la relation entre les taux de change et le commerce international ...

"Demander au Secrétariat de préparer une mise à jour de l'examen de la ..... et le
commerce intrabranche augmente aux dépens du commerce interbranche.

Part of the document


|Organisation Mondiale | |
|du Commerce | |
| | |
| |WT/WGTDF/W/57 |
| |27 septembre 2011 |
| |(11-4673) |
| | |
|Groupe de travail du commerce, | |
|de la dette et des finances | | LA RELATION ENTRE LES TAUX DE CHANGE ET
LE COMMERCE INTERNATIONAL EXAMEN DE LA LITTÉRATURE ÉCONOMIQUE NOTE DU SECRÉTARIAT
|Le présent document a été établi par le Secrétariat|
|sous sa propre responsabilité et sans préjudice des|
|positions des Membres ni de leurs droits et |
|obligations dans le cadre de l'OMC. | INTRODUCTION À LA 22ÈME RÉUNION DU GROUPE DE TRAVAIL DU COMMERCE, DE LA DETTE ET DES
FINANCES DE L'OMC, QUI S'EST TENUE LE 10 MAI 2011, LES MEMBRES DE L'OMC
SONT CONVENUS DE POURSUIVRE LA MISE EN ?UVRE DU "PREMIER PILIER" DE LA
PROPOSITION DU BRÉSIL ÉNONCÉE DANS LE DOCUMENT WT/WGTDF/W/53, EN COMMENÇANT
PAR L'ACTIVITÉ SUIVANTE: "Demander au Secrétariat de préparer une mise à jour de l'examen de la
littérature et des études disponibles (sur la relation entre les taux
de change et le commerce international), en particulier compte tenu de
la crise qui a débuté en 2008. Le Secrétariat devrait demander aux
Membres s'ils souhaitent indiquer d'éventuels ouvrages." La présente note a été élaborée en réponse à cette demande. À la réunion
du 10 mai 2011, les Membres ont présenté leurs suggestions sur la manière
de procéder.[1] Premièrement, certains ont proposé que l'examen s'inspire
du document de 2004 établi par le Fonds monétaire international au sujet
des effets de la volatilité des taux de change sur le commerce, qui
répondait lui-même à une demande du Directeur général de l'OMC et du Groupe
de travail.[2] D'autres Membres ont estimé que certains observateurs
auprès du Groupe de travail seraient particulièrement bien placés pour
donner leur avis, en plus des contributions des Membres eux-mêmes, et
indiquer toute étude qui pourrait être recommandée au Secrétariat. Les
observateurs en question sont le Fonds monétaire international (FMI), la
Banque mondiale, l'Organisation de coopération et de développement
économiques (OCDE) et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le
développement (CNUCED). Les Membres ont appelé l'attention du Secrétariat sur un grand nombre
d'études. Globalement, une trentaine de documents, références et résumés
de documents lui ont été indiqués. Ces études couvrent un éventail assez
large de sujets liés à la relation entre taux de change et commerce, bien
qu'elles ne portent pas toutes sur cette relation proprement dite. Le
Secrétariat en examine quelques-unes dans la section II, qui porte sur la
relation directe (et assez restreinte) entre les taux de change et le
commerce international, notamment les documents empiriques qui s'ajoutent
au vaste corpus d'études mesurant cette relation. D'autres documents
présentés par les Membres figurent dans la section III. La répartition des documents des Membres entre les sections II et III ne
devrait pas être considérée comme une sélection faite sur la base de la
pertinence ou de la qualité des recherches. En concevant la section II, le
Secrétariat avait à l'esprit l'équilibre des positions exprimé lors de la
réunion du Groupe de travail du commerce, de la dette et des finances du
10 mai 2011. Plusieurs Membres ont par exemple accepté le principe d'un
examen de la relation entre taux de change et commerce, à condition que
"les travaux effectués dans d'autres instances soient dûment pris en
considération" et que cet examen ne "franchisse pas les frontières des
compétences respectives des institutions internationales".[3] Il apparaît que des aspects importants de la littérature sur les taux de
change qui peuvent avoir un effet sur le commerce sont déjà étudiés dans le
cadre d'autres processus internationaux par l'institution chargée de
surveiller les politiques de taux de change, c'est-à-dire le FMI.[4] Parmi
ces aspects figurent les facteurs qui déterminent les taux de change, la
question du choix optimal en soi des mécanismes ou régimes de change (par
exemple, fixe ou flottant), l'impact des différents régimes de change et la
relation entre les politiques de taux de change et les déséquilibres
mondiaux. Les documents des Membres qui entrent dans cette catégorie sont
décrits dans la section III. Le Secrétariat est conscient que toute
distinction de cette sorte entre catégories risque d'être quelque peu
subjective, et il ne faudrait pas considérer qu'elle exprime un statut ou
une préférence quant aux documents concernés, ni qu'elle préjuge de leur
pertinence quant à l'examen fait par les Membres.
TOUR D'HORIZON DE LA LITTÉRATURE
1 LES "PREMIÈRES" ÉTUDES (JUSQU'À CELLE DU FMI EN 2004): VÉRIFICATION DE
L'EFFET DIRECT DE L'INCERTITUDE DES TAUX DE CHANGE
1 Liens directs ou liens indirects? Dans la sous-section A, on étudie les liens directs entre taux de change et
commerce, et notamment la question très débattue de savoir si l'incertitude
des taux de change réduit l'incitation à faire du commerce international.
Cette question particulière est devenue un sujet d'intérêt primordial pour
les chercheurs lorsque la volatilité des taux de change s'est intensifiée
après la fin de l'étalon de change-or (FMI, 1984). Le Secrétariat examine
à la fois les "premières" études (1973-fin des années 1990) et les études
"récentes" (années 2000), ces dernières n'étant pertinentes qu'à la lumière
des premières. Les décideurs ont toujours été attentifs aux effets du désalignement des
taux de change, d'autant que le FMI interdit les dévaluations
compétitives.[5] La question a pris de l'ampleur dans le débat économique
à partir des années 1990, lorsqu'on s'est mis à soupçonner, à tort ou à
raison, que les déséquilibres mondiaux des comptes courants avaient leur
origine dans des écarts prolongés des taux de change par rapport à leurs
valeurs d'équilibre. Du point de vue macro-économique, les taux de change
peuvent avoir de puissants effets sur l'économie, car ils peuvent agir sur
la structure de la production et de l'investissement, entraîner une
répartition inefficace de l'absorption intérieure et du commerce extérieur,
influencer le marché du travail et les prix et perturber les comptes
extérieurs. Leurs variations ont donc des effets directs et indirects sur
le commerce international. Les liens indirects sont difficiles à isoler au
niveau macro-économique, complexes à décrire et difficiles à vérifier
empiriquement, car ils ont des effets secondaires, tertiaires ou
quaternaires. C'est pourquoi les taux de change sont souvent traités dans
les modèles comme des variables externes (exogènes).
2 Incertitude générée par les risques de change Comme l'expliquait le FMI dans sa première étude sur le sujet (1984), les
taux de change peuvent en principe influencer le commerce de diverses
manières. Les taux de change réels, qui sont les prix relatifs des
produits échangeables par rapport aux produits non échangeables, ont un
impact potentiellement fort sur l'incitation à répartir les ressources
(capital et travail, par exemple) entre les secteurs qui produisent des
biens échangeables et des biens non échangeables. Ils constituent
également une mesure de la compétitivité réelle puisqu'ils appréhendent les
prix, les coûts et la productivité relatifs d'un pays par rapport au reste
du monde. Après une trentaine d'années de relative stabilité des taux de change aussi
bien nominaux que réels dans le cadre du système de Bretton Woods, la
volatilité accrue qui s'est instaurée à partir du début des années 1970 a
suscité un débat riche et animé sur les canaux par lesquels elle pouvait
agir sur l'économie réelle. Les préoccupations de la communauté
commerçante, qui avait négocié des réductions substantielles de la
protection à la frontière lorsque les taux de change étaient déterminés par
l'étalon de change-or, étaient particulièrement vives. À la demande du
Directeur général du GATT (au nom du Conseil général), le FMI a examiné les
effets de la volatilité accrue des taux de change sur le commerce mondial.
Tout en constatant que les données relatives à un effet négatif étaient
maigres, l'étude publiée par le FMI en 1984 établissait clairement les
canaux par lesquels cette volatilité accrue pouvait influer sur le
commerce. Elle décrivait par exemple comment le désalignement prolongé par
rapport aux niveaux que justifieraient les écarts de taux d'inflation ou de
prix faussait les signaux donnés par les prix, ce qui pouvait perturber les
flux commerciaux internationaux; comment ce désalignement pouvait imposer
des coûts d'ajustement et une mauvaise répartition des ressources si elle
modifiait les décisions d'investissement et entraînait des déplacements de
ressources entre les secteurs qui n'étaient pas justifiés par les coûts
relatifs et les différences de productivité; et comment il pouvait
déstabiliser les niveaux de protection contre la concurrence étrangère dus
aux restrictions commerciales basées sur les prix et entraîner des
pressions visant à compens