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Des méthodes issues de l'ingénierie des connaissances (tel que MASK, REX, ....
pour certifier des connaissances acquis par l'apprenant à travers un examen ...

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Une méthode pour l'appropriation de savoir-faire, capitalisé avec MASK Oswaldo Castillo, Nada Matta, Jean-Louis Ermine
EGC'2004, Extraction et Gestion des Connaissances, 25 - 27 Janvier 2004,
Clermont-Ferrand, 12 p.
Une méthode pour l'appropriation de savoir-faire, capitalisé avec MASK Oswaldo Castillo, Nada Matta, Jean-Louis Ermine Tech-CICO, Université de Technologie de Troyes
12 rue Marie Curie, BP. 2060, 10010 Troyes Cedex, France
E-mail : {oswaldo.castillo, nada.matta, jean-louis.ermine}@utt.fr EGC'2004
Résumé :
La gestion explicite des savoirs et savoir-faire occupe une place de plus
en plus importante dans les organisations. La construction de mémoires
d'entreprise dans un but de préservation et de partage est devenu une
pratique assez courante. Cependant, on oublie trop suivent que l'efficacité
de ces activités est étroitement liée aux capacités d'appropriation et
d'apprentissage des acteurs de l'organisation.
Dans cet article, nous proposons des démarches générales d'accompagnement
permettant de faciliter le processus d'appropriation des mémoires
d'entreprise construits avec la méthode MASK, en exploitant des techniques
d'ingénierie pédagogique.
Mots clés :
Gestion des connaissances, appropriation, apprentissage, partage des
connaissances, mémoire d'entreprise. Introduction
La gestion des connaissances désigne la gestion de l'ensemble des savoirs
et savoir-faire en action mobilisés par les acteurs de l'entreprise pour
lui permettre d'atteindre ses objectifs. Plusieurs étapes ont été
identifiées dans un processus de gestion de connaissances (capitalisation
et partage de connaissances) (Figure 1) : il s'agit de l'explicitation de
connaissances tacites repérées comme cruciales pour l'entreprise, du
partage du capital des connaissances rendues explicite sous forme de
mémoire, de l'appropriation et de l'exploitation d'une partie de ces
connaissances par les acteurs de l'entreprise [Nonaka et al, 95]. 1. Processus de gestion de connaissances (capitalisation et partage) Des méthodes issues de l'ingénierie des connaissances (tel que MASK, REX,
KOD, etc.) et du travail assisté par ordinateur (tel que QOC, DIPA, etc.)
[Dieng-Kuntz et al, 01] ont été élaborées pour capitaliser et rendre
explicites des connaissances dans une organisation. Ces méthodes permettent
de définir des mémoires d'entreprise. Une mémoire d'entreprise est définie
comme la « représentation explicite et persistante des connaissances et des
informations dans une organisation » [Dieng-Kuntz et al, 01]. Nous pouvons
distinguer plusieurs types de mémoires: mémoire métier, mémoire de projet
et mémoire de l'organisation. Le partage et l'appropriation des mémoires d'entreprise demeurent encore de
véritables points bloquants au sein des organisations. Les méthodes de
gestion de connaissances ne sont pas suffisantes pour permettre une
appropriation efficace des connaissances par les acteurs de l'entreprise.
Cependant, l'objectif d'une capitalisation des connaissances est bien le
partage et la réutilisation d'une expérience dans le but d'optimiser le
processus d'apprentissage organisationnel. Les technologies de l'information et de la communication (TIC) peuvent
constituer un support de diffusion intéressant pour favoriser le partage.
Cependant, la diffusion doit être guidée si l'on veut fournir la bonne
information au bon moment et éviter la surinformation. De plus, la
diffusion d'une information ne suffit pas à garantir la réutilisation de la
connaissance qu'elle est susceptible de transmettre. En effet, pour qu'une
connaissance soit réutilisée, il est nécessaire qu'elle soit assimilée par
l'acteur c'est-à-dire intégrée à sa base d'expériences et de connaissances
propres et mobilisée à tout moment dans l'action [Tounkara et al, 01]. D'autre part, l'ingénierie pédagogique offre des moyens d'apprentissage des
connaissances formalisées. Plusieurs travaux en apprentissage assisté par
ordinateur, fournissent des dispositifs pour guider aussi bien la
structuration des connaissances en unités d'études que l'appropriation de
ces connaissances par des apprenants [Paquette, 02]. Nous proposons dans ce
papier d'exploiter certains de ces dispositifs pour guider l'appropriation
des savoir-faire structurés sous forme de mémoires métiers et spécialement
sous forme d'un livre de connaissances défini avec la méthodologie de
modélisation MASK. Nous décrivons dans ce qui suit, les techniques que nous avons exploitées
de l'ingénierie pédagogique pour aider à l'appropriation de savoir-faire
rendus explicites avec la méthode MASK. La méthode MASK
Pour pallier à la perte de savoir faire et optimiser leur productivité, les
entreprises s'orientent de plus en plus vers des actions de capitalisation
des connaissances. Ces différentes actions font appel à un processus de
conversion des connaissances tacites en connaissances explicites. Ce
processus, encore appelé « Extériorisation », est central dans la création
de connaissances organisationnelles : « c'est un processus qui est la
quintessence de la création de connaissances parce que la connaissance
tacite devient explicite sous la forme de métaphores, analogies, concepts,
hypothèses ou modèles » [Nonaka et al, 95]. Le travail d'explicitation nécessite la participation d'ingénieurs de la
connaissance encore appelé « cogniticiens » qui vont recueillir,
conditionner et mettre sous forme exploitable les savoir et savoir-faire.
Le résultat de la formalisation est un ensemble de modèles appelé Livre de
Connaissances dans le cadre de la méthode MASK [Ermine, 02]. Avec MASK, la connaissance est perçue comme information qui prend une
signification donnée dans un contexte donné. Elle peut être vue sous deux
hypothèses (Figure 2) :
* Selon l'hypothèse sémiotique, la connaissance se perçoit comme un signe
qui contient de l'information, du sens et du contexte.
* Selon l'hypothèse systémique, la connaissance se perçoit comme un système
global, avec trois points de vue : structure, fonction et évolution.
[pic] 2. Les points de vues de la connaissance dans MASK. Chaque point de vue sémiotique peut être analysé avec les trois points de
vue systémiques. De cette façon :
* l'information se décrit au moyen de données (aspect structurel), de
traitements (aspect fonctionnel) et de datation (aspect évolution).
Notons que ce point de vue n'est pas traité dans MASK.
* Le contexte se décrit au moyen de domaine (aspect structurel), de
l'activité (aspect fonctionnel) et de l'historique (aspect évolution).
(Figure 3) et (Figure 5)
* Le sens se décrit au moyen de réseaux sémantiques (aspect structurel), de
tâches (aspect fonctionnel) et de lignées - classifications génétiques
construites à posteriori - (aspect évolution). (Figure 4) et (Figure 5). Un livre des connaissances est le recueil de l'ensemble de ces points de
vue. Cette façon de présenter les connaissances est connue comme le
macroscope de la connaissance [Ermine, 00].
[pic]
3. Représentation du point de vue contexte dans un livre de connaissances
[pic]
4. Représentation du point de vue sens dans un livre de connaissances
[pic]
5. Représentation du point de l'aspect évolution dans un livre de
connaissances
Exploitation de l'ingénierie des connaissances et l'ingénierie
pédagogique
Comme nous l'avons mentionné, nous envisageons d'exploiter d'une part, des
techniques de l'ingénierie pédagogique pour définir des supports à
l'apprentissage et d'autre part l'ingénierie des connaissances pour rendre
explicite le contenu de cet apprentissage. Du point de vue éducatif, la connaissance est « l'ensemble des notions et
des principes qu'une personne acquiert par l'étude, l'observation ou
l'expérience et qu'elle peut intégrer à des habiletés » [1]. Pour
l'ingénierie et la gestion des connaissances, la connaissance est perçue
comme le corps complet de données, d'information, de tâches et de savoir-
faire, que les personnes utilisent de façon pratique, pour réaliser des
activités en créant de nouvelles informations.
L'ingénierie pédagogique
Par « ingénierie pédagogique » ou « ingénierie de la formation » nous
désignons l'ensemble des principes, des procédures et de tâches permettant
de :
1. définir le contenu d'une formation au moyen d'une identification
structurelle des connaissances et de compétences visées,
2. réaliser une scénarisation pédagogique des activités d'un cours
définissant le contexte d'utilisation et la structure des matériels
d'apprentissage et, finalement,
3. définir les infrastructures, les ressources et les services nécessaires
à la diffusion des cours et au maintient de leur qualité [Paquette, 02]. Actuellement, les dispositifs pédagogiques les plus utilisés sont ceux liés
à la formation à distance où l'autoformation est un élément très important.
L'attention se concentre sur l'apprenant et son apprentissage et non sur le
formateur, qui doit se comporter comme un tuteur, comme un animateur ou
comme un modérateur. Un dispositif de formation (ou pédagogique) « est un
mode d'articulation, dans le temps et l'espace, des différentes séquences
pédagogiques d'une action de formation » [Rolland, 00]. Parmi ces
dispositifs, nous pouvons mentionner : les dispos