III. Les éléments correcteurs de la semelle - vers Etudiant-podologie.fr

La prise d'empreinte intervient à la fin de l'examen clinique du patient. ... l'image
est fugace, il ne reste donc pas de document précis pour faire la semelle.

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La semelle orthopédique
La prise d'empreinte
L'empreinte plantaire constitue un document irremplaçable permettant par la
suite de fabriquer une semelle personnalisée et adaptée à la pathologie et
à la morphologie du sujet.
Ces empreintes doivent être faites avec des techniques sans défauts.
La prise d'empreinte intervient à la fin de l'examen clinique du patient.
Elle permet de conserver une figure de l'image plantaire
Ces empreintes peuvent être faites avec différents procédés : certains
permettent d'avoir seulement une empreinte statique, d'autres une empreinte
statique et dynamique ou enfin en relief.
Tous ces procédés correspondent à un instantané : l'empreinte seule ne
permet donc pas de faire le diagnostic.
Repères nécessaires pour la prise d'empreinte :
! Crayon perpendiculaire au sol
- projection postérieure du talon & antérieure des orteils
- projection des repères anatomiques : col I & V, malléoles, tubercule
naviculaire, apophyse styloïde 1 Examens podoscopique & podobaroscopique Ils sont nécessaires pour avoir l'agrémentation de la Caisse.
Ils permettent d'étudier l'empreinte plantaire en appréciant les zones
d'appuis de la personne en charge.
Il est possible de faire des stimulations de correction, tout en appréciant
la correction de l'image plantaire.
Inconvénient : l'image est fugace, il ne reste donc pas de document précis
pour faire la semelle. Il est donc nécessaire de prendre l'empreinte aussi
par une autre méthode. 1 Podoscope Il est composé d'une glace fixée sur un coffret dont le fond est recouvert
d'un miroir. Sous la vitre, une source lumineuse permet d'éclairer la
plante des pieds. 2 Podobaroscope Il est aussi constitué d'un cadre, d'une vitre et d'un miroir, mais la
source lumineuse est située dans l'épaisseur du verre.
Il nous renseigne donc sur la surface d'appui mais aussi sur les pressions
exercées grâce à des variations de colorations.
En effet, la lumière se déplace sans l'épaisseur du verre mais aussi dans
l'épaisseur des matériaux transparents ou translucide. Quand le poids est
en charge sur le podobaroscope, le sang est chassé de la peau qui devient
alors d'autant plus translucide que la pression sera importante. Aux
endroits de pressions, la lumière va se déplacer dans le verre et dans la
peau exsangue, ce qui modifiera la coloration obtenue sur le miroir : plus
la pression sera forte, plus la zone sera claire. 2 Méthodes graphiques
1 Empreinte au gras C'est un procédé très simple qui ne nécessite pas de matériel spécifique.
Après avoir assis le patient, on badigeonne la face plantaire de ses pieds
avec un corps gras. On pose alors ses pieds sur une feuille de papier
colorée puis on fait lever le patient pour le mettre en charge, puis à
l'aide d'un stylo, on projette le contour du pied et les repères
anatomiques.
Ensuite on met du talc sur la feuille, qui va rester coller au corps gras.
Pour fixer le talc, on peut pulvériser de la laque.
Avantages : peu onéreux, assez précis
Inconvénients : semble rudimentaire pour le patient, nécessite de nettoyer
le pied du patient
2 Pédigraphe = podographe Il est nécessaire pour avoir l'agrémentation de la Caisse pour le
remboursement des semelles orthopédiques.
C'est un procédé simple à utilisé.
L'appareil est composé d'une membrane de caoutchouc tendue sur un cadre.
La face inférieure de la membrane est finement quadrillée avec des reliefs
de hauteurs différentes et recouverte d'encre.
Elle est positionnée à environ 5 mm du fond de l'appareil qui est tapissé
d'une feuille de papier.
Quand le sujet est debout, le pied déforme la membrane qui vient alors au
contact de la feuille : le papier est quadrillé au niveau des points de
pression, et suivant l'intensité de la pression, le quadrillage sera plus
foncé.
Quand la pression est faible, seuls les gros picots impriment sur la
feuille.
Quand la pression est forte, les petits picots impriment aussi.
On peut aussi prendre le contour du pied et les repères anatomiques
Avantages : procédé bon marché, permet de faire les empreintes en statique
et en dynamique
Inconvénients : n'imprime pas les dermatoglyphes de la peau. 3 Empreinte au perchlorure de fer et au tannin Quand le patient est assis, on badigeonne la plante du pied avec une
solution alcoolique de tannin à 1% et on pose le pied sur une feuille de
papier ordinaire.
On fait lever le patient et on prend le contour du pied et les rapports
anatomiques.
Pour faire apparaître l'empreinte, on tamponne le papier avec un coton
imbibé d'une solution de perchlorure de fer, ce qui provoque une réaction
d'oxydation aboutissant à une coloration noire.
Matériels nécessaires :
- 5g de perchlorure de fer
- 5g de glycérine
- 45 g d'alcool à 90°
- 45 g d'eau distillée
Avantages : ce procédé bon marché & fiable et il permet (mais pas
toujours) d'avoir les empreintes superposées en demi charge et en charge,
ce qui permet de faire apparaître les modifications des appuis plantaires
sous l'influence du poids du corps.
Inconvénients : ne permet pas de mettre en valeur les différents points de
pression 4 Photopodogramme Quand le patient est assis, on badigeonne le pied avec du révélateur
photographique et on pose le pied sur du papier photo.
Quant le papier photo commence à noircir, on met le patient en charge,
puis on projette le contour du pied et les repères anatomiques.
Au zone de pression importante, le révélateur est chassé sur les cotés : on
aura donc une zone plus claire entourée d'une ligne foncée.
Pour conserver l'empreinte, il faut la passer dans un bain de fixateur puis
la rincer à l'eau claire.
Avantages : il permet d'avoir les empreintes superposées en demi charge
et en charge, le dessin des dermatoglyphes et les différentes zones de
pression.
Inconvénients : le révélateur peut être à l'origine d'allergies et le
procédé est coûteux.
3 Empreintes en relief Elles ont un intérêt en cas de troubles morphologiques, de pieds très
déformés ou pour la confection de semelles de confort très personnalisée.
Elles sont aussi de plus en plus intéressantes avec l'apparition de
matériaux thermoformables. 1 Polyuréthanne Il suffit de mettre en charge le patient sur une plaque de polyuréthanne
très expansé pour réalisé le négatif, puis de couler le positif en plâtre.
Inconvénient : le pied n'est pas en correction, ce qui implique de corriger
le positif. 2 Bande plâtrée 1° méthode :
On réalise le coffrage du pied avec 3 épaisseurs de bandes plâtrées ( en
même temps ), puis on remplit le coffrage d'alginate.
Après cristallisation de l'alginate, on peut réalisé le positif en pâtre ou
en résine.
Inconvénient : le pied n'est pas en correction.
2° méthode :
On assoie le patient en mettant sa jambe à l'horizontal, puis on applique
les 3 épaisseurs de bandes plâtrées en chassant les bulles d'air par un
massage du centre vers l'extérieur.
On peut alors corriger le pied et le maintenir jusqu'à la prise du plâtre.
Inconvénient : le sujet ne doit pas être crispé. 3 Machine à thermoformer avec coussin & microbilles Cet appareil est composé de 2 plateaux contenant chacun un coussin
déformable rempli de microbilles de silice et relié à une pompe à vide qui
solidifie le moule quand il est bien imprégner.
Le patient va être mis en charge tour à tour sur les 2 plateaux :
l'utilisation du plateau inférieur permet de faire une empreinte
approximative du pied et le plateau supérieur l'améliore.
On coule ensuite du plâtre pour avoir le positif.
Avantages : au cours de l'empreinte, on peut procéder à des corrections que
l'on ferra soit manuellement, soit grâce à des tests spécifiques ( ex :
giration du bassin ).
En chauffant des matériaux thermoformables, on peut les poser entre le 2°
plateau et le pied pour avoir une utilisation directe. 4 Podographie électronique Elles sont obtenues à partir de plateaux informatisés qui enregistre et
analyse point par point les pressions qui s'exercent sur les capteurs
barométriques.
Cela permet l'étude d'empreintes en statique et en dynamique.
Selon les logiciels utilisés, on peut obtenir des images en 3D, décomposer
les forces ou tracer le cheminement du poids du corps sur le pied en
dynamique.
Inconvénients : l'image obtenue n'est pas exactement à l'échelle 1 à cause
de la taille des capteurs. De plus, il n'y a pas la projection du contour
du pied ni des repères anatomiques. Réalisation de la base de la semelle (= base) Elle se fait à partir d'un gabarit.
Si tous les patients étaient chaussés physiologiquement, ces gabarits
seraient faits à partir d'un contour de pied et de l'empreinte plantaire.
Mais il existe une multitude de morphologie de pied, on utilise alors des
gabarits qui répondent aux 1° de montage des chaussures de séries.
Du fait des caprices de la mode, ces gabarits changent régulièrement de
forme : on sera amené régulièrement à adapter nos semelles aux chaussures
du patients.
Il est donc nécessaire de savoir dans quel type de chaussure le patient va
porter ses semelles.
! ne jamais se fier à la pointure marquées sur la chaussures. 1 Les différents types de gabarits
1. Gabarit F ( = femme ) ou Fe ( = femme escarpin )
Il est utilisé pour des chaussures dont le talon est supérieur à 5 cm.
Il est étroit à l'emboîtage et en cambrure.
La forme du bout sera +/- pointue.
2. Gabarit D ( = dame )
Il est utilisé pour les chaussures féminines dont le talon est inférieur à
5 cm.
L'emboîtage et la cambrure s'élargissent.
La forme du bout est variable.
3. Gabarit H ( = homme )
Il est utilisé pour les chaussures d'homme et d'enfants.
La cambrure est presque aussi large que l'emboîtage.
La forme du bout est plus large. ! Pour une même pointure, le gabarit H est
souvent plus long.
2 Réalisation de la base de la semelle . On calcule la longueur réelle du pied entre les points de projection
postérieur et antérieur (sans oublier de déduire le diamètre du crayon)
. On choisit le gabarit d'une longueur supérieur de 4% à la longueur réelle
du pied.
. On découpe d'après le gabarit choisi la forme