Un jour avec Philippe Brion, logisticien (par Laurianne Geffroy) - S2PB

L'imagerie médicale, 70 millions d'examens en France chaque année, est loin ....
est repris dans le scanner X avec un système de photo-détecteurs tournant ...

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LE JOURNAL DU CNRS numéro 260-261 Septembre/Octobre 2011
TITRE : Imagerie médicale, radiographie d'une révolution SOMMAIRE GENERAL : A la une
Ils ont marqué l'actu
Astronomie, les succès de la planétologie française
Sociologie, être dispersé, cela s'apprend !
Brèves
Biologie, les cellules se font des cils
De bonnes ondes pour les musées
Neurobiologie : un nouvel antidépresseur à l'étude
Interdisciplinarité : Mieux prévenir les catastrophes
Médecine : La conquête de l'espace commence au lit
Psychologie : Le bon sens des bébés
Archéologie : Une épave antique à l'ère numérique
Sciences de l'éducation : Quels rythmes pour nos écoliers ?
L'enquête : Imagerie médicale, radiographie d'une révolution
Histoire : Dominique cardon fait parler les tissus
Cap sur l'université de demain
Ressources humaines : Le CNRS s'engage contre les risques psychosociaux
Mathématiques : Le bel héritage d'Évariste Galois
Un jour avec Philippe Brion, logisticien
Événement, La Fête de la science a 20 ans !
A la une Claudine Schmidt-Lainé, à la tête de l'Insis : Claudine Schmidt-Lainé a été
nommée directrice de l'Institut des sciences de l'ingénierie et des
systèmes (Insis) du CNRS. Elle remplace Pierre Guillon, qui prend la tête
de la Mission pour l'interdisciplinarité de l'organisme. À 56 ans, cette
mathématicienne, directrice de recherche CNRS de classe exceptionnelle,
était depuis janvier 2010 déléguée régionale du CNRS Rhône-Auvergne.
Recrutée en 1981, Claudine Schmidt-Lainé a mené des recherches sur la
modélisation de la mécanique des fluides, puis en ingénierie de
l'environnement. Directrice adjointe du département Sciences physiques et
mathématiques du CNRS au milieu des années 1990, elle a rejoint, en 1998,
l'Institut de recherche en sciences et technologies pour l'environnement
(Cemagref) en tant que directrice scientifique. Membre de nombreux comités
scientifiques, pour l'Académie des sciences notamment, et membre de
l'Académie des technologies, Claudine Schmidt-Lainé est aussi chevalier de
l'ordre de la Légion d'honneur.
Une chercheuse distinguée par l'Académie française : Marie-Claude
Chaudonneret, chargée de recherche CNRS au Centre André-Chastel (Unité
CNRS/Université Paris-Sorbonne/Ministère de la culture et de la
communication), à Paris, a reçu le Grand Prix de l'Essai 2011 de l'Académie
française pour son ouvrage Le Suicide de Gros. Les peintres de l'Empire et
la génération romantique, coécrit avec Sébastien Allard, conservateur au
musée du Louvre, et publié par Gourcuff Gradenigo. Prenant comme point de
départ la fin tragique du peintre Antoine Gros en 1835, les auteurs
explorent les bouleversements qu'a connus la vie artistique à cette époque.
Deux nouvelles plateformes pour la recherche : La plateforme d'accès
scientifique à la tomographie à rayons X, AST-RX, a été inaugurée le 12
septembre, à Paris. Installé au Muséum national d'histoire naturelle
(MNHN), sur le site du Jardin des plantes, cet outil d'imagerie est l'un
des plus performants au monde pour l'exploration en 3D des échantillons de
sciences naturelles tels que les fossiles, les insectes et les végétaux. Ce
scanner permettra en effet de visualiser à haute résolution les structures
internes des spécimens sans les altérer. AsT-RX a été financé par le
conseil régional d'Île-de-France, le MNHN, la Fondation simone-et-cino-del-
DucaInstitut de France et le CNRS. Quatre jours plus tard, le 16 septembre,
a eu lieu la pose de la première pierre d'Ipanema, la plateforme de service
et de recherche dédiée aux matériaux anciens et installée au synchrotron
soleil, dans l'Essonne.
Une nouvelle une pour le site du CNRS : Cet été, le site Cnrs.fr a fait
peau neuve. Les objectifs de cette nouvelle mouture ? Rendre les contenus
plus accessibles et valoriser les résultats scientifiques, ainsi que toutes
les actualités du CNRS.
Laurent Wauquiez, Ministre de la Recherche : Le 29 juin, lors d'un
remaniement ministériel, Laurent Wauquiez a été nommé ministre de
l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Il remplace Valérie Pécresse,
qui a été nommée de son côté ministre du Budget, des Comptes publics et de
la Réforme de l'État. Né en 1975, Laurent Wauquiez est normalien, agrégé
d'Histoire, titulaire d'un DEA de droit public et ancien élève de l'ENA.
Ancien député de Haute-Loire, maire du Puy-en-Velay, il était depuis
novembre 2010 ministre chargé des Affaires européennes.
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Ils ont marqué l'actu Les pas de dinosaure découverts en juillet à Plagne, dans l'Ain, par une
équipe comprenant un paléontologue du CNRS, ont laissé de nombreuses
empreintes dans les colonnes de la presse. Cette piste de plus de 150
mètres constitue la plus longue succession de pas d'un même dinosaure.
La « boîte à photon » du laboratoire Kastler Brossel a surpassé le rêve
d'Einstein qui imaginait emprisonner un photon pendant environ une seconde.
C'est en effet de façon permanente qu'un nombre constant de photons a été
maintenu dans une cavité formée de deux miroirs supraconducteurs.
Les plus anciens bifaces du monde, découverts au Kenya par une équipe
dirigée par une chercheuse du cNRs, se sont taillé une place de choix dans
les médias en cette fin d'été. Datés de 1,76 million d'années, ils ont plus
de 350 000 ans que les outils du même type trouvés précédemment en
Éthiopie.
Le feuilleton médiatique autour de la découverte du boson de Higgs n'est
pas fini... Après une rumeur qui a fait grand bruit il y a quelques
semaines, les physiciens du LHc sont maintenant formels : le domaine de
masse où le chercher a été tellement réduit qu'ils sont certains de le
trouver d'ici à fin 2012, si l'accélérateur continue de si bien
fonctionner. Ou de prouver qu'il n'existe pas.
Ce n'est que quatre siècles après la construction des temples égyptiens de
Karnak que le Nil s'est écoulé pour la première fois au pied du site
pharaonique, et ce en raison d'une crue. Le résultat de cette étude géo-
archéologique, conduite par un chercheur du CNRS, a fait couler beaucoup
d'encre après sa publication dans Journal of Archaeological Science.
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Astronomie, les succès de la planétologie française (par Mathieu Grousson) En octobre, les planétologues du monde entier ont rendez-vous à Nantes pour
présenter les avancées dans leur discipline. Les chercheurs français sont
très attendus. Du 2 au 7 octobre prochain, Nantes accueillera le premier
meeting commun au Réseau européen de planétologie (Euro-planet) et à la
Division de planétologie de la Société américaine d'astronomie (DPS). Si
bien que, pendant une semaine, tout ce que la Terre recense de
planétologues investira l'ex-capitale des Ducs de Bretagne pour faire état
des derniers résultats obtenus dans leur discipline. «Depuis plusieurs
années, Européens et Américains organisaient chacun de leur côté un
colloque, à peu près au même moment, explique Olivier Grasset, du
Laboratoire de planétologie et géodynamique de Nantes (Unité
CNRS/Université de Nantes) et responsable du comité d'organisation du
meeting. D'où l'idée d'associer ces deux rendez-vous afin de multiplier les
échanges. » Avec le choix de la France pour ce premier colloque commun, les
Bleus joueront donc à domicile. Aléas de l'organisation ? Sans doute. Mais
peut-être n'est-il pas interdit de relever la cohérence de ce choix, compte
tenu de la très bonne santé de la planétologie française. En témoigne
l'enquête publiée avant l'été par le site Internet d'analyse et de
tendances scientifiques Sciencewatch.com, qui révèle que la France se place
en deuxième position des nations en nombre de citations dans le domaine de
la planétologie. Mieux : les articles édités par les chercheurs français,
s'ils sont moins nombreux que ceux de leurs homologues états-uniens, sont
toutefois plus souvent cités. Sur la première marche du podium, un article
publié dans Science, en 2005, par Jean-Pierre Bibring, de l'Institut
national d'astrophysique (Unité CNRS/Université Paris-Sud 11), à Orsay. Ce
scientifique est responsable d'Omega, un spectromètre installé sur la sonde
spatiale européenne Mars Express, lancée en 2003 et toujours en activité
autour de la planète rouge. Avec son équipe, il a apporté la preuve, en
identifiant des roches appelées phyllo silicates, que, dans un lointain
passé, de l'eau avait coulé sur Mars. Ainsi, même si en matière
d'exploration spatiale les États-Unis tiennent le haut du pavé, « il est
évident que le savoir-faire français est très reconnu », constate Olivier
Grasset. Si bien qu'aujourd'hui, c'est un fait : toute mission spatiale
d'envergure implique une participation de laboratoires hexagonaux. À cela,
plusieurs raisons. D'une part, les nombreux contacts entretenus par les
communautés française et américaine de planétologie depuis quarante ans,
qui facilitent la participation des équipes nationales aux programmes de
l'Agence spatiale américaine (Nasa). D'autre part, le rôle prépondérant du
Centre national d'études spatiales (CNES) au sein de l'Agence spatiale
européenne (ESA). Archétype du programme international : la mission Cassini-
Huygens, qui, depuis 2004, explore le système de Saturne. La sonde Cassini
est l'?uvre de la Nasa, tandis que le module Huygens, qui s'est posé en
2005 à la surface de Titan, la plus grosse lune de la planète géante, est
le fait de l'Esa, après avoir été proposé conjointement par Tobias Owen, de
l'université d'Hawaï, et Daniel Gautier, de l'Observatoire de Paris. « Cela
a été une émotion intense de voir les premières images de