info document - Premier Ministère du Burkina Faso

Ce décret réorganise la Chambre Nationale de Métiers de Côte d'Ivoire, en
application .... une communication relative à la mission concernant l'examen des
projets de ... du BEPC, en vue d'élargir la base de la pyramide des formateurs à
recruter. ... siège de l'Organisation, située à Yaoundé au Cameroun, le 1er août
2017.

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|PREMIER MINISTERE |[pic] |BURKINA FASO |
| | |Unité - Progrès - Justice |
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DISCOURS SUR LA SITUATION
DE LA NATION
de Son Excellence Monsieur Béyon Luc Adolphe TIAO Premier Ministre, Chef du Gouvernement Ouagadougou, le 03 avril 2014
Monsieur le Président,
Honorables Députés,
En me présentant devant votre Auguste Assemblée en ce jour mémorable,
j'éprouve à la fois un sentiment d'honneur et une légitime fierté. Notre
loi fondamentale fait obligation au Chef du Gouvernement que je suis, de
rendre compte de sa gestion des affaires de l'Etat au moyen d'un exposé sur
l'état de la Nation livré devant la Représentation Nationale. C'est donc
pour répondre également à notre devoir d'imputabilité et de redevabilité en
matière de bonne gouvernance vis-à-vis de vous-mêmes et de vos mandants,
que j'ai le privilège et l'honneur d'être à cette tribune aux fins de
m'acquitter de cet agréable devoir constitutionnel. Je voudrais avant tout propos, vous adresser, Monsieur le Président,
honorables députés, mes salutations distinguées et mes chaleureuses
félicitations pour l'immense travail législatif que vous avez accompli au
cours de l'année 2013, et dont les retombées constituent de puissants
adjuvants à la consolidation et au raffermissement de notre jeune processus
démocratique. Monsieur le Président, L'expression de ma pleine et entière satisfaction à l'endroit du travail
législatif serait incomplète si je ne faisais pas une mention spéciale à la
hauteur de vue et à la rigueur avec lesquelles, vous assurez, Monsieur le
Président, la direction de cette Assemblée. Ce sont ces qualités d'homme d'Etat qui ont été saluées par votre élévation
au rang de Chevalier de la légion d'honneur de la République française et
dont les insignes vous ont été remis en ce début du mois de mars dernier.
L'occasion est heureuse pour moi, Monsieur le Président, de vous renouveler
mes vives félicitations pour cette haute distinction. Mes compliments s'adressent également aux membres du bureau de l'Assemblée
qui vous assistent dans la conduite de votre lourde et noble charge. Ma conviction est établie que la représentation nationale ne marchandera
pas son soutien aux actions conduites par le Gouvernement, tant il est
vrai, que le seul combat qui vaille et auquel nous sommes tous commis,
reste le combat pour le bien-être et pour le mieux-être quotidien de nos
laborieuses populations. Mesdames et Messieurs les Députés, Dans l'exercice de vos fonctions de suivi et de contrôle de l'action
gouvernementale, vous avez initié de nombreuses sorties sur le terrain. A
l'occasion de ces missions parlementaires, vous avez pu apprécier l'état
d'exécution de divers chantiers dans divers domaines d'activités : la
justice, les marchés publics, les infrastructures hydro-agricoles,
sociales, etc. Je voudrais vous témoigner ici, la reconnaissance du
Gouvernement pour cet accompagnement utile. Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés, En introduction de mon exposé, vous m'autoriserez un bref rappel sur les
contextes international et national dans lesquels, nous avons évolué au
cours de l'année écoulée. En 2013, la croissance économique mondiale est restée faible. Un nombre
considérable de pays industrialisés notamment Européens, sont retombés dans
la récession En Afrique, singulièrement dans la sous-région ouest africaine, les espoirs
nés du redressement de l'économie ivoirienne ont été vite tempérés par la
crise dans la zone sahélienne. Au Burkina Faso, l'année 2013 a été marquée par une campagne agricole
excédentaire, une hausse importante de la production cotonnière, la baisse
du cours de l'or et du coton. C'est dans un contexte de ralentissement général de l'économie mondiale, de
volatilité des cours des matières premières et du climat d'insécurité dans
notre sous région, que le Gouvernement a poursuivi la mise en ?uvre de la
SCADD et du Programme présidentiel « bâtir, ensemble, un Burkina
émergent ». En dépit de ce contexte difficile, le Gouvernement, dans sa quête
permanente du bien-être de la population, a adopté le 11 septembre 2013,
une série de mesures visant l'amélioration des conditions de vie des
populations. Ces mesures sociales d'un coût global de 65 milliards de FCFA
se sont exécutées à travers sept axes que sont : . la revalorisation de la rémunération des travailleurs ; . la consolidation des filets sociaux en faveur des groupes
vulnérables ; . la création d'emplois et de revenus ; . le renforcement des fonds nationaux de financement ; . le contrôle des prix des produits de grande consommation et
l'ouverture des boutiques témoins ; . le renforcement des infrastructures universitaires et l'amélioration
des conditions de vie des étudiants ; . le renforcement de la communication gouvernementale. Lors de l'évaluation de la mise en ?uvre desdites mesures le 17 janvier
2014, il ressort que ces mesures ont suscité une forte adhésion et un réel
engouement des populations et ont contribué incontestablement à améliorer
le niveau de vie des bénéficiaires, notamment, en milieu rural. Ces bons résultats, confortés par les témoignages des bénéficiaires,
traduisent la pertinence des mesures adoptées. Aussi, dans l'optique de consolider les mesures déjà prises et en réponse
au souhait exprimé par les participants aux concertations nationales, le
Gouvernement vient d'adopter de nouvelles mesures sociales en Conseil des
Ministres extraordinaire tenu le 24 mars 2014 pour un coût global évalué à
110 milliards de FCFA. Les acquis importants enregistrés par notre pays au cours des années
écoulées peuvent cependant, être compromis si les Burkinabè ne parvenaient,
dans un sursaut collectif, à lever l'hypothèque qui pèse actuellement sur
la stabilité politique, économique et sociale de notre nation. La controverse autour de la mise en place du SENAT a conduit Son Excellence
Monsieur le Président du Faso, dans un esprit d'apaisement et de
renforcement du dialogue, à suspendre le processus de désignation des
sénateurs. Toute chose qui révèle une fois de plus la grandeur d'un homme
attaché aux idéaux de la paix. Au plan politique, l'année 2013 a été riche en évènements. La mise en place
de conseils municipaux, des conseils régionaux a confirmé l'ancrage du
processus démocratique et la consolidation de la décentralisation dans
notre pays. Nonobstant les difficultés rencontrées, notre peuple a fait la
preuve de son attachement à la démocratie et à la paix sociale. Monsieur le Président,
Honorables Députés, Après ce bref aperçu, vous me permettrez de vous exposer la situation de
notre Nation, conformément à l'engagement que j'ai pris devant vous le 30
janvier 2013, lors de ma Déclaration de Politique Générale ; déclaration
qu'il vous a plu de valider par un vote positif massif. Mon propos s'organisera autour des cinq pôles de concentration que sont : . le pôle du renforcement de la gouvernance ; . le pôle du renforcement des piliers de la croissance ; . le pôle de la consolidation de l'investissement humain ; . le pôle de l'intégration des thématiques émergentes dans les
stratégies de développement ; . le pôle du renforcement de la coopération internationale, de
l'intégration et du rayonnement de l'image du Burkina Faso et son
leadership mondial. I. Le pôle du renforcement de la gouvernance Monsieur le Président,
Honorables Députés, Au titre de la gouvernance démocratique et politique, le Burkina Faso
présente, au terme de l'année écoulée, l'image d'un Etat démocratique qui
dispose des institutions nécessaires à l'enracinement d'une bonne
gouvernance. Le Burkina Faso est également un pays où le débat démocratique
est animé et marqué par une pluralité d'opinions. Toutefois, il reste
confronté au défi inhérent à tout système démocratique, celui de
l'amélioration constante du fonctionnement de nos institutions. Pour relever ce défi, le Gouvernement, sous le leadership de Son Excellence
Monsieur le Président du Faso, a engagé d'importantes réformes. En matière
de réformes politiques, le Gouvernement a évalué la mise en ?uvre des
recommandations relatives aux politiques sectorielles durant les années
2012 et 2013. Des travaux du comité de suivi et d'évaluation du Conseil Consultatif sur
les Réformes Politiques (CCRP), il ressort que la quasi-totalité de ses
recommandations est entièrement exécutée. Toujours au chapitre des
réformes politiques et institutionnelles, le Gouvernement a soumis à votre
Auguste Assemblée, qui les a adoptées, les lois organiques portant
composition, organisation, attributions et fonctionnement du Médiateur du
Faso et du Conseil Supérieur de la Communication, celle portant
organisation et fonctionnement du Parlement et la loi portant modification
du code électoral. Pour ce qui est de l'avènement du Senat, deuxième chambre du parlement,
malgré les controverses nées autour de sa mise en place, l'institution
demeure d'actualité parce qu'elle existe dans notre loi fondamentale. En matière de relation avec les institutions, le Gouvernement a entrepris
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