pragmatique - Exercices corriges

Examen : CAP. Spécialité ... 36,3. 79. sanitaires. 20. 33. 72. Bains, douches. 38.
62,7. 137. TOTAL. 100. 165. 360 ..... D'après le pictogramme de sécurité
correspondant à l'eau de Javel dans le document ci-dessus, entourer la bonne
réponse.

Part of the document


Prof.dr. Adriana Costachescu
Lect.dr. Alice Ionescu COURS DE PRAGMATIQUE 1.Introduction: le domaine de la pragmatique
L'étude de la pragmatique constitue la dernière partie de votre cours
de Langue Française Contemporaine (LFC); et conclut la série de disciplines
linguistiques que vous avez étudiées pendant les trois/quatre premières
années (la morpho-syntaxe, la lexicologie et la sémantique). La pragmatique linguistique étudie les rapports qui existent entre
les énoncés et le contexte extralinguistique dans lequel l'énoncé est
employé par les locuteurs. Concrètement, elle vise l'étude de la déixis, de
l'implicature conversationnelle, des présupposés et des sous-entendus et
des actes de langage. Dans toutes ces manifestations de l'emploi de la
langue, les relations entre la langue et le contexte se trouvent
grammaticalisées ou codifiées dans la structure de la langue. La linguistique s'intéresse à la dimension pragmatique du langage
parce qu'un certain nombre de faits de syntaxe et de sémantique demandent
la prise en compte de faits extérieurs au langage, à savoir l'acte
d'énonciation. Parmi les exemples les plus significatifs, mentionnons les
verbes performatifs*, certains connecteurs, les éléments indexicaux*, les
adverbes d'énonciation et de négation, les présuppositions, etc. Soit les
exemples : (1) Je te promets de venir demain.
(2) Jean vient d'être reçu à l'examen, mais ne le dis à personne.
(3) Franchement, je ne crois pas que Marie soit malade.
(4) Paul n'a pas deux autos, il en a trois. La compréhension de chacun de ces exemples impose la prise en compte de
l'énonciation. Pour comprendre (1) il faut savoir: qui est le locuteur
(qu'on doit identifier : qui est le locuteur dans le contexte
d'énonciation ?), l'interlocuteur (qui est l'interlocuteur dans le contexte
d'énonciation ?), le temps (quel est le moment de l'énonciation*, pour
pouvoir identifier l'intervalle désigné par le présent) ; il faut aussi
savoir que le locuteur fait l'acte de promettre, il s'engage à une action
future (par son énonciation, il réalise un acte illocutionnaire). En (2),
la conjonction mais n'enchaîne pas le contenu de la première phrase (Jean
vient d'être reçu à l'examen), mais sur son énonciation (l'opposition porte
sur la supposition que l'interlocuteur pourrait communiquer aux autres
l'information fournie par la première phrase de l'exemple). En (3),
l'adverbe 'de phrase' franchement ne réfère pas au contenu sémantique de la
phrase (je ne crois pas ...), mais à l'acte d'énonciation de la phrase.
Enfin, dans l'exemple (4) on ne nie pas que Paul ait deux autos, (parce que
le fait d'avoir trois voitures implique qu'on a deux autos). 1. Les trois étapes de la constitution de la pragmatique
Le terme de 'pragmatique' a été introduit dans 1938 par Charles Morris
dans Foundations of the Theory of Signs («La Fondation d'une Théorie des
Signes»). Morris se proposait de jeter les bases d'une théories générale
pour l'étude de la sémiotique (= théorie générale des systèmes de signes)
Les systèmes de signes peuvent être étudiés à trois niveaux: la syntaxe,
étude des "relations formelles d'un signe avec un autre", la sémantique,
étude des "relations entre les signes et les objets auxquels ils sont
appliqués" (leurs designata ou référents) et la pragmatique, étude des
"relations des signes avec leurs usagers".
À l'époque de Morris, la pragmatique n'existait pas encore, et la
définition de Morris correspond presque exclusivement aux termes indexicaux
(pronoms personnels de la première et de la deuxième personne, les
démonstratifs, les adverbes temporels déictiques du type maintenant, etc.)
Bar-Hillel (1954) définissait dans ce sens la pragmatique et des
philosophes et des logiciens du langage, surtout les représentants de la
philosophie analytique*, ont étudié ce type d'expressions d'une perspective
vériconditionnelle*.
La philosophie du langage a inauguré une autre direction de
développement de la pragmatique : les actes de langage sont constitués de
phrases déclaratives qui n'ont pas un usage descriptif mais qui
correspondent à une action. La théorie des actes de langage, qui a été
proposée par John Austin (1962/1970) et développée par John Searle (1969),
a élargi beaucoup le territoire de la pragmatique,en passant du niveau du
mot (indexicaux) à celui de la phrase. C'est une époque de grand essor pour
la pragmatique, qui devient une discipline à part entière.
La troisième étape de développement de la pragmatique est
représentée, surtout, par Paul Grice et sa théorie conversationnelle,
partant de l'idée que l'interprétation d'un énoncé consiste dans
l'application d'inférences* non démonstratives (= dont les conclusions ne
sont pas obligatoires) sur la base de certains principes et règles qui
sont, probablement, universels, parce que ce sont des lois générales de la
communication. Sa théorie est basée sur l' hypothèse que les interlocuteurs
coopèrent pendant l'échange verbal et que cette coopération se réalise par
le respect des règles ou maximes conversationnelles (quantité, qualité,
pertinence et manière).
Cette direction a été développée, d'une part, par Laurence Horn (1985)
qui a découvert un nouveau type d'implicature conversationnelle, les
implicatures scalaires. Une autre direction actuelle est représentée par la
théorie de la pertinence due à Sperber et Wilson (1986) qui, dans le
contexte de l'essor général de sciences cognitives proposent une
pragmatique cognitive. Dans leur conception, la linguistique (phonologie,
syntaxe et sémantique) est considérée un module fournissant une première
analyse des données ; les données de cette première analyse, spécialisée,
recevront une interprétation concrète grâce à un deuxième module, non
spécialisé, qui est la pragmatique.
2 La valeur explicative de la pragmatique
Parmi les représentants de la direction philosophique et logique
ayant étudié les éléments indexicaux, Rudolf Carnap et Bertrand Russell ont
été intéressés à établir les conditions dans lesquelles des énoncés
contenant des mots déictiques (pronoms personnels, démonstratifs, les temps
verbaux) sont vrais ou faux, vue que la logique est vériconditionnelle. Par
exemple, dans quelle conditions une phrase comme (1) Pierre Roux est malade. peut recevoir une interprétation sémantique* correcte? On doit savoir qui
est la personne nommée Pierre Lafont et si, au moment où l'émetteur
prononce cette phrase, cette personne est malade. Pour interpréter la
phrase (1) nous pouvons nous résumer à nos connaissances sémantiques, car
il suffit d'identifier correctement la personne nommée 'Pierre Roux', de
connaître le sens du prédicat 'être malade' et de savoir si la phrase
décrit correctement la réalité. Russell a observé que ces connaissances ne
sont plus suffisantes pour interpréter correctement les phrases (2) ou
(3) : (2) Je suis malade.
(3) Tu es malade. Pour savoir si les affirmations contenues dans ces phrases sont vraies ou
fausses, on doit savoir qui sont les personnes désignées par les pronoms je
et tu. Du point de vue logique, un nom propre désigne la même personne dans
toutes les circonstances (S. Kripke a introduit le terme de désignateur
rigide pour nommer cette caractéristique des noms propres). Un nom propre
comme Pierre Roux est identifiable (c'est une personne qui a certaines
caractéristiques, qui est né à..., fils de..., habitant à ..., etc.) Par
contre, les pronoms personnels de la première et de la seconde personne
désignent des personnes différentes d'un contexte à l'autre. On sait que le
pronom je désigne la personne qui, dans un certain contexte, est l'émetteur
et tu - la personne qui est le récepteur; cependant sans connaître ce
contexte*, on ne sait pas quels sont les référents de ces pronoms. Donc, le
récepteur ne peut pas donner une interprétation sémantique adéquate à une
phrase comme (2) ou (3) s'il ne peut pas identifier la personne qui est
émetteur, respectivement récepteur dans le contexte de la communication.
Une partie de la pragmatique étudie ce type d'expressions linguistiques,
dont le référent* varie d'un contexte à l'autre. Quand, dans une première
étape, la pragmatique s'occupait seulement de cette classe relativement
restreinte d'items, son territoire était trop réduit pour pourvoir
constituer une discipline à part entière.
La pragmatique analyse aussi les principes d'emploi et de
compréhension de la langue, principes qui ont peu à faire avec la structure
de la langue. Par exemple, on a constaté que le locuteur L prononce parfois
un énoncé E ayant le contenu sémantique S1 avec l'intention de communiquer
à son récepteur un contenu sémantique différent, S2 et le récepteur
comprend cette intention du locuteur. Supposons le dialogue suivant: (4) A: Je pourrais manger tout le gâteau, moi tout seul.
B. Oh! Merci. Apparemment le personnage A fait une affirmation, mais la réponse du
personnage B nous dévoile le fait qu'il a compris la phrase prononcée par A
d'une manière différente. Pour comprendre le dialogue de (4) on doit
connaître le contexte dans lequel la conversation se déroule. Le dialogue
devient parfaitement normal si on imagine que le personnage B est la
personne qui a préparé ou a acheté le gâteau offert au personnage A. Le
personnage A a l'intention de faire un compliment à