chapitre 2: LES FONDEMENTS DES ECHANGES ... - Free

présenter les principales théories du commerce international en distinguant les
théories du ... Chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production des
biens pour lesquels ses .... Les principales causes de l'échange intrabranche
constituent les ..... Cadre d'analyse : commerce interbranche (entre différents
pays).

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|- les fondements des |- présenter les principales théories du commerce |
|échanges internationaux|international en distinguant les théories du |
| |libre-échange et celles du protectionnisme. |
CHAPITRE 2: les fondements des échanges internationaux
Le libre-échange, chacun s'en réclame mais personne ne le pratique. Dans
tous les pays du monde, on veut exporter sans pour autant subir la
pénétration des produits étrangers. Ainsi commençait un sujet d'économie du
BTS proposé aux candidats il y a quelques années. Dans le domaine des
échanges internationaux, on oscille entre libre-échange et protectionnisme. 1. LE LIBRE-ÉCHANGE Pour Adam Smith, l'échange international présente plusieurs avantages:
- écoulement des surplus de production;
- accentuation de la division du travail;
- élargissement des marchés;
- diversité des produits,
- baisse des prix. 1) La théorie classique de l'échange international a) La théorie des avantages absolus La théorie des avantages absolus a été élaborée par Adam Smith. Elle
s'énonce comme suit. Chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production des biens pour
lesquels ses coûts de production sont plus faibles qu'à l'étranger, c'est-à-
dire qu'il présente pour cette production un avantage absolu. Les pays vont importer les biens pour lesquels leurs coûts de production
sont supérieurs à ceux des concurrents étrangers. Ce processus de spécialisation va conduire à la division internationale du
travail. (DIT)
Cette division du travail conduit à un gain économique pour l'ensemble des
pays qui participent à l'échange. Cependant, le raisonnement de Smith peut aboutir à une impossibilité de
l'échange si un pays présente un avantage absolu dans la production de tous
les biens. Dans ce cas, le pays le moins bien placé serait amené à importer
la totalité des biens sans rien vendre, ce qui aurait pour conséquence de
rendre impossible tout échange. Cette impossibilité va être levée par la
contribution de David Ricardo. b) La théorie des avantages comparatifs Nous devons cette théorie des avantages comparatifs à David Ricardo qui a
pris pour exemple les productions de vin et de drap réalisées en Angleterre
et au Portugal. Les coûts de production du vin et du drap sont supérieurs en Angleterre par
rapport au Portugal. Pour le vin, ils sont de 120 pour l'Angleterre contre
80 pour le Portugal; pour le drap, ils sont de 100 contre 90. |coûts de production |Vin |Drap |
|Angleterre |120 |100 |
|Portugal |80 |90 |
|Différence | | |
Si l'on appliquait la théorie des avantages absolus, on arriverait à une
impossibilité de l'échange puisque l'Angleterre est défavorisée par rapport
au Portugal dans les deux productions. Si nous prenons la production de vin, l'écart entre les deux pays est de
120 - 80 = 40.
Avec la production de drap, l'écart entre les deux pays est de 100 - 90 =
10.
Comparativement, l'avantage dans le vin pour le Portugal est plus élevé que
pour ,le drap, le désavantage dans le drap est le plus faible pour
l'Angleterre. On dira que le Portugal possède un avantage comparatif dans
le vin et que l'Angleterre en possède un dans le drap. Un pays va posséder un avantage comparatif par rapport à un autre dans la
production où l'écart de coût est le plus élevé, l'autre possède un
avantage comparatif dans la production du bien où l'écart de coût est le
plus faible. Dans une situation autarcique où il n'existe pas d'échange, les coûts de
production totaux sont de 120 + 80 + 100 + 90 = 390. Si l'on applique la théorie des avantages comparatifs et que le Portugal se
spécialise dans la production du vin et l'Angleterre dans celle du drap,
nous obtenons des coûts totaux, pour une même production, de (80 x 2) +
(100 x 2) = 360. L'échange est efficace puisqu'il permet de produire à
moindre coût. Ricardo démontre que, même dans le cas où un pays est moins efficace dans
toutes les productions que ses concurrents, son insertion dans le commerce
mondial sera rentable pour lui comme pour les autres pays. La
spécialisation internationale va constituer un gain pour toutes les nations
participantes. 2) La théorie suédoise de l'échange international a) Le modèle HOS H, 0 et S correspondent respectivement aux initiales de Heckscher, Ohlin et
Samuelson, qui ont élaboré cette théorie connue sous le nom de « théorie ou
modèle HOS». Pour produire, il faut posséder les deux facteurs de production que sont le
travail et le capital.
La dotation factorielle d'un pays correspond à l'abondance relative des
facteurs de production.
Un pays sera plus ou moins doté en capital ou en travail, ce qui signifie
que l'intensité factorielle en
capital ou en travail sera plus ou moins élevée. La production d'un bien va nécessiter des quantités relatives de chaque
facteur de production.
L'intensité factorielle en capital, par exemple, représente l'intensité en
capital par rapport au travail. Les nations ont des dotations factorielles différentes. Certaines sont
fortement dotées en travail, d'autres le sont en capital. Le modèle
d'Heckscher et Ohlin énonce que, selon sa dotation factorielle, une nation
va se spécialiser dans une production qui requiert le facteur qu'elle
possède en abondance. Si un produit nécessite une intensité factorielle
forte en capital, par exemple, c'est la nation qui a une dotation
factorielle élevée en capital qui va assurer sa production. Le modèle initial de Heckscher et Ohlin sera complété par les travaux de
Stopler, Samuelson et Rybczinski avec l'introduction de la mobilité des
facteurs de production, la prise en compte de biens non échangés
internationalement... b) Le paradoxe de Leontief Au moment de l'étude menée par Leontief, fin des années 1940, les États-
Unis constituent une nation qui a une dotation factorielle où le facteur
abondant est le capital. D'après la théorie HOS, les exportations des États-
Unis devraient être composées de biens où l'intensité en capital est élevée
et les importations de biens à forte intensité en travail. Or, les travaux de Leontief montrent des résultats inverses. Il s'agit du
paradoxe de Leontief. L'explication est que le facteur travail n'est pas homogène et qu'il faut
intégrer la productivité.
La pénurie américaine n'est plus que relative car elle est compensée par la
qualité de la main d'?uvre américaine. 3) Les nouvelles théories de l'échange international Selon la théorie classique et néoclassique du commerce international, les
pays sont hétérogènes et procèdent à des échanges interbranches. Or, on
observe, avec le développement du commerce international, que des pays
proches procèdent à des échanges intrabranches. Les pays économiquement proches procèdent à des échanges intrabranches,
c'est-à-dire qu'ils font des échanges croisés de produits similaires
(automobiles contre automobiles). Ce phénomène s'observe tout
particulièrement dans le commerce intrarégional comme, par exemple, à
l'intérieur de l'Union européenne. Les principales causes de l'échange intrabranche constituent les
conclusions de ce qu'il est convenu d'appeler « la nouvelle économie
internationale » : - les échanges se font sur des produits similaires entre pays
semblables. En fait, les produits rendent les mêmes services mais sont
différents. Les biens ne sont pas homogènes;
- la spécialisation internationale s'explique par la nécessité pour les
entreprises de réaliser des économies d'échelle. Une firme doit limiter le
nombre de modèles fabriqués;
- la concurrence est imparfaite alors que l'hypothèse de la théorie des
avantages comparatifs est que la concurrence est pure et parfaite. 4) Les effets négatifs du libre-échange La théorie de Ricardo et le libre-échange en général peuvent faire l'objet
d'un certain nombre de critiques: - les spécialisations ne se valent pas toutes. Certaines sont porteuses de
dynamiques de croissance et sont génératrices de qualifications et de
savoir-faire dans d'autres activités. Mais d'autres ne le sont pas; - la théorie ricardienne se situe dans un cadre concurrentiel, la
concurrence pure et parfaite, qui n'existe pas, Certains pays et firmes
peuvent imposer leurs choix. Il existe entre nations des conditions
inégales de concurrence car les États interviennent par des subventions,
des normes.., - le déplacement d'activités vers d'autres pays entraîne du chômage. La
mobilité réelle du facteur travail ne correspond pas à ce qui est énoncé
dans le modèle de la concurrence pure et parfaite. Les suppressions
d'emplois du fait de la concurrence internationale ne compensent pas ceux
qui seraient créés du fait de l'ouverture économique; - dans les avantages du libre-échange, on ne prend en compte que les
dimensions .économiques. Le critère d'appréciation est purement
quantitatif, seule la croissance économique compte. Cette vision restrictive ne rend pas compte des réalités sociale,
environnementale, culturelle... Autres effets négatifs du libre-échange: - la concurrence est inégale si l'on prend en compte l'aspect salarial, les
différences de coûts salariaux entraînent des délocalisations d'industries
et des transferts d'emplois; - les marchés domestiques sont « envahis» par des fournisseurs étrangers,
ce qui peut mettre en péril le développement futur de pays; - pour un pays donné, il n'est pas certain que les gains l'emportent sur
les pertes, essentiellement en termes d'emplois, avec aussi la destruction
à terme des systèmes sociaux, l'externalisation d'une partie importante de
la production du fait des firmes multinationales. II. LE PROTECTIONNISME 1) Le protectionnisme éducatif F. List a prôné le protectionnis