mon portrait - Free

... (578 OC pour la magnétite), donc bien après que la roche se soit cristallisée.
.... Partie de la mécanique ayant pour but de donner une description géométrique
du mouvement d'un point ou d'un système physique. .... Exercice et son corrigé.

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MON PORTRAIT HISTORIQUE ET PHILOSOPHIQUE
(1789-1803)
Paradis (son) 3, 24, 38, 110, 126
Carrière (ma) 4, 6, 20, 28, 34, 41, 52, 54, 60, 81, 120, 136, 141
31 janvier 1792 4, 149
Boecklin (Charlotte de) 2, 5, 12, 35, 36
Jeanne LEAD et Pordage n° 418, 438
Les principes du droit naturel n° 146
Désespoir de la magistrature 207
L'écriture des livres n° 165
Les livres n° 440, 446
Entrée dans les vérités n° 167
Le premier Maître n° 1111
Les livres : des Erreurs aussi 861, Tableau Naturel, Ecce Homo, Nouvel
Homme, le Crocodile 669, le ministère 1090
De l'esprit des choses 986
Lorient 1768, 172, 834
Maladie de son père 187
Départ de Strasbourg
Strasbourg 272 in fine
Londres 1082,
Son jugement sur la très chère B 220 Charlotte B 760, 628 - l'amour pur
pour Charlotte B : 7
Cagliostro 222
Russie 226
La Harpe 1098
Jury - être juré 993 - 615 Saint-Martin juré 615
La carrière de magistrat 277
Paradis enfer purgatoire 282
La carrière à Bordeaux 294
Chateaubriand 1045, 1095
Amboise comparé à un enfer de glace et de privation 304
Nice 959
Rousseau 577, 687
Rome 596
Kirchberger 599, 750 Mort de Kirchberger 1000
Portrait de Tournier 599
Voyages 699
Choiseul 706
Neveu Rome 732
Paris (1797) 734 Retour à Paris (en 1797) 823
Départ d'Amboise -> Paris 709
Swedenborg 789
Amboise (1797) 811, 812
Aurore naissante 1013
Cimetière d'Amboise 1022, 1030
Garat 1091
Agent de Lyon 346
La vierge 393
Le spleen 1105, 1110
La prière 635, 626
Angleterre 704,
Pas faire de bruit 740
Retour à Petit Bourg 759
Relud 788
Nourrice 824
Mercier 988 1 J'ay eté gay; mais la gayté n'a eté qu'une nuance secondaire de mon
caractere; ma couleur reelle a eté la douleur et la tristesse à cause de
l'enormité du mal (Barruch. 2:18)[1] et de mon profond desir pour la
renaissance de l'homme. Aussi je ne suis gay que comme en passant, et parce
que ne pouvant pas toujours traiter mes semblables, comme des hommes faits,
je me sens porté à ne les traiter que comme des enfants, ce qui fait que je
m'ennuye quand les gaytés sont trop longues, ou bien je deviens desagréable
et dur par impatience, chose dont je me repents, et qui est très opposée à
ma maniere d'etre. 2 Tous les hommes peuvent m'etre utiles, il n'y en a aucun qui puisse me
suffire. Il me faut Dieu. 3 Mon plus grand charme eut eté de rencontrer des gens qui devinâssent les
verités, car il n'y a que ces gens-là qui sont en vie. 4 Les mêmes personnes sont quelquefois revoltées de mon orgeuil et dans
l'admiration de ma modestie; si ces personnes s'elevoient un peu plus haut,
peut-être ne seroient-elles plus embarassées sur mon compte; car ce que je
sens est plus beau que de l'orgeuil. 5 On ne m'a donné de corps qu'en projet. 6 II m'a fallu continuellement moissonner où on n'avoit point semé pour moi. 7 Il y a eu deux êtres dans le monde en presence desquels Dieu m'a aimé;
aussi quoique l'un de ces deux êtres fût une femme, (ma B.) j'ay pu les
aimer toutes deux aussi purement que j'aime Dieu, et par consequent les
aimer en presence de Dieu; et il n'y a que de cette maniere-là dont l'on
doive s'aimer, si l'on veut que les amitiés soient durables. 8 J'ay eté moins l'ami de Dieu que l'ennemi de ses ennemis, et c'est ce
mouvement d'indignation contre les ennemis de Dieu qui m'a fait faire mon
premier ouvrage. 9 On ne peut jamais prononcer sur la mesure de quelqu'un qui est doux et
reservé, à moins que ce ne soit à son avantage. Or comme ce sont deux
manieres d'etres que je me suis souvent entendu accorder, j'en dois
conclure que tous ceux qui m'ont condamné se sont trop pressés. 10 J'ay eté attendri un jour jusqu'aux larmes à ces paroles d'un predicateur :
Comment Dieu ne seroit-il pas absent de nos prieres, puisque nous n'y
sommes pas presents nous-mêmes? 11 Il y a en moi une si grande ardeur pour l'avancement du regne de Dieu, que
j'ay souvent prié la main suprême d'operer par moi quelques-unes des
oeuvres que le monde taxe de folies, et qui sont malheureusement presque
toujours les seules capables de frapper les sages eux-mêmes, tant l'etre
intérieur sommeille en nous, et est l'esclave de l'homme extérieur. 12 Tous les hommes auroient du etre des medecins les uns pour les autres. Je
crois que dans cette repartition de proprietés curatives, la mienne eut eté
de guérir les maux de tète. Quant aux maux de coeur, c'est Adam qui les a
donnés à toute sa posterité, aussi a-t-il fallu une puissance bien
supérieure à la sienne pour les guerir. C'est-à-dire qu'il a fallu le coeur
de Dieu. 13 J'ay dit souvent comme les foibles et les paresseux : Le plus grand présent
que Dieu puisse faire à l'homme c'est celui des circonstances. Mais j'ay
dit aussi d'autres fois : Tous les presents ont eté faits à l'homme puisque
Dieu lui a donné l'etre. 14 Je n'ay eu que deux postes dans ce monde : sçavoir le paradis ou la
poussiere; je n'ay pas sçu demeurer dans les postes intermediaires; voilà
pourquoi j'ay eté si peu connu, du plus grand nombre, et que ceux qui m'ont
approché m'ont toujours blamé ou loué avec excès. Je pourrois dire en
d'autres termes que je n'ay eu que du divin et du terrestre, et point
d'astral. Lisez 16. 15 La nature de mon ame a eté d'etre extremement sensible, et peut-être plus
susceptible de l'amitié que de l'amour. Cependant cet amour même ne m'a
point eté etranger; mais je n'ay pu m'y livrer librement comme les autres
hommes, parce que parce que (sic) j'ay eté trop attiré par de grands
objets, et que je n'aurois pu jouir reellement de la douceur de ce
sentiment qu'autant que le sublime appetit qui m'a toujours devoré auroit
eu la permission de se satisfaire; or c'est une permission que des maitres
sacrés m'ont toujours refusée. Enfin je n'aurois voulu me livrer au
sensible qu'autant que mon spirituel n'auroit pas paru crime et folie. Oh
si ce spirituel eut eté à son aise, quel coeur j'aurois eu à donner! 16 J'ay changé sept fois de peau etant en nourrice; je ne sçais si c'est à ces
accidents que je dois d'avoir si peu d'astral. En outre je n'avois dans cet
age que les digestions les plus imparfaites; c'est là sans doute ce qui m'a
valu une constitution foible quoique susceptible de toutes les passions de
la matiere, ce qui est ce que j'appelle terrestre n° 14. 17 Le bonheur inexprimable que j'ay reçu de la Providence est d'avoir eté
tellement attelé au char que je n'en ay jamais eté delié, quoique j'aye
quelquefois sommeillé, que je me sois quelquefois arreté, et que je me sois
laissé souvent detourner par les charmes trompeurs des pays que je
parcourois, ou abbattre par les fatigues de la route; mais comme j'etois
toujours attelé, le moindre coup de fouet me fesoit reprendre vigueur, et
continuer mon chemin. 18 Le sort et la fortune sont pour moi dans ce bas monde comme un vaisseau de
conserve qui fait route avec moi pour me procurer des secours et des
subsistances au besoin; mais qui doit aller ainsi à coté de moi jusqu'au
port, en m'offrant toujours de belles esperances, et cependant ne pouvant
jamais mettre une chaloupe à la mer pour me soulager dans ma vraie
detresse, tant l'orage est violent, et les flots agités. 19 Il y a trop de germes de foiblesse semés en moi, pour que je sois jamais
un homme fort, mais il y a aussi trop de germes de bonheur semés en moi
pour que je ne sois pas heureux à jamais. 20 On m'avoit placé au milieu d'une mer agitée, et on m'avoit donné une grande
barque à gouverner, à moi seul. Au lieu de trouver des secours dans mes
proches spirituels ou temporels, les uns m'ont fait un crime de vouloir
apprendre l'art de la navigation, les autres m'ont emporté le biscuit, la
fortune m'a refusé de quoi acheter des instruments, la nature m'a refusé la
force de ramer longtems, independamment de ce que l'on avoit placé par fois
près de moi diverses fourmillieres qui d'une maniere ou de l'autre ne
tendoient qu'a infecter ma cargaison. Malgré cela mon vaisseau n'a pas
encor chaviré, et j'espere, moyennant Dieu, qu'il arrivera à bon port. 21 Je n'ay pas eu le don de montrer l'esprit qui nous accompagne et nous suit
partout, en nous environnant sans cesse de ses oeuvres physiques,
sensibles, et effectives, mais j'ay eu par la grace de Dieu le don de
demontrer cet esprit et la certitude de ses actes reels et constants autour
de nous; et ces preuves-là sont ecrites dans l'intelligence de tous les
hommes. 22 Quelques personnes m'ont dit en face qu'elles me trouvoient beaucoup de
raison et fort peu d'esprit, d'autres m'ont dit qu'elles me trouvoient
beaucoup d'esprit et fort peu de raison; c'est ce qui m'a appris à ne pas
me reposer sur les jugements des hommes, mais à poursuivre paisiblement ma
carriere sans consulter les opinions, et à supporter de mon mieux le
fardeau des circonstances, qui je l'espere, finiront par m'etre plus
favorables qu'elles ne me l'ont eté jusqu'à present, car je ne puis
m'empêcher de compter sur les compensations soit icy-bas soit ailleurs. 23 C'est une verité constante que des esprits ardents ont souvent commencé par
concentrer toutes mes facultés, et même par les blesser; et puis quand je
me montrois ainsi avec mes blessures, ces mêmes esprits ardents, loin de se
les imputer, m'en fesoient un crime, et au lieu de les guerir par des
calmants, ils ne sçavoient y appliquer que de l'eau-forte et des
caustiques. 24 La Divinité ne m'a refusé tant d'astral que parce qu'elle vouloit etre
seule mon mobile, mon element, et mon terme universel. 25 - 31 janvier 1792 Presque