Adaptations aux examens (mémoire Eric ... - académie de Caen

A la suite de la session du Bureau de juin 1997, les travaux de construction de la
... d'ici le 15 avril 1998 pour examen par la vingt-deuxième session du Bureau." ...
soit élaboré rapidement dans le cadre d'un comité mixte Espagne-UNESCO ...

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ÉRIC BERTHÉLEM 2 CA-SH Option B Session 2005 Déficience visuelle
et
examen d'EPS
Propositions d'adaptation pour le bac Année scolaire 2004-2005
Sommaire 1. Les textes de référence : Mesures en faveur des élèves handicapés
p.2 1.1 au sein du système éducatif p.2 1.2 au sein de l'éducation physique et sportive p.3 1.3 au sein des textes concernant les examens d'EPS p.5 2. État des lieux dans l'académie de Caen
p.9 3. Examens d'EPS, l'exemple du Bac p.10 3. L'EPS au lycée p.10 1. L'examen du bac p.12 4. Les déficients visuels
p.13 4.1 La fonction visuelle
p.13 4.2 Anomalies et troubles p.13 4.3 Les troubles associés p.14 4.4 Les processus de compensation
p.15 5. Analyse d'une fiche d'épreuve
p.16 1. Principe de l'évaluation au baccalauréat
p.16 5.2 Analyse des 9 groupements d'activités et dangers potentiels pour les
élèves déficients visuels au cours de la pratique
p.19 6. Des adaptations
p.21 6.1 Exemple de l'académie de Versailles
p.21 6.2 Exemple de l'Institut National des Jeunes Aveugles
p.21 6.3 Propositions d'adaptation
p.22 7. Conclusion et perspectives
p.30 Enseignant d'EPS au lycée Le Verrier de Saint-Lô depuis 5 ans, et
assurant un complément de service aux lycées technique et professionnel P &
M Curie, il m' a été offert de rencontrer plusieurs élèves déficients
visuels au cours de mon activité professionnelle. Bien qu'habitué à prendre
en compte dans mes cours les inaptitudes temporaires des élèves
(blessures, maladies, incapacité temporaire), l'enseignement à des élèves
présentant une déficience permanente a fait surgir de nombreuses
difficultés que je n'avais pas envisagées, me posant différentes questions
: o Faut-il une programmation particulière d'activités pour ces élèves? o Peut-on attendre d'eux une participation permanente ? o Quelles précautions doit-on prendre ? o Quelle évaluation faut-il mettre en oeuvre et donc comment noter ?
Mon arrivée dans des établissements du second cycle du second degré a
coïncidé avec la réforme des programmes du lycée et, par conséquent, avec
celle des examens. Au questionnement général sur cette « nouvelle » éducation physique et
sportive, au travers de diverses réunions portant sur la rédaction du
projet pédagogique, s'est adjoint celui de la diminution du nombre de
dispensés, tant durant les cours que lors de l'examen du bac, et des
réunions académiques de la commission des examens EPS ont permis de mesurer
la réalité des faits mais surtout d'envisager des solutions. Les
propositions élaborées par la commission « EPS adaptée » de l'académie de
Versailles[1] donnent en effet des exemples d'évaluations adaptées. Enfin, ma participation à un stage sur site consacré à « l'intégration
des déficients visuels » a révélé le chemin qu'il me reste à parcourir. Comment enseigner ? Quoi enseigner ? Comment intégrer les déficients
visuels ? Comment les évaluer au bac ? Les questions sont nombreuses mais les solutions plutôt rares ou
inconnues et souvent inadaptées à la réalité de l'institution scolaire
ordinaire. A l'image du triangle didactique, l'analyse des trois pôles : o point de vue social (référence aux valeurs et attentes
institutionnelles), o point de vue du savoir (pertinence épistémologique et culturelle), o point de vue de l'élève déficient visuel (ce qu'il est, ce qu'il
sait) pourrait-elle permettre la construction d'un projet d'enseignement pour le
professeur et de savoir-faire pour l'élève ? La proposition de fiches-épreuves pour le contrôle continu de
formation (CCF), outils concrets, permettrait-elle en amont de penser
l'enseignement et donc d'intégrer réellement les élèves déficients visuels
?
3. les textes de référence : Mesures en faveur des élèves handicapés 1. au sein du système éducatif L'analyse des textes généraux fait apparaître une évolution continue
au sein de la société et du système éducatif sur la place des élèves
handicapés. Cette évolution peut être qualifiée de dynamique dans la mesure
où elle prend en compte d'un point de vue politique les nombreuses
recherches et avancées (philosophiques, scientifiques, technologiques,
etc.) mais aussi les attentes sociales dans le domaine du handicap. La Loi
n o 89-486 du 10 juillet 1989 rappelle : « L'accueil des enfants et des
adolescents handicapés répond à une exigence exprimée de plus en plus
fortement. L'intégration scolaire des enfants et des adolescents est d'une
importance capitale dans le processus d'intégration sociale et
professionnelle des personnes handicapées. » Sans exhaustivité, l'analyse
des textes depuis 1975 (Loi d'orientation en faveur des personnes
handicapées) permet de dégager les étapes suivantes afin de préciser le
cadre de cette recherche : . l'obligation éducative[2] de la loi d'orientation en faveur des personnes handicapées Loi n°
75.531 du 30 Juin 1975 - Chapitre 1 « les enfants et adolescents sont
soumis à l'obligation éducative ordinaire ou à défaut éducation spéciale
déterminés en fonction de chacun d'eux » pour mémoire, la Loi n o 89-486 du 10 juillet 1989 , rappelle « les
missions et les objectifs fixés par la nation : missions du système
éducatif » : « Le droit à l'éducation et à la formation est assuré en France. Dans
le respect des principes fondamentaux d'égalité, de liberté et de laïcité,
l'Etat garantit l'exercice de ce droit à tous les enfants et les jeunes qui
vivent sur le territoire national quelle que soit leur origine sociale,
culturelle ou géographique. »
. la prise en compte des objectifs scolaires de la Circulaire n° 91.302 du 18 Novembre 1991 - Intégration scolaire
des enfants et adolescents handicapés. « L'intégration en milieu scolaire
ordinaire prend en compte les objectifs assignés à l'école. Elle se fonde
sur les capacités réelles ou attendues d'un jeune handicapé. » Pour mémoire, la France vient depuis peu d'adopter la classification
internationale du handicap (CIH) que l'OMS a proposée en 1981, où les
conséquences d'une déficience se déclinent en incapacité puis désavantage
social. Toutefois, apparaît déjà la vision sociale (et non plus causale) du
handicap dans la mesure où la notion de personne en situation de handicap
va régir les textes législatifs à venir. Ainsi, l'ordonnance n° 2000-549 du
15 juin 2000 (Chapitre II. Dispositions particulières aux enfants et
adolescents handicapés) dans son article Art. L 112-1 évoque les besoins
particuliers des enfants et adolescents handicapés. . le droit à la scolarisation et le devoir d'accueil des
établissements Circulaire n° 99.187 du 19 Novembre 1999 - scolarisation des enfants
et adolescents handicapés. « la scolarisation des enfants et adolescents,
quelles que soient les déficiences ou maladies qui perturbent leur
développement ou entravent leur autonomie, est un droit fondamental. » ...
« Chaque école, chaque collège, chaque lycée a vocation à accueillir sans
discrimination les enfants et adolescents handicapés. »[3] A l'image de l'évolution de la vision de handicap par notre société,
la logique de l'intégration suit ce mouvement selon les étapes décrites ci-
dessus : - de la capacité à s'intégrer « l'action poursuivie assure, chaque fois que les aptitudes des
personnes handicapées et de leur milieu familial le permettent, l'accès du
mineur et de l'adulte handicapés aux institutions ouvertes à l'ensemble de
la population... » Loi d'orientation en faveur des personnes handicapées -
Loi n° 75.531 du 30 Juin 1975 - à l'analyse des besoins « tous les jeunes, quels que soient les besoins éducatifs qu'ils
présentent, doivent trouver dans le milieu scolaire ordinaire la
possibilité d'apprendre et de grandir avec les autres... » 2. au sein de l'éducation physique et sportive L'EPS a intégré naturellement ces deux évolutions majeures : o le concept d'intégration o le concept de besoin Comment prendre en compte des élèves handicapés dans une discipline
dont le sujet est le corps, l'un des outils, la motricité ? Comment
répondre à la fois aux exigences institutionnelles et aux spécificités de
la déficience ? 1. l'EPS discipline obligatoire pour tous les élèves La Loi n° 84.610 du 16 Juillet 1984 sur l'organisation et la promotion
des activités physiques et sportives est explicite : « dans les
établissements relevant du ministre de l'éducation nationale et dans les
établissements spécialisés, les élèves handicapés bénéficient de
l'enseignement de l'EPS en fonction de leurs besoins particuliers. » Les textes précisent de plus la notion de droit à l'accès aux cours
d'EPS : Au regard de la loi sur l'intégration des personnes handicapées de
1975 et de la Charte du