Demandes, Réflexions et Propositions - Ffmc

Les épreuves d'admissibilité de l'examen du brevet d'aptitude à la formation des
..... la conduite des véhicules terrestres à moteur (BAFM) de la session 2016 ».

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La Formation Initiale au Permis Moto
Demandes, Réflexions et Propositions 1 - Concernant les textes réglementaires : . Afin d'éviter que les forfaits 20h ne fonctionnent comme des
produits d'appel par rapport aux heures supplémentaires souvent
indispensables à une formation cohérente, il serait utile d'imposer
une différence maximale entre le prix horaire du forfait et celui de
l'heure supplémentaire.
Il serait logique que le prix de l'heure supplémentaire soit
inférieur ou égal au prix de l'heure proposé dans un forfait. Les
20h de formation étant un minimum obligatoire, les élèves
approfondiraient leur formation avec plus d'intérêt et motivation.
. Les stages permis moto dits intensifs, interdits à juste raison en
formation auto, ne durent souvent que quatre à cinq jours, parfois
moins. Ce qui ne constitue pas des conditions optimales de formation
à la conduite d'un deux-roues à moteur. Comment faire respecter le
PNF et le nombre d'heures minimum, notamment en circulation ?
Nous proposons de limiter à 4 heures par jour les leçons pratiques
(plateau ou circulation). Ces 4 heures incluant les pauses
nécessaires au repos et à la concentration des personnes en
formation.
. Pour des raisons qui leur sont propres, les auto/moto écoles sont
amenées souvent à confier jusqu'à six motos et parfois plus, à un
enseignant moto lors des leçons sur plateau. A nos yeux, cela ne
constitue pas des conditions correctes d'enseignement de la
conduite. Il nous paraît indispensable que la réglementation des séances sur
plateau, muette sur ce point, s'aligne sur celle des séances en
circulation en limitant le nombre de motos à trois par enseignant de
la conduite moto. . La qualité d'un établissement d'enseignement de la conduite ne
dépend pas uniquement de celle de ses enseignants de la conduite,
mais également du respect du nombre d'éléments pédagogiques (leçons
sur plateau et en circulation, progression de la formation, état des
motos, respect du PNF).
. La réglementation devrait prévoir de véritables contrôles
concernant :
> le respect de la répartition minimale des heures obligatoires
entre les leçons sur plateau et les leçons en circulation
(contrôle des plannings des auto/moto-écoles , URSSAF...)
> le respect de la progression pédagogique prévue par le livret
de suivi de formation moto. > l'état des motos utilisées pour la formation, notamment en ce
qui concerne la modification de leurs caractéristiques (butées
de direction limées, pignons de boite de vitesse modifiés...).
Envisager un contrôle technique comme pour les autres véhicules
école ?
2 - Concernant les épreuves du permis moto : . L'objectif des écoles de conduite est de former des conducteurs sûrs
et prudents capables de maîtriser aussi bien leur comportement que
leur véhicule. Or certaines épreuves du permis moto ne semblent pas
permettre aux candidats de démontrer ces qualités :
> l'épreuve sur plateau devrait être une épreuve de maîtrise de la
machine et non de
rapidité comme elle l'est aujourd'hui, avec pour principal
critère celui du chronomètre.
Le parcours devant être parcouru entre un temps minimum et un
temps maximum, comme dans un rallye
> l'épreuve de maîtrise de la moto sans l'aide du moteur devrait à
nouveau comporter une
explication et une démonstration de la position de conduite,
ainsi que du béquillage/débéquillage de la moto pour des
questions d'équilibre en terme de man?uvre.
> l'épreuve de maîtrise de la moto à allure lente, devant démontrer,
notamment les
capacités de gestion d'équilibre, devrait être passée
obligatoirement avec l'aide des commandes, et non au choix,
c'est-à-dire au ralenti augmenté dans 99% des cas.
> l'épreuve de maîtrise à allure normale étant tout à fait capitale pour
l'obtention du
permis, le candidat devrait pouvoir parcourir une fois
(aller/retour) le slalom avant l'épreuve, non pour répéter le
parcours, mais pour se détendre, se rassurer et tester
l'adhérence de la moto, tant en inclinaison qu'au freinage. > les critères de l'épreuve à allure normale n°3, devraient être
modifiés pour réellement s'adapter aux conditions habituelles
de la circulation sur route en ce qui concerne le
ralentissement et le freinage.
> la partie slalom de l'épreuve à allure normale devrait être
passée avec des cônes décalés à coté des marquages afin que la
moto soit inclinée dans un slalom en quinconce et non en ligne
droite.
> la terminologie « freinage d'urgence » apparaît inadaptée par
rapport à l'épreuve à allure normale n°2. Ce type de freinage
induisant un effet de surprise et un temps de réaction
excessivement court. L'expression « freinage appuyé » serait
plus adéquat.
> La terminologie « évitement d'urgence » devrait être également
remplacée par une expression plus adaptée comme
« contournement d'obstacle », par exemple, pour la même raison
que celle citée précédemment. > concernant l'épreuve de circulation, la position à droite de la
chaussée est, en fait, dangereuse, car elle ne permet pas
d'échappatoire en cas de problème. L'élève doit pouvoir
modifier sa position sur la chaussée suivant l'environnement et
les circonstances (dépasser, être dépasser, croiser un
véhicule, autoroute, périphérique...). > de même, une trajectoire de virage routier n'a aucun rapport
avec une trajectoire de circuit. C'est une résultante entre des
contraintes physiques (forces rencontrées) et la sécurité
(environnement). Les trajectoires routières doivent être
correctement définies, expliquées et enseignées sans confusion
dans les 12h de circulation... > concernant les interrogations orales, le contenu des fiches
mérite d'être réactualisé afin de supprimer nombre d'erreurs
contenues dans les livres et guide de conduite moto : position
de conduite en virage, trajectoires de virage, freinage, etc.
Ces erreurs sont néfastes à un bon apprentissage de la conduite
moto. . Enfin, l'examen devrait être également un moment de rencontre et
d'évaluation de la part des inspecteurs, avec des explications
simples et précises, sans oublier l'accueil, le sourire et le
relationnel avec les candidats...Ce qui n'est pas toujours le cas. 3 - Concernant la formation des enseignants : . L'enseignant de la conduite d'une moto nécessite une réelle
expérience personnelle pour être compétent, efficace et responsable.
Un enseignant de la conduite souhaitant passer la mention deux-roues
devrait avoir au préalable au moins trois ans d'expérience moto
dûment validés. Cette exigence devrait être également imposée aux
formateurs de moniteurs (BAFM) et évaluateurs du permis de conduire.
. A cet égard, une remise à niveau de l'épreuve et des critères
d'admission à l'option deux-roues semble aujourd'hui indispensable.
. Enfin, le dispositif d'enseignement du deux-roues motorisé devrait
comprendre une obligation de formation permanente et continue,
applicable également aux évaluateurs du permis de conduire