dictées diagnostiques - Lettres en ligne

On pouvait penser que nos parents sortaient tout droit du conte Le Petit Poucet.
..... de l'examen parce que, tout insurmontables et toutes pénibles que leur
avaient paru ces ... Seules la subtilité et la sensibilité doivent occuper le haut du
pavé.

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Dictées diagnostiques
1. Une promenade qui a du chien
Aujourd'hui, mon réveille-matin a sonné à huit heures et demie. Comme
c'était samedi, j'ai décidé de faire la grasse matinée. Après un sommeil
entrecoupé de rêves, je me suis levé, me suis rasé et j'ai enfilé mes
vêtements les plus confortables.
J'étais en train de lire les journaux quand on sonna à la porte de mon
appartement. C'était Isabelle et son immense chien Paco, un colosse de
cinquante kilos. Après lui avoir offert un café (à Isabelle, pas au chien
!), je lui proposai d'aller nous promener sur le mont Royal.
C'est ainsi que nous voilà rendus sur la montagne en train de batifoler
avec Paco. Ah ! ce que nous avons ri lorsqu'il s'est retrouvé nez à nez
avec un cheval monté par un policier de la Ville de Montréal ! À la vue de
la bête, il s'immobilisa, une patte en l'air, les oreilles dressées, puis
courut se cacher derrière un arbre. Ce qu'il ignorait, c'est qu'il y avait
quelques kilos qui dépassaient du tronc. Tous ceux qui s'étaient arrêtés
pour observer la scène s'esclaffèrent. Tout penaud, sentant confusément
qu'on se moquait de lui, Paco revint vers nous.
Après cet intermède, nous sommes revenus tout contents de notre promenade
qui nous a énormément plu. Nous nous sommes juré de recommencer.
2. L'amour du risque
Quand j'étais jeune, on me considérait comme la pire des casse-cou de mon
quartier. Souvent perchée dans un arbre, je me suis retrouvée dans
certaines situations quelque peu dangereuses. Par exemple, un jour où
j'avais grimpé dans un de mes arbres préférés, un fil électrique se rompit
et tomba dans le feuillage. Par chance, il ne m'avait pas touchée. Il a
fallu qu'on appelle les pompiers afin qu'on me sorte de cette fâcheuse
situation.
Même si mes parents ont fait tout ce qu'ils ont pu afin de me corriger de
ce penchant que j'ai pour l'aventure, je suis restée très entreprenante.
Très peu pour moi le golf ou la pêche dans le fleuve Saint-Laurent ! Ce qui
me passionne, c'est le parachutisme, les descentes en canot, l'alpinisme.
Évidemment, je me suis fracturé un membre ou deux, et ce, à quelques
reprises. Que voulez-vous ! C'est la rançon que j'ai dû payer pour ma
hardiesse effrénée. Je suis déjà restée sept semaines et demie la jambe
dans le plâtre à la suite d'un accident de ski. Dès que j'en ai eu la
possibilité, je me suis vue retourner sur une piste à déconseiller aux
craintifs. Finalement, cet amour du risque m'a toujours poussée à tenter
toutes les expériences qu'il m'a été donné de croiser sur mon passage.
3. L'Univers
Encore aujourd'hui, il subsiste d'immenses interrogations concernant les
grands mystères qui régissent l'Univers. Des questions telles que « D'où
venons-nous, que faisons-nous, où allons-nous ? » n'ont pas encore trouvé
de réponses satisfaisantes. Et même si les hommes sont allés sur la Lune,
il n'en demeure pas moins que personne ne sait comment guérir certains
cancers ou des maladies tel le sida.
La plupart des gens croient que l'humanité est unique et éternelle, que la
vie terrestre est l'apogée du cosmos tout entier. Ils n'imaginent pas que
d'autres formes d'organismes aient pu naître ou puissent apparaître, un
jour, dans une galaxie éloignée. Quoiqu'on n'ait jamais capté le moindre
signal venu d'ailleurs, malgré les appels incessants qu'on envoie dans
l'espace, rien ne prouve qu'il n'existe pas ailleurs des êtres biologiques,
aussi peu évolués soient-ils.
De plus, les humains n'ont qu'une toute petite idée de ce qui les entoure.
Ils n'ont pas exploré le centième de l'Univers en expansion. En fait, les
découvertes dues au génie scientifique n'ont rendu compréhensibles que
quelques parcelles de réalité. Toutes les données qu'on a recueillies
permettent cependant de se faire une idée plus idoine des débuts du monde.
C'est d'ailleurs ce qu'on a appelé le « big-bang ».
Finalement, malgré les progrès incommensurables de la science, l'Univers
demeure une énigme des plus obscures.
4. Où sont mes lunettes ?
On dit de moi que je suis quelque peu distrait. En fait, le mot est faible
: étourdi ou écervelé seraient des termes plus justes. Je vais vous en
donner quelques exemples.
L'autre jour, en sortant de chez moi, j'ai senti un grand froid envahir mes
pieds. Je n'étais pas rendu au coin de la rue que mes bas étaient
complètement trempés. Il faut admettre que se promener en pantoufles dehors
en plein hiver est à éviter. Il m'arrive quelquefois de laisser mes clés1
d'auto... dans l'auto, après l'avoir verrouillée, il va sans dire. Certains
matins, je pars travailler avec deux chaussettes, l'une bleue et l'autre
noire. Quand je passe devant un miroir, je m'assure que rien n'est de
travers, surtout si tout le monde paraît2 me dévisager ce jour-là.
Combien de choses que je venais tout juste d'acheter ai-je laissées sur les
comptoirs des magasins ? Combien de fois me suis-je répété qu'il ne fallait
pas oublier mes bagages, mon porte-documents3, mon agenda, etc. ?
Tout cela, j'en suis sûr, me vient de mes parents. Tout petits, mes frères
et moi avons subi les conséquences de l'inattention de nos parents. Nous-
mêmes avons été oubliés plus d'une fois. On pouvait penser que nos parents
sortaient tout droit du conte Le Petit Poucet. Finalement, je suis devenu
ce que je leur ai toujours reproché : un distrait chronique.
5. Une randonnée en forêt
Nous nous étions égarés. On nous avait pourtant bien indiqué les pistes les
plus appropriées pour réaliser une agréable excursion à travers ce bois. Où
était maintenant le nord ? Personne n'aurait su le dire. Les précautions
qu'il aurait fallu prendre, on ne les avait pas prises.
Nous nous sommes mis à inventorier toutes les possibilités. Quelqu'un, sans
doute, nous trouverait rapidement. La forêt, pas très étendue, était
surtout composée d'arbres feuillus. Or, nous étions à la mi-octobre. Cet
automne avait été particulièrement précoce ; les feuilles étaient déjà
toutes tombées et les sentiers tout éclaircis. Dès lors, la chance d'être
retrouvés promptement existait vraiment.
Mais si tel n'était pas le cas, quelle initiative pouvions-nous prendre ? À
un moment donné, on entendit des bruits de branches cassées. C'était un
chasseur qui avait failli nous prendre pour une bête féroce, et qui
s'apprêtait à mettre son fusil en joue. Devant nos cris de frayeur, il
s'aperçut de son erreur qui aurait pu être fatale.
Nous nous sommes retrouvés, quelques minutes plus tard après l'intervention
de cet homme, sains et saufs, sur l'autoroute située à l'orée du bois. Les
tenants de la non-violence dénoncent la chasse, mais le fait qu'elle soit
permise dans cette forêt comporta pour nous, explorateurs inexpérimentés,
plus d'avantages que d'inconvénients.
6. Mon jardin
Dès que le mois de mai pointe son nez, on sent renaître la vie autour de
soi. Tout explose dans une kyrielle de couleurs, de formes, d'odeurs... et
de saveurs.
Ça fait déjà trois ans que je cultive un jardin dans ma cour. Les quelques
erreurs que j'ai commises la première année m'ont permis de rectifier mon
tir. Je sais maintenant quelle terre et surtout quel engrais utiliser ;
c'est la garantie d'une récolte abondante. De plus, j'ai appris à ne pas
mettre côte à côte n'importe quelles espèces. L'art qui consiste à agencer
divers types de légumes ou de fleurs n'est pas à la portée de l'apprenti
cultivateur.
Toutes les informations que j'ai acquises sur le sujet, je les ai puisées à
même un merveilleux livre, une vraie bible en soi, L'Art de la culture
maraîchère1. Mais c'est en faisant des essais que j'ai compris comment
réagissaient aux éléments et aux intempéries, les carottes et les choux-
fleurs.
Les graines que j'ai achetées chez le fournisseur du quartier étaient de
toute première qualité. Je les ai semées, arrosées, puis j'ai attendu que
la nature fasse son travail. Quelques semaines plus tard, les légumes que
j'ai vus pousser m'ont rempli d'une fierté inimaginable. Moi qui n'avais
jamais pu faire quoi que ce soit de mes mains, j'étais devenu le roi du
potager.
7. L'anorexie
Depuis quelques décennies existe un phénomène qui a pris une ampleur
démesurée chez les jeunes gens, principalement chez les adolescentes :
l'anorexie. Les images exposées dans les revues dont les filles raffolent,
montrent toutes la même chose : une jeune pubère filiforme au poids au-
dessous de la moyenne. Cet étalage de minceur ne correspond en rien à la
réalité vécue par l'ensemble d'entre elles.
On s'est aperçu que ces images suscitent chez les jeunes un sentiment aigu
d'envie et de culpabilité confondues. Elles leur ôtent également leur
estime de soi.
Leurs effets sournois ont fait baisser le sens critique des adolescentes
toujours à l'affût de modèles.
Évidemment, cette situation a entraîné de graves problèmes physiques et
psychologiques. Mais il se trouve d'autres causes qui ont été relevées par
les médecins : le souci de la perfection et la réaction face à l'autorité
parentale en sont quelques-unes. Cette maladie tant décriée s'est révélée
mortelle dans les cas où les filles avaient presque entièrement cessé de
s'alimenter. D'autres personnes, cependant, ont réussi à surmonter cette
hantise néfaste qu'est la peur de prendre du poids. Les soins qu'elles ont
nécessités relèvent autant de la médication que du traitement
psychiatrique.
Finalement, la seule voie à suivre afin d'éviter cet écueil passe par la
prévention et l'information.
8. Un voyage en Afrique
Nous avons décidé de nous dépayser totalement. Après avoir passé en revu