Polititique Irrigation 2012-2016 - MARNDR

7 févr. 2014 ... C'est ainsi que, si l'IDH de Haïti pour 2012 est de 0,456, ce qui est déjà très .....
de se présenter aux examens d'État pour finir son baccalauréat.

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[pic] MINISTERE DE L'AGRICULTURE DES RESSOURCES NATURELLES ET DU DEVELOPPEMENT
RURAL (MARNDR) POLITIQUE D'IRRIGATION DU MARNDR
2012 JUIN 2012 I. CONTEXTE DE L'IRRIGATION EN HAITI 4
1.1 Données générales sur le secteur irrigué 4
1.2 Principales institutions et organisations liées à l'irrigation 5
1.3 Principales contraintes du secteur de l'irrigation 6 II. ANALYSE ET VISION STRATÉGIQUE DU DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR 7
2.1 Justification et objectifs 8
2.2 Les indicateurs de performance 9 III DESCRIPTION DES INTERVENTIONS RETENUES 10
3.1 Investissement dans les infrastructures physiques 11
3.2 Mise en place et renforcement des associations d'irrigants (AI) 12
3.3 Appui à la mise en valeur 13
3.4 Renforcement institutionnel 13
3.5 Sécurisation foncière 14
3.6 Coordination des acteurs 14 IV Projets principaux en cours dans le secteur de l'irrigation 15 V. ESTIMATION DES COÛTS 17 VI. RISQUES 17
Annexe 1 : Liste des périmètres irrigués et irrigables par département (
Source CNIGS) 19
Annexe 2 : Les bassins versants majeurs en Haïti. 35
ANNEXE 3: Méthodologie du MARNDR pour le transfert de gestion des PPI
37
Annexes 4 : Liste des périmètres à réhabiliter et à construire pour le
quinquennat 2012-2016 40
Annexes 5 : INVENTAIRE DES PROJETS ET PROGRAMMES BASSINS VERSANTS EN HAITI
43
Annexe 6 : Bibliographie 49
Liste des sigles |BAC : Bureau agricole communal, |
|CIAT : Comité Interministériel d`aménagement des bassins versants |
|CRDA : Centre de Recherche et de Documentation Agricole |
|DDA : Direction départementale agricole |
|DFRS : Direction de Foret et des Ressources en Sols |
|FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Agriculture et |
|l'Alimentation |
|INARA : Institut National de la Réforme Agraire |
|MAE : Ministère des affaires étrangères, |
|MARNDR : Ministère de l'Agriculture des Ressources Nationales et du|
|Développement Rural |
|MDE : Ministère de l`Environnement |
|MEF : Ministère de l'Économie et des Finances |
|ODVA : Organisme de Développement de la Vallée de l'Artibonite |
|ONG : Organisation non gouvernementale |
|PAM : Programme alimentaire mondial |
|PPI : Petit périmètre irrigué |
|SI : Système irrigué | I. CONTEXTE DE L'IRRIGATION EN HAITI 1.1 Données générales sur le secteur irrigué
1. Malgré l'abondance des précipitations dans une large part du pays,
l'irrigation se justifie en raison de la grande irrégularité des
précipitations due à une géographie montagneuse (saison sèche plus ou
moins longue et prononcée, apparition d'épisodes secs prolongés durant
la saison pluvieuse, et forte intensité des pluies) et à l'exposition
aux vents maritimes. D'une manière générale, les plaines présentent une
pluviométrie déficitaire alors que les pentes dominantes sont soumises à
des pluies plus abondantes dont le ruissèlement alimente les cours d'eau
et constitue une ressource pour l'irrigation.
2. La pratique de l'irrigation en Haïti est ancienne. A la fin de la
période coloniale les superficies irriguées représentaient quelques 58
000 ha. Après une période d'effondrement due à la dégradation des
aménagements et de leurs conditions d'exploitation, le développement des
superficies irriguées a repris au début de siècle. Cependant, dans les
dernières décennies les systèmes irrigués ont connu une dégradation
générale. Malgré certaines actions ponctuelles, cette situation est une
conséquence de la faiblesse des ressources consenties à ce sous-secteur,
en contradiction flagrante avec la réaffirmation régulière du rôle
prépondérant du sous-secteur de l'irrigation dans la relance du secteur
agricole. 3. La disponibilité en eau du pays n'est pas connue avec exactitude en
raison de l'absence de données hydrologiques fiables. Selon certaines
statistiques disponibles, le potentiel d'irrigation en Haïti se
situerait entre 135 000 et 150 000 hectares (principalement par
gravité), représentant environ 50 % des terres de plaines, qui
constituent les zones à fort potentiel du pays. Le reste des surfaces
agricoles se trouve dans les mornes (zones montagneuses). Le Centre
National de l'Information Géo Spatiale (CNIGS) est en train de réaliser
une cartographie des périmètres d`irrigation au niveau du pays. Selon
les données déjà traitées il existerait 275 systèmes au total dont 258
existants et 17 avec des potentiels de développement mais sans
infrastructures hydrauliques. Des 258 systèmes existants 54 ont un
potentiel d`extension (voir annexe 1). En termes de superficie, on ne
dispose pas encore toutes les données pour les périmètres inventoriés.
Néanmoins selon les informations obtenues, 83% des périmètres existants
font état d`une superficie aménagée d`environ 70 000 hectares.
4. D`autre part, le traitement partiel des informations obtenues pour 8
des dix départements agricoles (Nord-Ouest et Ouest excepté) dans le
cadre du recensement agricole réalisé au niveau du pays en 2008-2009
indique une superficie irriguée de 67750 hectares au total. Ce chiffre
représenterait 10% de la superficie totale exploitée par les
agriculteurs de ces départements.
5. Le travail du CNIGS et le traitement du recensement agricole sont en
cours de finalisation. D'ici la fin de l`année 2012, l'on disposera des
données fiables sur la surface irrigable et réellement irriguée pour
cinq départements. Selon toute vraisemblance, les chiffres semblent
vouloir tourner autour de 90 000 hectares de terres irriguées au niveau
du pays, chiffre longtemps avancé par diverses sources. Autant dire que
la superficie irriguée au niveau du pays n'a pas significativement
évolué malgré la réalisation de certains travaux de réhabilitation au
cours de ces 20 dernières années.
6. Actuellement, il existe cinq (5) types de systèmes irrigués (SI)
caractérisés en fonction de leur taille : un grand SI, celui de la
Vallée de l'Artibonite qui s'étend sur 38 000 hectares, un moyen SI qui
est formé par douze (12) systèmes localisés dans la Plaine du Cul de
Sac, de Cabaret, d'Arcahaie de Léogane, des Gonaïves, des Cayes et de
Saint-Raphaël), et s'étendant sur une superficie totale de 34 000
hectares ; environ soixante (60) petits SI qui contrôlent selon le cas
des aires de dimension variée (entre 30 et 900 ha) et couvrent un total
de 13.000 ha ; des stations de pompage et des puits artésiens ; des lacs
collinaires, étang et petits plans d'eau. Les systèmes irrigués haïtiens
sont principalement alimentés par des eaux de sources et de rivières
(captage par dérivation) et seuls quelques systèmes ont été équipés
d'installation de pompage (Plaine de Labre, Plaine des Gonaïves, Plaine
du Cul de Sac). L'irrigation gravitaire reste la règle dans presque tous
les systèmes. 7. Il n'existe pas d'analyse permettant de situer la contribution de la
production irriguée dans l'ensemble de la production nationale. Ceci est
du à la grande diversité des productions irriguées qui coexistent dans
la même parcelle, notamment dans les petits périmètres. On peut
cependant estimer que le secteur irrigué assurerait près de 100% la
production rizicole du pays, 30 à 40% de la production de la banane
plantain, 15 à 20% de la production de la canne à sucre, 20% de la
production de haricots et 10% de celle de mais. En outre, les rendements
obtenus en culture irriguée, à l'exception du riz-paddy, sont loin des
productions potentielles que l'on pourrait attendre. L'explication
semble le faible niveau de maîtrise de l'eau et l'absence de facteurs
d'intensification.
1.2 Principales institutions et organisations liées à l'irrigation 8. Le Ministère de l'Agriculture, des Ressources Naturelles et du
Développement Rural (MARNDR), possède une Direction des Infrastructures
Agricoles (DIA), qui est constituée d'un Service National des Ressources
en Eau (SNRE) et d'un Service d'Irrigation et de Génie Rural (SIGR). La
DIA est responsable de la conception, de la coordination, d'étude et du
contrôle des infrastructures agricoles pour l'irrigation, le drainage,
l'hydraulique agricole et, l'approvisionnement en eau des zones
agricoles à l'intérieur des périmètres irrigués. Elle est responsable du
programme, du développement et de la gestion des systèmes d'irrigation
publics et est également chargée de la construction des barrages et des
digues.
9. Le MARNDR est déconcentré à travers les Directions Départementales de
l'Agriculture (DDA) et d'une quarantaine de Bureaux Agricoles Communaux
(BAC) plus ou moins opérationnels dans les périmètres irrigués. Ces
organes couvrent tout le pays mais manquent de moyens logistiques,
financiers et humains.
10. Sous la tutelle du MARNDR, l'Organisme de Développement de la Vallé