Le Cadre européen commun de référence pour les langues et l ...

résume les objectifs clés du Conseil de l'Europe et ses politiques relatives aux ....
cours, les manuels, et les examens de langue, ainsi que les qualifications en
langues. .... En compréhension de l'oral, les apprenants situés au niveau A1 sont
.... ou d'une consultation (par exemple, aborder un sujet nouveau) encore que l'
on ...

Part of the document


Le Cadre européen commun de référence pour les langues et l'élaboration de
politiques en faveur de l'intégration des migrants adultes
David Little
Trinity College de Dublin | |
|Résumé 1 |
|1 Introduction 2 |
|2 L'approche actionnelle du CECR 3 |
|3 Les niveaux de compétence du CECR 4 |
|4 La question des tests destinés aux migrants adultes 10 |
|5 Utiliser le CECR pour faciliter l'élaboration et la mise en ?uvre|
|des programmes de langues 11 |
|6 Conclusion 16 |
|Annexe 1 Niveaux communs de référence du CECR : grille |
|d'auto-évaluation 18 | Résumé Le présent document de réflexion : . résume les objectifs clés du Conseil de l'Europe et ses politiques
relatives aux besoins en langues des migrants ; . explique la manière dont le Cadre européen commun de référence pour les
langues (CECR) entend servir les objectifs du Conseil de l'Europe ; . définit l'approche actionnelle de la description des langues adoptée dans
le CECR ; . présente les six niveaux de compétence du CECR et décrit en détail
l'éventail des compétences communicatives attendues à chacun d'entre eux
; . aborde brièvement la question des tests destinés aux migrants adultes ; . explique la façon dont le CECR peut être utilisé pour faciliter
l'élaboration et la mise en ?uvre de programmes pour les migrants
adultes. 1 Introduction Le Conseil de l'Europe a été institué dans l'objectif de promouvoir les
droits de l'homme, les démocraties pluralistes et l'Etat de droit. Pour
atteindre ces buts, l'Organisation met en place des accords à l'échelle
européenne, afin d'harmoniser les pratiques sociales et juridiques de ses
Etats membres. Elle promeut la conscience d'une identité européenne qui est
fondée sur des valeurs communes et qui transcende les différences
culturelles. Ces considérations expliquent donc les raisons pour lesquelles
le Conseil de l'Europe accorde une importance considérable au maintien de
la diversité linguistique et culturelle et encourage l'apprentissage des
langues comme moyen de préserver l'identité linguistique et culturelle, ce
qui contribue à améliorer la communication et la compréhension mutuelle,
ainsi qu'à combattre l'intolérance et la xénophobie. La langue est au c?ur de nombreux défis posés par la migration, notamment
l'intégration et le maintien de la cohésion sociale. En effet, l'accès des
migrants à l'éducation et à la formation est particulièrement importante,
comme en atteste l'article 14.2 de la Convention européenne relative au
statut juridique du travailleur migrant (1977)[1] : « Pour favoriser l'accès aux écoles d'enseignement général et
professionnel ainsi qu'aux centres de formation professionnelle, l'Etat
d'accueil facilite l'enseignement de sa ou de ses langues en faveur des
travailleurs migrants et des membres de leurs familles ». De la même manière, dans un rapport[2] datant de février 2005, la
Commission des migrations, des réfugiés et de la population de l'Assemblée
parlementaire du Conseil de l'Europe notait que « maîtriser la langue de
l'Etat d'accueil, obtenir une formation si possible en adéquation avec le
marché du travail, sont des conditions nécessaires afin d'éviter de devoir
résoudre des problèmes de main d'?uvre sous-qualifiée ». Ce rapport décrit
également la tendance croissante des Etats membres à conditionner l'octroi
de la citoyenneté à l'acquisition d'un niveau donné de compétences dans
leur langue nationale ou officielle. Il est évident que l'enseignement des
langues et l'évaluation des compétences en langues jouent un rôle
fondamental dans le fait d'apporter des réponses pertinentes aux défis
posés par la migration et à l'intégration des migrants dans la société
d'accueil. Le Cadre européen commun de référence pour les langues du Conseil de
l'Europe (CECR)[3] a été conçu dans l'objectif de fournir une base
transparente, cohérente et exhaustive pour l'élaboration de programmes de
langues et de lignes directrices relatives aux curricula, pour la
conception de matériels d'enseignement et d'apprentissage, et pour
l'évaluation des compétences en langues. Il repose sur la conviction que le
fait que les programmes, les curricula, les manuels et les examens reposent
sur une conception commune peut avoir des retombées positives sur
l'apprentissage des langues au niveau international. Le CECR ne prétend pas
apporter lui-même cette conception commune ; il constitue plutôt un outil
pour la promotion de diverses formes de collaboration pouvant donner
naissance à un tel projet, qui sera ensuite progressivement affiné. Le CECR
est donc une base pertinente pour l'élaboration d'une réponse européenne
aux défis linguistiques posés par les migrations. Il est également pertinent pour l'élaboration des politiques en la matière
car, conformément aux objectifs fondamentaux du Conseil de l'Europe, il
attribue une place essentielle au plurilinguisme des personnes, qu'il
distingue du multilinguisme des régions géographiques. Un répertoire
plurilingue englobe la variété de langue que l'on qualifie de « langue
maternelle » ou de « langue première » et toute autre langue ou variété de
langue apprise, quel que soit le niveau de compétence atteint. Les régions
multilingues peuvent être peuplées à la fois de personnes monolingues et
plurilingues. Dans une telle perspective, ce sont les locuteurs, et non pas
les langues, qui sont au c?ur des politiques linguistiques. L'accent est
mis sur la valorisation et le développement de la capacité de chacun à
apprendre et à utiliser plusieurs langues, dans l'objectif de promouvoir la
sensibilité linguistique et la compréhension culturelle en tant que
fondement d'une citoyenneté démocratique. 2 L'approche actionnelle du CECR Depuis les années 1970, le Conseil de l'Europe promeut une approche de la
description de l'utilisation des langues axée sur l'action. Cette approche,
telle qu'elle est définie dans le CECR, est complexe, technique et
exhaustive. Ses principales caractéristiques peuvent toutefois être
résumées de la manière suivante :
. La langue est l'un des éléments fondamentaux du comportement humain :
nous nous en servons en permanence pour accomplir des actes de
communication, qui peuvent être de nature externe ou sociale. C'est le
cas, par exemple, lorsque nous tenons des conversations avec nos proches,
nos amis ou nos collègues ; lorsque nous tenons des réunions formelles;
lorsque nous faisons des discours ou donnons des cours magistraux;
lorsque nous écrivons des lettres personnelles ou officielles ; lorsque
nous promouvons nos opinions politiques dans des manifestes ou lorsque
nous contribuons à l'amélioration de la connaissance dans notre domaine
d'expertise en publiant des articles et des ouvrages. Ces actes de
communication peuvent également être internes et privés. C'est le cas de
toutes les formes de compréhension de l'écrit et de quelques formes de
compréhension de l'oral, ainsi que des nombreuses façons dont nous
utilisons la langue pour prévoir les choses - par exemple, pour inventer
l'excuse que nous allons présenter pour justifier notre absence à une
importante réunion de travail ou pour nous préparer à un entretien
difficile en pensant aux questions qui pourraient nous être posées et en
essayant d'imaginer les réponses attendues.
. Les actes de communication incluent l'activité langagière, qui se divise
en quatre catégories: la réception, la production, l'interaction et la
médiation. La réception se rapporte au fait de comprendre la langue qui
est produite par les tiers, qu'il s'agisse de langue orale ou de langue
écrite, tandis que la production implique la création d'un discours oral
ou d'un écrit. L'interaction concerne les échanges oraux ou écrits entre
au moins deux personnes. Enfin, la médiation (qui passe souvent par la
traduction ou l'interprétation) est l'activité qui permet la
communication entre des personnes ou des groupes qui n'ont pas les moyens
de communiquer directement. L'interaction et la médiation impliquent donc
nécessairement à la fois la réception et la production.
. Pour entreprendre une activité langagière, nous nous servons de nos
compétences langagières de communication, qui englobent notre
connaissance (pas nécessairement consciente) des mots, des sons et des
règles syntaxiques de la langue que nous utilisons, ainsi que notre
capacité à mettre en ?uvre ces connaissances pour comprendre et produire
de la langue. . L'activité langagière nécessaire à l'accomplissement des actes de
communication se déroule toujours dans un contexte qui impose des
conditions et implique des contraintes de nature très variée. Le CECR
propose quatre grands domaines d'utilisation de la langue: le domaine
public, le domaine personnel, le domaine éducationnel et le domaine
professionnel. . Etant donné que nos actes de communication se déroulent toujours dans un
certain contexte, notre compétence langagière de communication comporte
également des composantes sociolinguistiques et pragmatiques. Ainsi, nos
compétences sociolinguistiques - à considérer, encore u