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P. Krugman : « La matière de l'économie internationale porte ainsi sur les ... Les
outils utilisés : on raisonne en équilibre partiel (d'où la disparition de l'impact des
EI ..... Des résultats nouveaux ? les tenants de HOS critiquent cette approche, ...

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La nouvelle théorie du commerce international P. Krugman : « La matière de l'économie internationale porte ainsi sur les
problèmes résultant des interactions entre Etats souverains. » 1. Fondements et limites de l'approche traditionnelle
Nation et avantage comparatif
La définition de la nation
Le principe des avantages comparatifs
La remise en cause des avantages comparatifs
La prise en compte du « facteur technologique »
La différenciation du produit
Les rendements d'échelle croissants
L'exclusion des firmes multinationales de l'analyse
Les firmes multinationales, point aveugle des théories traditionnelles
L'élaboration de théories spécifiques des firmes multinationales
Libre-échange et optimalité
. Les caractéristiques de la nouvelle théorie
Les phénomènes empiriques à expliquer : la théorie traditionnelle se montre
incapable d'expliquer le T international : 1) le T se fait surtout entre
nations très proches ; 2) la part du T intrabranche, incompatible avec la
spécialisation, est très significative et dynamique (plus de 55% pour la
France, une moyenne de 52 % pour l'UE) ; 3) le T intrafirme représente plus
de ? du T international de marchandises dans les 80s.
Les outils utilisés : on raisonne en équilibre partiel (d'où la disparition
de l'impact des EI sur les revenus). Le modèle est la concurrence
imparfaite : rendements d'échelle croissants, R&D, et différenciation du
produit. Les auteurs retrouvent parfois des résultats précédents, mais en
les formalisant (d'où une légitimité) et en tirent des conclusions en
termes de politiques.
La constitution de la nouvelle théorie : elle démarre avec des articles
(Krugman, 79), puis des colloques (qui permettent des travaux communs et
élargissent le panel de revues) et la publi-cation d'ouvrages (Krugman et
Helpman, 75) et des publications pour non-spécialistes (Krugman encore et
toujours dénonçant la notion de compétitivité qui n'a de sens que pour les
firmes, cf. sa chronique dans le NYT). 2. Echanges internationaux et rendements croissants
Les rendements constants fondent la théorie traditionnelle (la taille des
nations n'a aucun impact). Selon les cas, les économies d'échelle peuvent
justifier ou non la spécialisation.
. Les différents cas de rendements d'échelle croissants
Les économies d'échelle internes : f(?K, ?L)> ?f(K,L) pour ?>1. Seule
l'augmentation de la taille de la firme permet ces économies, dues à une
meilleure organisation ou aux coûts fixes.
Les économies d'échelle externes : selon Marshall, elles dépendent du dvt
général du secteur de la firme. Toutes les firmes du secteur voient leurs
coûts diminuer avec l'accroissement de la production (Silicon Valley). Il y
a ambiguïté : la taille du secteur est-elle considérée (inter)
nationalement ? Généralement, on étudie les rendements d'échelle nationaux. . Les économies d'échelle externes et les échanges internationaux
Ohlin pense que les éco d'échelles peuvent expliquer les EI. Elles
favorisent les nations très productrices d'un bien, rendant impossible
l'entrée sur le marché de nouveaux exportateurs.
L'explication des I par les économies d'échelle externes : x un bien à
fortes éco d'échelle, A et B deux pays avec wA>wB. Sur les marchés
nationaux, CPP, le prix s'établit au coût moyen. Si A est établi depuis
longtemps, même si B pourrait produire moins cher, A peut rester en
situation de monopole car B ne peut produire moins cher qu'au-delà d'une
certaine quantité. Donc 1) la taille du marché intérieur peut expliquer les
EI ; 2) les spécialisations en résultant sont stables, même si les AC
changent ; 3) des « accidents historiques » peuvent expliquer
l'établissement de flux commerciaux (Krugman : Suisse et horlogerie).
Le T international, source de détérioration du bien-être : idée développée
par Graham (23). Si B ne peut entrer dans la production, les consommateurs
de B perdent à l'échange ; la protection permettrait en fait d'obtenir x à
un prix plus faible (Brésil, semi conducteurs ?)
. Les économies d'échelle internes et les échanges internationaux
Monopole et marché contestable : sur un marché pour lequel il n'existe pas
de coûts irrécupé-rables, des concurrents potentiels sont susceptibles
d'entrer sans délai. Alors les firmes en place fixent leur prix à leur coût
moyen, non marginal, de sorte qu'aucun entrant ne vienne contester leur
monopole. S'il y a économies d'échelle internes, le marché est un monopole. Marchés contestables et T international : on suppose la fonction de D
identique dans les 2 pays, pas celle de coût. Il n'y a qu'une firme par
pays. S'il y a ouverture, la firme la plus rentable « mange » l'autre et le
prix de cette firme (donc mondial) baisse encore. La spécialisation est
extrême ; la nation la plus avantagée peut ne pas suffire à la D mondiale,
d'autres nations peuvent produire marginalement. Il n'y a gain de bien-être
mondial que si l'éco mondiale produit + de biens soumis à des EEI que les
pays en autarcie (vraisemblable).
. Une appréciation générale des résultats
- La nouveauté des résultats
Nouvelle et ancienne théories : Krugman a su formaliser les effets des éco
d'échelle, donc les populariser => pas d'innovation « radicale », mais des
résultats formalisés et plus poussés.
Les implications des rendements croissants : l'analyse revient aux A
absolus, à Smith contre Ricardo. Il existe donc 2 types de T international,
un déterminé par les AC, l'autre par les éco d'échelle. De plus, le rôle
des « accidents historiques » est mis en évidence. La spécialisation
internationale ne peut être ramenée à des arguments éco => légitimation du
soutien à la R&D.
La robustesse des résultats : les définitions sont rigoureuses, donc pas de
critique majeure, mais le monopole contestable est... contestable!
(Masturbation intellectuelle).
- Les économies d'échelle, source du commerce international : validité
empirique
Les preuves disponibles sur le rôle des rendements croissants : la
vérification est difficile, notamment pour le T intrabranche. Les coûts
fixes suffisent à entraîner des éco d'échelle.
La protection du marché national comme moyen de promotion des X : la
protection permet d'augmenter la P nationale (baisse du coût unitaire) et
de diminuer la P du RDM (hausse dudit coût). Elle est notamment défendue
par Krugman, même si ses travaux empiriques sont discutables. La part de
marché mondial s'explique par les AC, la promotion des X découlant de la
protection relative, la taille du marché domestique. Or selon Dick les deux
dernières ont une influence négative sur les X, du fait sans doute de
l'entrée de firmes inefficientes. 3. La différenciation des produits
L'attention se porte sur la D et les stratégies des firmes. Mais il existe
plusieurs modèles rivaux, selon que la différenciation est horizontale (2
écoles : Chamberlin et Hotelling) et verticale (gamme).
. La différenciation horizontale
Le modèle néochamberlinien : le consommateur a un goût pour la variété
intégré dans la fonction d'utilité. Le seul facteur est le L, le nombre de
variétés produites dans le pays est limité par les éco d'échelle. Les
entreprises sont en monopole pour une variété donnée.
Le commerce international dans le modèle néochamberlinien : 2 pays
diffèrent par leur taille (= leur quantité de L). La quantité de produits
ne croît pas avec l'ouverture, mais leur nombre. Il y a un EI intrabranche.
Mais 1) la nature du T international est indéterminée ; 2) les M valent
wLL*/(L+L*) ; 3) le T international améliore le bien-être. Ce modèle
explique le T intrabranche et entre pays similaires aux tailles
différentes.
Le modèle néo-Hotelling : Lancaster a développé la « nouvelle théorie du
consommateur ». Il ne demande pas des biens mais les caractéristiques qui y
sont incorporés. La firme est en concurrence avec celles qui produisent les
biens les plus proches du sien.
Le T international dans le modèle néo-Hotelling : les 2 pays sont
identiques, donc les biens qui y sont produits aussi. Après ouverture, la
moitié des firmes doit disparaître. Mais les surprofits pour les firmes
restantes du fait des EEI font arriver sur le marché de nouvelles firmes.
Donc le nombre de biens produits augmente (sans doubler). Chaque pays
produit la moitié de la production mondiale (on ne sait pas quoi), C la
moitié de sa propre production et X l'autre. Il y a baisse du prix et
élargissement de la gamme, donc gain de bien-être. Si les pays sont de
taille différente, la P est inégalement répartie et les C du petit pays
gagnent plus.
. La différenciation verticale
La différenciation par la qualité : tous les C ont des goûts identiques
mais des revenus ?, on peut construire une courbe de D reliant les prix des
qualités et les quantités.
T international et différenciation verticale : le pays avec le R moyen le
plus élevé se spécialise dans la qualité supérieure. Avec la baisse des
prix, les firmes produisant les qualités les plus inférieures disparaissent
du marché.
B. Lassudrie-Duchêne : une partie majoritaire des échanges intrabranche
porte sur des produits de qualité différente, ce qui les rapproche des
échanges interbranches.
. Une appréciation générale des résultats
- Examen critique des hypothèses des modèles de différenciation
Les hypothèses relatives au comportement des consommateurs : chez
Lancaster, l'ouverture a des effets perturbateurs et bénéfiques plus
importants ; avec la différenciation verticale, les résultats sont proches
de ceux de Lancaster, mais les coûts de réaffectation supérieurs. Comment
trancher ?
Les hypothèses re