Annulation Bac Blanc au lycée d'Arsonval

Bac blanc, une annulation sans raison ? ... que c'est une heure en moins pour s'
occuper d'un cas particulier ou des préparation techniques à l'examen.

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Bac blanc, une annulation sans raison ? 1) Certes le métier de professeur a d'abord, et pendant longtemps, été
considéré comme constitué de deux grandes activités demandant chacune un
temps de travail spécifique, la préparation des cours et la correction des
exercices.
C'est pourtant ce type de travail auquel les professeurs ont décidé, dans
un bénévolat absolu, d'ajouter, au cours des années quatre-vingt, des
opérations de soutien et d'aide particulières, parmi lesquelles, dans un
grand nombre de lycée, des « bacs blancs ». Peut-être les professeurs
nourrissaient-ils l'espoir - bien naïf - de voir un jour leurs efforts
reconnus et leur temps de travail sérieusement pris en compte. 2) Le ministre a pris un parti totalement contraire : en imposant à
l'immense majorité des professeurs une heure hebdomadaire en plus, sans
rémunération, il a clairement fait savoir que les activités de soutien et
de préparation aux examens n'avaient à ses yeux aucune importance. Ce qui
est en cause c'est donc la disparition définitive de toutes ces activités.
C'est en tout cas ce que préconisent les mesures désastreuses qui nous
seraient imposées ; désastreuses pour les professeurs qui subissent
directement un traitement injurieux mais désastreuses aussi pour le
élèves : une heure de cours en plus, il ne faut pas être grand clerc pour
comprendre que c'est une heure en moins pour s'occuper d'un cas
particulier ou des préparation techniques à l'examen. 3) Depuis plusieurs mois nous avons fait connaître notre colère au
ministre : grève le 18 décembre, manifestation le samedi 20 janvier (en
dehors du temps de travail, cela a-t-il été remarqué ?), nouvelle grève le
8 février. La seule réponse que nous avons obtenue, a été brutalement
provocatrice : « ceux qui ne sont pas dans les manifestations soutiennent
ma politique ». Il faut y insister, les professeurs ont d'abord agi avec la
volonté d'éviter toute atteinte à l'efficacité de leur enseignement. C'est
devant ces provocations que nous avons décidé une consultation de nos
collègues, consultation dont le résultat est sans appel : soixante-deux
professeurs ont décidé de refuser le bac blanc, sur un peu plus de quatre-
vingt concernés. Est-ce assez montrer la colère excédée de nos collègues ? En d'autres termes la position des enseignants consiste à s'adresser à
leur ministre dans les termes qui sont les siens : puisqu'il considère que
les enseignants ont du temps à perdre avec les bacs blancs qu'ils
utiliseraient beaucoup mieux dans des heures de cours, il n'y a plus de bac
blanc. 4) Cette décision , fondée sur une consultation individuelle des
professeurs du lycée, est identique à celle prise dans de nombreux
établissements de l'académie et au delà. Elle ne suit pas celles que
d'autres ont adoptées, grève répétitive, grève tournante, rétention des
notes, toutes actions qui nous ont paru de nature à pénaliser bien
davantage les élèves que celle que nous avons prise. 5 Faut-il ajouter que la responsabilité des professeurs n'est pas reniée,
que le Lycée DARSONVAL Saint-Maur a cette particularité d'organiser deux
examens blancs et que le premier a eu lieu normalement ? L'essentiel est à
nos yeux, comme l'indique le document distribué devant le lycée le Vendredi
16 février, de montrer clairement que si les mesures prises par le ministre
se confirment les bacs blancs disparaissent définitivement. C'est bien de
cela qu'il s'agit.