18 janvier 2014 - Union des Professeurs de Physique et de Chimie

18 janv. 2014 ... Les profs de physique sont de moins en moins présents dans les STI2D. En
revanche, ils sont présents dans les BTS qui suivent. Pour le ...

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[pic] Compte rendu de la « Journée STL-STI2D »
du samedi 18 janvier 2014 Académies représentées Amiens, Besançon, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Corse, Lyon, Reims, Rouen,
1. Échange sur la situation de l'enseignement technologique dans les
différentes académies. 1.1. Bilan Présentation : Philippe Goutverg Les profs de physique sont de moins en moins présents dans les STI2D. En
revanche, ils sont présents dans les BTS qui suivent. Pour le secondaire,
l'idée est de recentrer le travail de l'UdPPC sur les STL où sont la
majorité de nos collègues. Les missions des collègues ont changé, et l'absence de formation est
partout (accompagnement personnalisé, prépa...) mais concernant les
collègues dont les disciplines ont disparu, la remise en cause est bien
pire, puisqu'ils n'enseignent plus ce qui était leur spécialité : certains
doivent enseigner la chimie ou la technologie en collège, d'autres les
mathématiques.
1.2. Les politiques académiques d'implantation des filières et des
spécialités. - les effectifs en 1re STL (par spécialité) Bordeaux : il y a les 2 spécialités SPCL et Biotechnologie. Le souhait
des IPR est d'implanter une STL au moins par département (création en
Dordogne, passage à 3 en Gironde), au besoin dans des lycées généraux. Si
les anciennes structures gardent leurs effectifs, les nouvelles tournent en
général à 15 élèves. La STL a été vendue comme une S' (idée de rapprocher le général et le
technologique). L'expérience prouve que les élèves peinent ensuite en BTS
(les programmes de BTS n'ont pas été récrits mais simplement allégés) et en
IUT. Le contenu des programmes de lycée est flatteur, mais artificiel et
trop basé sur les compétences « littéraires » des élèves. Un sujet de
baccalauréat de 15 pages rebute les élèves avant même d'avoir commencé (à
comparer avec l'épreuve de S qui n'en fait « que » 9). Reims : le nombre de sections a fortement diminué, aussi bien en SPCL
qu'en Biotechnologie. Certaines structures nouvelles tournent à 9 élèves.
Certaines, à 4 ou 6 élèves, ont fermé. Il n'y a pas de volonté d'élargir le
recrutement, ni de faire de la publicité pour que les élèves viennent. Sur la ville de Reims : 2 lycées avaient des sections STL-physique ou STL-
chimie : on est passé de 55 élèves à 10 élèves (et ce sans qu'il y ait eu
de problème d'image sur le lycée en question). La baisse est aussi
constatée en STL-Biotech. Cette baisse avait commencée avant la réforme.
Les lycées dans lesquels il n'y a pas de STL, préfèrent garder leurs élèves
de seconde en première générale. Micheline Izbicki témoigne qu'une volonté
locale des IPR, comme cela a été le cas à Lille, peut pourtant convaincre
les chefs d'établissement. Mais à Reims, malgré la mobilisation des IPR,
les proviseurs semblent faire de la résistance. On aboutit donc à des situations extrêmement contrastées d'une académie à
l'autre. C'est un point qu'il faut faire remonter à l'Inspection générale.
Rouen : Choix de privilégier les lycées techniques, pour ne pas risquer
d'aggraver une situation de perte d'effectifs qui avait commencé avant la
réforme. Au Havre, deux lycées proposent la STL, l'un la STL-
Biotechnologie, où la baisse s'est aggravée brutalement un an après la
réforme, suivie d'une reprise cette année, l'autre la STL-SPCL où l'on
retrouve 2 classes de 30 élèves, après plusieurs années de difficultés
liées à l'image du lycée. Sur Évreux et Franqueville-Saint-Pierre, les
lycées ont une bonne image, mais les évolutions sont différentes. Celui
d'Évreux est très demandé et peut donc sélectionner : il y a même 10 élèves
qui voulaient faire STL et qui ont été envoyés en ES faute de place ! A
Franqueville-Saint-Pierre : la section technologique est en train de chuter
depuis la réforme. Corse : 1 section de STL à Ajaccio (Biotechnologie uniquement) dont les
effectifs n'ont pas bougé. Refus de l'ouverture d'une STL à Bastia qui ne
fait que STI2D. Amiens : 4 lycées avec des STL-Biotechnologie et 4 lycées avec des STL-
SPCL. Certaines classes sont pleines à 32 élèves et d'autres n'en ont que
15. La spécialité biotechnologie est globalement plus demandée que la SPCL.
Les effectifs ont diminué mais devraient remonter : des ouvertures de
classes SPCL sont prévues en septembre 2014 dans des villes où il n'y en a
pas. Une politique locale consiste à laisser beaucoup d'élèves aller en S
(ces élèves sont en difficulté durant 2 ans, mais obtiennent quand même le
bac S à la fin) ce qui limite mécaniquement les effectifs en SPCL. Clermont-Ferrand : 3 lycées avec des STL. Pas de politique d'ouverture. Besançon : Dans le lycée du correspondant, 2 sections devaient être
ouvertes et une seule a fonctionné à l'ouverture. Actuellement, c'est
remonté à une section et demie. Dans les autres lycées, les effectifs sont
stables. Lyon : 3 lycées publics + 2 privés et 1 agricole ont des filières STL.
Ils se trouvent sur les villes de Lyon, Saint-Etienne et Bourg-en-Bresse.
- les effectifs en 1re STI2D Assez généralement, maintien, parfois une baisse initiale qui a été
corrigée. 1.3. Le travail interdisciplinaire en STL (gestion de MI et CBSV) ; les
matières enseignées Question : qui fait la CBSV quand il n'y a pas de profs de BGB (en
particulier dans les lycées généraux ou ceux sans spécialité bio) ? Partage
entre les profs de SVT et ceux de physique-chimie (conformément aux textes
officiels). Comme il y a des parties communes, il y a confusion entre CBSV
(faite pour que les STL-SPCL fassent un peu de biologie aussi) et
Biotechnologie. Autre paradoxe : pour la CBSV, même programme, même horaire, même épreuve
pour les élèves des deux spécialités ; alors que le tronc commun (TC) de
physique chimie, avec le même programme et le même horaire, est évalué par
deux épreuves différentes en fonction de la spécialité. Pour les enseignements de physique-chimie, on peut avoir de 1 à 5
professeurs différents ! Il semble raisonnable d'en avoir 3 en 1re (1 pour
le TC + MI ; 2 pour les 2 modules de spécialité) et 3 également en
terminale (1 pour le TC ; 2 pour les 3 modules de spé). Attention,
généralement, dans les STL-Biotechnologie, la MI est enseignée par un prof
de BGB. Concernant l'évaluation, il semble surprenant qu'un module entier du
programme (Systèmes et procédés) ne soit pas du tout tombé au bac, tant à
l'écrit que dans les TP. Concernant MI (mesure et instrumentation) une des incompatibilités vient
du fait qu'en physique-chimie, on est proche des démarches de recherche et
de laboratoire alors qu'en BGB, ce sont les démarches industrielles qui
prévalent, d'où des normes différentes à enseigner. Comme le tronc commun est commun aux STL et STI2D, il n'y a presque
aucune chimie en tronc commun (ne reste que le pH). Ce n'est pas
problématique pour les SPCL car ils ont font en spécialité. En revanche,
pour ceux qui vont faire Biotechnologie, ce n'est pas suffisant, car ils
n'en font pas du tout dans leur spécialité.
1.4. Organisation des épreuves - projet (en STL) : jury interne au lycée, ou bien jury académique ? Le prof de spécialité gère la réalisation et un jury extérieur évalue
lors de l'épreuve (2e partie). Dans certaines académies, c'est aux
collègues d'appeler ceux du lycée voisin, car le Rectorat ne s'en charge
pas. Des grilles d'évaluation nationales ont été fournies. Note : les profs de physique-chimie ne sont pas concernés par les projets
en STI2D.
- PIPE (Projet interdisciplinaire personnel encadré) en S-SI 68 heures pour les élèves à répartir sur 6 mois. Ce projet rentre dans la
note de SI au bac, comme notre ECE. Ce projet existait avant la réforme,
mais n'était encadré que par les enseignants de SI, alors qu'aujourd'hui,
les collègues de physique-chimie sont impliqués. Interroger les collègues lors du Conseil à ce sujet.
2. Les actions en cours. 2.1. Lettres aux ministres Suite à notre courrier d'octobre (demandant pour la STL-SPCL des
poursuites de formations ambitieuses, à la hauteur des compétences
scientifique des élèves) nous avons reçu une réponse de Geneviève Fioraso
(Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche) qui ne nous
satisfait pas car tout ce qui est mentionné dans le courrier ne concerne
que la STL-Biotechnologie (les prépas TB par exemple). Cette réponse
illustre précisément ce que nous dénonçons : la non visibilité de la
filière STL-SPCL. Une réponse est en cours de rédaction par le Bureau. 2.2. Le point sur les enquêtes de l'UdPPC Deux enquêtes avaient été conçues par Jacques Vince et le Bureau national
(programmes de S -> 440 réponses ; structures des établissements -> 124
réponses, dont 9 pour les STL et 13 pour les STI2D). Proposition d'une nouvelle enquête spécifique aux séries STL.
L'inspection en a fait circuler une, mais elle ne concernait que la
Biotechnologie (questions intéressantes par ailleurs). Les questions de
l'enquête porteraient également sur le recrutement et les poursuites
d'études.
Premières impressions : en terminale, il semble que le temps
d'enseignement est suffisant (certains enseignants utilisent parfois l'AP
pour finir les chapitres). En 1re, les collègues sont tentés de supprimer
quelques parties du programme pour aller moins vite sur les parties
restantes afin de ne pas perdre les élèves. 3. Formations 3.1. les formations mises en place pour les collègues pour le tronc
commun et pour SP