iv. politique commerciale ? analyse par secteur - World Trade ...

Comme il est indiqué au chapitre III 4) ii), l'Angola n'est pas membre de la CITES
...... Ministère du pétrole devraient faire l'objet d'un examen indépendant visant à
...... CIA (2005), World Factbook: "Rank order ? Oil ? Proved reserves". .... Peut être
consulté à l'adresse suivante: http://hdr.undp.org/reports/global/2004/francais/.

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POLITIQUE COMMERCIALE - ANALYSE PAR SECTEUR 1 Généralités Au début des années 70, avant la guerre civile, l'économie angolaise était
relativement diversifiée. Le pays avait une production et des exportations
agricoles très variées; une industrie de la pêche prospère, comprenant des
pêcheries et des entreprises de transformation du poisson; et un secteur
manufacturier alimentant le marché local. La combinaison de la guerre civile et de l'expérimentation économique au
cours des 30 dernières années, avec le passage d'une planification
centralisée à un capitalisme dominé par l'État, a causé de graves
préjudices aux principaux secteurs de l'économie angolaise, mis à part le
pétrole et les diamants. L'infrastructure routière et ferroviaire a été en
grande partie détruite; la multitude de mines terrestres disséminées a
rendu l'agriculture impossible dans de nombreuses régions; en raison du
déplacement de la population vers les villes et du développement de vastes
bidonvilles, l'agriculture de subsistance et l'agriculture commerciale
n'ont plus bénéficié des ressources humaines ou matérielles nécessaires à
leur fonctionnement; les industries découlant des secteurs primaires ou
fournissant des marchandises à la population rurale ont perdu leurs
marchés; et le secteur des services a pratiquement cessé d'exister en
dehors des principaux centres. Pendant cette période, les industries du pétrole et des diamants ont
continué de croître rapidement. Le pétrole et les diamants représentent
conjointement bien plus de la moitié du PIB total de l'Angola (chapitre I),
et le secteur pétrolier bénéficie d'une demande croissante et diversifiée,
de la hausse des prix mondiaux, et de nouvelles découvertes qui font
augmenter considérablement le niveau des réserves prouvées. Toutefois, ces
secteurs constituent aussi pour l'Angola d'importants défis à relever en
matière de gouvernance. Ils fonctionnent tous deux, dans une large mesure,
comme des enclaves isolées du reste de l'économie; le gouvernement
participe et intervient d'une manière qui n'est pas totalement
transparente, par le biais de sociétés d'État agissant comme
concessionnaires et producteurs et/ou distributeurs; et l'utilisation des
recettes fiscales tirées de ces secteurs, notamment du pétrole, n'est pas
encore complètement claire (chapitre I). Actuellement, l'Angola doit relever le défi de trouver un chemin rationnel
vers la reconstruction économique, dans un environnement extérieur très
différent de celui qui prévalait 30 ans auparavant, et d'utiliser d'une
manière efficace et transparente les recettes en forte hausse découlant du
pétrole et des ressources minérales afin de promouvoir le développement et
la diversification dans un contexte économique ouvert. Le gouvernement a introduit de nouvelles lois dans de nombreux secteurs, y
compris la pêche et les ressources marines, le pétrole, la banque et les
finances, les postes et télécommunications, les transports maritimes et les
services portuaires, et l'aviation civile. Il est l'un des chefs de file
dans les procédures internationales de certification des diamants bruts.
Les autorités ont également élaboré des plans de restructuration pour les
secteurs agricole et manufacturier, combinant la substitution des
importations et le développement des exportations. Dans de nombreux cas,
des organisations internationales ont contribué à mettre en place ces
nouvelles lois et ces nouveaux plans. L'Angola a déjà ouvert considérablement son secteur extérieur aux
marchandises (chapitre III). Toutefois, des crêtes tarifaires subsistent
dans certains domaines, et la protection effective a probablement augmenté
du fait de l'introduction du nouveau tarif douanier en 2005 (chapitre III).
L'Angola est aussi en voie de réformer et d'ouvrir ses secteurs de
services. Il peut choisir entre poursuivre la reconstruction en se basant
sur la substitution des importations - une stratégie tentante pour un pays
doté d'importantes ressources financières, mais qui pourrait, à long terme,
entraîner de grandes difficultés sur son marché intérieur limité - ou
essayer d'adopter une approche plus équilibrée afin de s'intégrer dans
l'économie régionale et mondiale, tout en encourageant le redressement des
secteurs nationaux. Le rôle du commerce et de la politique commerciale
dans le futur développement sectoriel de l'économie angolaise est donc une
question cruciale pour le gouvernement et ses partenaires internationaux.
2 Agriculture et pêche
1 Agriculture
1 Caractéristiques On estime actuellement que l'agriculture, y compris l'élevage et la
sylviculture, représente 8 pour cent du PIB. Les principales cultures sont
les bananes, les bananes plantains, la canne à sucre, le café, le sisal, le
maïs, le coton, le manioc (tapioca), le tabac et les légumes; les produits
de l'élevage et de la sylviculture sont aussi potentiellement
importants.[1] L'Angola a un potentiel agricole considérable. Sur une superficie totale
de 124 millions d'hectares, 54 millions sont des pâturages et 35 millions
des terres arables. Il existe trois grandes zones agricoles et
écologiques: la première est tributaire des pluies saisonnières; la
deuxième est une zone de transition, qui convient aux cultures résistant à
la sécheresse; et la troisième est une zone aride, où l'agriculture
nécessiterait une irrigation substantielle. L'Angola dispose également de
vastes zones de forêts pluviales et d'un potentiel hydrologique et
hydroélectrique considérable. Avant l'indépendance, l'Angola était un important producteur agricole,
capable de satisfaire ses besoins alimentaires, et exportait de nombreuses
cultures. Les dommages causés par la guerre civile en ont fait l'un des
principaux pays importateurs nets de produits alimentaires et agricoles et
bénéficiaires de l'aide alimentaire, bien que ces besoins diminuent
désormais.[2] Les nombreuses mines qui subsistent dans certaines régions
du pays, malgré un programme actif de déminage, ont constitué un obstacle
majeur à la réhabilitation des zones rurales, même si, encore une fois, de
grands progrès ont été faits.[3] Actuellement, la majeure partie de la production agricole (80 pour cent,
selon les estimations) provient de l'agriculture de subsistance ou à petite
échelle, qui utilise des techniques manuelles ou d'un faible niveau
technologique et n'est guère rentable; on estime que 18 pour cent de la
production provient d'exploitations de taille moyenne, et 2 pour cent
seulement de l'agriculture commerciale.[4] Toutefois, le potentiel de
l'agriculture commerciale, qui dépend de la reconstruction de
l'infrastructure, est considérable. Dans les zones rurales, la pauvreté est généralisée. La malnutrition
affecte 50 pour cent de la population, et la mortalité infantile est
élevée; 78 pour cent des familles sont considérées comme "pauvres", et
70 pour cent comme "extrêmement pauvres".[5] La "délocalisation" de la
population (c'est-à-dire le déplacement de la population des villages et
des localités rurales, principalement vers les zones urbaines) a exacerbé
le problème de la pauvreté rurale en réduisant la capacité de production et
l'accès aux denrées alimentaires. Les priorités du gouvernement visent
donc la reconstruction de l'infrastructure détruite dans les zones rurales
et la repopulation des campagnes (conjointement au programme de
déminage).[6] La restructuration du secteur rural rencontre d'autres graves difficultés.
La stabilité macro-économique (chapitre I) est un élément important des
progrès économiques en Angola; toutefois, les politiques macro-économiques
existantes, en particulier le maintien d'un taux de change "fort" dans un
environnement inflationniste, sont considérées comme des obstacles au
développement agricole. Selon le Ministère de l'agriculture, il est
important de corriger le taux de change en fonction du taux de
l'inflation.[7] D'autres obstacles sont notamment les quantités et les
prix des produits alimentaires importés, souvent subventionnés de
l'extérieur, ainsi que leurs effets sur la restructuration de
l'agriculture; les subventions aux prix intérieurs et les contrôles des
marges bénéficiaires, qui réduisent les incitations en faveur du commerce
rural (chapitre III 5) iv)); l'état des liaisons routières et
ferroviaires, qui sont sérieusement endommagées, et l'insuffisance de
l'infrastructure en zone rurale; la nécessité de rétablir la capacité de
stockage; et la nécessité de mettre en place des systèmes de financement
et de crédit suffisants pour permettre la production et le commerce en zone
rurale.
2 Institutions Le Ministère de l'agriculture et du développement rural (MINADER) est
directement responsable de l'ensemble du développement rural, dans les
domaines de l'agriculture, de l'élevage et de la sylviculture. Il existe
trois instituts nationaux relevant du MINADER: l'Institut de recherche
agricole (IIA), à Huambo, qui coopère étroitement avec l'Université
d'agronomie, dispose d'un réseau de 12 centres de recherche et met ses
recherches et ses technologies à la disposition de vulgarisateurs;
l'Institut d'enquêtes vétérinaires (IIV), à Huambo également, qui était
principalement responsable, avant la guerre, de la santé animale et de la
recherche basée sur les animaux, dans le cadre d'un réseau de centres
vétérinaires en province dont la plup