Terminale Bac Pro Histoire - Lettres et Histoire Géographie
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Question : En quoi la chute du mur de Berlin annonce-t-elle la fin du monde
bipolaire ? Le mur de .... Séance 2 : 1990-2000, vers un « nouvel ordre mondial »
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Terminale Bac Pro Histoire
Sujet d'étude 4 : le Monde depuis le tournant des années 1990 Situations possibles
- La chute du Mur de Berlin
- Le 11 septembre 2001 Question : Quel nouveau monde apparaît après la chute du Mur de Berlin et
l'effondrement du modèle soviétique ?
Séance 1 : Le tournant des années 1990, la fin du monde bipolaire Situation : La chute d'un symbole de la Guerre froide : le mur de Berlin Question : En quoi la chute du mur de Berlin annonce-t-elle la fin du monde
bipolaire ?
1. Le mur de Berlin De sa construction... Une photo du mur de Berlin et /ou de sa chute
expliquer, partir de l'événement Questions : quoi ? où ? depuis quand ? pourquoi le mur ? (raconter
l'histoire)
Rappel : le contexte de la Guerre froide, Allemagne et Berlin divisées,
Allemagne de l'Est, société plus égalitaire mais qui évolue moins vite,
Allemagne plus pauvre donc un million d'habitants de l'Est partent pour
l'Ouest via Berlin donc décision soviétique de la construction du Mur à
Berlin.
[pic] [pic] ...à sa chute. [pic] La situation en 1989 : « Europe, le big bang », L'Histoire N°346 page 93. Question : Qu'est-ce qui permet l'effondrement du Mur en 1989 ?
[pic] 1985 : arrivée de M. Gorbatchev à la tête de l'URSS. Volonté de changer le
système car beaucoup de mécontentements et difficultés réelles de son pays. Exsangue économiquement, la RDA reçoit le nouveau chef de l'URSS, Mikhaïl
Gorbatchev, le 13 août 1986, pour les 25 ans du Mur. Celui-ci est déjà une
épine dans le pied du dirigeant russe qui s'apprête à libéraliser l'URSS.
Ronald Reagan, président des Etats-Unis, se rend à son tour à Berlin le 12
juin 1987. Il provoque alors Gorbatchev, sous les yeux d'Helmut Kohl,
chancelier de la RFA : "Si vous voulez la libéralisation, M. Gorbatchev,
démolissez ce mur". La « Révolution de Velours » et la fin des « démocraties populaires » (1988-
1990) : Le 7 décembre 1988, à la tribune de l'ONU, Gorbatchev annonce la
réduction des forces armées soviétiques en RDA, Hongrie et Tchécoslovaquie,
ce qui signifie la fin de la « doctrine de souveraineté limitée » : l'Union
soviétique se désengage de l'Europe de l'Est. Ce discours inaugure la
« Révolution de velours », c'est-à-dire la transition douce des pays de
l'Europe de l'Est entre un régime communiste et un régime démocratique
multipartiste par de nouvelles lois constitutionnelles de 1988 à 1990, sans
guère de combats ni de sang versé. En RDA, les habitants commencent à
migrer vers la RFA par la Hongrie libre (été 1989). Puis, sous la pression
de la population, le Mur de Berlin chute le 9 novembre 1989 et l'Allemagne
sera réunifiée l'année suivante (3 octobre 1990). En Roumanie, le régime
autocratique de Ceau?escu est le dernier à tomber, le 26 décembre 1989 et
le dictateur est assassiné ainsi que sa femme. En 1990, Gorbatchev obtient
le prix Nobel de la paix. 7 octobre 1989. Gorbatchev est accueilli par Honecker à l'aéroport de
Berlin pour les 40 ans de la RDA. Des milliers d'Allemands de l'Est
demandent alors plus de libertés à "Gorbi". Face à un Honecker irrité, le
père de la Glasnost exclut toute répression. Opposition grandissante de la population de RDA : manifestations pour plus
de liberté, liberté de parole, de presse et de rassemblement.
« Manifestations du Lundi » rassemblant de plus en plus de participants.
Volonté de répression de la Stasi et de l'armée populaire, mais
M.Gorbatchev fait savoir que l'URSS n'interviendrait pas en RDA.
18 octobre, démission du rigide Erich Honecker, renversé par le parti
communiste au pouvoir. Remplacement par Egon Krenz, plus conciliant et plus
favorable à un « tournant ».
Mais la situation ne s'apaise pas. Le 9 novembre à Berlin, lors d'une
conférence de presse un membre du bureau politique du SED annonce : « Nous
avons décidé aujourd'hui d'adopter une réglementation qui permet à chaque
citoyen de la RDA de se rendre à l'étranger par les postes-frontières est-
allemands », le mur était tombé. [pic] [pic]
[pic] L'ouverture du rideau de fer avant la chute du mur :
Miklos Nemeth, Premier ministre hongrois à l'époque, explique que « c'était
un test pour voir si ce que Gorbatchev m'avait dit en mars était vrai, ou
si l'Union soviétique répondrait en donnant l'ordre à plusieurs de ses
bataillons stationnés en Hongrie d'intervenir ». [..] Mais depuis quelques
mois, Moscou donnait des signes de désintéressement face à la volonté de la
Hongrie de se démarquer de la politique d'isolation par rapport à l'Ouest.
En mai 1989, la Hongrie avait déjà commencer à démanteler les 246
kilomètres de grillages installés depuis 1966 entre la Hongrie et
l'Autriche. [...] Le 27 juin, les deux chefs de la diplomatie, hongrois et
autrichien, officialisèrent la percée. Ils se montrèrent devant les caméras
sur la frontière, armés d'imposantes cisailles. Toujours aucune réaction du
côté russe.
Oanna Favennec, « 19 août 1989 : le pique nique de la liberté »,
www.rfi.fr, 19 août 2009. [pic]
Pour conclure et faire la transition avec l'effondrement du bloc soviétique 2. L'effondrement du modèle soviétique
[pic] Télégramme de l'ambassadeur de France au ministère des Affaires étrangères
français, Moscou, le 4 décembre 1989 :
« Les événements de Varsovie, Budapest, Berlin, Sofia, Prague ont débouché
à Moscou sur une transformation radicale du comportement soviétique
traditionnel. Devant le démontage du système communiste dans ces capitales,
les Soviétiques n'ont pas encore bougé. Ils ne sont pas intervenus. Bien
plus, ils n'ont pas condamné. Bien plus encore, ils ont approuvé. Bien plus
toujours, ils ont encouragé voire suscité. Un tel comportement constitue
sans doute l'événement politique le plus marquant de ces dernières années.
M.Gorbatchev a renoncé à l'usage de la force dans les démocraties
populaires... » [pic] [pic] La perestroïka de Gorbatchev, tentative de réforme globale, se solde par un
échec. Gorbatchev est de plus en plus isolé, critiqué.
Gorbatchev dit « stop » à l'affirmation de la puissance militaire MAIS :
- l'agriculture est en difficultés depuis années 1970
- l'industrie est partiellement obsolète
- arrêt de la course aux armements
- crise du système soviétique
- la surenchère américaine à entraînée la crise du modèle soviétique. Effondrement des grandes idéologies y compris dans les pays occidentaux. On
ne croit plus au modèle soviétique, remise en cause permanente
Le système communiste issu de la Révolution russe de 1917 s'effondre
totalement en Europe entre 1989 et 1991. C'est la fin d'un ordre mondial
qui divisait le monde en deux depuis 1945.
La fin de la guerre froide semble promettre, comme l'annonce le
président Bush dès 1990, un « nouvel ordre mondial » fondé sur le retour au
premier plan de l'ONU et la convergence vers l'économie de marché et la
démocratie. De fait, l'ONU, longtemps paralysée par l'opposition entre
Washington et Moscou, peut depuis 1990 multiplier ses interventions pour
tenter de maintenir ou de rétablir la paix.
Les anciens pays communistes engagent, dès 1990, une double
transition : politique d'une part, pour mettre en place des institutions
démocratiques fondées sur le pluralisme, des élections libres et le respect
des libertés individuelles ; économiques d'autre part, pour remplacer le
système étatique par une économie fondée sur la propriété privée et la
concurrence.
La fin de la guerre froide favorise aussi le désarmement. Le Pacte de
Varsovie est dissous en 1991 ; une série d'accords entre Washington et
Moscou organise une réduction substantielle des stocks de missiles
nucléaires.
La fin de la guerre froide marque enfin la fin de la division du
continent européen. Dès octobre 1990, l'Allemagne est réunifiée et, en
1993, l'Union européenne amorce son élargissement aux pays d'Europe
centrale et orientale. [pic] [pic] Les anciennes démocraties populaires demandent à intégrer l'OTAN [pic]
Séance 2 : 1990-2000, vers un « nouvel ordre mondial » Quel nouvel ordre international va-t-on construire ? 1. L'hyperpuissance américaine Discours du Président américain George Bush au Congrès, le 11 septembre
1990 : « Nous sommes réunis ce soir, témoins dans le golfe Persique d'évènements
aussi significatifs qu'ils sont tragiques. Aux premières heures du 2 août,
à la suite de négociations et après que le dictateur irakien Saddam Hussein
eut promis de ne pas recourir à la force, une puissante armée irakienne
envahit son voisin nullement méfiant et beaucoup plus faible, le Koweït. En
l'espace de trois jours, cent vingt mille soldats irakiens et huit cent
cinquante chars avaient déferlé sur le Koweït, et marchaient vers le sud
pour menacer l'Arabie Saoudite. C'est à ce moment-là que je décidai de
contrecarrer l'agression.
À l'heure actuelle, nos vaillants soldats, hommes et femmes, montent la
garde dans ce désert distant et sur des mers lointaines, aux cotés de
forces de plus de vingt autres nations. (...)
Ce soir, je veux vous parler de ce qui est en jeu, de ce que nous devons
faire ensemble pour défendre partout les valeurs du monde civilisé et pour
maintenir la force économique de notre pays.
Nos objectifs dans le golfe Persique sont clairs, précis et bien connus :
- L'Irak doit se retirer du Koweït complètement, immédiatement et sans
condition ;
- le gouvernement légitime du Koweït doit être rétabli ;
- la sécurité et la stabilité dans le golfe Persique doivent être
garanties ;
- les ressortissants américains à l'étranger doivent être protégés