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Descartes pensait il y a seulement trois siècles et demi que les animaux étaient
des ..... des « clauses d'utilisation » par l'intermédiaire de contrats de licence. .....
au cours des premières décennies du siècle dernier dans le nord de l'Europe. .....
La Grande-Bretagne milite pour l'adoption d'ici 2009 d'un accord mondial sur la ...

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« Début du chaos-2 » suite en vrac... Fauchage d'une parcelle de Monsanto
Ce matin, à 7h15, 58 faucheurs volontaires provenant de différentes
régions (Centre, Bretagne, Ile-de-France, Nord) ont neutralisé un essai
de la société MONSANTO sur la commune de Poinville. Ils ont déposé, en
présence de la gendarmerie, des épis de maïs transgéniques sur les
grilles du centre de recherche de cette firme, situé à Toury.
Les faucheurs ont ensuite été mis en garde à vue à la gendarmerie de
Janville avant d'être répartis dans différentes gendarmeries du
département de l'Eure-et-Loir (Orgère, Châteaudun, Cloyes, Lucé, Voves,
Illiers-Combray, Janville).
Cinq d'entre eux sont des récidivistes. La nouvelle loi sur la récidive
prévoit, pour ce type de délit, une peine plancher de 2 ans ! Il est
d'autant plus important de montrer sa solidarité avec les faucheurs que
cette action fait écho aux intentions affichées par le gouvernement de
lancer les OGM à grande échelle en France (lire l'article de Michel
Barnier dans le Figaro du 14 août).
Ceux qui souhaitent soutenir les faucheurs peuvent se rendre sur place
ou téléphoner aux différentes gendarmeries.
La discussion se poursuit sur http://terresacree.org/corrida.htm Les animaux ont-ils une âme?
24 août 2007 :
Descartes pensait il y a seulement trois siècles et demi que les animaux
étaient des machines. Et lorsque l'on regarde autour de nous, il semble
bien que ce soit toujours la conviction implicite ou explicite de nombre de
nos contemporains. Mais justement, comment se fait-il que l'on traite
encore aujourd'hui les animaux comme des machines ou des > bons
à être poussés sans ménagement vers l'abattoir? En fait, cela nous arrange
bien, car s'il fallait reconnaître que les animaux ont une conscience,
c'est notre > dans son ensemble qui basculerait.
Un article du supplément du Monde (en date du samedi 11 août) pose la
question de savoir si les animaux ont une conscience. On peut notamment y
lire des choses étonnantes sur les positions de grands savants :
- Darwin a écrit >. Il démontre qu'il
existe une continuité physiologique, intellectuelle et émotionnelle, et
même
morale entre les animaux et l'homme.
- Selon Freud, Darwin >.
Il est établi que les animaux ont des capacités beaucoup plus étendues que
l'on a pu le penser :
- Ils rêvent.
- Ils apprennent, et sont capables d'adapter la pédagogie en fonction de la
capacité d'apprentissage de leurs rejetons (observé notamment chez les
singes). Ils ont une mémoire.
- Ils ont une représentation de soi et des autres. Par exemple, ils savent
imiter, donc ils font la différence entre l'autre et soi (Dauphins). Ils
savent aussi mimer différentes facettes de la vie dans l'acte de jeu,
l'attaque, la fuite, ...
- Ils sont capables d'apprendre le langage des sourds-muets (chimpanzés,
gorilles)
- Ils savent raisonner. Ils savent trouver des solutions face à des
situations nouvelles (castor). Ils savent construire des outils en fonction
d'utilisations différentes. Ils savent ruser et tromper (corbeaux).
- Ils savent diriger leur attention, pratiquer l'introspection (singes),
communiquer un désir (chiens).
S'il est difficile d'établir que les animaux ont une conscience, c'est sans
doute uniquement parce que nous n'avons pas le même langage.
Que dire aux sceptiques ?
Premièrement, il me semble que la recherche de la > a toujours
été inféodée à des contingences > (religieuses, politiques,
sociales, économiques) Des exemples ?
- Qu'importait les preuves que pouvait fournir Galilée, il était impensable
que l'Eglise se déjuge et que la terre ne soit pas le centre du monde.
- La violence des réactions de l'église vis-à-vis de Giordano Bruno et de
Galilée pourrait signifier que l'église savait parfaitement à quoi s'en
tenir sur la réalité astronomique. Mais elle a reculé devant la remise en
cause des textes sacrés et de leur exégèse que la reconnaissance de cette
vérité aurait impliquée. De fait, quand on examine, dans les siècles
suivants, la corrélation entre progrès de la science et recul de la foi, on
comprend pourquoi la > chrétienne de cette époque a suscité autant
de > scientifique...
- Faut-il aussi rappeler la controverse de Valladolid en 1550, durant
laquelle on s'est interrogé si les amérindiens et les noirs avaient une
âme? Reconnaître que les amérindiens avaient une âme privait les grandes
puissances commerciales d'une réserve de main d'OEuvre esclave. Les noirs
n'ont pas eu cette chance, puisque déclarés dénués d'âme, il n'y avait
aucune raison de les traiter autrement que des bêtes ou des machines. Peut
être que dans 400 ans, nos lointains descendants seront honteux à l'idée
que nous puissions penser les animaux dénués d'une âme.
Il n'est donc pas interdit de se demander si la position suivant laquelle
les animaux n'ont pas de conscience définie obéit à une simple recherche de
la vérité, ou si elle est polluée par des considérations matérielles.
Deuxièmement, s'il est difficile de prouver que les animaux ont une
conscience, rien ne permet d'affirmer l'absence de conscience chez
l'animal.
De plus, rien n'autorise à affirmer qu'un seul modèle de conscience existe,
celui de l'Homme. Rechercher une image de notre propre conscience chez
autrui est un bel exemple d'anthropocentrisme. Juger les autres à l'aune de
ses propres forces est confortable. Imaginons que chaque animal puisse
édicter un critère de comparaison entre animaux : le lion choisira la
force, le guépard la vitesse, le lapin la capacité de reproduction, la puce
la résistance à la pression, les chats la capacité de voir dans le noir,
les chauves souris la capacité à recevoir des ondes, les pigeons à se
guider avec les champs magnétiques... Que sais-je ? Et nous la conscience,
la force de notre abstraction ? En cas de modification climatique
importante, on peut douter que notre critère à nous nous permette de vivre
bien longtemps. Troisièmement, traiter les animaux avec dignité n'est pas une incongruité.
L'Homme du XXIème siècle ne serait pas le premier à le faire :
- Les amérindiens respectaient les troupeaux de bisons, et ne tuaient que
le nécessaire pour se nourrir, se vêtir, ...
- La vache en Inde est sacrée depuis des temps immémoriaux.
- Dans de nombreuses traditions, celle des bushmen par exemple, le guerrier
s'excuse auprès de la bête qu'il vient de tuer, et lui explique que c'est
pour nourrir sa famille.
- Le bouddhisme enseigne de ne pas maltraiter les animaux car ils sont des
réincarnations d'humains.
Il semble que le respect envers les animaux soit proportionnel à leur
proximité avec l'homme et aux services qu'ils rendent (en tant qu'être
vivants) .
Pourquoi en est-on arrivé là, et que faire pour changer les choses ?
Rappelons d'abord que nous sommes des animaux. Les identités tant
comportementales que physiologiques nous dispensent d'insister davantage
sur cette évidence. Mais précisément notre insensibilité à leur égard n'est-
elle
pas aussi une réaction de distanciation, un peu analogue à celle du nouveau
riche qui snobe son ancien milieu ? Et une réaction de peur, souvenir
ancestral du temps où nous étions davantage proie que prédateur ?
Ensuite, reconnaître que les animaux ont une conscience, nous poserait un
sérieux >, pour ne pas dire un problème fondamental.
Cela nous obligerait à revoir tout notre système de vie :
- Il faudrait commencer par améliorer la filière alimentaire. Il ne s'agit
pas nécessairement de devenir végétarien, mais d'élever les animaux dans
des conditions décentes, et de les tuer en leur évitant toutes souffrances.
- Il faudrait réduire les dégradations des habitats, comme la suppression
des bocages, la déforestation, la pollution des mers, les différentes
formes de braconnage ou de pêche prohibée (pêche à l'explosif par exemple),
qui ruinent des espaces entiers de vie.
- Cela nous obligerait en un mot à revoir notre place sur la terre, notre
coexistence avec ses autres >, et sans doute par voie de
conséquence à limiter la population humaine.
- Notons à ce titre que la réglementation stricte qui encadre depuis
quelques temps, dans les pays développés, l'expérimentation animale est un
pas dans la bonne direction.
Une révolution aboutit souvent à des excès similaires (mais inverses) que
ceux qu'elle a voulu supprimer. Le mieux, pour tenter de limiter cet effet,
est de commencer par un changement limité, >. Pourquoi ne
pas envisager un label qui s'assurerait de la bonne > des
animaux
dans la filière alimentaire ?
Y a-t-il un marché pour ceux qui veulent payer plus cher pour avoir
l'esprit et la conscience tranquilles ? Pour ceux qui pense que l'on > ce que l'on >.
Il faut, de toute manière, rapprocher (au sens étymologique : approcher à
nouveau) les Hommes du monde animal. Sans proximité, il y a défiance,
méfiance, méconnaissance...
Mais gardons espoir. Il paraît que le propre de l'homme est de savoir
s'adapter !
Jérôme Bondu & Alain Bondu
Source : vincent.robeyns@yucom.be
Pour aller plus loin :
Voir les ouvrages de Dominique LESTEL, éthologue et philosophe, auteur
notamment de Les animaux sont-ils intelligents ? (Editions Le Pommier,
2006)
Il est intervenu à l'Université de tous les savoirs. Conférence audio en
ligne
http://www.lemonde.fr/
Jerome Bondu
http://www.naturavox.fr/
http://terresacree.org/animaux.htm
Vous aussi intervenez sur le sujet et votre mail sera peut-être publié.
sos-planete@terresacre.org
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