definition et champ d'action de la sexologie - Sages-Femmes

TABLE DES MATIERES
1- Définition et champ d'action de la sexologie.
Origines de la sexualité.
Evolution de la sexualité.
Champ d'action de la sexologie. 2- Sexualité humaine : caractéristiques.
L'étape prénatale.
A la naissance.
L'étape pubertaire.
L'état adulte.
Virilité / Féminité. 3- Sexualité de l'enfance et contexte social.
La relation affective.
La phase orale.
La phase anale.
Le stade phallique, le complexe d'Oedipe et le complexe de
castration.
Les acquisitions sexuelles de l'enfance.
Les acquisitions solitaires .
Les acquisitions sociales. 4- La sexualité pendant l'adolescence.
L'adolescent et son corps.
L'adolescente et son corps.
La sexualité de l'adolescent.
La masturbation.
L'homosexualité de l'adolescent.
Les rapports hétérosexuels.
L'élan affectif.
L'élan sexuel.
Le comportement coïtal. 5- Le rapport sexuel.
Conditions de déroulement.
Mise en condition physiologique.
La conjonction sexuelle.
Le branchement sexuel.
Les positions.
La séquence motrice.
La désinsertion.
Action du système nerveux central durant le rapport.
L'hypothalamus.
L'anneau limbique.
Le néocortex.
Aspects hormonaux de la réaction érotique. 6- Bases neurologiques.
Le cerveau archaïque.
L'anneau limbique.
Le néocortex. 7- Sexualité de la femme enceinte et du postpartum.
Données ethnologiques.
Observations cliniques.
Facteurs de modifications.
La frigidité du post-partum. 8- La sexualité du troisième âge.
La femme.
Physiologie de la péri-ménopause.
Caractéristiques de la sexualité physiologique à la péri-
ménopause.
Pathologie de la ménopause.
A partir de 40 ans.
Aux alentours de 45 ans.
Aux alentours de 50 ans.
Examens médicaux de la péri-ménopause.
Contraception et ménopause.
Thérapeutique de la péri-ménopause.
L'homme.
A partir de40 ans.
Vers 50 ans.
Au niveau organique.
Au niveau sexologique.
Au niveau psychique.
Les examens chez l'homme.
Les thérapeutiques. 9- Sexualités particulières.
Les déviations d'objet.
L'homosexualité.
La pédophilie.
Le fétichisme.
La zoophilie.
La nécrophilie.
Le pluralisme.
Les déviations de but.
L'exhibitionnisme.
Le voyeurisme.
La coprophilie.
L'agression sexuelle.
Le viol.
Le sadisme.
Le masochisme.
Les troubles de l'identité sexuelle.
Le trans-sexualisme.
Travestissement.
Intoxication hormonale.
Mutilations corporelles. 10- Les dysfonctionnements sexuels.
Les anomalies organiques.
Les anomalies primaires.
Anomalies du sexe génétique
L'hermaphrodisme
Les anomalies du sexe gonophorique et génital externe.
Les anomalies secondaires.
La puberté précoce.
La castration.
L'imprégnation hormonale contraire.
Les insuffisances sexuelles.
Chez la femme.
Troubles de la conjonction sexuelle.
Le vaginisme.
La dyspareunie.
Troubles du réflexe orgasmique.
La frigidité.
Chez l'homme.
Troubles de l'érection.
Troubles de l'éjaculation.
Chez les deux sexes.
Données étiologiques.
Les causes organiques.
Les causes psycho-pathologiques.
Les causes fonctionnelles. 11- Traitement des insuffisances sexuelles.
Généralités.
Psychothérapie de réassurance générale.
Rééducation du langage sexuel.
Rétablissement de la communication conjugale.
Sexothérapie comportementale de l'homme.
Anéjaculation.
Ejaculation prématurée.
Impuissance sexuelle primaire.
Impuissance sexuelle secondaire.
Traitement.
Sexothérapie.
Couples en sexothérapie.
1- DEFINITION ET CHAMP D'ACTION DE LA SEXOLOGIE SEXUALITE : ensemble des caractères spéciaux, externes ou internes, que
présentent les individus, et qui sont déterminés par leur sexe. (P.L.I.) ensemble des phénomènes sexuels ou liés au sexe que l'on peut
observer dans le monde vivant. (G.L.E.) SEXOLOGIE : étude scientifique de la sexualité et de ses problèmes
psycho-physiologiques. (P.L.I.) Cette dernière définition traduit assez bien le climat dans lequel s'est
développé cette discipline : l'étude de la pathologie sexuelle semble avoir
été de tout temps la principale préoccupation de ceux qui se sont penchés
sur la sexualité humaine. La présence d'un cours d' « éducation sexuelle » dans le programme des
accoucheuses s'explique probablement, dans le chef de ceux qui l'on conçu,
par l'amalgame entre sexualité et reproduction.
La sexualité semble tellement inséparable de la reproduction qu'on en vient
à la confondre avec elle. Seulement, on est bien obligé de l'admettre, le sexe transcende le
processus de génération : il est présent non seulement dans le culte de
Dyonisos, dans la luxure de Sodome et Gomorrhe ou les transgressions du
Marquis de Sade, dans le coït reproductif de couples prosaïques et dans le
délire charnel d'amants insatiables; mais l'énergie sexuelle se répand,
nous le savons depuis Freud, dans toutes les sphères de l'activité humaine. Il n'est pas de rapport physique, affectif, artistique, social, religieux,
moral, métaphysique où l'énergie sexuelle n'intervienne. Cette énergie, que
le langage scientifique désigne sous le nom de LIBIDO, est à la sexualité
ce que la faim est à la nutrition. Pour l'exemple, quelques domaines d'action :
- les rapports sexuels : si, actuellement, les humains n'ont en
moyenne que deux ou trois rapports sur une vie pour faire un enfant,
mille fois plus souvent, ils ont des relations sexuelles pour le
plaisir.
- l'habillement : avec un effet positif lorsqu'il est érotique
(décolleté, mini-jupe...) ou négatif (femmes voilées).
- présence dans la démarche artistique (peinture, sculpture,
danse...), les métiers (médecine, esthétique, mode...), y compris
l'ambition et la promotion, la communication (audio-visuelle
notamment)
- très souvent associée à l'argent (commerce, prostitution...)
- elle est à l'origine de nombreuses réflexions sur la vie et la
mort. Récupérée, brimée, rejetée par les philosophes, les religions,
les morales. La pulsion sexuelle ne peut donc en aucun cas se réduire au rapprochement
de deux gamètes différenciées, à seule fin de procréation. L'énergie
sexuelle est l'énergie de la vie. Elle est le moteur de multiples comportements tels que : - le désir de possession
- l'orgueil ou l'ambition
- l'amour, la joie, mais aussi l'agressivité et la violence
ORIGINES DE LA SEXUALITE
La sexualité serait un instinct, càd une vieille habitude.
Mais une habitude, si vieille soit-elle, doit avoir un commencement. Les micro-organismes élémentaires, comme les bactéries, par exemple, ont
une sexualité, mais elle n'est pas une condition nécessaire de leur
multiplication. Le plus souvent, en milieu ambiant favorable, ils se
reproduisent par simple division et constituent en quelques heures des
populations de millions d'individus. La perpétuation et la stabilité de
l'espèce sont donc assurées par un processus de division non sexuel, du
moins dans des conditions favorables. Dans les conditions défavorables, la survie passe au premier plan ; les
processus d'adaptation et de mutation, qui, conformément à la théorie
darwiniste, sélectionnent les plus aptes, l'emportent sur la fonction de
reproduction. Seules survivront les souches capables de résister à
l'agression du milieu ambiant. Les individus les plus doués transmettent à
leurs congénères leurs aptitudes sélectives : ---> transfert de matériel
génétique ---> mutations. (ex.: certaines bactéries résistantes aux
antibiotiques peuvent transmettre à d'autres bactéries sensibles leur
pouvoir immunitaire. Ce système génétique qui supporte ces caractères transmissibles est
constitué par de l'acide désoxyribonucléique ou ADN. Ces molécules privilégiées seraient apparues, il y a 3 ou 4 milliards
d'années, dans les océans primitifs bombardés par les radiations solaires,
au hasard de combinaisons sans nombre.
Leur chaîne, immensément longue, a la forme d'une échelle tordue en
spirale. Ses montants sont constitués par la succession d'un sucre et d'un
phosphate; tandis que sur chacun des barreaux de l'échelle, s'inscrit la
séquence de quatre substances essentielles articulées par paires :
l'adénine, la guanine, la cytosine et la thymine, en abrégé A.G.C.T. : ces
quatre modestes bases azotées transportent une quantité d'informations
considérables qui codifient la vie. Cette structure est capable de s'entretenir et de se reproduire identique à
elle-même à travers le temps. La molécule d'ADN se scinde en deux comme une
fermeture à glissière. Cha