prise en charge en rééducation fonctionnelle - Douleurs chroniques ...

Examen : le patient doit maintenir, le plus longtemps possible, son tronc en .... le
froid, les étirements locaux ou généralisés, la TENS, et la TENS endorphinique, ...

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PRISE EN CHARGE EN RÉÉDUCATION FONCTIONNELLE
DANS LES ÉTATS DE FIBROMYALGIE , DE MYALGIES ET D'INTOLÉRANCE MUSCULAIRE A
L'EFFORT (Dysfonctionnement du système nerveux autonome et des muscles)
De la prise en charge d'une région localisée du corps à la
réadaptation à l'effort. Le cadre général de la rééducation a plusieurs buts : - Maîtriser les douleurs des zones gâchette: musculature cervicale
para-spinale cervicale, le trapèze...
- Contribuer à diminuer les myalgies pour lutter contre la
sensibilisation périphérique puis centrale à la douleur.
- Lutter contre la fatigabilité musculaire par une meilleure
adaptation musculaire à l'effort,
- Ré-équilibrer la balance parasympatho-sympathique.
- Transformer l'image du « corps souffrance » en « corps plaisir ». Il faut acquérir un entraînement vous permettant de vous prendre en charge
personnellement. Vous devez assimiler que votre prise en charge est globale et qu'on va
vous aider à vous attaquer à plusieurs objectifs :
1- la lutte contre les douleurs des zones gâchette -points douloureux.
Ces points sont différents des 18 points utilisés parfois pour le
diagnostic.
(Ne pas oublier que ne pas lutter contre les douleurs comme la
désadaptation à l'effort font le lit de la chronicisation des douleurs).
2-la lutte contre les contractures (douleurs de l'extensibilité).
3-la lutte contre le déficit de la fonction respiratoire.
4-la lutte contre le déficit de l'endurance
5-et enfin, le ré-entraînement au mouvement.
(S'il n'y a pas une cause organique à votre fatigue, il s'agit d'un
Syndrome de Fatigue Chronique et il faut vous adresser à un psychiatre rôdé
à la prise en charge de ce problème). La rééducation commence par vous interroger sur vos buts et sur votre
qualité de vie - Le patient doit clairement exprimer son projet de vie.
- Puis évaluer votre motivation aux soins et à la recherche d'une
guérison. Un patient passif n'y arrivera pas.
- Les objectifs seront fixés en fonction de trois bilans : clinique,
fonctionnel et social Sans objectif précis, il ne faut pas démarrer. C'est un contrat. Cette prise en charge entre dans le cadre du modèle bio-psycho-social et
ne peut donc se faire sans la prise en charge par le couple psycho-
sociologue rôdé aux problèmes des douleurs.
Vous devez être soutenu sur le plan psychique (apprentissage cognitif)
avant de démarrer votre rééducation.
Le patient doit maîtriser : soit une méthode de relaxation, soit d'auto-
hypnose, soit de sophrologie et apprendre à participer, à être attentif
et à être en interaction avec son environnement. Le patient doit maîtriser les manifestations des différents types de
douleurs pour mieux suivre son traitement. Dès qu'apparaît une douleur, il
faut savoir la reconnaître et bien la traiter.
Le discours : « mes douleurs, je fais avec, je m'habitue... » a deux
significations :
a) les douleurs ne sont pas vraiment des douleurs et vous exprimez plus
un état de fatigue qu'un état douloureux ou autre chose...
b) le déni (votre psy vous expliquera le sens de ce mot). Il faut savoir
que le déni des douleurs est synonyme de chronicisation et de
sensibilisation aux douleurs. C'est le puits sans fond... Ceci vous permettra de mieux assimiler que : - Les exercices me sont nécessaires pour plusieurs années. Il faut
que j'y trouve une sensation de plaisir.
- Il faut que j'apprenne à faire certains exercices de façon
quotidienne et indépendante.
- L'assurance maladie ne prendra en charge ma rééducation que
pendant un laps de temps court. Il faut donc que je maîtrise
certains exercices à faire moi -même, à mon domicile, à la piscine,
à mon club de gym...
- Respecter votre contrat et vous accrocher à la vie sociale, au
travail... (Les douleurs des zones gâchettes obéissent à un traitement
spécifique). Il ne faut jamais oublier qu'une hydratation insuffisante entraîne des
altérations profondes de la fonction musculaire. Une mauvaise hydratation
entraîne une baisse de votre endurance musculaire. La spoliation hydrique a
des conséquences sur les volumes circulants et sur les régulations
intracellulaires fines et sur le recrutement neuronal.
Sans votre participation active, rien ne peut être fait. BILAN DE VOTRE FORCE ET DE VOTRE ENDURANCE PAR VOTRE KINÉ
A-Première étape :
Tests statiques
Test de Sorensen
C'est un test statique évaluant l'endurance des extenseurs du tronc.
Patient: en décubitus ventral, tronc dans le vide, l'EIAS sur la table.
Les membres inférieurs et le bassin sont maintenus par des sangles ou par
le kinésithérapeute.
Kinésithérapeute: vous tient fermement les jambes et le bassin.
Examen : le patient doit maintenir, le plus longtemps possible, son tronc
en position horizontale, mains en croix sur la poitrine.
Le temps est noté en secondes.
Test de Shirado
C'est un test statique évaluant l'endurance des fléchisseurs du tronc.
Patient: en décubitus dorsal, jambes et genoux à 90° de flexion, mollets
posés sur un tabouret, bras croisés sur les épaules.
Examen: le patient décolle les épaules et doit maintenir la position le
plus longtemps possible.
Le temps est noté en secondes.
Tests dynamiques Test d'endurance des extenseurs
Patient: en décubitus ventral sur un support incliné à 30° par rapport à
l'horizontale. Les crêtes iliaques reposent sur un coussin, les mains sont
aux hanches. Des sangles maintiennent les hanches et les mollets.
Examen: Le patient exécute des extensions de la position face au sol
jusqu'à la position neutre au rythme de 25 par minute (cadencé par
métronome si possible).
On enregistre le nombre de redressements réalisés.
Test de redressement
C'est un test dynamique évaluant l'endurance des fléchisseurs du tronc.
Patient: en décubitus dorsal, genoux fléchis à 90°,
Examen: Le patient doit exécuter des redressements partiels en glissant les
mains le long d'un mètre ruban. Le point à atteindre est situé à 8 cm du
majeur pour les patients de 40 ans et plus, et à 12 cm pour ceux de moins
de 40 ans.
Le patient doit exécuter des redressements au rythme de 25 par minute.
On enregistre le nombre de redressements réalisés.
Tests isocinétiques (si votre kiné dispose du matériel) Avec vos résultats votre kiné pourra réfléchir et vous proposer des soins
professionnels à vos problèmes. Deuxième étape : les soins
1 - LA PRISE EN CHARGE EN RÉÉDUCATION FONCTIONNELLE 1-le traitement des points gâchette - Les infiltrations de toxine botulique de type A (BOTOX ou DYSPORT) se
font à la consultation des douleurs chroniques rebelles et les massages
sont faits par votre kinésithérapeute.
- Libération des articulations costo transversaires (action sur les
ganglions orthosympathiques) - Travail de la jonction crânio cervicale (émergence du pneumogastrique).
2- Les myalgies et l'intolérance musculaire à l'effort s'accompagnent
toujours de douleurs cervicales, scapulaires, temporo-mandibulaires et de
céphalées de tension. Votre kinésithérapeute va, parallèlement aux
injections, d'abord s'intéresser à la région cranio-cervicale et y
pratiquer une prise en charge spécifique (si votre kiné ne connaît pas les
techniques, il vous adressera à l'un de ses collègues puis vous reprendra
en charge pour la suite).
- Massages à visée décontracturante de la région cervicale par :
effleurage, glissée et pétrissage de toute la région dorsale haute
et cervicale.
- Massages à visée décontracturante des muscles masticateurs par :
pétrissage de ceux-ci en pratiquant une contre prise intra buccale
- Massages à visée sédative de la face et du crâne.- en rapport avec
ATM
- Massages des muscles : masseter - temporal - pterygoïdiens +
digastrique - équilibration os hyoïdien. 3-Le spécialiste de l'articulation temporo-mandibulaire vous prescrira,
peut être, une rééducation linguale.
En dehors des régions cranio-cervicales
4-Votre kiné va vous « faire redécouvrir et aimer le mouvement » car les
exercices ne doivent pas être une contrainte. Il faut y trouver du plaisir. Un des mécanismes à l'origine de l'installation de la fatigue musculaire
serait du à la perte du potassium au niveau de la fibre musculaire.
L'exercice musculaire va vous permettre d'augmenter la quantité d'acide
lactique qui va bloquer cette perte à travers la membrane de la cellule
musculaire et permettre à la fibre de retrouver sa contractilité normale. Votre kiné va à l'aide de plusieurs techniques « brasser vos récepteurs
à la douleur et au mouvement... » selon un protocole bien défini et des
buts fixés avec vous .
- Travail respiratoire : diaphragmatique et costal ( préparation à la phase
de réentraînement à l'effort.
Votre kiné utilisera des techniques entraînant une facilitation neuro-
végétative.
Il existe plusieurs méthodes dont le mode d'action principal est celui de
phénomènes nerveux réflexes agissant par des mécanismes vaso neuro-moteurs
et humoraux sur des zones réactionnelles de défense régionale ou encore sur
des zones réactionnelles à distance. Les massages visent : - à stimuler une zone inhibée,
- à faciliter les réponses vasomotrices et neuromotrices d'une zone
muette ou atonique,
- à inhiber les réactions hyperactives d'une zone irritée,
- à normaliser les fonctions tissulaires perturbée