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pH : 6 à 7 (peut être modifié par l'alimentation riche en protéines animales, qui ...
Certains examens seront réalisés sur cette diurèse (ex : protéinurie des 24h).

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Les examens Chapitre 3 Mme HENRY I) Les examens biologiques
* La composition des urines varie en fonction de l'alimentation et de
l'apport hydrique.
* Le sang filtré arrive par l'artère rénale. Certains éléments sont
réabsorbés et retournent à la circulation sanguine par la veine rénale.
* Le rein a une fonction sécrétoire (c'est la filtration du sang au niveau
du glomérule) et une fonction excrétoire à partir du pyélon (à l'origine de
l'uretère).
* Le rein assure l'élimination des déchets (créatinine (= constituant de
base des muscles) et urée) et les urines permettent d'avoir le reflet du
fonctionnement des autres organes :
. Glucose : pancréas.
. Bilirubine : foie et vésicule.
. Hormones (gonadotrophine, ocytocine, thyroxine, vasopressine,
insuline, prolactine, catécholamine (adrénaline, noradrénaline et
dopamine) ...) : glandes endocrines.
* Le rein assure le maintient de la volémie plasmatique, donc de la
pression artérielle et de l'équilibre électrolytique (pH). Acidose : pH < 7,38.
Alcalose : pH > 7,42. Buts des examens biologiques :
En uro-néphrologie, les examens biologiques permettent :
. D'évaluer la fonction rénale soit de façon globale, soit plus
finement.
. De rechercher d'éventuelles lésions vésicales et/ou rénales. L'exploration de la fonction rénale est basée sur la comparaison
sang/urine.
1) Les examens urinaires
a) L'analyse d'urine > Il faut recueillir des urines fraîches dans un récipient propre.
> Il est important de bien vérifier la bonne conservation des bandelettes
et leur date de péremption.
> Il faut respecter le délai de lecture pour chacun des paramètres testés.
> La BU ne permet pas de quantifier la protéinurie.
> Il existe des faux positifs : urines très concentrées, règles ... (c'est
pour cela que tout résultat anormal nécessite une recherche en
laboratoire). Valeurs normales :
* Glucose : 0 (filtré et réabsorbé par le rein).
* Acétone : 0.
* Sang : 0 (attention pour les femmes en période de règles).
* Protéines : 0.
* pH : 6 à 7 (peut être modifié par l'alimentation riche en protéines
animales, qui acidifient le sang)).
* Leucocytes : 0 (un résultat positif montre une infection urinaire).
* Nitrites : 0 (un résultat positif montre une infection urinaire). b) La diurèse des 24h > Il faut faire uriner le patient et jeter les premières urines, puis
recueillir à une heure précise toutes les urines pendant 24h.
> Le recueil se termine à la fin des 24h et à la même heure.
> Il faut avertir le patient et l'équipe, et prendre en compte les
éventuelles fuites.
> Certains examens seront réalisés sur cette diurèse (ex : protéinurie des
24h).
> Avant le prélèvement, mélanger les urines puis prélever. c) Le ionogramme urinaire > Il se réalise en parallèle du ionogramme sanguin, afin d'objectiver la
part rénale dans d'éventuels troubles métaboliques.
> Il est prélevé sur un échantillon de la diurèse de 24h.
> Il faut noter la quantité totale d'urine sur la demande d'examen. Les paramètres :
* Na : 100 à 150 mmol/24h.
* K : 60 à 80 mmol/24h.
* Cl : 100 à 150 mmol/24h.
* pH : 5,5 à 7 (important dans la recherche de lithiase).
* Mg : 2 à 8 mmol/24h.
* Urée : 165 à 420 mmol/24h.
* Créatinine : 13 à 17 mmol/24h.
* Uricémie (réalisé sur les urines des 24h, recueillies dans un récipient
adapté) : dosage de l'acide urique.
* Phosphoriurie : 400 à 800 mg/24h ou 16 a 48 mmol/24h. d) La calciurie > C'est un dosage du calcium urinaire.
> Ce résultat dépendra du régime alimentaire, et diminue avec l'âge.
> Le taux normal est de 2 - 6 mmol/24h (0,1 mmol/10kg).
> Pour le prélèvement, préférer un bocal plastique (le calcaire peut
fausser le résultat) et utiliser les urines des 24h.
> Cet examen est demandé dans les bilans de lithiase.
> Il est toujours associé au bilan phosphocalcique sanguin. e) Le pH urinaire > Jumelé avec le ionogramme sanguin, il s'effectue sur bandelette, pour
mesurer les ions H+.
> La valeur normale est comprise entre 5 et 8 (> 8 : infection de
l'appareil urinaire, < 5 : lithiases). f) La créatinine urinaire > Produit par la dégradation du muscle, elle dépend de la masse musculaire
et de l'activité physique.
> Elle permet d'apprécier la fonction rénale, la filtration rénale (elle
n'est pas réabsorbée par le tubule).
> Elle est prélevée sur la diurèse des 24h.
> La norme est de 13 à 17 mmol/24h (légèrement plus basse chez la femme). g) La clairance > C'est un examen qui explore l'activité rénale dans ces différents
aspects : débit de filtration glomérulaire, flux plasmatique rénal et
fonctions tubulaires.
> La clairance d'une substance est le volume théorique de plasma totalement
épuré de cette substance en unité de temps. Elle s'exprime en mL/min :
C = U x V / P
Créatinine urinaire (en µmol/L) x débit urinaire (mL/min)
Créatinine plasmatique (en µmol/L) C = clairance.
U = concentration urinaire de la substance.
V = débit urinaire par unité de temps.
P = concentration plasmatique de la substance (= créatininémie). > La créatininémie se dose par une prise de sang (à jeun), et tient compte
de l'âge, du poids, du sexe et de la taille. Le résultat est rapporté à la
surface corporelle.
> Ce dosage est utile chez tous les sujets ayant une anomalie rénale, chez
ceux ayant un risque de maladie rénale (diabétiques ou hypertendus) et dans
certaines circonstances particulières (suivi de traitements médicamenteux
ayant potentiellement des effets toxiques sur le rein ...). Résultats :
> 90 mL/min : normale.
60 - 89 mL/min : insuffisance rénale chronique.
30 - 59 mL/min : insuffisance rénale modérée.
15 - 29 mL/min : insuffisance rénale sévère.
< 15 mL/min : insuffisance rénale terminale. h) La protéinurie des 24h > Le rein est capable de retenir toutes les protéines qui passent à son
niveau. Par contre en cas de maladies rénales, la perméabilité du rein est
augmentée et des protéines peuvent se retrouver dans les urines.
> A l'état normal, la protéinurie dite physiologique (albumine + globulines
de bas poids moléculaires) échappe aux techniques de détection habituelles.
Toute protéinurie décelée par ces méthodes est donc pathologique.
> L'augmentation de la protéinurie peut être bénigne : état fébrile,
déshydratation, stress, activité physique. Mais une exagération importante
(+ de 2g/24h) est peut être maligne.
> La norme est < 30mg/24h. i) La micro-albuminurie / macro-albuminurie > La micro-albuminurie (30 à 100 mg/24h) est un indicateur précoce de
risque de néphropathie (diabète, HTA).
> La macro-albuminurie (> 300 mg/24h) peut être intermittente (d'origine
orthostatique et/ou d'effort) ou permanente (néphropathie).
> Pour préciser le type de protéinurie permanente, on réalise une
électrophorèse ou une immunoélectrophorèse des protéines urinaires
(protéinurie tubulaire ou glomérulaire). Cela permet la séparation des
protéines en 5 fractions, la plus importante étant l'albumine.
> Une albumine élevée signe une infection néphrologique ; une hausse des
autres éléments marque une inflammation. j) La cytologie urinaire quantitative : CUQ > Elle se prélève sur un échantillon d'urines fraîches (5 à 10 mL).
> Elle dose le nombre d'hématies et de leucocytes par unité de volume
(exprimée en nombre d'éléments / µL).
> La norme est de < 2 éléments / µL. La CUQ est anormale si elle est > 10
éléments /µL.
> La présence d'hématies montre une infection par obstruction, un
traumatisme ou une tumeur. La présence de leucocytes montre une cystite,
une infection urinaire ou une pyélonéphrite.
> La CUQ remplace le compte d'Adis, dont le protocole de recueil des urines
est très contraignant. k) L'examen cytobactériologique des urines : ECBU > C'est un prélèvement à réaliser de préférence lors de la première miction
du matin, à mi-jet ; une toilette antiseptique au Dakin * est nécessaire au
préalable.
> Le labo réalise un examen direct (compte de germes) et une mise en
culture avec antibiogramme.
> La norme est < 1.000 germes/mL ; le dosage est pathologique s'il est >
10.000 germes/mL.
> Les infections urinaires sont mono-microbiennes, sauf cas exceptionnels.
Une infection poly-microbienne doit faire suspecter une contamination.
> Les germes les plus fréquents sont : Eschérichia Coli, les entérocoques,
Pseudomonas et Protéus Mirabilis.
> En cas de leucocyturie importante sans bactérie notoire, il faudra
rechercher un bacille tuberculeux.
2) Les examens sanguins
a) Le ionogramme sanguin > Il doit être comparé au ionogramme urinaire.
> Les valeurs normales sont :
| |Sanguin |Urinaire |
|Na |136 à 144 mmol/L|100 à 150 |
| | |mmol/24h |
|K |3,8 à 4,5 mmol/L|60 à 80 mmol/24h |
|Cl |97 à 106 mmol/L |100 à 150 |
| | |mmol/24h |
|Ca |2,2 à 2,6 mmol/L|3,5 à 5,5 |
| | |mmol/24h |
|Ph |0,8 à 1,5 mmol/L|25 à 32 mmol/24h |
|Bicarbonate|24 à 28 mmol/L |- |
|s | | | b) L'urémie > 70 à 80% de la quantité formée est excrété quotidiennement.
> C'est le dosage de l'urée qui est le principal déchet du métabolisme
protéique éliminé par le rein. Il dépend de la fonction rénale ainsi que de
l'état d'hydratation, de l'apport protéique et du catabolisme des protéines
du sujet.
> La norme est de 3 - 8 mmol/L