Questions d'examen

27 janv. 2016 ... Inscription à l'examen : L'arabe peut ... comportant une langue étrangère (ex:
épreuve de Négociation-vente en BTS Commerce international).

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ECOLE DES HAUTES ETUDES COMMERCIALES DE L'UNIVERSITE DE LAUSANNE |Professeur : |Matière : |Session : |
|Olivier Cadot |Mondialisation & |Eté 2004 |
| |politique commerciale | |
Durée de l'examen : 3 heures Sans documentation. Prière de rendre la donnée de l'examen avec le travail
Si vous n'arrivez pas à répondre à une question, passez à la question
suivante. Toutes les questions et sous-questions ont la même pondération
(10 points sur 100 pour chaque sous-question). Bonne chance !
Question 1
1. Dans le modèle d'Heckscher-Ohlin, les gains du commerce proviennent de
la spécialisation des pays. Ces gains nécessitent-ils, pour se réaliser,
des économies d'échelle dans la production des biens échangés ? Que votre
réponse soit oui ou non, expliquez précisément pourquoi. 2. Dans le modèle d'Heckscher-Ohlin, le commerce international requiert,
pour être bénéfique, des différences dans les dotations factorielles des
pays commerçant. Pourtant, le gros du commerce international prend place
entre des pays très semblables dans leurs dotations factorielles : pays
membres de l'Union Européenne, par exemple, ou, plus généralement, pays
membres de l'OCDE. Comment expliquez-vous cela ? 3. Quelles sont les sources de gains du commerce dans le type de commerce
que vous venez de décrire ? Pensez-vous que, dans la réalité, ces gains
sont plutôt plus ou plutôt moins importants que les gains de la
spécialisation mentionnés en 1) ? 4. Les statistiques de commerce entre les Etats-Unis et le Mexique ou entre
l'Europe occidentale et l'Europe de l'Est montrent des flux de
marchandises importants, dans les deux sens, à l'intérieur de secteurs
tels que le textile/habillement, la machinerie, ou les véhicules de
transport. Ce commerce « intra-industriel » est-il compatible plutôt avec
le modèle d'Heckscher-Ohlin ou avec d'autres modèles ? Pourquoi ?
(Attention piège) 5. En présence de commerce du type Heckscher-Ohlin, la meilleure politique
commerciale est, en toutes circonstances, le libre-échange. Ceci est-il
toujours vrai en présence d'autres types de commerce ? Pouvez-vous donner
un ou des exemples de politique commerciale « stratégique » ? Que pensez-
vous de ce type de politique commerciale sur le plan politique ?
Réponses suggérées
1. Non. Les hypothèses nécessaires sont (i) que les intensités factorielles
diffèrent entre les secteurs et (ii) que les abondances en facteurs
diffèrent entre pays. Sous ces hypothèses, chaque pays a un avantage
comparé dans au moins un secteur et l'exploitation de cet avantage
comparé par la spécialisation génère des gains de bien-être. La source de
ces gains n'est pas le fait qu'en mettant plus de ressources dans la
production du bien dans lequel il a un avantage comparé, un pays produit
plus de ce bien par unité de travail ou de capital (économies d'échelle),
mais que ce bien a un prix international supérieur à son coût
d'opportunité national. 2. Pour expliquer le commerce entre pays similaires dans leurs dotations
factorielles, il faut avoir recours aux modèles de commerce intra-
industriel développés dans les années quatre-vingt (dumping réciproque,
concurrence monopolistique). 3. Dans le modèle de dumping réciproque (qui est un modèle d'oligopole à la
Cournot entre entreprises nationales et étrangères), les gains du
commerce viennent du fait que la concurrence entre producteurs nationaux
et étrangers réduit les marges, les profits et les prix à la
consommation. La somme des coûts de transport et de la réduction des
profits est, sauf cas particulier, inférieur aux gains générés en termes
de surplus du consommateur, d'où accroissement du bien-être collectif.
L'expérience des pays ayant pratiqué le protectionnisme pendant une
longue période, particulièrement les plus petits dans lesquels la
concurrence interne ne peut pas se substituer à la concurrence étrangère,
suggère que cet effet (la « concurrence importée ») est très important,
probablement beaucoup plus que celui de la spécialisation. 4. Ce type de commerce peut être ce qui a été décrit dans la question
précédente, mais il peut s'agir également de « commerce vertical » dans
lequel un pays (typiquement un pays riche) produit des composants
intensifs en capital qui sont ensuite assemblés dans un autre pays
(typiquement plus pauvre). Ce commerce, bien qu'à l'intérieur d'une même
filière, se comprend mieux à l'aide du modèle HO que d'un modèle de
dumping réciproque ou de concurrence monopolistique. En effet, il est
fondé sur l'exploitation de différences en intensités et en dotations
factorielles, l'assemblage étant typiquement plus intensif en travail que
la production de composants et les pays relativement pauvres étant
relativement plus abondants en travail que les pays riches. Il est donc
avantageux de « saucissonner » la chaîne de la valeur en fonction de
l'avantage comparé. 5. En présence de commerce intra-industriel, des politiques commerciales
stratégiques (promotion de champions nationaux par des subventions, etc.)
peuvent affecter les conditions de la concurrence d'une manière qui
profite au pays les pratiquant aux dépens des autres. L'exemple le plus
largement cité est celui d'Airbus mais il en existe bien d'autres. Dans
la pratique, pour un succès (Airbus), il y a beaucoup d'échecs
(télévision haute définition, « plan calcul » en France, ordinateurs de
cinquième génération au Japon, etc...). En outre il est difficile de
justifier des politiques qui violent l'esprit sinon la lettre des accords
du GATT.
Question 2
Dans l'Alena (sigle français pour Nafta), les Etats-Unis, le Mexique et le
Canada ont échangé des réductions réciproques de tarifs douaniers afin
d'encourager le commerce. Ainsi, alors que des chemises taiwanaises doivent
acquitter des droits de douanes de plus de 10% à l'entrée aux Etats-
Unis[1], les chemises mexicaines sont soumises à des droits fortement
réduits et, à terme, nuls. Les trois pays signataires ont également adopté
des règles d'origine, spécifiées dans l'Annexe 401 de l'Alena, définissant
l'éligibilité des produits aux préférences tarifaires. Par « préférence
tarifaire » on désigne la différence entre le taux Nafta payable par les
Mexicains et Canadiens sur le marché américain et le taux MFN payable par
tous les autres. Tableau 1 |Variable dépendante: augmentation du prix des biens | |
|terminaux mexicains à l'exportation vers les EU | |
|(Etats-Unis), régime "Nafta" (par rapport au régime | |
|"MFN") | |
|Méthode: MC pondérés | | | | |
|Echantillon: secteur | | | | |
|textile-habillement | | | | |
| | | | | |
| |(1) |(2) |
|Régresseurs |Coeff|stat|Coeff|stat. t|
| |. |. t |. | |
| Préférence tarifaire accordée |0.799|3.33|0.474|2.12 |
|par les EU | | | | |
| Règle d'origine | | |6.549|5.93 |
|Observations |913 | |913 | |
|R2 ajusté |0.46 | |0.49 | |
1. Considérez les résultats de régression présentés dans la colonne (1) du
tableau 1. La variable dépendante et le premier régresseur (préférence
tarifaire) sont tous deux exprimés en points de pourcentage et donc
directement comparables. Quelle est la part de la préférence tarifaire
« retenue » par les producteurs mexicains sous forme d'une augmentation
de prix ? Comment expliquez-vous qu'elle soit inférieure à 100% ? Cette
différence est-elle significative ? Etes-vous surpris par ce résultat ? 2. Considérez maintenant l'équation (2). Comment interprétez-vous l'effet
de la règle d'origine sur la variable dépendante ? La part de la
préférence tarifaire retenue par les producteurs mexicains est-elle
maintenant significativement différente de 100% ? Comment expliquez-vous
cette variation par rapport à l'équation (1) ? Tableau 2 |Variable dépendante: augmentation du prix des biens | |
|intermédiaires américains à l'exportation vers le | |
|Mexique, régime « Nafta » (par rapport aux | |
|exportations vers d'autres pays) | |
|Méthode : MC pondérés | | | | |
|Echantillon: secteur textile-habillement | | | | |
| | | | | |
|Régresseurs |Coeff.|stat. t|
|Préférence tarifaire accordée par le Mexique|0.62 |6.54 |
|Règle d'origine |2.319 |1.11 |
|Pref. tarif. accordée par les EU sur les |0.689 |3.86 |
|biens en aval (a) | | |
|Règle d'origine sur les biens en aval (a) |0.053 |2.01 |
|Observations |837 | |
|R2 ajusté |0.54 | | Notes
(a) « En aval » (downstream en Anglais) défini à l'aide d'un tableau
input/output Considérez maintenant le tableau 2, dont la variable dépendante est
l'augmentation du prix des bie