Chapter 1 - ENCAP Africa

Prévoir des étangs de décantation pour les effluents et les arrivées d'eau (si .... le
dragage, les travaux de remise en état, la sédimentation, les barrages, les ....
Utiliser des aliments granulés, conçus pour flotter plus longtemps dans les
colonnes d'eau. .... PDF. Emerson, Craig 1999. Aquaculture Impacts on the
Environment.

Part of the document


Chapitre 6 a Pêcheries
Description sommaire du secteur Dans le monde entier, la pisciculture représente une source importante de
nourriture, d'emploi et de revenus. Une étude a révélé qu'en 1997, 17,2 %
des protéines animales consommées en Afrique étaient issues du poisson
(Taco 2001.) Le secteur piscicole comprend deux sous-secteurs principaux :
la pêche de capture et l'aquaculture. Le terme « pêche de capture » désigne
la pratique qui consiste à capturer des poissons sauvages et d'autres
organismes aquatiques. Les pratiques piscicoles industrielles et
artisanales appartiennent à cette catégorie.
L'aquaculture - qui peut se pratiquer en eau douce, saumâtre ou salée
-consiste à élever des poissons et des organismes aquatiques en milieu
contrôlé. Généralement, l'aquaculture permet l'élevage de poissons à
nageoires (saumon, poisson lait ou chanos, carpe, tilapia), de mollusques
(moules, huîtres, palourdes), de crevettes et d'algues.
C'est dans les années 1950 que l'aquaculture a été introduite en Afrique.
Toutefois, durant les années 1960, le développement de l'aquaculture a
connu un ralentissement brutal. La majorité des étangs ont été abandonnés
pour des raisons diverses : sécurité de tenure insuffisante, réticence des
aquaculteurs à adopter les technologies aquacoles, pénurie de main-d'?uvre
et de stocks de divers produits, sécheresse et troubles politiques. Grâce
au soutien des donateurs, l'aquaculture reprend racine en Afrique bien qu'à
l'heure actuelle, elle ne concerne essentiellement que de petits
exploitants qui en font une activité secondaire ou à temps partiel dans des
étangs d'eau douce des zones rurales. Selon les statistiques de la FAO, en
1995, la production aquacole (en eau douce, salée et saumâtre) représentait
2,56 % de la production totale des pêches de capture en eau continentale
(Aguilar-Manjarrez, FAO, 1998).
Il existe deux types principaux d'aquaculture : l'aquaculture intensive et
l'aquaculture extensive. L'aquaculture intensive consiste à soumettre un
organisme à un alevinage en milieu contrôlé pour la quasi-totalité de son
cycle de vie. Ce type d'aquaculture s'applique particulièrement aux
poissons à nageoires. Dans l'élevage du saumon par exemple, les ?ufs sont
incubés et les alevins sont élevés et nourris dans des étangs contrôlés
jusqu'à ce qu'ils atteignent le poids et la taille souhaités pour être
récoltés. L'aquaculture extensive implique généralement une technologie
rudimentaire et une alimentation naturelle et se caractérise par un faible
ratio entrée/sortie. Le contrôle du cycle de vie est généralement partiel.
L'exploitation extensive des étangs de poissons nécessite souvent un apport
de jeunes poissons prélevés du milieu naturel et une utilisation minimale
d'intrants (aliments et engrais).
Les aquacultures de petite taille apportent de nombreux bienfaits aux
aquaculteurs et à l'environnement. Elles représentent, pour les
aquaculteurs pauvres, une importante culture de rente et une source
essentielle de protéines. L'aquaculture peut créer des emplois pour les
collectivités locales et diversifier les activités lucratives. Elle peut
également être une assurance, en cas de baisse à long terme des prises de
pêche de capture, empêcher la surexploitation des stocks limités et
minimiser la concurrence pour l'utilisation des terres. De plus,
l'aquaculture peut aussi être synonyme de bienfaits actifs pour les plans
d'eau - amélioration de la capacité de production et de la qualité de
l'eau, transformation des déchets polluants en protéines de poisson,
contrôle de la propagation des maladies telles que la malaria, la
Bilharziose, traitement des eaux usées et assainissement (désherbage) à
faible coût des systèmes d'irrigation. Enfin, les déchets aquacoles peuvent
être utilisés comme engrais pour la production agricole. Impacts environnementaux potentiels des programmes de développement
sectoriel et causes de ces impacts Une gestion minutieuse des ressources, une planification et une conception
saines permettront d'éviter bon nombre des impacts liés aux pêcheries à
petite échelle. Les impacts nuisibles significatifs peuvent inclure : Pour la pêche de capture La surpêche. Des pratiques de pêche non durables et répandues entraînent
une diminution de la base des ressources halieutiques. La FAO estime que 11
des 15 plus importantes zones de pêche et 69 % des principales espèces de
poissons au monde sont en déclin et qu'il faudrait, de toute urgence,
mettre en place un plan de gestion. La surpêche pratiquée par les flottes
étrangères, particulièrement en Afrique de l'Ouest, a épuisé les stocks de
poissons locaux, obligeant ainsi les petits pêcheurs à jeter leurs filets
plus au large - pratique plus dangereuse - ou à pêcher dans des aires
protégées, telles que les parcs nationaux marins. Au fur et à mesure que
les prises de poissons de grande valeur diminuent, les pêcheurs sont amenés
à se rabattre sur les poissons de moindre valeur, ce qui est moins rentable
et qui alimente le cercle vicieux de la surexploitation. (Voir l'encadré de
la page ci-contre.)
Les prises accessoires. Certains types de matériel de pêche, tels que les
filets à maille fine, les chalutiers et les longues lignes, ne permettent
pas une pêche sélective - les espèces recherchées (prises) sont, en effet,
pêchées avec des espèces non ciblées (prises accessoires). A titre
d'exemple, les oiseaux, les requins, les baleines et les dauphins peuvent
s'empêtrer dans les filets dérivants et couler. A l'instigation de
différents gouvernements et groupes de conservation du monde entier, les
Nations unies ont interdit, en 1993, l'utilisation des grands filets
dérivants en haute mer. Les filets dérivants de plus petite taille
continuent néanmoins à être utilisés dans les eaux côtières.
Les prises accessoires incluent les poissons non désirés ou trop petits.
Ces organismes marins sont pris et rejetés à la mer - souvent morts ou
mourants - ce qui décime les populations de bon nombre d'espèces non
ciblées. Très souvent, les organismes ainsi rejetés sont des juvéniles, ce
qui accentue l'effondrement de l'espèce.
Les substances toxiques. La pêche au cyanure, à la dynamite ou par
électrocution facilite la capture de poissons. Toutefois, le cyanure, qui
agit comme anesthésiant sur le poisson, empoisonne les récifs coralliens et
les organismes non visés. La pêche à la dynamite, pratiquée dans les
régions côtières d'Afrique de l'Est, endommage les récifs de corail et
entraîne le déclin des pêcheries dans ces zones.
Les espèces menacées. En Afrique, ce sont près de 150 espèces halieutiques
qui sont menacées en raison d'une combinaison de différents facteurs - la
surexploitation, la destruction de l'habitat et l'introduction d'espèces
exotiques qui font concurrence aux espèces indigènes. L'épuisement des
populations de poissons apporte son lot de difficultés économiques aux
artisans-pêcheurs et réduit la sécurité alimentaire de toute la population. Pour l'aquaculture La pollution. Les systèmes aquacoles génèrent de la pollution sous
différentes formes :
. Le déversement des eaux des étangs dans les zones côtières ou dans les
cours d'eau, en provoquant une augmentation des taux de sédimentation,
une accélération du cycle des éléments nutritifs et une diminution de la
teneur en oxygène dissous. Ces changements peuvent causer une
eutrophisation (pollution des masses d'eau par la présence d'une quantité
excessive d'éléments nutritifs) ce qui élimine l'oxygène dissous contenu
dans l'eau et provoque une croissance rapide des plantes et une
prolifération d'algues toxiques. Ces toxines peuvent se concentrer dans
les crustacés et les mollusques et créer un risque sanitaire
considérable. Les matières organiques dégradées provenant du fond des
étangs dégagent dans l'eau des composés sulfatés toxiques et de
l'ammoniaque. Tous ces changements relatifs aux éléments nutritifs
peuvent se traduire par une baisse de la qualité de l'eau et une pression
accrue sur la vie aquatique, ce qui nuit aux pêcheries de capture.
. Souvent, le surplus d'aliments donné aux espèces élevées s'accumule
sous les bassins aquacoles. Il est alors consommé par les organismes
benthiques (vivant au fond du bassin) ou se décompose. Cette
décomposition dégrade la qualité de l'eau et fait baisser la teneur en
oxygène des plans d'eau, ce qui peut être fatal aux organismes
aquatiques. La consommation de ce surplus par le benthos, quant à
elle, perturbe l'équilibre de tout l'écosystème.
. Les déchets de poissons issus de l'aquaculture intensive, combinés à
la décomposition des surplus alimentaires provoquent aussi une
prolifération d'algues.
. On utilise souvent des agents anti-salissure pour empêcher les
organismes de se développer dans les cages et les grillages. Certains
d'entre eux, comme le TBT (tributylétain) interfèrent avec les
fonctions reproductrices des crustacés sauvages et d'élevage.
. L'association des activités humaines et de l'aquaculture génère
également de la pollution. Les déchets humains provenant des
habitations situées à proximité des cages d'aquaculture risquent
d'altérer la qualité de l'eau et de créer un risque sanitaire. Par
commodité, on installe souvent les usines de transformation du poisson
à proximité des étangs piscicoles ou des enclos. Si les d