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EXAMEN ASO. 22-01-2007 16:00h. Duración examen:2 horas. Notas en Internet:
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57° Année - N° 201 (Trimestriel) V.J.M.J.
JANVIER 1966
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La Vierge Marie, Reine des apôtres.
The Virgin Mary, Queen of Apostles.
La Virgen María, Reina de los apóstoles.
LA SUBLIME FONCTION DU FRERE ENSEIGNANT ----------------------------------- Monseigneur André Combes, Directeur scientifique du
Centre National des Recherches scientifiques de Paris,
Directeur de la Chaire de S. Thomas d'Aquin et de
l'Institut des Hautes Etudes spirituelles du Latran, a bien
voulu, cette année, assister à l'ouverture de l'année
académique du Jesus Magister, à la Maison Généralice, et
donner, à cette occasion, quelques sages directives aux
Frères étudiants. Le Bulletin est heureux de les porter à
la connaissance de ses lecteurs.
...Je ne peux me contenter de rendre hommage à ce qui, chez vous, est
d'ores et déjà admirable, je m'estimerais fort heureux si, par les quelques
mots qu'il me reste à ajouter, je pouvais donner à certains d'entre vous,
sinon à tous, quelques raisons nouvelles de déployer le maximum de leurs
efforts pour faire de cette année de travail intellectuel, de culture
doctrinale, d'approfondissement spirituel, une année décisive dans
l'épanouissement de leur magnifique Vocation.
Equilibre à réaliser entre science profane et science religieuse.
Si quelqu'un aujourd'hui était tenté de laisser faiblir en lui
l'application constante au labeur de l'esprit, il suffirait sans doute,
pour raviver son zèle, de l'inviter à considérer avec quelque attention le
monde où nous vivons. Rassurez-vous. Je ne vais pas vous infliger une
description interminable. Tout cela, d'ailleurs, vous le savez aussi bien
que moi. Je voudrais seulement vous prier de ne cesser de mettre au premier
plan de vos réflexions le fait capital qu'autour de nous, tandis qu'avec
une accélération inconnue de tous les siècles qui nous ont précédés, le
progrès scientifique et technique donne à une multitude d'êtres humains
l'impression que l'homme est devenu le maître de la terre, qu'il sera
bientôt celui de 1 espace, il s'en faut de beaucoup que les mêmes hommes
aient accompli les progrès spirituels qui empêcheraient la maîtrise de la
matière de devenir maléfique, parce qu'ils permettraient de concilier en
une synthèse de Sagesse ces développements qui, au niveau où trop souvent
ils se maintiennent, paraissent s'exclure: le développement normal de l'âme
et sa fidélité à sa destinée surnaturelle. De là, des problèmes nouveaux,
tout au moins par leur extrême violence, et des tentatives de solution dont
certaines conduiraient directement le Christianisme à sa ruine.
Dans cette situation souvent dramatique, la position du Frère-
Enseignant n'est pas des plus confortables. D'une part, il doit enseigner
les disciplines humaines et les techniques du point qu'elles ont déjà
atteint et qui ne cesse de fuir en avant. D'autre part, il doit maintenir
et même, si l'on peut dire, sauver l'Evangile. Telle est même sa mission
principale. Ainsi que vient de le rappeler avec autant de clarté que de
force dans sa thèse si remarquable votre cher F. Ludovic, si le Frère-
Enseignant est appelé à enseigner les sciences profanes, sa vocation le
conduit surtout à participer au magistère de l'Eglise en enseignant la
religion. Fort bien. Mais s'il n'y avait pas au moins égalité de qualité
entre ces deux enseignements, que vaudrait cette participation et quelle
efficacité aurait le témoignage que, selon le même théologien, il
appartient essentiellement au Frère-Enseignant de porter?
Pour évoquer d'un seul mot l'importance de cet équilibre et sa
difficulté, je dirais volontiers que ce qui, en gros, caractérise le
progrès scientifique qui s'accomplit autour de nous et, à certains égards,
menace de nous submerger, c'est qu'en vertu de la finesse croissante ou de
la puissance quasi illimitée de nos instruments de recherche, il est à la
fois nucléaire et galaxique. Il atteint le noyau de la matière et s'étend à
l'infinité de l'espace. La question est de savoir si notre enseignement
religieux est également nucléaire et galaxique. Atteint-il le noyau
atomique de la révélation chrétienne et s'étend-il à ses réelles
immensités? Chacun de nous, devant Dieu, peut-il se dire qu'il possède
vraiment à fond la doctrine de vie dont il fait profession d'être le
témoin, et que son enseignement n'en diminue en rien la portée?
C'est la question qui, pour mon compte, m'assiège. II faut prendre
garde de ne pas nous contenter à trop peu de frais. L'illusion est si
facile et, d'ailleurs, si agréable! Mais qu'en est-il en vérité?
L'expérience qui, depuis plus de trente ans est la mienne, m'a conduit à
constater qu'il y a parfois plus de passion de la recherche, plus d'amour
du vrai, plus de loyauté devant le réel chez des incroyants (pie chez
certains chrétiens. Quoi de plus anormal? J'en souffre. J'en souffre
parfois jusqu'au désespoir. On peut, certes, comprendre que, devant la
sublimité de leur doctrine et la hauteur de ses conséquences morales,
certains soient tentés de biaiser, de chercher des compromis. Mais si je
vous confie cette souffrance, c'est avec l'espoir d'en être, par vous,
consolé. Ce témoin de choix qu'est le Frère-Enseignant ne peut se permettre
aucune faiblesse de ce genre. Il doit trouver le moyen de réaliser
l'équilibre. Ce moyen, où est-il?
Moyens de réaliser cet équilibre.
I. Approfondir la doctrine chrétienne.
Il est essentiellement dans la sainteté, dans la fidélité à sa
vocation, dans la dévotion à la Sainte Vierge. Assurément. Mais le problème
étant d'ordre intellectuel, le moyen de le résoudre doit être du même
ordre. Le problème consistant dans le rapport qui, nécessairement, existe
entre un approfondissement nucléaire des sciences physiques, chimiques,
biologiques, cosmologiques, et la connaissance de la religion chrétienne,
le moyen de réaliser l'équilibre ne peut se trouver que dans un
approfondissement au moins équivalent, de cette connaissance. Qu'est-ce à
dire, sinon qu'aujourd'hui personne ne peut plus se contenter de concevoir
et d'enseigner la religion comme un catéchisme réduit à des notions
simples, à des préceptes de morale, à des rites dont on ne pénètre pas la
signification. Quiconque a la responsabilité d'un enseignement religieux
doit s'appliquer à s'informer de ce que l'Eglise enseigne, non seulement au
niveau d'une vulgarisation traditionnelle, mais en scrutant ces données
jusqu'à leur racine et en essayant par tous les moyens d'interpréter et de
comprendre ce qui, dans la révélation, est accessible à la raison. Il faut
donc accorder à la foi tous les approfondissements que, par sa nature même,
elle réclame, mais que l'on a souvent pris l'habitude de lui refuser. Il
faut, comme l'ont fait tous les Pères et tous les docteurs de l'Eglise,
chercher avec passion l'intelligence: Fides quaerens intellectum. Il faut
donc faire de la théologie.
II Aller à S. Thomas.
C'est ce que l'Eglise nous demande plus instamment que jamais, en
prescrivant à tous de suivre l'exemple de saint Thomas d'Aquin et de se
mettre à son école. C'est ce qu'a fait, avec une docilité méritoire et un
succès fort instructif, votre F. Ludovic. Pour l'avoir fait, il a réussi à
éclairer en profondeur votre vocation même et, en discernant de façon
définitive le caractère sacramentel qui lui appartient, à préciser votre
place dans l'Eglise. Si vous l'imitez, vous recueillerez, à votre tour, des
bénéfices non moins précieux. Permettez-moi, pour conclure, de vous
indiquer, en quelques mots, l'un des principaux.
Parmi tous les problèmes que, depuis l'origine, ont eu à résoudre les
messagers de l'Evangile, il n'en est pas de plus difficile, de plus délicat
en pratique, que celui des rapports de la nature et de la grâce, de la
religion et de l'humanisme, de l'épanouissement humain et de la perfection
spirituelle.
La question a toujours été épineuse. Elle n'a peut-être jamais été
aussi embrouillée qu'aujourd'hui. Autrefois, il s'agissait surtout de
savoir si la grâce ne menace pas la nature, si, par ses exigences
spirituelles, l'Evangile ne condamne pas tout ce que l'homme trouve bon,
désirable, savoureux, s'il n'y a pas plus de bonheur à être païen que
chrétien. Par réaction, on tendait volontiers à durcir la position
chrétienne, à rejeter toute aspiration à la jouissance, à se diriger
héroïquement vers le Ciel, avec l'espoir d'entraîner à sa suite les foules
subjuguées par le prestige de l'ascèse et la force convaincante du
sacrifice. Aujourd'hui, la situation est assez généralement inversée.
Devant le monde en plein épanouissement, on s'abstient de toute
condamnation, voire de toute opposition. On rend hommage à ses valeurs. On
les exalte en tant que telles. On cherche les points d'accord. On les veut
aussi nombreux que possible. On rêve d'une coïncidence parfaite. On ne se
distingue plus. On épouse ses idées, son langage, ses actions. On
s'incarne. A coup sûr, toute cette attitude est inspirée par le désir
d'attirer ce m