QU'EST CE QUE LE SPIRITISME - ALLAN KARDEC

Vous parlez de l examen des livres en général; croyez vous qu'il soit ... Si
quelque mauvais plaisant a voulu s'amuser une fois par hasard, s'ensuit il que
les ..... Les uns la voient dans la grande puissance du diable qui se montre, rait
ainsi plus .... Les savants ne sont ils pas le flambeau de s nations, et leur devoir n
'est il pas ...

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QU'EST CE QUE LE SPIRITISME
1804 - ALLAN KARDEC - 1869 Codificateur des enseignements et conseils, de l'universalité des esprits
supérieurs, se trouvant
dans les livres fondamentaux du Spiritisme.
INTRODUCTION A LA CONNAISSANCE DU MONDE INVISIBLE PAR LES MANIFESTATIONS
DES ESPRITS et contenant le résumé des principes de la doctrine spirite et
la réponse aux principales objections par Allan Kardec Hors la charité, point de salut.
Naître, mourir, renaître encore et progresser sans cesse, telle est
la loi.
Il n'y a de foi inébranlable que celle qui peut regarder la raison
face à tous les âges de l'humanité
LE SPIRITISME
3eme REVELATION DE LA LOI DE DIEU
PERFECTIONNEMENT DE LA RELIGION SPIRITUELLE
(L'esprit de Vérité annoncé par Jésus) Évangile selon St Jean, chap. XIV,
15, 16, 17, 20
Son but essentiel est l'amélioration des hommes
PHILOSOPHIE MORALE SCIENCE
PREAMBULE Les personnes qui n'ont du spiritisme qu'une connaissance superficielle,
sont naturellement portées à faire certaines questions dont une étude
complète leur donnerait sans doute la solution; mais le temps, et souvent
la volonté, leur manquent pour se livrer à des observations suivies. On
voudrait, avant d'entreprendre cette tache, savoir au moins ce dont il
s'agit, et si cela vaut la peine de s'en occuper. Il nous a donc paru utile
de présenter, dans un cadre restreint, la réponse à quelques unes des
questions fondamentales qui nous sont journellement adressées; ce sera,
pour le lecteur, une première initiation, et, pour nous, du temps gagné par
la dispense de répéter constamment la même chose. Le premier chapitre contient, sous forme d'entretiens, la réponse aux
objections les plus ordinaires de la part de ceux qui ignorent les premiers
fondements de la doctrine, ainsi que la réfutation des principaux arguments
de ses contradicteurs. Cette forme nous a paru la plus convenable, parce
qu'elle n'a pas l'aridité de la forme dogmatique. Le second chapitre est consacré à l'exposé sommaire des parties de la
science pratique et expérimentale sur lesquelles, à défaut d'une
instruction complète, l'observateur novice doit porter son attention pour
juger en connaissance de cause; c'est en quelque sorte le résumé du livre
des médiums. Les objections naissent le plus souvent des idées fausses que
l'on se fait, a priori, sur ce que l'on ne connaît pas; rectifier ces
idées, c'est aller au devant des objections: tel est le but de ce petit
écrit. Le troisième chapitre peut être considéré comme le résumé du Livre des
Esprits; c'est la solution, par la doctrine spirite, d'un certain nombre de
problèmes du plus haut intérêt, de l'ordre psychologique, moral et
philosophique, que l'on se pose journellement, et dont aucune philosophie
n'a encore donné de solutions satisfaisantes. Qu'on essaie de les résoudre
par toute
autre théorie et sans la clef qu'en fournit le spiritisme, et l'on verra
quelles sont les réponses les plus logiques et qui satisfont le mieux la
raison.
Cet aperçu est non seulement utile pour les novices qui pourront y puiser
en peu de temps et à peu de frais les notions les plus essentielles, mais
il ne l'est pas moins pour les adeptes auxquels il fournit les moyens de
répondre aux premières objections qu'on ne manque pas de leur faire, et en
outre, parce qu'ils y trouveront réunis, dans un cadre restreint et sous un
même coup d'?il, les principes qu'ils ne doivent jamais perdre de vue. Pour répondre dés à présent et sommairement à la question formulée dans le
titre de cet opuscule, nous dirons que: Le Spiritisme est à la fois une science d'observation et une doctrine
philosophique. Comme science pratique, il consiste dans les relations que
l'on peut établir avec tes Esprits; comme philosophie, il comprend toutes
les conséquences morales qui découlent de ces relations. On peut le définir ainsi: Le Spiritisme est une science qui traite de le nature, de l'origine et de
la destinée des Esprits, de leur rapport avec le monde corporel.
CHAPITRE PREMIER PETITE CONFERENCE SPIRITE Premier entretien. -Le critique. Le Visiteur.-Je vous dirai, Monsieur, que ma raison se refuse à admettre la
réalité des phénomènes étranges attribués aux Esprits qui, j'en suis
persuadé, n'existent que dans l'imagination. Pourtant, devant l'évidence,
il faudrait bien s'incliner, et c'est ce que je ferais si je pouvais avoir
des preuves incontestables. Je viens donc solliciter de votre obligeance la
permission d'assister seulement à une ou deux expériences, pour n'être pas
indiscret, afin de me convaincre, si c'est possible. Allan Kardec. - Dès l'instant, Monsieur, que votre raison se refuse à
admettre ce que nous regardons comme des faits acquis, c'est que vous la
croyez supérieure à celle de tous les gens qui ne partagent pas vos
opinions. Je ne doute pas de votre mérite et n'ai pas la prétention de
mettre mon intelligence au dessus de la vôtre; admettez donc que je me
trompe, puisque c'est la raison qui vous parle, et que tout soit dit. Le Visiteurs-Pourtant, si vous parveniez à me convaincre, moi qui suis
connu pour un antagoniste de vos idées, ce serait un miracle éminemment
favorable à votre cause. A. K.-Je le regrette, Monsieur, mais je n'ai pas le don des miracles. Vous
pensez qu'une ou deux séances suffiront pour vous convaincre? Ce serait, en
effet, un véritable tour de force; il m'a fallu plus d'un an de travail
pour être convaincu moi même; ce qui vous prouve que, si je le suis, ce n'a
pas été à la légère. D'ailleurs, Monsieur, je ne donne point de séances, et
il paraît que vous vous êtes mépris sur le but de nos réunions, attendu que
nous ne faisons point d'expériences en vue de satisfaire la curiosité de
qui que ce soit. Le Visiteur.-Vous ne tenez donc pas à faire des prosélytes? A. K. - Pourquoi donc tiendrais je à faire de vous un prosélyte si vous n'y
tenez pas vous même? Je ne force aucune conviction. Quand je rencontre des
personnes sincèrement désireuses de s'instruire et qui me font l'honneur de
me demander des éclaircissements, je me fais un plaisir et un devoir de
leur répondre dans la limite de mes connaissances; mais quant aux
antagonistes qui, comme vous, ont des convictions arrêtées, je ne fais pas
une démarche pour les en détourner, attendu que je trouve assez de
personnes bien disposées, sans perdre mon temps avec celles qui ne le sont
pas. La conviction viendra tôt ou tard par la force des choses, et les plus
incrédules seront entraînés par le torrent; quelques partisans de plus ou
de moins ne font rien pour le moment dans la balance; c'est pourquoi vous
ne me verrez jamais m'échauffer la bile pour amener à nos idées ceux qui
ont d'aussi bonnes raisons que vous pour s'en éloigner. Le Visiteur.-Il y aurait cependant à me convaincre plus d'intérêt que vous
ne le croyez. Voulez-vous me permettre de m'expliquer avec franchise et me
promettre de ne pas vous offenser de mes paroles? Ce sont mes idées sur la
chose et non sur la personne à laquelle je m'adresse; je puis respecter la
personne sans partager son opinion. A. K.-Le spiritisme m'a appris à faire bon marché des mesquines
susceptibilités d'amour-propre, et à ne pas m'offenser pour des mots. Si
vos paroles sortent des bornes de l'urbanité et des convenances, j'en
concluerai que vous êtes un homme mal élevé: voilà tout. Quant à moi j'aime
mieux laisser aux autres les torts que de les partager. Vous voyez, par
cela seul. que le spiritisme sert à quelque chose. Je vous l'ai dit, Monsieur, je ne tiens nullement à vous faire partager mon
opinion; je respecte la vôtre, si elle est sincère, comme je désire qu'on
respecte la mienne. Puisque vous traitez le spiritisme de rêve creux, vous
vous êtes dit en venant chez moi: Je vais voir un fou. Avouez le
franchement, je ne m'en formaliserai pas. Tous les spirites sont des fous,
c'est chose convenue. Eh bien! Monsieur, puisque vous regardez cela comme
une maladie mentale, je me ferai un scrupule de vous la communiquer, et je
m'étonne qu'avec une telle pensée, vous demandiez à acquérir une conviction
qui vous rangerait parmi les fous. Si vous êtes persuadé d'avance de ne
pouvoir être convaincu, votre démarche est inutile, car elle n'a pour but
que la curiosité. Abrégeons donc, je vous prie, car je n'ai pas de temps à
perdre en conversations sans objet. Le Visiteur.-On peut se tromper, se faire illusion sans être fou pour cela.
A. K. - Tranchez le mot; dites, comme tant d'autres, que c'est une tocade
qui n'aura qu'un temps; mais vous conviendrez qu'une tocade qui, en
quelques années, a gagné des millions de partisans dans tous les pays, qui
compte des savants de tous ordres, qui se propage de préférence dans les
classes éclairées, est une singulière manie qui mérite quelque examen. Le Visiteur.-J'ai mes idées sur ce sujet, il est vrai; mais elles ne sont
pas tellement absolues que je ne consente à les sacrifier à l'évidence. Je
vous disais donc, Monsieur, que vous avez un certain intérêt à me
convaincre. Je vous avouerai que je dois publier un livre où je me propose
de démontrer ex professo (sic) ce que je regarde comme une erreur; et comme
ce livre doit avoir une grande portée et battre en brèche les Esprits, si
j'arrivais à être convaincu, je ne le publierais pas. A. K.-Je serais désolé, Monsieur, de vous priver du bénéfice d'un livre qui
doit avoir une grande portée; je n'ai, du reste, aucun intérêt à vous
empêcher de le faire; je lui souhaite, au contraire, une très grande vogue,
attendu que cela nous tiendra lieu de prospectus et d'annonces. Quand une
chose est attaquée, cela éveille l'attention; il y a beaucoup de gens qui
veulent voir le pour et le contre, et la critique la fait connaître de ceux
mêmes qui n'y songeaient pas; c'est ainsi qu'on fait souvent de la réclame
sans le vouloir au profit de ceux auxquels on veut nuire. La question des
Esprits est, d'ailleurs, si palpitante d'intérêt; elle pique la curiosité à
un tel point, qu'il suffit de la signaler à l'attention pour donner l'envie
de l'approfondi