Les instruments de recherche 1 R-10 R - Archives départementales ...

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produit par la réaction du borax et de NaOH, et par la réaction avec H2O2) ... le
champ d'application précise la portée des travaux du groupe de travail et fournit
des ... Ce document n'a pas été soumis à un examen collégial et les informations
qu'il ...

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ARCHIVES DEPARTEMENTALES DES BOUCHES-DU-RHôNE CENTRE DE MARSEILLE 1 R-10 R
Affaires militaires et organismes du temps de guerre
1800-1942
Répertoire numérique rédigé par Daniel Hamo 1984, 2009
AVANT-PROPOS EN TEMPS DE GUERRE, MAIS AUSSI EN TEMPS DE PAIX, L'ARMÉE, LA
GENDARMERIE, FONT PARTIE DE LA VIE QUOTIDIENNE. LE RECRUTEMENT, DEPUIS BIEN
LONGTEMPS, TOUCHE TOUTES LES FAMILLES, ET, DANS UNE VILLE, UNE GARNISON,
UNE ÉCOLE MILITAIRE, TRANSFORMENT PLUS OU MOINS SUBTILEMENT LA SOCIÉTÉ.
Au-delà du train-train quotidien, immortalisé par tant
d'écrivains ou de dramaturges qui en ont relevé certains aspects avec
ironie, l'on ne saurait oublier que, l'armée française a pris part à de
nombreux conflits, des campagnes de l'Empire à la première guerre mondiale.
Certes, ce ne sont pas les faits d'arme que décrivent les
documents d'archives ; ils sont pourtant puissamment évocateurs. Il n'est
pas exagéré de dire que les registres de recrutement fournissent l'image de
toute la population masculine à une époque donnée ; quant aux jugements et
aux dossiers du tribunal militaire, les minuscules délits et les vastes
conspirations y sont relatés avec la même minutie, et les indications sur
les individus (famille, métier), la nature et la gravité de la faute, et la
sévérité de la sanction, sont révélateurs à la fois des faits sociaux et
des mentalités. Faut-il ajouter que, de la masse des jugements, émergent
ceux des condamnés de la commune de Marseille, événement mineur eu égard du
drame parisien, mais dont l'importance ne doit pas être sous-estimée ?
Si les combats de la première guerre mondiale n'apparaissent pas
directement ici, ils trouvent un écho dans les papiers concernant les
lamentables cohortes de réfugiés que le département a reçus, tandis que
l'organisation du pays en temps de guerre - en fait, déjà, la gestion de la
pénurie - s'installait sous forme d'offices et de services.
Organisation, en effet, sens de l'ordre dans la création et la
gestion des divers rouages qui, avec l'armée et autour d'elle, encadrent la
vie des citoyens : telle est l'impression qui se dégage de ces archives,
essentiellement de celles des temps de guerre. Et l'on ne saurait oublier
que de la vieille garde nationale sont sortis les légendaires " mobiles "
de la guerre de 1870-1871, à qui Marseille a élevé un monument puissamment
évocateur.
Ces papiers des affaires militaires, provenant tant des bureaux
de la préfecture que de ceux du ministère, du tribunal militaire ou
d'autres organismes, ont été classés et répertoriés par Daniel HAMO, qui a
également établi une bibliographie et un tableau des sources annexes, et un
précieux index.
Les chercheurs connaissent déjà l'existence de ces documents;
mais ils n'en savent peut-être pas l'étendue et la richesse. L'histoire de
la société - les militaires parmi les civils, les civils pendant les
conflits -, de l'évolution de l'état sanitaire, sans oublier la généalogie,
entre autres peuvent trouver ici matière à découverte, Voire à statistique.
L'inventaire est clos au début du dernier conflit mondial ; d'autres
instruments de recherche permettront d'appréhender notre histoire proche.
Les dossiers désormais bien classés de la série R aideront, j'espère, nos
contemporains et nos enfants à ressusciter les périodes tragiques ou
glorieuses, mais souvent bien oubliées, que leur rappellent surtout les
monuments aux morts.
Madeleine VILLARD
Conservateur en chef
INTRODUCTION
Le répertoire de la série R des Archives départementales
regroupent les archives de la préfecture et des différentes institutions
concernant les affaires militaires de 1800 à 1940. Ce répertoire comporte
dix sous-séries, conformément aux instructions de la circulaire de la
Direction générale des Archives de France en date du 16 décembre 1965 :
1 R Préparation militaire et recrutement (Voir notice ci-après)
2 R Organisation de l'armée (Voir notice ci-après)
3 R Anciens combattants et victimes de guerre (Voir notice ci-après)
4 R Garde nationale et autres corps spéciaux (Voir notice ci-après)
5 R Gendarmerie (Les dossiers des bâtiments sont conservés dans la sous-
série 4 N bâtiments départementaux)
6 R Sapeurs-pompiers
7 R Marine et garde-côte
8 R Occupation de la France en 1814-1815 et 1914-1918
9 R Prisonniers de guerre ennemis
10 R Organismes temporaires du temps de la première guerre mondiale
(notamment dommages de guerre. Les séquestres des biens ennemis
sont conservés en série Q). ORIGINE DES FONDS La série R est essentiellement constituée de documents provenant de la
préfecture. Ont été réunis avec ce fonds, ceux d'origine militaire tels que
:
- Le fonds du recrutement, 1860-1940 versé par le service historique de
1'armée de terre : 1 R 1005-1952
- Le fonds des conseils de guerre, an V-1915 versé par le greffe du
tribunal militaire de la XVe région : 2 R 464-725
- Le fonds de l'Office départemental des Anciens combattants et des
Pupilles de la Nation, 1870-1940 versé par l'Office départemental : 3
R 74-980
- Le fonds du ravitaillement civil pendant la première guerre mondiale,
1915-1926 : 10 R 49-99
- Le fonds du comité consultatif d'action économique de la XVe région
militaire, 1916-1919 : 10 R 105-125
Outre ces différents fonds de cette série, celui du Génie militaire versé
le 10 février 1972 a été conservé dans la sous-série 2 J[1].
INTERET DES DIFFERENTS FONDS 1 R - PRÉPARATION MILITAIRE ET RECRUTEMENT DE L'ARMÉE Deux fonds bien distincts forment cette sous-série : celui de la
préfecture et le fonds versé par le service historique de l'Armée de Terre.
FONDS DE LA PREFECTURE Les dossiers relatifs aux Ecoles militaires classés en tête de
ce fonds ne sont constitués que de listes de candidats et de demandes de
bourses (1 R 1-4). Les trois autres dossiers sur les sociétés de
préparation militaire comportent quelques renseignements sur les
déclarations d'armes et sur les membres de ces sociétés (1 R 5-7).
Recrutement
La conscription fut officiellement établie par la loi Jourdan du
19 fructidor an VI (5 septembre 1798) : elle astreignait au service
militaire tous les Français de vingt à vingt-cinq ans. Ils formaient cinq
classes, et chaque année, selon les besoins de la guerre, on appelait une
ou plusieurs classes en commençant par la plus jeune an XI - an XIV (1 R 24-
27). Cette conscription qui fut la base des campagnes napoléoniennes (1 R
668-689) fut abolie par la Charte de 1814. La loi Gouvion Saint-Cyr du 10
mars 1818 qui devait régir l'organisation militaire de la France pendant
plus d'un demi-siècle comportait un appel annuel d'un contingent désigné
par voie de tirage au sort. D'abord inscrit sur un tableau ce recensement
et par ordre alphabétique (avec indication de l'état civil, du numéro du
tirage, de la profession du père, de celle de l'intéressé et de sa taille),
le jeune homme était ensuite inscrit sur une liste de tirage par cantons
présentée dans l'ordre du numéro sorti au tirage 1806-1871 (1 R 81-266).
Ceux qui partaient formaient la liste du contingent départemental 1811-1871
(1 R 635-667). Cette loi organisait aussi le remplacement jusqu'en 1872
pour ceux qui pouvaient payer un suppléant (1 R 970-976).
La loi du 27 juillet 1872 établit le service militaire
obligatoire pour tous, le tirage au sort déterminant la durée du service
cinq ans pour ceux qui avaient tiré un mauvais numéro, au lieu d'un an pour
les autres (1 R 267-392). Ce mode de recrutement fut supprimé par la loi du
26 mars 1905 qui ramena le service militaire à deux ans et supprima les
dispenses (1 R 393-634), les étudiants et les soutiens de famille pouvaient
obtenir des sursis (1 R 903-927).
Signalons aussi les procès-verbaux des opérations de tirage au
sort et les statistiques de recrutement (1 R 977-986) ainsi que le
recrutement des réfugiés ou d'étrangers naturalisés pour la période de la
première guerre mondiale. On peut également noter une correspondance des
consuls français de divers pays étrangers ou des gouverneurs des
différentes colonies françaises signalant au préfet l'état civil des jeunes
hommes français incorporables (1 R 849-863).
Quant aux dossiers de la mobilisation, dont la plupart sont
relatifs à la deuxième guerre mondiale, il s'agit de documents très
intéressants qui comportent les instructions à suivre en cas de
mobilisation (1 R 986-999).
FONDS DU MINISTERE DE LA GUERRE Ce fonds contient exclusivement les registres matricule versés
par le service historique de l'Armée de Terre 1860-1940 (1 R 1005-1952).
Ils sont établis par les bureaux de recrutement dont le ressort peut
englober des cantons situés dans des départements limitrophes ; certains
registres des subdivisions de Digne et de Toulon sont intégrés dans la même
sous-série. D'autre part, ont été mis en annexe, le relevé des articles
intéressant le département des B