Thèse Lyon 2 - Tesis Electrónicas UACh

27,1. Allemagne. 0,3. 4,0. 5,7. Italie. 0,3. 31,7. 40,7. France. 2,9. 45,4. 71,9 ..... De
plus, si les techniques de production sont les mêmes sur tous les ..... de travail
non qualifiées pendant les phases d'expansion forte constituant un ...... Tous les
travailleurs, y compris les migrants, s'acquittent de leurs cotisations sociales.

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Université Lumière Lyon 2
École doctorale de Sciences Économiques
Épargne, crédit et migration :
le comportement financier
des migrants maliens et sénégalais en France Thèse de Doctorat (N.R.)
En sciences économiques
Présentée et soutenue par
Seydi Ababacar Dieng
le 09 octobre 2000
sous la direction de Jean-Michel Servet
Jury
M. Maurice Comte : Maître de conférences en Sciences Économiques Université
Lumière Lyon 2
M. Adama Diaw : Professeur agrégé de Sciences Économiques, Université
Gaston Berger Saint-Louis
M. Michel Lelart : Directeur de recherches au CNRS
M. Jean-Michel Servet : Professeur de Sciences Économiques, Université
Lumière Lyon 2
M. Ahmed Silem : Professeur de Sciences Économiques, Université Jean Moulin
Lyon 3
M. Alain Viénot : Inspecteur Général de l'INSEE
Remerciements
Je voudrais témoigner ma gratitude à Jean-Michel Servet d'avoir accepté de
diriger les travaux et surtout de n'avoir ménagé aucun effort pour me
mettre dans de très bonnes conditions de travail. Je remercie tous les migrants qui m'ont accordé un entretien et aidé à
réaliser les questionnaires. Je pense en particulier, à Yéra Dembele de la
FAFRAD, Yacine Diallo Padia, Samba Guèye de SOPE, Mactar Diouf de Sénégal
Conseil, Mauriba Soumaré, Bathily, Niangadou et Catherine Traoré de CAFO,
Adama et Mame Rama Bâ, Pape Ali Gaye et Youssou Cissé. Ces remerciements vont aussi à tous ceux avec qui j'ai eu à discuter et à
travailler pour l'enquête sur les caractéristiques de l'épargne des
migrants maliens et sénégalais en France et pour l'organisation de la
journée de rencontres et réflexion sur le codéveloppement du 20 mai 1999 à
l'Université Lumière Lyon 2, en particulier, Isabelle Guérin du Centre
Walras, Geneviève André et Jean Fress de la Mission Interministérielle au
Codéveloppement et aux Migrations Internationales, Olivier Kaba et Didier
Allely de PS-Eau, Reynald Blion de l'Institut Panos et Vernières de
Europact. Je tiens à remercier, pour leurs conseils et leur soutien, Alain Viénot,
Maurice Comte, Stéphane Lallich, Victor Gomis, Karine Delvert et les
membres du Centre Walras et plus particulièrement à Jérôme Blanc, Sabrina
Djeffal, Cyrille Ferraton, Isabelle Guérin, Gilles Malandrin, Nicole
Mollon, Christine Piégay, Bruno Tinel, David Vallat. Je voudrais enfin témoigner de grands égards à : - Claude Mouchot, Nicole Mollon, Cyrille Ferraton, Ludovic Flobert, Pierre-
Yves Péguy, Damien Jaricot, Thierry Kirat et Mohamed Khanchi qui ont eu la
gentillesse de relire une partie du manuscrit. - Tous les enseignants de l'Université Lumière Lyon 2 qui m'ont transmis un
peu de leur savoir, en particulier, Eddy Bloy, Jean-Hugues Chauchat, Jean-
François Goux, Jean-Michel Servet et Patrick Sylvestre-Baron. - Mes parents et amis, en particulier, ma s?ur chérie Fatima Dieng, mes
grands frères Youssouf Camara, S. A. Tidiane Dieng et Maki Dieng, tata
Takho Bâ Catherine Fouque et ses parents, Pape Sy, Safiétou Coulibaly,
Fatou Dia, Djiby Diakhaté, Meissa Fall, Vieux Sèye, Michel Seck, Alboury
N'Diaye, Boubacar Fall, Cheikh Fall, Omar Thioune et Manel Gaye pour leur
soutien.
Introduction générale
S'il est relativement aisé de définir la migration entre pays, il est en
revanche très difficile de la mesurer. Il y a migration internationale
lorsqu'une personne ou un groupe de personnes quitte son pays d'origine
pour s'établir de manière temporaire ou définitive dans un autre pays. La
principale difficulté pour mesurer les flux migratoires réside dans
l'interprétation des qualificatifs " temporaire " et " définitive ". C'est
sur cette difficulté de distinguer ces deux qualificatifs que repose
l'opposition sémantique entre les termes immigré et migrant pour qualifier
le statut migratoire. Être migrant fait référence à une migration en cours
et par conséquent temporaire alors que l'immigré est celui qui a plutôt
tendance à s'installer de manière plus ou moins définitive. Image jpg
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[pic] Cette opposition sémantique est très difficile à opérer a priori du fait de
l'incertitude relative à la durée effective d'une migration. C'est pour
cette raison que nous considérons, à l'instar de plusieurs auteurs, que ces
deux termes sont équivalents. D'autre part, la définition de l'immigré
adoptée par l'Institut national de la statistique et des études économiques
(INSEE) conforte cette équivalence. En effet, est immigrée, selon l'INSEE,
toute personne résidant en France née à l'étranger et de nationalité
étrangère ou française par acquisition. Ainsi, dans tout ce qui suit nous
emploierons indifféremment l'un ou l'autre de ces deux termes. Après un bref exposé général sur les migrations internationales, nous
présenterons le sujet de la thèse et son intérêt. La dernière partie de
cette introduction générale s'attachera à expliciter la démarche adoptée en
insistant davantage sur la méthodologie des enquêtes de terrain que nous
avons menées auprès de la population cible, à savoir les migrants maliens
et sénégalais résidant en France.
Bref aperçu sur les migrations internationales La migration est un phénomène universel que l'on retrouve partout et en
tout temps avec une intensité variable. Rares sont les populations et les
territoires qui n'ont pas été le théâtre de flux migratoires[1]. La fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle ont été caractérisés par
une grande mobilité internationale de la main-d'?uvre. L'Amérique du Nord a
accueilli des dizaines de millions de travailleurs européens tandis que
l'Afrique, les Indes Orientales et l'Asie du Sud-Est ont attiré plusieurs
millions d'Indiens et de Chinois. A partir de 1920 les grands flux
migratoires ont été limités par les restrictions à l'immigration et les
mouvements de populations les plus importants ont été le fait des
conséquences politiques des conflits et des guerres civiles. Le système contemporain des migrations internationales et
intercontinentales se caractérise par une multiplication des itinéraires et
une diversification croissante des lieux de destination qui se sont
accompagnées d'un accroissement considérable des flux migratoires[2]. Cette
métamorphose de la nature des migrations internationales a complètement
bouleversé " les classifications traditionnelles entre pays d'émigration et
pays d'immigration "[3]. Contrairement à ce mouvement général des migrations internationales, la fin
des années 1990 s'est plutôt caractérisée par une diminution des flux
migratoires réguliers enregistrés dans la plupart des pays de l'OCDE[4].
Cependant, l'immigration temporaire, composée de plus en plus de main-
d'?uvre qualifiée, s'est davantage développée. L'immigration familiale
reste prédominante malgré le durcissement des conditions requises pour
procéder au regroupement familial. Les flux migratoires Sud-Nord se caractérisent par une stabilité depuis le
début de la décennie 80 et les migrations internationales se font
aujourd'hui essentiellement entre les pays du Sud. La motivation de la
migration volontaire est généralement d'ordre économique. La migration
forcée a été importante en particulier durant la dernière décennie. Les
migrations provoquées par des bouleversements politiques ou des désastres
écologiques concernent particulièrement la région sahélienne de l'Afrique
et sont moins prononcées dans la Corne de l'Afrique. Les flux migratoires internationaux se caractérisent par une diversité de
types. Les deux grands types de modèles d'immigration sont l'immigration de
peuplement et l'immigration de main-d'?uvre. L'immigration de peuplement
est caractéristique des " jeunes nations " tels les États-Unis, le Canada
et l'Australie. Dans ces pays, l'immigration a constitué le socle même de
leur existence, la population nationale ou plus proprement la communauté
nationale étant principalement composée de migrants venus d'origine
diverse ; la population autochtone ayant presque totalement disparu ou est
même présentée comme d'anciens migrants (exemple des Indiens d'Alaska). L'immigration de main-d'?uvre a été le modèle dominant en Europe après la
seconde guerre mondiale. Dans ce modèle, les migrations de travailleurs
sont temporaires et souvent alternantes. Les restrictions à l'immigration
ont progressivement engendré une transformation de la nature de ces
migrations, qui deviennent, pour beaucoup de migrants, des migrations
durables voire définitives de peuplement. Les migrants, ne pouvant pas se
déplacer librement, s'établissent de manière permanente dans le pays
d'accueil et font venir leur famille. La mobilité des travailleurs au sein de l'Europe était une mobilité à
caractère économique. De 1950 au début des années 1970, des millions de
travailleurs ont émigré des pays moins développés du Sud et du Sud-Est de
l'Europe vers les pays prospères d'Europe Occidentale. Ces migrants,
appelés aussi travailleurs hôtes, provenaient essentiellement de l'Espagne,
du Portugal, de l'Italie du Sud, de la Grèce, de la Yougoslavie, de la
Turquie et de l'Afrique du Nord[5]. Cette migration de travail était de
nature temporaire car les migrants laissaient leur famille dans leur pays
d'origine. Les économies des pays occidentaux les plus riches étai