Cadre européen de l'enseignement des langues Annexe du décret ...

Ceci peut aller du plus pragmatique (monter un meuble en suivant une notice) au
plus ... d'examen ou de concours (la composante pragmatique notamment).

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Cadre européen de l'enseignement des langues Annexe du décret du 22-8-2005 (JO du 25 août 2005 - B.O. encart du n° 31 du
1er septembre 2005, p. XV et XVI) La répartition de la progression des apprentissages en langue vivante en
niveaux symbolisés par des lettres provient de l'échelle des niveaux
communs de référence qui figure dans le Cadre européen commun de référence
pour les langues (CECRL) publié en 2001 par le Conseil de l'Europe. Le Cadre européen, grâce aux descripteurs de compétences qu'il présente
pour chaque niveau, permet d'asseoir sur une base solide et objective la
reconnaissance réciproque des qualifications en langue. L'étalonnage fourni
par le CECRL permet d'élaborer des référentiels cohérents dans chaque
langue et pour chaque niveau commun de l'échelle et aide les enseignants,
les élèves, les concepteurs de cours et les organismes de certification à
coordonner leurs efforts et à situer leurs productions les unes par rapport
aux autres. Le Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) est le fruit
de plusieurs années de recherche linguistique menée par des experts des
Etats membres duConseil de l'Europe. Publié en 2001, il constitue une
approche totalement nouvelle qui a pour but de repenser les objectifs et
les méthodes d'enseignement des langues et, surtout, il fournit une base
commune pour la conception de programmes, de diplômes et de certificats. En
ce sens, il est susceptible de favoriser la mobilité éducative et
professionnelle. Ce n'est ni un manuel ni un référentiel de langues. Le cadre est un outil
conçu pour répondre à l'objectif général du Conseil de l'Europe qui est de
" parvenir à une plus grande unité parmi ses membres " et d'atteindre ce
but par l'" adoption d'une démarche commune dans le domaine culturel ".
L'objectif est d'abord politique : asseoir la stabilité européenne en
luttant contre " la xénophobie " et veiller au bon fonctionnement de la
démocratie. Les langues et les cultures peuvent y contribuer par une
meilleure connaissance des autres. On passe donc d'une logique de maîtrise
quasi totale d'une ou plusieurs langues à une logique d'interaction entre
différentes langues, quel que soit le niveau de maîtrise de ces dernières.
En ce sens, c'est un outil de promotion du plurilinguisme. Le cadre introduit au moins quatre nouveautés :
1 1. des niveaux communs de référence (de A1 à C2) [pic] L'échelle de compétence langagière globale fait apparaître trois niveaux
généraux subdivisés en six niveaux communs (au sens de large consensus) : . Niveau A : utilisateur élémentaire, lui-même subdivisé en niveau
introductif ou de découverte (A1) et intermédiaire ou usuel (A2)
. Niveau B : utilisateur indépendant, subdivisé en niveau seuil (B1) et
avancé ou indépendant (B2). Il correspond à une " compétence
opérationnelle limitée " (Wilkins) ou une " réponse appropriée dans
des situations courantes " (Trim)
. Niveau C : utilisateur expérimenté, subdivisé en C1 (autonome) et C2
(maîtrise) Le niveau A1 correspond à la première découverte de la langue. Le niveau A2 - reconnaît que l'utilisateur dispose des moyens linguistiques usuels dans
le pays où la langue est pratiquée. À ce stade, l'élève peut comprendre
des phrases isolées et des expressions fréquemment utilisées en relation
avec des domaines familiers. Il peut communiquer lors de tâches simples
et habituelles ne demandant qu'un échange d'informations simple et direct
sur des sujets habituels. Il peut se situer, se présenter, se diriger,
décrire avec des moyens simples sa formation, son environnement et ses
besoins immédiats.
Les niveaux de l'utilisateur indépendant : B1 et B2 - Au niveau B1, un élève devient capable de comprendre les points
essentiels quand un langage clair et standard est utilisé à propos de
choses familières dans le travail, à l'école, dans la vie quotidienne. Il
est en mesure, dans la plupart des situations rencontrées en voyage dans
une région où la langue est parlée, de produire un discours simple et
cohérent sur des sujets familiers. Il peut relater un événement, décrire
un espoir ou un but et exposer brièvement un raisonnement.|- Au niveau
B2, un élève peut comprendre le contenu essentiel de sujets concrets ou
abstraits dans un texte complexe, y compris une discussion technique dans
sa spécialité. Il peut communiquer avec un degré de spontanéité et
d'aisance tel qu'une conversation avec un locuteur natif ne comporte de
tension ni pour l'un ni pour l'autre. Il peut s'exprimer de façon claire
et détaillée sur une grande gamme de sujets, émettre un avis sur un sujet
d'actualité et exposer les avantages et les inconvénients de différentes
possibilités. Il peut aussi lire des articles sur des questions
contemporaines et des textes littéraires contemporains en prose.
Les niveaux de l'utilisateur expérimenté : C1 et C2 - Les niveaux C se situent au-delà du champ scolaire, sauf C1 pour les
langues de spécialité au baccalauréat. À ce stade, un élève peut
comprendre une grande gamme de textes longs et exigeants ainsi que saisir
des significations implicites. Il peut s'exprimer spontanément et
couramment sans trop souvent chercher ses mots. Il peut utiliser la
langue de façon efficace et souple dans la vie sociale, ou académique et
ultérieurement, dans sa vie professionnelle. Il peut s'exprimer sur des
sujets complexes de façon claire et bien structurée.
- Le niveau C2 est le degré le plus élevé de la compétence dans une
langue apprise en tant que langue étrangère.
Ces niveaux balisent l'apprentissage des langues étrangères. C2 ne
doit pas être confondu avec la compétence langagière du locuteur natif.
Celle-ci se situe au-delà et ne peut donc plus constituer le modèle idéal à
partir duquel est évaluée la compétence en langue des élèves. Le Cadre européen, grâce aux descripteurs de compétences qu'il
présente pour chaque niveau, permet d'asseoir sur une base solide et
objective la reconnaissance réciproque des qualifications en langue.
L'étalonnage qu'il fournit permet d'élaborer des référentiels cohérents
dans chaque langue et pour chaque niveau commun de l'échelle et aide les
enseignants, les élèves, les concepteurs de cours et les organismes de
certification à coordonner leurs efforts et à situer leurs productions les
unes par rapport aux autres. 2 2. un découpage de la compétence communicative en activités de
communication langagière Ces activités de communication langagière peuvent relever de : . la réception : écouter, lire . la production : s'exprimer oralement en continu, écrire . l'interaction : prendre part à une conversation . la médiation (notamment activités de traduction et d'interprétation) L'expression d'activité de communication langagière, empruntée à la
terminologie utilisée dans le texte du Cadre européen commun de référence
pour les langues, est à entendre dans le sens que l'on donne habituellement
à compétence : compréhension de l'oral, expression orale en continu,
interaction orale, compréhension de l'écrit, expression écrite. Ainsi
parlera-t-on désormais de " groupes d'activité de communication langagière
" au lieu de " groupes de compétence ". Le terme de compétence servira à
désigner des composantes plus générales : compétences socio-linguistique,
pragmatique ou encore linguistique (cette dernière comprenant le lexique,
la grammaire et la phonologie) sans oublier la compétence culturelle (tout
ce qu'il convient de connaître du ou des pays où la langue est parlée et de
la culture qui leur est propre faute de quoi la communication ne pourrait
s'établir correctement, voir à ce sujet les nouveaux programmes de
collège).
3 3. la notion de " tâche " La tâche est à relier à la théorie de l'approche actionnelle du cadre
au sens de réalisation de quelque chose, d'accomplissement en termes
d'actions. Autrement dit, l'usage de la langue n'est pas dissocié des
actions accomplies par celui qui est à la fois locuteur et acteur social.
Ceci peut aller du plus pragmatique (monter un meuble en suivant une
notice) au plus conceptuel (écrire un livre, un argumentaire, emporter la
décision dans une négociation). Dans cette perspective, la compétence
linguistique peut être sollicitée en totalité (ex du livre), en partie (cas
de la notice de montage), ou pas du tout (confectionner un plat de
mémoire). La compétence linguistique est un type de compétence qui entre
dans la réalisation de tâches. On pourrait résumer, à ce stade, le cadre comme la somme de niveaux de
maîtrise de compétences (langagières ou non langagières) entrant dans la
réalisation de tâches. Cette approche a des incidences sur les
apprentissages et leur conception car cela veut dire sérier les activités
langagières et les croiser, hiérarchiser les difficultés et associer le
dire au faire.
4 4. une redéfinition de la compétence de communication qui prend en compte
plusieurs composantes hiérarchisées de A1 à C2 : . la composante linguistique . la composante sociolinguistique . la composante pragmatique
4.1 la composante linguistique est induite par la nature des
tâches et des situations de communication. Elle a trait aux savoirs et
savoir-faire relatifs au lexique, à la syntaxe et à la phonologie. 4.2 la composante socio-linguistique (très proche de la
compétence socio-culturelle) est à prendre en compte car la langue, dans ce