DANIELEWSKI Mark Z - Comptoir Littéraire
puis successivement l'examen de : l'intérêt de l'action .... Ce matin-là, Pierrot va
voir «quelle gueule faisait l'Uni-Park après une nuit de combustion». Un des
badauds ...... «saponification» (page 130) : transformation en savon ;. - «
saturnien» ...
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www.comptoirlitteraire.com André Durand présente ''Pierrot mon ami''
(1942) roman de Raymond QUENEAU (200 pages) pour lequel on trouve un résumé
puis successivement l'examen de :
l'intérêt de l'action (page 5)
l'intérêt littéraire (page 7)
l'intérêt documentaire (page 18)
l'intérêt psychologique (page 19)
l'intérêt philosophique (page 22)
la destinée de l'?uvre (page 23) Bonne lecture !
Résumé Chapitre I Pierrot, un jeune homme de vingt-huit ans, commence à travailler au
''Palace de la Rigolade'' dans l'''Uni-Park'', un parc d'amusement aux
portes de Paris où, avec ses collègues, Petit-Pouce et Paradis, censé aider
les femmes à sortir d'un escalier roulant après qu'elles aient franchi
toute une série d'obstacles, il les tient en fait un moment au-dessus d'une
bouche d'air qui soulève leurs jupes, pour le plaisir de badauds «prêts à
lâcher vingt ronds pour voir de la cuisse», les plus acharnés étant les
« philosophes » qui, «intéressés par le déshabillé des femelles», «repèrent
les morceaux de choix et les guignent avec des yeux élargis et des pupilles
flamboyantes». Il aime jouer aux «jeux de billes à un franc». Attiré par
«le tir à la mitrailleuse», il converse avec la jeune fille qui tient le
stand, la voit comme une «possible amie» et lui fait faire un tour dans des
autos tamponneuses. Or elle (on apprend plus tard qu'elle s'appelle Yvonne)
est la fille de Pradonet, le directeur de l'Uni-Park, qui, d'autant plus
qu'il l'a heurté avec son véhicule, chasse le «binoclard séducteur». Chapitre II Pradonet est en fait dominé et méprisé par sa maîtresse, Léonie, dont le
mari était le propriétaire de l'Uni-Park. Ils reçoivent le fakir Crouïa-Bey
auquel elle fait des «mignardises». Il prétend être originaire de
Tataouïne, mais Léonie voit plutôt en lui «le frère de Jojo Mouilleminche»,
dont elle a été amoureuse à l'âge de dix-sept ans, alors qu'elle était
chanteuse. Il l'admet, disant qu'il s'appelle en fait Robert et que Jojo
est mort à Palinsac dans une entreprise de séduction d'une jeune fille. Le
fakir ayant besoin d'un «servant», Pradonet se propose de lui en trouver
un, tandis que Léonie est intriguée par «la dernière maîtresse de mon
Jojo». Comme Pradonet fait contempler l'Uni-Park au fakir, en utilisant sa
longue-vue, il se rend compte que Pierrot est revenu au «tir à la
mitrailleuse» parler à Yvonne, à laquelle il donne rendez-vous près de
l'Uni-Park, rue des Larmes. Mais «deux malabars» se saisissent de lui et le
jettent hors de l'Uni-Park. Chapitre III Le lendemain, à l'Hôtel de l'Aveyron, où il habite, Pierrot choisit un
«dada» sur lequel parier, puis se rend rue des Larmes où il attend Yvonne,
en vain. Il remarque alors un vieil homme qui entre dans une chapelle. Il
s'adresse à lui qui le prend pour un Poldève. Il apprend que le vieil homme
est le gardien de la chapelle. Puis il se rend à l'Uni-Bar où il joue sur
«un appareil à billes». L'aborde Pradonet qui, tout en lui interdisant de
«faire du plat» à sa fille, le présente à Crouïa-Bey qui le prend aussitôt
à son service. Pierrot tombe sur le gardien de la chapelle, Arthème
Mounnezergues, qui lui parle de ce qu'était le quartier avant
l'établissement de l'Uni-Park, de son père qui possédait le terrain, était
modeleur de figures effrayantes, de l'apprentissage qu'il eut lui-même à
subir, des vacances que fut le service militaire en Algérie dans les
zouaves, de l'adoption du métier de fabricant de «mannequins à
ressemblance», de son enfermement dans une vie de célibataire, de sa vente
du terrain pour ne garder qu'un jardin potager, de l'accident d'un cavalier
qui se révéla être un prince poldève, de la mort de celui-ci, de son
intérêt pour «l'histoire des Poldèves», de la visite qu'il reçut d'un autre
prince poldève qui lui proposa de faire élever une chapelle sur
l'emplacement du jardin et lui confia la garde du tombeau, la municipalité
donnant à la rue le nom de rue des Larmes. C'est alors que «naquit l'Uni-
Park» et que Pradonet voulut lui acheter le terrain, ce qu'il refusa.
Pierrot se rend au bord de la Seine, où il pense à Yvonne, à son «grand
béguin» pour elle. Le soir, il rejoint Crouïa-Bey qui lui fait enfiler un
uniforme et lui explique ce qu'il doit faire. Mais, quand il le voit
s'enfoncer dans les joues «une épingle à chapeau longue de cinquante
centimètres», puis une autre, puis une autre, il s'évanouit ! Chapitre IV Yvonne, à son réveil, après avoir fait quelques exercices de culture
physique, pense au fils Perdrix, son partenaire de la veille auquel elle
décide de «donner congé». Sortant de la maison, elle entend Léonie
interroger Crouïa-Bey au sujet de «la femme pour laquelle, à cause de
laquelle il est mort», et elle est frappée par «la précision et la force du
souvenir qui rattachaient Léonie à son premier amant». Elle est rejointe
par Pierrot qui lui parle de son évanouissement, la complimente : «Vous
savez que vous êtes la plus jolie, la plus belle, la plus luxueuse jeune
fille à qui j'ai jamais osé causer», veut la réinviter. Mais elle déclare
qu'elle ne peut quitter son stand, qu'ils ne pourront se revoir. Elle entre
dans la «petite papeterie-mercerie» de sa mère, qui lui parle de «tous les
petits empoisonnements d'une vie tranquille», se plaint d'avoir été «jetée
dehors comme une indigne» par Pradonet, se souvient que Léonie était
autrefois «complètement toquée» de Mouilleminche. Des galopins étant entrés
dans la boutique, Yvonne les chasse ; mais, quand elle sort, ils lui
lancent des cailloux. Heureusement se présente un «passant courageux» qui
disperse «la bande de ces petits emmerdeurs» ; c'est un des employés de
l'Uni-Park, l'ancien camarade de Pierrot, Paradis, qui ne sait trop quoi
lui dire, ne pouvant tout de même pas y aller d'«invites directes à la
copulation», «essayant de tourner un madrigal», alors qu'«elle le trouvait
bien» et qu'elle l'interroge sur son travail, ce qui fait qu'il imagine
«qu'il faisait subir à la fille du patron [...] l'érotique humiliation
qu'il infligeait chaque soir à toutes les femmes qui s'aventuraient dans le
Palace» ; il se rend compte qu'elle lui fait des avances ; d'ailleurs,
elle accepte son invitation à se promener cinq minutes de plus. Chapitre V Mounnezergues reçoit la visite de Pradonnet qui le relance au sujet de la
chapelle, le menace d'y faire déposer une bombe, traitant le prince poldève
d'«obscur métèque». Chez lui, au moment du repas, il reporte sa colère
contre Yvonne qui, de façon inhabituelle, est en retard, contre Léonie,
contre Crouïa-Bey. Pour se consoler, il monte sur la terrasse pour
contempler l'Uni-Park où justement le Palace de la Rigolade est en feu.
Petit-Pouce vient expliquer que, ne pouvant plus, du fait de l'absence de
Pierrot et de Paradis, faire passer les femmes sur le courant d'air, les
«philosophes» avaient pris sa place ; que «les messieurs de ces dames»
s'étaient bagarrés avec eux qui, de dépit, avaient mis le feu. Il n'a donc
plus de travail, mais Léonie, sachant qu'il a été de la police, lui confie
une enquête : «découvrir dans quelles circonstances exactes est mort à
Palinsac il y a environ dix ans un nommé Jojo Mouilleminche ; et si, comme
on me l'a dit, c'est pour l'amour d'une jeune fille qu'il trouva la mort,
retrouver cette jeune fille», lui donne même «un billet de mille». Il doit,
dès le lendemain, partir pour Palinsac. À l'Uni-Bar, il trouve Paradis
assis à côté d'Yvonne qui, après une journée où il lui a fait «une cour
éperdue, soutenue par un pelotage insistant», s'enivre petit à petit, mais
pourtant les quitte de façon décisive. Paradis a gagné au P.M.U., tandis
que Petit-Pouce ne révèle pas sa chance, mais est curieux de savoir si son
camarade a couché avec Yvonne. Pierrot survient qui leur parle de la
chapelle, ce qui fait que Petit-Pouce raconte comment a été fondé l'Uni-
Park. Ils font «un tournoi de billes à vingt sous». Enfin, «ils allèrent
dans un musette boire un dernier verre.» Le lendemain, Petit-Pouce prend le
train pour Palinsac. Chapitre VI Ce matin-là, Pierrot va voir «quelle gueule faisait l'Uni-Park après une
nuit de combustion». Un des badauds lui fait avec emphase le récit de
l'incendie qu'il considère comme «un crime, un attentat». Il constate que
«la chapelle avait été épargnée», ce dont se réjouit Mounnezergues qui se
demande si Pradonet n'a pas allumé le feu pour toucher l'assurance. Mais il
est satisfait : «Maintenant le prince Luigi va pouvoir dormir tranquille».
Il conduit Pierrot au cirque Mamar où un certain Psermis pourrait lui
donner un travail. Mais le jeune homme préfère retourner à l'Uni-Bar, mais
ni Paradis ni Petit-Pouce n'y sont, et il «s'installe devant un appareil à
billes». Il va se promener au bord de la Seine, «pensant un peu à Yvonne et
beaucoup à rien», passant en revue ses possibilités d'emploi. Le lendemain,
alors qu'il est chez Mounnezergues, qui