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Robert CHAUDENSON et Dorothée RAKOTOMALALA
(Éditeurs)
SITUATIONS LINGUISTIQUES DE LA FRANCOPHONIE ETAT DES LIEUX
(Document de travail) Avertissement
Le présent cahier rassemble les études effectuées dans le cadre du réseau
"Observation du français et des langues nationales". Les textes qui ont été
collectés sont signés et n'engagent que leurs auteurs eux-mêmes. Journées de formation du réseau ODFLN Ouagadougou, 2004 PREFACE
(2 pages) INTRODUCTION A Montréal, dans sa réunion de juin 2003, à laquelle était associé le
Haut Conseil de la Francophonie, le Réseau d'Observation du français et des
langues nationales a décidé de réaliser en vue du Xe Sommet de la
Francophonie (Ouagadougou, novembre 2004) un état des situations
linguistiques dans les 56 États de la Francophonie. Le projet consiste à
réunir en un volume une analyse et des représentations graphiques des
situations linguistiques propres aux divers États de la Francophonie. Un
travail de ce genre, dont la première étape avait été présentée à
Ouagadougou en novembre 1988, avait été réalisé dans le cadre du projet
Langues africaines, français et développement dans l'espace francophone
(LAFDEF), à la fin des années quatre-vingts. Il avait conduit à la
publication d'un livre largement distribué aux délégations lors du Sommet
de Chaillot en 1991[1]. Si utile qu'elle puisse être aux chercheurs, en
particulier dans la perspective de comparaisons, l'existence de ce travail
ne conduit nullement à renoncer à entreprendre ce nouvel état des lieux
dont la mise en ?uvre a été décidée par le Réseau ODFLN. En effet, la composition et la structure même de la Francophonie
- l'Organisation internationale de la Francophonie, faut-il le rappeler,
n'existait pas en 1991 - se sont très sensiblement modifiées par rapport à
celles de l'Agence de Coopération Culturelle et Technique, qui réunissait
alors 21 États ou gouvernements, objets de la première étude, tandis
qu'aujourd'hui ce sont 56 États et gouvernements qui doivent être
traités.[2] Cette augmentation s'accompagne d'ailleurs d'un élargissement
de l'espace francophone qui résulte, dans la dernière décennie, de
l'émergence d'une francophonie dite d'appel, où se trouvent, en
particulier, plusieurs États d'Europe Centrale et Orientale. Du fait même de la nature de l'espace francophone à la fin des années
80, l'étude conduite alors visait à établir « une typologie des situations
de francophonie » - c'était l'intitulé du premier projet du programme
LAFDEF - et plaçait le français au centre de l'analyse des situations
linguistiques. Dès le début, le programme LAFDEF faisait apparaître trois
aspects qui nous semblaient majeurs pour la définition des politiques
française et francophone, en particulier en matière linguistique et
éducative. 1. Toutes les situations de francophonie ne sont pas identiques et donc on
ne saurait avoir partout et toujours la même politique. 2. Le français, dans un grand nombre de cas, a un status (ensemble de
caractéristique décrivant le statut mais aussi les fonctions, les
représentations de la langue, etc.) trop élevé par rapport à son corpus
(usages, compétences des locuteurs, etc.), ce qui crée de graves atteintes
aux droits de l'homme. En effet, comment assurer à une majorité de citoyens
qui ne parlent pas la langue officielle de l'État, non seulement les droits
civiques mais aussi et surtout les droits à l'information, à l'éducation,
au travail, à la santé, que leur garantit pourtant la Déclaration des
droits de l'homme de 1948, signée par l'État dont ils sont les
ressortissants? Dans la perspective du développement, il faut donc ou bien
réduire le premier ou bien augmenter le second - en donnant à tous les
citoyens accès à la langue officielle, c'est-à-dire au français -, ou
encore agir sur les deux en même temps. 3. La coopération doit se fonder sur des analogies ou des proximités de
situations linguistiques plutôt que sur des voisinages géographiques, qui
ne correspondent pas nécessairement à des homologies typologiques. La
coopération géographique, évidente pour des échanges économiques, est loin
d'être toujours une solution viable en matière linguistique, éducative et
culturelle. Est également nécessaire une approche typologique qui permette
de fonder les coopérations Sud-Sud sur des bases plus solides que les
simples hasards de la proximité géographique. --- Le programme Langues africaines, français et développement dans
l'espace francophone comprenait en trois volets. Sa logique interne
reposait sur l'idée que toute action en faveur du développement, quel que
soit son domaine (école, santé, hygiène, agriculture, etc.), doit se
fonder : - d'abord sur une connaissance aussi précise que possible de la situation
linguistique nationale, en raison du rôle essentiel de la communication
verbale dans tout processus de développement ; - ensuite, sur une observation et une analyse des plurilinguismes nationaux
et en particulier de leur gestion par les populations elles-mêmes ; - enfin, sur une étude des modalités de l'intégration, dans les langues et
cultures nationales, des éléments résultant du contact avec la modernité
scientifique, technique ou culturelle. L'idée de départ était d'utiliser la grille d'analyse des situations
linguistiques, mise au point à l'Institut d'Etudes Créoles et Francophones
de l'Université de Provence en 1986-1987, dans le cadre des projets CNRS-
MEN-MRT[3], dont la première version fut présentée lors de la réunion de
création du Réseau Langues et développement à Ouagadougou en novembre 1988.
Elle a conduit à la publication d'un ouvrage dont le titre La
francophonie : représentations, réalités, perspectives[4] se voulait
significatif : il donnait à entendre que, s'agissant de la francophonie,
les représentations étaient souvent inexactes et qu'on devait donc en venir
à une vision plus proche des réalités, seule voie propre à permettre
d'ouvrir des perspectives. L'idée centrale du deuxième projet était que toute entreprise de
politique linguistique doit prendre en compte, avant toute chose, la
gestion spontanée ou « sauvage » - au sens du terme dans « grève sauvage »,
c'est-à-dire conduite hors de l'initiative ou du contrôle d'une
organisation syndicale ou politique - d'un plurilinguisme national. Un bon
aménagement des situations linguistiques doit, plutôt que contrarier les
changements naturels, viser à les orienter dans le sens de la politique
choisie, en les facilitant. Il était apparu à la fois éclairant et
probablement pertinent de mener les enquêtes dans de grandes métropoles
africaines. Compte tenu de l'urbanisation croissante de l'Afrique et du
rôle central des villes dans les processus de véhicularisation et, plus
généralement, dans les dynamiques de l'évolution des langues, c'est en
effet là qu'on peut logiquement s'attendre à trouver des indications sur la
dynamique des langues et sur l'évolution ultérieure des situations
linguistiques[5]. Le troisième volet du programme envisageait, à partir d'observations
de terrain comme dans le cas précédent, de comprendre comment, dans la
gestion des situations de plurilinguisme, on pouvait faire face, d'une part
à l'exercice de certains métiers modernes - qu'il s'agisse de la médecine
ou de la mécanique - dans des sociétés traditionnelles usant par ailleurs,
pour l'essentiel, des langues nationales, et d'autre part, à la
modernisation de métiers traditionnels, qui se trouvaient confrontés à des
savoirs et des technologies modernes et qui, souvent, devaient les
intégrer[6]. --- Dans le présent ouvrage, l'intention globale reste la même. Notre
objectif est de donner, pour chaque État étudié, un tableau et une
représentation graphique simples et clairs de sa situation linguistique,
mais aussi de fournir des tableaux comparatifs qui, en offrant une vue
globale des situations, pourraient orienter des choix politiques de
coopération, en particulier en matière de diffusion de la langue et de la
culture françaises. Cette perspective impose une contrainte méthodologique très forte.
Elle implique que les études soient conduites non seulement avec le même
outil, mais aussi selon un protocole d'utilisation établi avec la plus
grande précision. Or le développement de la réflexion sur l'observation du
français en Francophonie avait conduit, entre-temps, à la création par
l'AUPELF-UREF, en 1997, d'un réseau d'Observatoires du français, puis d'un
réseau de chercheurs d'Observation du français et des langues nationales.
D'autre part, le Haut Conseil de la Francophonie publiait régulièrement des
États de la francophonie dans le monde, dont la q