Sept questions sur le E-Learning - Hal-SHS

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industriels, schémas de configuration, renseignements non divulgués et
pratiques ..... OEPC, MEPC L'Organe d'examen des politiques commerciales est
le Conseil ...... Toutes les négociations et les autres aspects du programme de
travail de ...

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Symposium Technologies informatiques en éducation
Ensemble des contributions au symposium du PNER Technologies informatiques
en éducation : perspectives de recherches, problématiques et questions
vives, qui s'est tenu les 31 janvier et 1er février 2002. A partir des communications du Symposium un ouvrage approfondissant les
questions et problèmes soulevés a été réalisé, sous la direction de Georges-
Louis Baron et Éric Bruillard, Les technologies en éducation, Perspectives
de recherche et questions vives. Actes du Symposium international
francophone, Paris, 31 janvier 2001 - février 2002, Éditions Fondation MSH,
INRP, IUFM de Basse-Normandie.
Sept questions sur le E-Learning
Par Alain Derycke
Professeur des universités
Laboratoire TRIGONE, Institut CUEEP
Université des sciences et Technologies de Lille Indexation et recherche de ressources pédagogiques sur le web
Monique Grandbastien
Professeur d'Informatique
Présidente de l'ATIEF (Association des Technologies de l'Information pour
l'Education et la Formation) Les manuels scolaires et l'avenir du texte pédagogique
Egil Børre Johnsen L'informatique en éducation entre science et technique
Anne NICOLLE
GREYC UMR CNRS 6072 & Pôle Modescos de la MRSH - Université de Caen - CNRS L'ExAO*, son évolution avec les micro laboratoires
Pierre Nonnon PhD
Laboratoire de robotique pédagogique
Département de didactique Université de Montréal Technologies de l'information à l'école obligatoire en Suisse latine
Luc-Olivier Pochon, IRDP Surenchère technologique, surenchère pédagogique
Serge Pouts-Lajus, président de l'OTE Technologies de l'Information et Communication au Portugal
Jão Pedro da Ponte Le développement des TICE
Gérard Puimatto
CRDP Aix-Marseille / CTICE Technologies informatiques en éducation : perspectives de recherches
Maryse Quéré Environnements Informatiques pour l'Apprentissage Humain
Pierre Tchounikine
Professeur d'informatique à l'Université du Maine LIUM - Université du Mans Point de vue des sciences de l'éducation
Jacques Wallet Les TICE à la croisée des chemins
Alain Chaptal Le télé-apprentissage et les problèmes de référenciation
Jean Vivier
LPCP-Modescos Université de Caen Qu'y a-t-il de nouveau dans les nouveaux médias ?
Pierre M?glin,
LabSic, Université Paris 13 et Maison des Sciences de l'homme Paris Nord Environnements informatiques et apprentissage humain
Nicolas Balacheff Problèmes didactiques et informatique
Charles Duchâteau
Sept questions sur le E-Learning
Introduction : le E-Learning, une nouvelle donne pour les technologies
éducatives ? Il m'apparaît bien que le phénomène du E-Learning constitue une nouvelle
donne dans le
champ des technologies éducatives tant sur le plan des impacts médiatiques,
de nombreux
journaux et revues professionnelles y ont récemment consacré un dossier,
que sur le plan de l'intérêt économique où il fait la une du NASDAQ (Pour
avoir une idée de ce qu'en pensent les analystes financiers voir la
rubrique E-Learning du site web de W.R. Hambrecht & co
http://www.wrhambrecht.com/). Je me garderais bien de donner, à ce stade,
une définition de ce qu'est le E-Learning, technologie, modèle ou mode ? Il
est d'ailleurs significatif qu'il ne m'apparaît pas d'équivalent français,
acceptable à ce stade, pour remplacer le terme E-Learning. De plus, le E-
Learning est un phénomène qui peut être vu, analysé, célébré, selon une
grande diversité de points de vue : économiques, sociaux, pédagogiques,
culturels, organisationnels, technologiques, psychologiques... Enfin ce
n'est pour moi qu'une variante, importante sur le plan économique et
organisationnel, de l'instrumentation des processus d'apprentissage par le
biais d'une approche généralisée et intégrée des Sciences et Technologies
de l'Information et de la Communication, les STIC. En d'autres mots le E-
Learning est une émanation de l'Internet au même titre que le E-Commerce.
Mais il pourrait être également vu comme une évolution, plus ou moins
linéaire, des technologies de l'éducation. Mais je reviendrais dans ma
conclusion sur les différentes vues et dimension du E-Learning.
Face à cette émergence, durable ou éphémère, du E-Learning, les
spécialistes des technologies
éducatives, qu'ils soient chercheurs, praticiens ou responsables
institutionnels, ont parfois des réactions un peu irrationnelles. Soient
qu'ils en deviennent de fervents zélotes, abandonnant tout sens critique,
soient des sceptiques, à qui on ne la ferait pas, et pour lesquels il n'y
aurait rien là qui vaille réflexion ! J'ai essayé de caractériser sous
forme de questions, sept positions (j'ai choisi arbitrairement et a priori,
ce nombre de 7 afin de caractériser les grandes questions telles que je les
perçois. Bien évidemment c'est un clin d'?il. Il ne s'agit donc pas d'une
taxinomie, même à l'état d'ébauche) ou conceptions relatives au E-Learning,
qui se posent à nous avec cette intrusion du E-Learning
dans le champ de l'éducation et des sciences de l'apprentissage. Il faut
tout de suite que je précise que je me situerais personnellement dans les
pessimistes actifs : le E-Learning est trop important pour qu'on le laisse
aux marchands ou au monde anglophone exclusivement. Je considère que
certaines conceptions sur le E-Learning sont erronées, j'essaierais de dire
pourquoi elles le sont et comment elles occultent de vrais problèmes de
recherche. Cette tentative de classification ne fait appel qu'à une
observation des acteurs principaux du domaine et ne résulte pas d'une
approche anthropologique ou d'une approche sémiologique rigoureuse. 1) Y a-t-il exception culturelle française ? Une première conception ou position, que je rencontre dans le camp des
sceptiques, concernerait notre exception culturelle face au E-Learning. Je
ne ferais pas référence ici aux
débats qui font rage dans le monde des médias. Pour les tenants de cette
conception du phénomène E-Learning, nous, c'est-à-dire la communauté
française des technologies éducatives et des sciences de l'apprentissage,
et plus généralement le monde de la formation,
nous serions trop sophistiqués, intelligents, pour que le E-Learning trouve
ici chez nous un
écho favorable et une réelle installation. Le sous-entendu serait qu'ils
(les nord-américains ?) auraient une conception primaire, voire mécanique,
des processus d'apprentissage et du rôle des technologies dans ces
processus. Et que cette conception serait en accord, voire en serait la
source réelle, des développements que l'on peut constater autour du E-
Learning en
particulier en Amérique du Nord. Ce retranchement derrière notre exception
culturelle en la matière est une erreur tant les forces qui agissent pour
le développement et l'installation durable du E-Learning sont puissantes,
même ici et maintenant. Il serait dangereux de ne pas les entendre et de ne
pas en analyser les motivations et le discours.
Dans mon enseignement relatif aux technologies éducatives, et à leur
design, j'essaye de
convaincre mes étudiants que les technologies éducatives sont à
l'intersection de trois
domaines :
1) le domaine des technologies avec ces acteurs qui pratiquent le «
technology push » en matière de technologies éducatives (Voir les
déclarations de J Chambers, PDG de CISCO, qui répète que l'éducation est la
prochaine application décisive de l'Internet - the Next Killer Apps ) ;
2) le domaine des modèles, théories et
pratiques pédagogiques ou didactiques, avec un apport important des
sciences sociales et
comportementales ;
3) le domaine des grands courants de pensée dans la société, en particulier
ceux de l'économie et des organisations pour la production des biens et des
services. Pour moi si le E-Learning rencontre un tel engouement il le doit
bien sûr à la conjonction du domaine 1, avec l'omniprésence des
technologies de l'Internet, et du domaine avec des modèles de production
reconnaissant l'importance de la connaissance comme facteur décisif face à
la concurrence. Il est frappant de constater que les gourous des sciences
de l'organisation et du management ont adopté depuis déjà quelques années
des métaphores (à défaut de paradigmes) empruntées au domaine de
l'éducation. Je veux bien sûr parler du concept d'organisation apprenante
tel que popularisé par P. Senge (1990), ou les approches de l'entreprise
compétitive fondée sur la gestion de la connaissance (Nomaka, 95). Il y a
aussi, dans les théories des organisations, une reconnaissance du caractère
dynamique, ouvert, agile de l'organisation étendue où le paradigme du
marché (électronique) et de la transaction/négociation devient la règle
régissant des nouveaux rapports de type « coopétitif ».
C'est cela qui