Manuel sur l'environnement II - Association Bernica

De même, les effets climatiques peuvent être corrigés par le choix de surfaces et
...... Une gestion minutieuse, des contrôles sanitaires et des examens de l'eau
...... Seul le recours à la technique du boulonnage ou au soutènement métallique
 ...

Part of the document


Manuel sur l'environnement II
|[pic] |[pic] |
|[pic][pic][pic] |Manuel sur l'environnement Volume II: |
| |Agriculture, secteur minier et énergie, |
| |industrie et artisanat (GTZ / BMZ, 1996, 751 |
| |pages) |
| | |
| |[pic] |
| |[pic] |
| |(introduction...) |
| | |
| |[pic] |
| |[pic] |
| |Agriculture |
| | |
| |[pic] |
| |[pic] |
| |Secteur minier et énergie |
| | |
| |[pic] |
| |[pic] |
| |Industrie et artisanat |
| | |
Manuel sur l'environnement Volume II: Agriculture, secteur minier et
énergie, industrie et artisanat (GTZ / BMZ, 1996, 751 pages)
Documentation pour l'étude et l'évaluation des effets sur l'environnement
[pic] Figure
Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement
(BMZ)
Tous droits réservés
(c) Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (GTZ) GmbH,
Eschborn 1995
Imprimé et diffusé par les éditions Friedr. Vieweg & Sohn
Verlagsgesellschaft mbH, Brunswick
La maison d'édition Vieweg fait partie du groupe Bertelsmann International. Composition : Service linguistique de la GTZ
Responsable de la traduction : Service linguistique de la GTZ
Impression et reliure : Lengericher Handelsdruckerei, Lengerich
Ce livre a été imprimé sur du papier blanchi sans chlore et sans acide
Imprimé en Allemagne
ISBN 3-528-02311-2
Pour pouvoir, dans le cadre de la coopération au développement, évaluer ob-
jectivement l'impact environnemental d'un projet ou de plans sectoriels
concernant par exemple des implantations industrielles, il faut disposer de
connaissances vastes et approfondies en la matière. Les soixante dossiers
réunis dans les volumes I et II du "Manuel sur l'environnement" donnent une
vue d'ensemble des effets écologiques pouvant découler des divers secteurs
et activités examinés ainsi que des mesures de protection applicables. Ces
outils de travail sont censés servir à la préparation et à l'examen
d'études complètes sur les aspects environnementaux d'un projet. Ils ont
été rédigés de manière à pouvoir être utilisés aussi bien pour la
planification que pour l'évaluation finale des projets. La gamme des
domaines traités (planification multisectorielle, infrastructure,
agriculture, exploitation minière et énergie, industrie et artisanat)
couvre les prin-cipaux champs d'intervention de la coopération au
développement ainsi que les activités générales de planification dans les
pays en voie de développement. Le volume III comporte une présentation
claire des principaux paramètres servant à déterminer les pollutions et
nuisances ainsi que des valeurs limites ou normes fixées par différents
pays et est, par conséquent, un auxiliaire utile pour l'évaluation des
effets exercés par chacun des domaines d'activités sur l'environnement. Le
Manuel a été réalisé en étroite collaboration avec la Deutsche Gesellschaft
für Technische Zusammenarbeit (GTZ) et la Kreditanstalt für Wiederaufbau
(KfW) .
Agriculture
27. Production végétale
1. Présentation du domaine d'intervention
Les termes ci-dessous reviennent souvent dans ce dossier et demandent par
conséquent à être définis:
- La culture pure consiste à pratiquer une seule culture sur un terrain,
comme par exemple le riz. La succession, dans le temps, de différentes
cultures pures sur un même champ est appelée assolement.
- Les cultures associées consistent à faire pousser en même temps sur une
parcelle plusieurs espèces de plantes utiles durant une partie ou la
totalité de la période de végétation. Exemple: la combinaison manioc -
niébé - sorgho.
- Les cultures annuelles sont généralement issues de la végétation herbacée
à cycle végétatif d'une année (par exemple céréales, légumineuses, espèces
légumières, tabac).
- Les cultures pérennes sont des plantes exploitées sur plusieurs années.
Chaque plante n'est semée ou plantée qu'une fois, comme les arbres
fruitiers, le thé, le café et le cacao.
- Une monoculture est une culture effectuée pendant plusieurs saisons
culturales sur le même terrain, par exemple la culture de la canne à sucre.
Si on inclut la production ligneuse ainsi que la production de matières
premières renouvelables, de produits fourragers et de plantes stimulantes,
la production végétale représente, du point de vue de la superficie
occupée, la principale forme d'emprise sur le milieu naturel de la planète. Dans les systèmes agraires traditionnels, les associations culturales sont
la règle; elles correspondent à des stratégies d'autosubsistance des
paysans. La mise en oeuvre d'intrants externes comme les engrais et les
pesticides est réduite et reste exceptionnelle.
En revanche, les grandes plantations sont généralement exploitées en
monoculture (canne à sucre, coton) ou en culture permanente (café, thé,
cacao). Ces systèmes culturaux s'inscrivent dans l'économie marchande et
sont tributaires d'intrants externes.
La production végétale a recours aux mesures relevant des domaines
suivants:
- Protection des végétaux;
- Machinisme agricole;
- Irrigation;
- Sélection des espèces et variétés;
- Travail du sol et fertilisation;
- Soins culturaux et lutte contre les adventices, récolte, traitement post-
récolte, stockage;
- Lutte contre l'érosion, etc.
Les plantes sont cultivées pour l'autoconsommation ou la commercialisation.
Elles remplissent en outre des fonctions de protection vis-à-vis du sol, de
l'air et de l'eau.
La production végétale se déroule dans les exploitations traditionnelles,
qui font principalement appel à la main-d'oeuvre familiale pour assurer la
subsistance du ménage et obtenir un revenu monétaire.
2. Effets sur l'environnement et mesures de protection
Dans les systèmes agro-écologiques, l'homme devient le maillon dominant de
l'écosystème (écosystèmes à dominance anthropogène). Ces écosystèmes se
distinguent des écosystèmes naturels par le fait que les processus de
régulation naturels cèdent le pas au contrôle exercé par l'homme.
Dans le milieu naturel, les végétaux sont une composante de l'écosystème de
même qu'un facteur décisif pour sa préservation. Suivant la technique
culturale mise en oeuvre, l'environnement peut subir des dommages ou des
atteintes spécifiques, résultant de la nature, de l'intensité et de la
synergie des mesures culturales. Ils peuvent causer la disparition
d'espèces, détériorer la structure du sol et entraîner des pollutions
physiques (produits phytosanitaires, nitrates, salinisation par irrigation
et fertilisation, etc.) des sols, de l'eau et de l'air. Les écosystèmes
naturels aux fonctions multiples sont supplantés progressivement par des
systèmes d'utilisation des terres artificiels et pauvres en espèces.
L'utilisation croissante de moyens de production industriels (engrais,
pesticides, machines agricoles, énergie) et l'inadaptation des systèmes
d'exploitation entraînent la pollution de l'eau potable par les engrais et
les pesticides, l'érosion des sols, la désertification et l'érosion
génétique.
2.1 Effets sur l'environnement
2.1.1 Les sols
Les sols sont le fondement même de la production végétale et sont donc
indispensables à la survie de l'espèce humaine.
La protection des sols est une mesure indispensable si l'homme veut
conserver un cadre de vie sain et garantir durablement son
approvisionnement en produits alimentaires de qualité.
Les possibilités de modifier les caractéristiques du site sont restreintes.
Les pratiques culturales doivent, de ce fait, être adaptées aux conditions
naturelles dans lesquelles s'effectue l'utilisation d'un sol.
L'érosion, c'est-à-dire l'enlèvement des couches arables par l'eau ou le
vent, est l'une des conséquences les plus problématiques de l'exploitation
agricole, surtout dans les pays tropicaux.
Les pertes de terre effectives varient suivant les espèces cultivées et les
façons culturales. Pour les minimiser, on cherchera à garantir une
couverture végétale du sol tout au long de l'année. En monoculture et en
culture pure, le danger d'érosion est d'autant plus grand que la croissance
des jeunes plants (maïs ou légumineuses à graines par exemple) est lente,
que la densité de plantation est faible et que le désherbage est
systématique. Les cultures annuelles, comme les céréales, les tubercules ou
les légumineuses à graines, nécessitent des travaux du sol fréquents; elles
ont donc des effets plutôt négatifs sur la structure du sol et favorisent
ainsi la dégradation des sols.
A l'opposé, les cultures pérennes telles les cultures fruitières empêchent,
dans la majorité des cas, l'érosion du sol dès lors que le couvert est
fermé; elles offrent un ombrage permanent qui ménage la structure du sol.
L'érodibilité d'un sol dépend, entre autres facteurs, de ses
caractéristiques physiques: le sable fin et les particules abrasives sont
les éléments les plus faciles à transporter, tandis qu'une proportion
élevée de graviers, de cailloux et d'argile a pour