Au Bonheur des dames - Comptoir Littéraire

puis successivement l'examen de : l'intérêt de l'action (page 4). l'intérêt littéraire (
page 4). l'intérêt documentaire (page 5). l'intérêt psychologique (page 6).

Part of the document

www.comptoirlitteraire.com André Durand présente ''Au bonheur des dames'' roman d'Émile ZOLA (1883) (415 pages) pour lequel on trouve un résumé
puis successivement l'examen de :
l'intérêt de l'action (page 4)
l'intérêt littéraire (page 4)
l'intérêt documentaire (page 5)
l'intérêt psychologique (page 6)
l'intérêt philosophique (page 7)
la destinée de l'?uvre (page 7)
l'étude d'un passage (page 8). Bonne lecture ! Résumé En octobe 1864, Denise, qui a vingt ans, arrive à Paris avec ses deux
frères, Jean, qui a seize ans et Pépé, qui en a cinq, dont elle a la charge
depuis la mort de ses parents. Elle vient de Valognes, en Normandie, où
elle était vendeuse chez Cornaille, «le premier marchand de nouveautés de
la ville». Elle pense que son oncle Baudu, patron d'un magasin de draps et
flanelles, pourra l'engager. Mais les affaires du boutiquier vont mal. Il
accompagne sa nièce dans une autre boutique, en vain. Ils apprennent qu'une
place est libre au "Bonheur des dames", grand magasin installé de l'autre
côté de la rue. Denise décide de s'y présenter le lendemain. Hébergé chez
les Baudu, les trois jeunes provinciaux découvrent le quartier avec
étonnement.
Le lendemain, à 7 heures 30, Denise, trop matinale, attend devant le
magasin. Elle assiste à l'arrivée des employés et à celle d'Octave Mouret,
ancien commis au "Bonheur des dames", qui a récemment perdu sa femme, Mme
Hédouin, patronne du magasin dont il assume maintenant la direction. Il
fait, en compagnie de son lieutenant et ami, Bourdoncle, sa tournée de la
maison : il a plein d'idées sur le commerce, procède à des innovations,
annonce une grande vente prochaine. Au rayon de la confection où Denise,
effarée, est enfin arrivée, on la trouve triste et laide ; mais Mouret, qui
survient à ce moment, est sensible à son charme caché. Elle est engagée
grâce à lui.
Le samedi, à l'heure du thé, Mme Henriette Desforges est entourée de ses
amies, toutes clientes du "Bonheur des dames". Elles ne parlent que du
magasin et de la grande vente prochaine. Mouret, l'amant de la maîtresse de
maison, arrive et retrouve un de ses amis du collège de Plassans, Paul de
Vallagnosc, petit employé à trois mille francs par an au ministère de
l'Intérieur. Les deux hommes exposent leurs philosophies totalement
opposées : Vallagnosc, son pessimisme, et Mouret, sa gaieté et sa passion
de la vie. Il est venu pour rencontrer le protecteur d'Henriette Desforges,
le baron Hartmann, directeur du Crédit Immobilier. Il lui expose sa
conception du nouveau commerce et ses projets. Il désire le convaincre de
soutenir sa politique d'agrandissement. Cette conversation met en relief le
lien qui existe entre les banques, les grands travaux d'urbanisme et le
développement des Grands Magasins.
Le lundi se tient la grande vente des nouveautés d'hiver dans les
différents rayons, autour desquels c'est la cohue des acheteuses. C'est la
première journée de Denise comme vendeuse. Engagée au pair, elle ne peut
compter, pour payer la pension de Pépé, que sur la guelte. Mais ses
collègues se liguent contre elle pour ne lui laisser aucune vente. Elle
est, de plus, la cible de leurs moqueries, de celles, aussi, de l'élégante
Mme Desforges, avertie «par un instinct» de l'attirance que Mouret éprouve
pour la vendeuse. Ce dernier, toutefois, joint ses moqueries à celle des
autres. La recette de la journée est énorme, 87742.10 francs. Denise
remonte dans sa chambre, ivre de tristesse et de fatigue.
Le lendemain, Denise est convoquée par Mouret qui veut la tancer sur sa
façon de se coiffer et de s'habiller. Mais, ayant repris courage, elle a
passé une partie de la nuit à rétrécir sa robe d'uniforme. Elle est
transformée et Mouret se montre très bienveillant. Les mois suivants, elle
subit le martyre physique de toute vendeuse débutante et la sourde
persécution de ses camarades. Elle arrive à grand-peine à payer la pension
de Pépé et à satisfaire aux exigences incessantes de son autre frère. Elle
trouve cependant réconfort et aide financière auprès d'une vendeuse du
rayon lingerie, Pauline Cugnot, qui lui conseille de faire comme toutes les
autres, de prendre un amant. Denise refuse, malgré sa détresse. Elle
accompagne toutefois Pauline et son ami Baugé un dimanche à Joinville. Six
mois ont passé, Mouret est surpris et charmé de la transformation de la
jeune fille qu'il rencontre un soir.
La morte-saison d'été est le temps des renvois en masse : cinquante sur
quatre cents employés. Le 20 juillet 1865, Denise, toujours en butte à la
méchanceté de ses camarades, rencontre l'inspecteur Jouve dont elle
repousse les avances et est renvoyée. Mouret, qui d'habitude ne s'occupe
pas des questions concernant le personnel, est très vivement irrité en
apprenant son renvoi, mais il ne revient pas sur la décision prise.
Fâchée avec son oncle Baudu depuis son entrée au "Bonheur des dames",
Denise se retrouve sans argent et sans logement. Elle loue une chambre
misérable dans la vieille maison du marchand de parapluies Bourras. Forcée
de reprendre avec elle Pépé dont elle ne peut plus payer la pension, sans
travail, elle passe six mois terribles et surmonte sa misère grâce à la
générosité de Bourras qui en fait son employée. Elle est enfin engagée en
janvier 1866 par Robineau qui, depuis septembre, a acheté un magasin du
quartier. Soutenu par le fabricant Gaujean, Robineau engage contre "Au
bonheur des dames" une lutte qui le ruine. Bourras, à son tour, essaie de
tenir tête au Grand Magasin, mais en vain. Un soir de juillet, Denise, qui
promène Pépé aux Tuilleries, rencontre Mouret. Ils ont les mêmes
conceptions sur le commerce. Séduit par ses «idées larges et nouvelles»,
troublé par son charme grandissant, il lui propose de revenir au "Bonheur
des dames", ce qu'elle refuse. Baudu se réconcilie avec elle et l'invite
pour le lendemain. Mouret achète la maison de Bourras.
Denise défend, devant son oncle complètement buté, «l'évolution logique du
commerce», «la grandeur de ses nouvelles créations». Elle surprend la
douleur de la fille des Baudu, Geneviève. Son fiancé, Colomban, commis chez
ses parents, aime une des vendeuses du "Bonheur des dames", Clara. La
misère gagne leur maison de Rambouillet. Leurs dernières clientes les
quittent. Denise, irrésistiblement attiré par le Grand Magasin, malgré les
ruines qu'il provoque, se décide en février 1867 à quitter les Robineau
dont les affaires vont de plus en plus mal. Elle rentre au "Bonheur des
dames" avec cent francs d'appointements.
Le 14 mars 1867, a lieu l'inauguration des nouveaux magasins du "Bonheur
des dames". Mouret fait visiter le magasin à Paul de Vallagnosc en lui
expliquant ses idées et ses buts : trois cent mille francs de publicité, de
nouveaux procédés de vente, des aménagements intérieurs, des commodités
offertes aux acheteurs. Mme Desforges est là : jalouse, elle veut voir la
maîtresse de Mouret dont on lui a parlé. Il s'agit en fait de Clara, mais
elle croit que c'est Denise. La jeune vendeuse, que ses collègues traitent
désormais avec politesse et qui est passé seconde, est présente dans le
cabinet de Mouret lorsqu'on monte la recette de la journée. Mouret tente de
la séduire, comme d'autres, avec son argent. Denise, blessée, se sauve.
Malgré une entorse, Denise descend travailler. On lui remet une lettre de
Mouret : il l'invite à diner le soir même, comme il l'a fait pour d'autres
vendeuses qui lui plaisaient. Parce qu'elle l'aime, et non par coquetterie,
elle refuse ses avances. Tout le magasin guette les faits et gestes de
Mouret et de Denise ; on multiplie racontars et insinuations perfides ; on
se dispute à leur sujet pendant les repas.
À l'heure du thé chez les Desforges, délaissée par Mouret, Mme Desforges
est très jalouse de Denise. Elle se confie à Bourthemont, le «premier de la
soie», introduit chez elle par le patron du "Bonheur". Elle a décidé
d'affronter la jeune fille et Mouret pour les confondre. Denise arrive pour
procéder à un essayage, croit-elle ; Mme Desforges la traite de façon
odieuse. Mouret prend la défense de sa vendeuse. Pour se venger,
Mme Desforges promet à Bourthemont, auquel Mouret vient d'annoncer son
renvoi à la suite des mauvaises affaires du rayon dont il a la charge, de
l'aider à monter un magasin concurrent du "Bonheur", grâce aux capitaux du
baron Hartmann. Mouret discute avec le financier et avec Paul de Vallagnosc
auquel il réaffirme sa confiance en la vie, malgré les refus de Denise.
Les travaux sur la nouvelle façade du "Bonheur des dames", le long de la
rue du Dix Décembre, débutent. Denise prend de plus en plus d'importance
dans la maison. Bourdoncle, qui juge redoutable l'emprise des femmes,
cherche à la prendre en faute et à la séparer de Mouret. Elle refuse
toujours les avances du patron qui se fait de plus en plus pressant et qui
est triste de constater que sa réussite ne lui sert à rien. Bourdoncle
excite sa jalousie en accusant injustement Denise d'avoir pour amants deux
vendeurs, Hutin et Deloche. Mouret, que Bourdoncle a prévenu, surprend
Denise en compagnie