acte 1 - AUF
On y trouve des expériences scientifiques ?physique, chimie, mathématique, etc.
.... Est-il réaliste d'en parler à Madagascar alors que la politique éducative et .....
des problèmes d'infrastructure, de baisse des résultats aux examens officiels, ....
par exemple aux notes de français obtenues au baccalauréat série D de l'année
...
Part of the document
SESSION 1 : ACADEMISME EN DANGER,
QUELLE TRAçABILITE DES CONNAISSANCES ? L'Internet et la construction de savoirs d'expérience dans les communautés
professionnelles ANDRé MOISAN Maître de conférences en sociologie du travail
Conservatoire National des Arts et Métiers
Paris, France
1. Les nouvelles technologies comme " production de connaissances "
1.1. Dans le domaine de l'activité professionnelle, la connaissance
est de moins de moins extérieure à l'acte de production
1 1.1.1. L'obsolescence rapide des savoirs dans l'activité
professionnelle
1 1.1.1.1. Pas de savoir stabilisé dans une économie contingente
et instable L'élément majeur qui suscite et sollicite cette production et mobilisation
de connaissances tient probablement à la non-répétitivité des situations et
contextes de production. Le modèle fordien de production de masse et
d'économie d'échelles s'est constitué sur le fait de " routines de
production " acquises pour une durée longue et qui faisaient l'économie
d'avoir à réfléchir sur les modalités mêmes de production de connaissances.
L'incertitude de l'action et de la coopération devient trop forte pour être
déléguée à une "technostructure". Elle est traitée "chemin faisant".
Cette instabilité met par ailleurs à l'épreuve les " interfaces " des
segments de production correspondant à des tâches répétitives : la
coopération devient un enjeu. 2 1.1.1.2. La co-construction "offre-demande" avec le client Autre caractéristique : la logique de " demande " dans laquelle se situe
l'économie actuelle suscite une intervention du client dans la production
même des biens. C'est particulièrement vrai dans le service, où les
prestations de santé, de conseil, de formation, ne valent que par la
participation du destinataire à la production même du bien dont il est le
bénéficiaire. Mais ces tendances rentrent également dans la production de
biens matériels. 3 1.1.1.3. Le retournement historique du taylorisme Aussi, nous serions en train de vivre le renversement de la démarche
taylorienne, qui consistait à développer une " science du travail "
extérieure et surplombant l'acte de production. Les organisations
flexibles, " juste à temps ", liées à la demande du client, avec un horizon
de développement extrêmement court, ne permettent plus la productiond e ce
savoir extérieur. 2 1.1.2. " Le retournement paradigmatique
1 1.1.2.1. "le retour de l'action" Comme auparavant " le retour de l'acteur " d'A. Touraine, le retour de
l'action correspond à une revalorisation forte de la pratique dans le champ
de la production de connaissances. " Poser un acte suppose une connaissance
mobilisée, un savoir tacite ". Ou encore : " les acteurs en savent beaucoup
plus que ce qu'ils peuvent en dire ". Tous ces postulats ou hypothèses
entendus par des scientifiques et universitaires, en particulier américains
font valoir un " savoir d'action " préalable même à l'action : savoir
intériorisé, tacite, que tout processus heuristique de formalisation de
connaissances ne peut ignorer. 2 1.1.2.2. l'action précède le savoir (Schön) Argyris et Schön ont été les premiers à théoriser ces notions, en faisant
ressortir le fossé entre la " theory in use " (théorie mobilisée dans
l'acte) et " l'espoused theory " (la théorie revendiquée par les acteurs
pour expliquer leurs actes).
Ces éléments ne peuvent que faire accroître la nécessité de
" réflexivité ", c'est-à-dire l'analyse concrète des actes posés en
situation. 1.2 Les possibilités des nouvelles technologies dans la constitution
de " communautés dynamiques d'apprenants " Internet et les TIC ont ceci de nouveau qu'elles permettent le
développement d'usage autre que la simple consultation d'information. Elles
donnent la possibilité aux usagers de stocker des informations, de les
agréger, de constituer des bases de données dynamiques.
Les TIC, par ce biais, ouvrent la possibilité, dans le domaine de la
formation de constituer des " communautés dynamiques d'apprenants " où la
connaissance ne préexiste pas, mais est produite par les apprenants eux-
mêmes au cours de leur échanges. 2. Apport de la constitution collective d'une base de données de cas
pratiques L'exemple d'une " communauté dynamique d'apprenants " s'appuie sur l'étude
concrète d'un réseau de consultants en organisation et ressources humaines. Le domaine du conseil est en effet un des lieux privilégiés de la
constitution de ces communautés. Les grands cabinets, travaillant à
l'échelle mondiale, développent ces bases de données, plus ou moins
structurées, qui agrègent et consolident les expériences de chacun de ses
intervenants.
Le réseau de consultants qui a fait l'objet de l'étude mentionnée
n'appartenaient pas à la même organisation. Ils étaient mobilisés pour une
opération d'envergure nationale auprès des entreprises, sur la demande des
pouvoirs publics. Un organisme para-public avait la charge d'animer ce
réseau. Un des supports mis en place consistait dans la constitution d'une
base de données dynamique à partir de fiches saisies par les consultants,
chaque fiche correspondant à une intervention dans chacune des entreprises.
Cette étude permet de faire ressortir quelques apports et conditions de
réussite de ces dispositifs d'apprentissage dynamique. 1 2.1.1. Un support d'interconnaissance
1 2.1.1.1. Développement d'une représentation commune et de " schèmes
collectifs " d'intervention La formalisation même des rubriques à informer au cours de la saisie de la
fiche des cas structure en retour le schème de l'intervention en
entreprise. Ces fiches ont donc à l'évidence contribué à structurer une
même représentation mentale et forger des schèmes collectifs commun
favorisant les échanges et structurant en retour l'intervention des
consultants. 2 2.1.1.2. Outil d'apprentissage individuel De même, la structuration même des fiches fonctionnait comme autant
d'interrogation pour interroger sa pratique et développer une attitude de
réflexivité . 3 2.1.1.3. Support de constitution de réseau de proximité La consultation d'une fiche a parfois été l'occasion d'un prolongement par
la prise de contact avec le consultant ayant conduit l'intervention
mentionnée dans la fiche.
Ainsi, le réseau " virtuel " se prolongeait par la constitution de réseau
" physique " de proximité. 4 2.1.1.4. En final, les trames d'un maillage sur fond de savoirs locaux La diversité de ces usages et pratiques fait en fait ressortir la
construction de liens opératoires et d'interconnaissances dans le réseau
ainsi constitué. 2 2.1.2. Quelques conditions de réussite de ces réseaux
1 2.1.2.1. Une structuration des fiches de la base permettant une
" explicitation de la pratique ". Les fiches seront d'autant plus " intéressantes " que si elles évitent la
saisie de données formelles (on restitue non pas le " comment je m'y suis
pris ", mais " comment doit être la pratique considérée comme
'correcte' ").
Les informations à saisir doivent être telles qu'elles permettent une
réelle " explicitation " de la pratique, de ses difficultés et des savoirs
concrets développées et mobilisés pour faire face à celles-ci. 2 2.1.2.2. L'apprentissage par la constitution de la base de données
repose sur le " sens " et une finalité partagés La base de données ne sera utilement renseignées que si les usagers
n'hésitent pas à " dévoiler " leur " savoir-faire ", et à jouer le " don
contre/don " contre l'état de concurrence.
SESSION 1 : ACADEMISME EN DANGER,
QUELLE TRAçABILITé DES CONNAISSANCES ?
Les NTIC et les connaissances scientifiques et
technologiques TIBURCE A. M. ABOKI
Maître de conférences
Laboratoire Jean Perrin, Palais de la découverte
Laboratoire de métallurgie structurale, ENSCP
Paris, France Résumé : Les structures académiques officielles ne constituent plus les
seules portes d'accès aux connaissances scientifiques technologiques et
techniques grâce aux NTIC. Cette démocratisation de l'information
scientifique altère t- elle leur qualité traditionnelle garantie par les
règles et conventions de l'académisme ? Quels en sont les effets sur la
recherche scientifique ?
La société en général a toujours été celle de l'information. Mais les
informations qui constituaient des connaissances étaient jalousement
gardées et leurs transferts ou transmissions se faisaient par cooptation.
L'information scientifique par exemple ne circulait que parmi une poignée
de personnes, les érudits, les savants et leurs disciples. Les centres de
productions de l'information scientifique qu'étaient les universités (ou
les ateliers privés des savants) étaient en quelque sorte des clubs très
fermés. On n'acceptait que peu de gens dont la formation à la recherche
devait assurer la pérennité, le but principal, du système universitaire. On
estimait également jusqu'au 19s que les femmes n'y avaient pas droit, elle
n'avait pas assez d'intelligence pour faire la science. Cette vue de
l'esprit se rencontre encore aujourd'hui dans plusieurs régions du monde.
Mais elle est en pleine régression parce que l'information-connaissance qui
était jadis confisquée est accessible par les NTIC. De même, les catégories
considérées comme possédant des niveaux de connaissances limitées, donc
incapables ou inaptes à intégrer des connaissances jugées absconses ou
difficiles, y parviennent bouleversant effectivement les fondements de
l'académisme. On redécou