Cours de nutrition humaine - ULB

La voie entéro-hépatique, permettant le transport des lipides exogènes de ...
C?ur. Foie. Le foie a un rôle central car il : utilise le catabolisme des AG pour ses
... Toutes les cellules st capables de synthétiser du cholestérol pour leurs ...
inhibition de la synthèse endogène de Ch par inhibition de l'HMGCoA réductase,
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Cours de nutrition humaine Chapitre I : Introduction I.1 promotion de la santé et prévention - Auparavant, la définition de la santé était centrée sur un aspect
curatif, c'est-à-dire l'absence de maladies physiques ou d'infirmité.
- Maintenant, la définition de la santé est plus positive, elle est basée
sur une idée de bien-être, d'équilibre de vie : Selon l'OMS, la définition est la suivante :
Etat complet de bien-être physique, mental et social ; et pas seulement une
absence de maladie ou d'infirmité. Cette définition ne fait plus appel uniquement à la médecine curative, mais
à une médecine multisectorielle.
D'autre part, la notion de bien-être social signifie la qualité de
logement, de l'emploi, du niveau de vie, du type de voisin. - Une autre définition s'ajoute, celle de l'école de Nancy :
La santé est la conquête persévérante et lucide d'un équilibre de l'homme
avec ce qui l'entoure. Cela veut dire que la santé est un capital qui se travaille au jour le jour
(= processus dynamique), c'est un capital qui n'est pas acquis.
« conquête lucide » veut dire que le patient doit être compétent pour
préserver son capital santé. Donc il y a une évolution du concept de santé car on passe de santé au bien
être, à la qualité de vie (continuum). => C'est un processus qui se fait tout au long de la vie. I.2 Indicateurs de santé Pour suivre l'état de santé, on utilise des indicateurs que représentent : - les données de mortalité et plus particulièrement la mortalité
périnatale.
- les données de morbidité
- l'espérance de vie Le profil épidémiologique de la santé a changé ces 50 dernières années : - diminution des maladies infectieuses et parasitaires, qui sont mieux
traitées.
- augmentation lente mais évidente des morts violentes
- diminution lente des maladies respiratoires
- augmentation des maladies du système circulatoire
- augmentation des tumeurs malignes chez l'homme et la femme.
MAIS augmentation de l'espérance de vie au final (20 à 25 ans en 60 ans) :
Il y a donc un vieillissement de la population (autant de vieux que de
jeunes, pyramide des âges carrée et plus triangle), car la vieillesse est
bien prise en charge ainsi que la périnatalité. Au vu de ce nouveau profil de la santé, on doit considérer un nouveau
modèle d'épidémiologie (de prise en charge) de la santé, avec apparition de
maladie de civilisation, due à ces nouvelles données.
Ex : 30% des décès sont dues à des cancers et maladies cardiovasculaires
dans les pays industrialisés. Des études ont été menées : en Finlande les maladies cardiovasculaires
avaient augmentées fortement pour atteindre le point le plus élevé
d'Europe. En 20 ans, il y a eu une diminution de 50 à 60% de ces maladies.
Ce résultat est conséquent ! Il a été le résultat d'une approche globale de
la problématique ; en effet tous les secteurs de la vie ont été impliqués
dans ce programme de lutte (secteur alimentaire, la population, les
politiques....) I.3 Alimentation et santé : facteur de risques / facteurs de protection Cela nous amène à une approche distique de la santé, qui tente d'encadrer
les différents facteurs de l'environnement qui influencent la santé (sur sa
promotion, protection, récupération) : - facteurs géographiques : climats (dans les pays chauds le soleil
augmente l'état de bien-être), ressources naturelles du pays,
pollution
- facteurs sanitaires : hygiène, vaccination, accessibilité aux soin de
santé, connaissance des professionnels de santé impliqués.
- facteurs politiques : existence ou non d'une législation sanitaire et
sociale (ex : législation alimentaire pour la protection du
consommateur)
- facteurs démographiques : l'espérance de vie donne des conditions de
vie différentes, migration rurale et urbaine
- facteurs psycho - culturels : éducation (accès aux médias, leur
densité, leur validité), croyance, tradition, coutumes
- facteurs socio-économiques : qualité de l'habitat, niveau de vie,
emploi, guerre Comment se situe l'individu par rapport à ces facteurs ?
Il est l'intégrateur de tous ces facteurs, il doit les intégrer de manière
dynamique pour avoir un état de santé. Existe-t-il des indicateurs qui annoncent la maladie ?
Dans notre mode de vie il y a des comportements négatifs, qui sont des
facteurs de risque pour la santé (boire, fumer..) et il y a des
comportements positifs, protecteurs pour la santé (sport, alimentation
équilibrée, ...) [pic] I.4 Promotion et prévention de la santé
On parle de promotion et de prévention de la santé (peut être I ou II). Définition Promotion de la santé : ce sont tous les facteurs qui interviennent quand
le capital santé est présent. On développe des compétences pour préserver
ce capital. On ne cible pas une pathologie en particulier. Prévention : se focalise sur une maladie. - prévention primaire : cible une pathologie avant qu'elle ne
s'installe.
- prévention secondaire : intervient quand la maladie est là, pour
améliorer le succès du traitement, pour diminuer le risque de
rechutes. Exemple de prévention secondaire : grandes campagnes de dépistage du cancer
du sein chez les femmes de plus de 50 ans (quand il est déjà là !) pour les
détecter très tôt et augmenter les chances de guérison.
On n'a pas la connaissance nécessaire pour une prévention Ire. Le pharmacien a une position centrale dans l'approche distique de la santé.
Il doit jouer le rôle d'éducateur à la santé, à la nutrition.
Donc il se situe dans le cadre de la promotion de la santé.
Il doit être une référence car il y a beaucoup d'infos déversées sur
l'alimentation et ces dernières sont souvent contradictoires ; le
pharmacien doit donc être une référence et il doit développer un esprit
critique pour pouvoir guider le patient. On peut transposer tout ce qui concerne l'approche de la santé à l'approche
de l'alimentation.
En effet, la nutrition est importante dans l'approche distique de la santé
( cf tableau précédent qui identifie les facteurs de cause dans les décès
par cancers : on constate que l'alimentation est un facteur de cause avec
30% des cancers). Les choix alimentaires diffèrent en fonction de différents facteurs : - individu
- sexe
- gène
- préférences innées de la personne
- expérience
- apprentissage
- éducation (familiale, ...)
- héritage familial (au niveau de l'obésité, ...)
- classe sociale (comportement alimentaire différent)
- conditions socio-économiques (ressources, contraintes)
- ethnicité
Chapitre II : Notion d'épidémiologie nutritionnelle Définition : l'épidémiologie nutritionnelle est une science qui étudie
l'individu dans ses relations avec l'environnement (proche ou lointain).
C'est par exemple l'étude de l'individu dans son approche de la nutrition. II.1 Statut nutritionnel et ses indicateurs Ces indicateurs de santé vont nous permettrent de suivre le statut
nutritionnel.
Si celui-ci est équilibré, l'individu se défendra mieux contre les
infections par exemple. On a donc développé des paramètres qu'on peut étudier pour définir ces
indicateurs du statut nutritionnel dans une population.
Ces indicateurs peuvent être : 1°/ Indicateurs biologiques : = marqueurs directs d'un nutriment. On peut mesurer la concentration du nutriment étudié dans les différents
compartiments du corps et dans les excrétions, la peau, les phanères. Ex : mesure du taux sanguin d'une vitamine, de fer, d'une protéine...
Cet indicateur reflètera l'état nutritionnel par rapport à ce constituant. On peut rechercher l'apport en acides gras dans un régime alimentaire ; ces
acides gras se retrouvent dans la composition du tissu gras, on fait donc
une biopsie et une analyse et on aura le reflet du statut nutritionnel en
acides gras.
Un bon indicateur est : sensible ; économique, non invasif, utilisable en
population de masse. 2°/ Marqueurs fonctionnels : = marqueurs indirects d'un nutriment Ils évaluent une fonction biologique (souvent enzymatique) ou mesurent le
taux d'un composant sanguin dépendant totalement ou indirectement de la
présence du nutriment étudié. Ex : mesure de la concentration en fer ; on ne dose pas le fer mais on
mesure la réserve en fer, c'est-à-dire la ferritine ou l'hémoglobine qui
sont des indicateurs qui dépendent du métabolisme du fer.
Ceci présente des limitations :
Il se base sur un phénomène de saturation à un moment donné ; l'activité
physiologique, métabolique n'augmentera pas plus même si on amène plus de
ce nutriment.
MAIS Le phénomène de saturation se produit à des doses très supérieures aux
doses nutritionnelles, on passe alors dans le domaine pharmacologique
(effet nutritionnel versus effet pharmacologique).
La non saturation d'un marqueur permet d'assurer un rôle tampon. Ce qui est le plus important en nutrition est l'interaction, la compétition
entre les nutriments : attention aux suppléments d'une vitamine par exemple
qui peut induire d'autres déséquilibres avec d'autres vitamines (pourrait
amener par exemple a leur déficit).
3°/ Indicateurs biométriques : = mesure de poids et taille - mesure du rapport tour de taille/ tour de hanche
- mesure du périmètre crânien chez l'enfant
- calcul d'un indice BMI (ou IMC) qui est le classement en terme d'individu
maigre, normaux, obèses. Rem : indépendamment du poids, la manière dont se répartit la masse
graisseuse nous donne un indice du risque cardiovasculaire. 4°/ Données de mortalité, morbidité, espérance de vie, mortalité
périnatale : Ces données présentent des problèmes, des limitations. En effet, ce sont
des études trop longues et il est difficile d'isoler l'influence d'un
nutriment sur la mortalité (modèle multifactoriel car une pathologie peut
intervenir sur cette mortalité). 5°/ Indicateurs diététiques : Estimation des apports alimentaires d'un individu par rapport aux
recommandations.
Mais il faut être prudent par rapport à ces i