(de Paul Carriot) intéressant - Société Historique et Archéologique ...

Randonnée ASENA du samedi 21 mars 2009 ..... Le commerce du café est l'une
des activités de Jean-Conrad Hottinguer durant la période révolutionnaire.

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Paul et Clara Carriot
13 Mars 2009
Randonnée ASENA du samedi 21 mars 2009
Autour de Sucy-en-Brie...
Quelques éléments historiques et littéraires pour agrémenter la
randonnée... Ce document se veut une modeste introduction au circuit pédestre,
forestier, militaire, vinicole et horticole effectué le samedi 21 mars 2009
par 28 marcheurs de l'ASENA, autour de Boissy-Saint-Léger, Sucy-en-Brie,
Ormesson et Chennevières. Partant de Boissy-Saint-Léger, lieu de rendez-vous, jusqu'à la gare de
Champigny, lieu d'arrivée, nous passerons par la Forêt Domaniale de Notre
Dame, effleurant la Forêt Régionale du Gros-Bois, emprunterons ensuite le
GR 14 pour se diriger vers Sucy-en-Brie avec une halte au fort, avant de
redescendre vers le Morbras, avec un passage reposant par le Parc
Départemental du même nom.
Puis, nous nous engagerons dans les coquettes rues d'Ormesson-sur-
Marne, ville que nous laisserons sur notre droite avant de redescendre sur
la Marne, pour franchir le pont de Chennevières qu'empruntait Diderot en se
rendant au Grand-Val, longer les iles de Champigny et admirer les cormorans
avant de reprendre le RER pour le retour à Boissy. Un crochet pour les
moins pressés par la maison Lecoufle championne de l'orchidée, bercera
leurs sens, avant le retour au bercail parisien grâce à la ligne A du RER.
(25 mn du Châtelet) Ce parcours se concentre sur une série de sites historiques qui ont eu un
rôle dans l'histoire. On y découvrira d'abord le château du Piple (de «
populus » les peupliers...), où naquit la grand-mère de Georges Sand, sites
célèbres aussi par les grands personnages de la vie militaire et
intellectuelle du XVIII et XIXèmes.. Le château de Grand-Val où Diderot
passa de nombreuses soirées à deviser avec le Baron d'Holbach et ses amis
philosophes. (La pièce de Eric-Emmanuel Schmitt « Le Libertin » rappelle
les épisodes amoureux et... philosophiques de Diderot au château du
Baron...) ; le Fort de Sucy, bien que n'ayant jamais servi à la cause
militaire, considéré encore comme une curiosité pares spécialistes et que
Vauban, le père des fortifications, n'aurait pas dédaigné, et conquis par
le général Séré de Rivières, ce brillant stratège militaire.
Nous marcherons aussi aux côtés des mânes de personnages extraordinaires
tels que Sophie Volland la bien-nommée, à qui Denis Diderot écrivit tant de
lettres ; le Baron d'Holbach, l'athée philosophe résolu ; la grande actrice
Adrienne Lecouvreur, la maîtresse du Maréchal de Saxe; Schulmeister,
l'espion de Napoléon et enfin le célèbre librettiste Ludovic Halévy ...Tous
ayant un lien très étroit avec Sucy-en-Brie... Ce petit recueil introductif se veut aussi un hommage admiratif aux
membres de la Confrérie des Coteaux de Sucy, qui depuis plus de vingt ans,
?uvrent d'arrache-pied à la renaissance de la vigne locale, autrefois
maîtresse absolue des lieux. Qu'ils soient remerciés de leur accueil dans
le caveau de la confrérie ! Les textes sont issus de sites Internet, de textes d'auteurs cités
(Diderot ..) et de notes éparses glanées au fil des lectures... Sommaire
1- Boissy-Saint-Léger, la capitale des orchidées,
2- L'église Saint-Léger et les princes de Wagram,
3- Saint-Léger, un indomptable,
4- Le Château du Piple, (et aussi du people...)
5- Jean Conrad Hottinguer, le banquier au prénom toujours vivant,
6- Le Maréchal Maurice de Saxe, le gargantua de l'amour,
7- La grande Madame Favart,
8- Charles-Louis Schulmeister, l'espion de l'empereur,
9- Adrienne Lecouvreur, la célèbre tragédienne,
10- La Forêt domaniale de Notre-Dame,
11- Le Château de Gros-Bois,et sa galerie des Batailles
12- Louis Alexandre Berthier, Prince de Wagram,
13- Sucy-en-Brie, la ville aux cinq châteaux,
14- Le Château de Grand-Val, un haut lieu de l'Encyclopédie,
15- Diderot juge et partie du Grand-Val,
16- Paul-Henry Thiry, Baron d'Holbach, le « baron athée, »
17- Sophie Volland, la philosophe admirée,
18- « Le Libertin » du Grand Val,
19- Eric-Emmanuel Schmitt, un admirateur de Diderot,
20- Denis Diderot : de Langres à la Russie,
21- Le Fort de Sucy-en-Brie, imprenable et jamais utilisé,
22- Raymond-Adolphe Séré de Rivières, un général constructeur,
23- Le système de fortifications de Séré de Rivières,
24- La Confrérie des Coteaux de Sucy-en-Brie,
25- La famille Halévy à Sucy-en-Brie, une dynastie époustouflante,
26- Ludovic Halévy, le librettiste de Carmen ?
27- Le château d'Ormesson, un marquisat,
28- Olivier Le Fèvre d'Ormesson, le sauveur de Nicolas Fouquet,
29- les iles de la Marne, aux oiseaux,
30- La maison Lecoufle, qui vaut le détour***
I - Boissy-Saint-Léger Généralités Sur la Nationale 19, à la frontière de la banlieue de Paris et du plateau
briard, Boissy-Saint-Léger se situe, à 90 mètres d'altitude, sur le coteau
qui domine la plaine centrale du Val-de-Marne où la ville s'est également
étendue depuis les années 70. 1 Boissy, du latin " buxus " Plus de la moitié des 894 hectares de la commune est couverte par les parcs
boisés des châteaux de Grosbois et du Piple, et par la forêt Notre-Dame.
Boissy, dont le nom viendrait du latin Buxus, buis, a été érigé en
paroisse, sous le vocable de Saint-Léger, vers le 8e siècle. La seigneurie
de Boissy-Saint-Léger, dont dépend le Piple appartient à l'abbaye de Saint-
Maur, et la terre de Grosbois à celle de Saint-Victor de Paris.
2 Le seigneur de Grosbois devient celui de Boissy En 1563, l'abbaye de Saint-Victor, cède la terre de Grosbois à Raoul
Moreau, trésorier de l'Epargne. Son gendre, Nicolas de Harlay, baron de Sancy, qui fait édifier un château
sur le domaine à partir de 1597, acquiert la seigneurie de Boissy en 1599.
A partir de cette date, le seigneur de Grosbois est aussi seigneur de
Boissy-Saint-Léger.
3 De Charles de Valois au futur Louis XVIII Charles de Valois, duc d'Angoulême, fait agrandir le château entre 1616 et
1650. Durant la fronde, le village est dévasté. Maurice de Saxe habite le
Piple de 1745 à 1750, et Mahé de la Bourdonnais, de 1751 à 1753. Achille de
Harlay, président du Parlement de Paris, possède Grosbois de 1701 à 1712,
et Germain Louis de Chauvelein, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères,
de 1731 à 1762. Le comte de Provence, frère de Louis XVI, est le dernier
seigneur de Boissy-Saint-Léger.
4 La Révolution française rebaptise Boissy qui accueille ... le fameux
Schulmeister Pendant la révolution, le village est rebaptisé Boissy-la-Montagne, durant
2 ans. Barras, chef du Directoire, réside à Grosbois entre 1797 et 1801.
Sommé de quitter la France, il vend le domaine au général Moreau qui doit
lui aussi s'exiler. Le maréchal Berthier rachète Grosbois en 1805. La
famille de Wagram conservera le domaine jusqu'en 1962. Propriétaire du
Piple de 1812 à 1819, Schulmeister, chef de police secrète de Napoléon, le
cède au banquier Conrad Hottinguer. Ses descendants en sont toujours
possesseurs.
5 Boissy-Saint-Léger victime de la guerre de 1870 Le village est érigé en chef-lieu de canton en 1801. Il compte 500
habitants. C'est un bourg agricole. On y produit surtout des grains, mais
on y cultive aussi la vigne. La vigne, qui couvrait 22 hectares en 1789,
occupe moins de 4 hectares sous le second empire. Elle aura disparu en
1900. Durant la guerre de 1870, le village est occupé par les Prussiens ;
il est saccagé.
6 Le chemin de fer arrive à Boissy-Saint-Léger Boissy-Saint-Légerest desservi par le chemin de fer de Vincennes, depuis la
gare de Bastille, à partir de 1874. Elle reste néanmoins une petite ville
d'allure provinciale et tranquille. Entre les deux guerres, la population
double à la suite de la construction, sur le plateau, des lotissements du
Progrès et du Bois Clary. En 1936, elle atteint déjà 2 600 habitants.
7 Un nouveau quartier pour Boissy-Saint-Léger : la Haie Griselle La réalisation, durant les années 1960, de plusieurs résidences
représentant près de 800 logements, dans les quartiers du Centre et de
Savereau, porte le nombre d'habitants à 5 200 en 1968. Après l'entrée en
service, le 14 décembre 1969, du RER qui met Boissy-Saint-Léger à 30
minutes du Châtelet, un nouveau quartier - la Haie Griselle - comportant 2
480 logements, est construit dans la plaine, entre 1973 et 1984.
8 Boissy-Saint-Léger aujourd'hui Aujourd'hui, la population dépasse les 15 000 habitants, douze fois plus
qu'en 1920. Boissy-Saint-Léger est un centre important de culture des
orchidées,et depuis 1966, Grosbois abrite un centre d'entraînement des
trotteurs de réputation internationale. Origine du nom: Vient de Buxus, le buis, et de Saint Léger, patron de la
paroisse.
Creusons un peu...
Partie intégrante du domaine royal, la seigneurie de Boissy appartient dès
650 à l'abbaye de Saint Maur.
En 1124, l'évêque de Paris, Etienne de Senlis, reconnaît à l'abbaye le
pouvoir d'administration de la paroisse de Boissy. L'abbaye de Saint Maur
possède également le fief du Piple, dont la chapelle est connue vers 1280.
Le hameau de Grosbois, lui, relève de l'abbaye de Saint Victor et possède
une chapelle différente de celle de Boissy.
La guerre de cent ans fait des ravages: la région est dévastée par les
troupes de Navarre, puis par celles du dauphin Charles. En 1418 et 1652, ce
sera au tour des Anglais d'y apporter leur lot de destructions et de
pillages. En 1599, le seigneur de Grosbois, Nicolas de Harlay, achète les droits
seigneuriaux de Boissy.
De 1649 à 1652, le duc de Lorraine occupe Grosbois et la Fronde ruine à
nouveau le village.
En 1734, Grosbois devient marquisat sous l'égide de Chauvelin, puis est
réuni à Brunoy en 1777 par le comte de Provence sous la forme de duché-
prairie de Brunoy. Le 25 octobre 18