MOLIÈRE - ''Tartuffe' - Comptoir Littéraire

Deuxième Examen le mercredi 21 mars, 2007 NOM _________________ ... Les
Pensées une apologie du christianisme jamais terminée de Pascal. ... de
créateur dans le language non seulement littéraires mais dans la conversation
aussi.

Part of the document

www.comptoirlitteraire.com présente ''Tartuffe''
(1669) comédie en cinq actes et en vers de MOLIÈRE
pour laquelle on trouve un résumé
puis successivement l'examen de :
la genèse (page 3)
l'intérêt de l'action (page 4) l'intérêt documentaire (page 5)
l'intérêt psychologique (page 6)
l'intérêt philosophique (page 7)
la destinée de l'?uvre (page 8)
différentes scènes (pages 13-21) Bonne lecture !
Résumé On est au XVIIe siècle dans le salon du bourgeois Orgon. Madame Pernelle,
sa mère, s'apprête à quitter la maison, et reproche à sa belle-fille et à
ses petits-enfants leurs habitudes mondaines, alors qu'Orgon a accueilli
chez lui un dévot personnage du nom de Tartuffe, dont, prétend-elle, tous
feraient bien de suivre l'exemple. Chacun s'indigne de ces propos :
Tartuffe est un hypocrite, un misérable aventurier, qui, sous prétexte de
religion, exerce un pouvoir tyrannique sur la maison. Cléante lui-même, le
beau-frère d'Orgon, approuve. De la conversation qu'il tient avec la
servante Dorine, nous apprenons qu'Orgon manifeste un véritable culte à
Tartuffe. Revenu de voyage, Orgon, ne pensant pas à ses enfants, s'inquiète
de la santé de Tartuffe, ne prête même pas attention à la mention qui lui
est faite des malheurs de sa femme. Comme Cléante le lui reproche, il
répond, parlant de Tartuffe : «Il m'enseigne à n'avoir affection pour rien.
De toutes amitiés il détache mon âme». Son beau-frère a beau lui affirmer
que la vraie dévotion est charitable, humaine, discrète, et non pas
ostentatoire et égoïste comme la pratiquent les hypocrites, rien n'y fait.
Orgon clôt là l'entretien, non sans avoir oublié de confirmer la promesse
qu'il fit de marier sa fille, Mariane, avec Valère. Et pour cause : il
annonce à la pauvre enfant qu'il lui destine Tartuffe. Heureusement,
Dorine, qui n'est pas loin, prend le parti de la jeune fille, ridiculise
Orgon, qui se retire fort en colère, et exhorte Mariane à lui tenir tête.
Valère arrive et, persuadé que sa fiancée a consenti à épouser Tartuffe, il
lui reproche vivement son attitude. Les deux amants se fâchent, et n'était
la sage Dorine qui réussit à les réconcilier, leur brouille eût été
irrémédiable. Excédé, Damis, le fils d'Orgon, veut débarrasser la famille
de l'hypocrite, et ce par la force. Dorine lui conseille la prudence.
Enfin, Tartuffe fait son entrée en scène. Il va remplir ses devoirs de bon
chrétien et le fait savoir en le criant à son valet. Dorine ne se laisse
pas abuser, et lui reproche d'être hypocrite. Tartuffe feint de ne se
rendre compte qu'alors de sa présence, sort un mouchoir pour lui cacher son
décolleté, car, selon lui, la vision d'un sein choque la pudeur. Dorine se
moque de lui, lui faisant remarquer qu'il ne serait donc pas capable de
résister aux tentations de la chair. Pour toute réponse, il tourne les
talons. Mais, en apprenant qu'Elmire désire le voir, il s'arrête et se
radoucit. À peine se croit-il seul avec elle qu'il tente de la séduire, lui
«serre le bout des doigts», et lui met bientôt la main sur les genoux.
Elmire se récrie d'abord, puis se ressaisit. Adroitement, l'homme lui fait
comprendre que ce n'est pas Mariane qu'il aime, mais bel et bien elle.
Comme il la supplie d'oublier cet incident, elle s'engage à ne pas dévoiler
le scandale en lui faisant promettre de convaincre Orgon de laisser Valère
épouser Mariane. La conversation est brutalement interrompue par Damis, qui
était caché non loin de là et qui a tout entendu. Voulant profiter des
aveux de Tartuffe, il va immédiatement prévenir Orgon. Lorsque celui-ci
s'adresse à Tartuffe, l'hypocrite, au lieu de se justifier, avoue tout,
joue les persécutés, s'accuse de mille crimes, demande qu'on le chasse
«comme un criminel»... et la réaction attendue par Damis est contraire :
Orgon ne croit pas un mot de l'accusation de son fils, qu'il accuse de
calomnie, et, s'énervant, le chasse de la maison et le déshérite. Lorsque
Tartuffe et Orgon sont seuls, l'hypocrite poursuit sa comédie, prétend
partir afin de préserver l'unité de la famille. Orgon, aveuglé par
l'admiration qu'il lui porte, tente de le consoler et, pour lui prouver son
affection, lui donne sur le champ tous ses biens. Le faux dévot feint de
résister, puis accepte ce présent en arguant que «la volonté du Seigneur
soit faite».
Au début de l'acte IV, Cléante presse le nouveau possesseur de la maison de
réconcilier le père et le fils. Tartuffe refuse en alléguant de faux
prétextes. Comme il mentionne le Ciel, Cléante lui demande si le Ciel l'a
obligé à accepter toute la fortune d'Orgon. Mais l'autre réplique que celle-
ci ne servira «que pour la gloire du Ciel et le bien du prochain». Puis il
s'en va, car il est l'heure de sa prière. Mariane supplie son père à genoux
de ne pas lui faire épouser Tartuffe, et déclare qu'elle ira même plutôt
jusqu'à entrer dans un couvent. Le père, voyant sa fille si désespérée,
faiblit, mais, se rappelant les leçons de Tartuffe, se reprend. Elmire lui
propose alors de lui montrer la vraie personnalité de son protégé, de lui
faire constater de ses propres yeux si son fils a menti. Orgon, confiant,
accepte, ne voyant là qu'une occasion de plus de prouver la vertu du dévot.
Elmire le cache sous la table, et appelle Tartuffe. Dès le début de leur
conversation, elle lui fait comprendre qu'elle n'a pas été insensible à son
charme. Il s'étonne de son changement d'avis :«Vous parliez tantôt d'un
autre style». Elle se justifie en lui prétendant qu'elle n'aurait pas
étouffé l'affaire, ni empêché le départ de Damis, si elle n'avait pas voulu
que son bien. Mais il doute, veut des preuves, et va même jusqu'à exiger
quelques «faveurs». Elle lui demande alors de sortir pour s'assurer qu'ils
ne sont pas espionnés. Pendant ce temps, Orgon, révolté, surgit de sa
cachette, mais y retourne aussitôt car l'autre revient. Tartuffe s'apprête
à continuer sa cour, mais Orgon, comprenant enfin qu'il a été mené par le
bout du nez. Convaincu de l'infamie de Tartuffe, et n'en pouvant plus, il
apparaît, lui ordonne de quitter sa maison. Cependant, celle-ci n'est
désormais plus la sienne car il a donné tous ses biens à l'imposteur plus
tôt dans la journée. Jetant le masque, celui-ci assène : «C'est à vous de
partir, vous qui parlez en maître. La maison m'appartient, je le ferai
connaître». Et il sort, victorieux. Orgon révèle alors à Elmire qu'outre la
perte de ses biens, une mystérieuse cassette l'inquiète bien plus encore.
Le dernier acte débute alors qu'Orgon explique à Cléante que cette cassette
contient des documents compromettants appartenant à son ami Pargas, qui
avait soutenu la Fronde et avait dû s'enfuir. Malheureusement, cette
cassette se trouve dans les mains de Tartuffe : qui sait ce qu'il compte en
faire? Il suffirait qu'il les porte au roi pour qu'Orgon soit arrêté. Toute
la famille accourt à la maison : Damis qui veut «couper les deux oreilles»
de Tartuffe, mais se fait raisonner, et Mme Pernelle qui ne croit toujours
pas à la bassesse du faux dévot. C'est alors que survient M. Loyal,
huissier de justice, qui est chargé de leur signifier qu'ils doivent
quitter la demeure pour le lendemain, sinon ils seront expulsés de force.
Mme Pernelle en tombe «des nues». Cléante, pour sa part, cherche un moyen
de contrecarrer Tartuffe. Valère arrive et prévient Orgon qu'il doit s'en
aller de toute urgence : Tartuffe a donné la cassette à la police, et elle
le voit désormais comme un «criminel d'État». Il lui offre son carrosse et
mille louis pour qu'il puisse s'enfuir au plus vite. Mais il est trop tard,
Tartuffe revient, et il est accompagné d'un «exempt». Il savoure sa
victoire quand, coup de théâtre, c'est lui qui se fait arrêter. L'«exempt»
explique que le roi a compris la manoeuvre de Tartuffe, qui avait déjà été
connu pour avoir commis des escroqueries ; qu'il n'a pas fait ouvrir la
cassette ; mieux, pour remercier Orgon de lui être resté fidèle pendant la
Fronde, il lui rend tous ses biens, et lui pardonne d'avoir aidé un ennemi
de l'État par amitié. Rien ne peut désormais empêcher le mariage de Mariane
et Valère. Analyse Genèse En 1664, Molière fit lire au jeune Louis XIV les trois premiers actes de
sa nouvelle pièce, ''Tartuffe ou L'hypocrite''. Le texte ne nous est pas
parvenu, mais on en connaît, en gros, la teneur :
- Acte I : Orgon, mari dévot, accueille chez lui un directeur de
conscience, Tartuffe, qui donne l'apparence d'une grande piété.
- Acte II : Tartuffe tente de séduire Elmire, l'honnête épouse d'Orgon,
qui répugne, néanmoins, à le dénoncer. Le mari, informé par ailleurs,
refuse de croire en la trahison de Tartuffe.
- Acte III : Pour convaincre son époux de l'hypocrisie de Tartuffe,
Elvire le fait assister, caché, à une deuxième tentative de séduction du
faux dévot. Celui-ci est démasqué et chassé de la maison. Le roi, qui avait sans doute encouragé le dramaturge à écrire la pièce,
approuva cette satire, apprécia la charge contre le parti des dévots qui
ne cessait de lui reprocher ses amours adultères avec Madame de la
Vallière, enceinte de ses oeuvres pour la deuxième fo