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Madame G est opérée, l'examen extemporané histologique confirme le ..... Qcm
de gynéco-obstétrique ..... ECBU : examen cyto bactériologique des urines.

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1- LES BACTÉRIES 2 1.1 Morphologie 2
1.1.1 Matériel génétique : 2
1.1.2 Paroi cellulaire : 3
1.1.3 Morphologie cellulaire et coloniale : 5 1.2 Métabolisme 6
1.2.1. Besoins nutritionnels : 6
1.2.2 Croissance et identification in vitro : 7 1.3 Pathogénicité 8
1.3.1 Staphylocoques : 8
1.3.2 Pneumocoques : 9
1.3.3 Entérocoques : 9
1.3.4 Les virus : 10 2- LES ANTIBIOTIQUES 10 2.1 Définition 10 2.2 Un peu d'histoire 11 2.3 Différentes familles 12 3- LA RÉSISTANCE BACTÉRIENNE AUX ANTIBIOTIQUES 13 3.1 Résistance intrinsèque versus acquise : 13 3.2 Évolution de la résistance 14 3.3 Mécanismes de résistance 15
3.3.1 Brouillage : produire des enzymes capables d'inactiver les
antibiotiques 15
3.3.2 Blindage et efflux : se rendre imperméable à la pénétration de
l'antibiotique ou le rejeter 15
3.3.3 Camouflage : modifier la structure des cellules cibles des
antibiotiques 16
3.3.4 Esquive ou stratégie de contournement 16 3.4 Transfert des gènes de résistance 16
3.4.1 Transformation : 17
3.4.2 Transduction : 17
3.4.3 Conjugaison : 17 4- IMPACT DE LA RÉSISTANCE DANS LE DOMAINE MÉDICAL 17 5- ATTITUDE DE L'INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE 18 6- ROLE DE L'AGRICULTURE DANS L'APPARITION DE LA RÉSISTANCE 19 6.1 Les antibiotiques utilisés dans les élevages d'animaux 19 6.2 Problèmes rencontrés avec cette approche 20 6.3 Réseau de transfert de la résistance 21 6.4 Avoparcine 22 7- PRÉVENTION ET SURVEILLANCE 22 7.1 Locale, nationale, internationale 22 7.2 Surveillance au Canada et au Québec 23 8- PERSPECTIVES 24 9- LEXIQUE 26 10-BIBLIOGRAPHIE 29 La résistance microbienne est devenue un sujet d'actualité. Les gens se
rendent de plus en plus compte que le fait d'ingérer des antibiotiques, des
antiviraux ou des anti-parasitaires n'est plus LA solution à tous les
problèmes médicaux occasionnés par des microbes, c'est-à-dire les maladies
infectieuses. Certains connaissent mal les limites de ces médicaments.
D'autres ne jurent que par eux. Peu importe ce qu'on en croit, les
antibiotiques et autres antimicrobiens ne sont plus aussi efficaces que
lors de leurs premières utilisations. Ce sont les microbes eux-mêmes qui
sont responsables de cette diminution d'efficacité. À titre d'exemple, les
bactéries, qui autrefois étaient tuées à coup sûr, se sont peu à peu
adaptées à l'attaque des antibiotiques. Le document qui suit trace le
portrait de cette situation.
1- LES BACTÉRIES 1.1 Morphologie
Une bactérie, c'est un micro-organisme (organisme de très petite taille)
unicellulaire (formé d'une seule cellule). En fait, une bactérie est une
entité complète, entourée d'une paroi cellulaire complexe, et possédant à
l'intérieur de cette paroi, dans son cytoplasme, toute la machinerie
nécessaire à son autonomie structurale et fonctionnelle. Les bactéries sont
des organismes procaryotes, c'est-à-dire qu'ils ne contiennent pas de
noyau. Le matériel génétique n'est pas séparé du reste du cytoplasme. Ce
dernier contient également des ribosomes nécessaires à la fabrication des
protéines suite à l'interprétation du message contenu dans le code
génétique, ainsi que divers organites responsables du maintien des
fonctions métaboliques de base indispensables à la survie cellulaire. Les
cellules eucaryotes sont, quant à elles, plus complexes, tant sur le plan
métabolique que génétique, et constituent l'architecture de l'ensemble des
organismes pluricellulaires, ce que nous n'aborderons pas dans le présent
document.
1.1.1 Matériel génétique :
Les bactéries contiennent un seul chromosome qui se présente sous la forme
d'un long filament d'ADN pelotonné sur lui-même. L'ADN (acide
désoxyribonucléique) est ce qu'on appelle « l'alphabet génétique ». Cette
expression signifie que c'est dans l'ADN que toute l'information nécessaire
à la construction et au fonctionnement d'un organisme est contenue, un peu
comme l'alphabet avec lequel on peut former tous les mots. L'image ci-
contre est un exemple d'une cellule procaryote. On ne peut y voir de noyau.
On remarque cependant que l'ADN se trouve à l'intérieur de la membrane
cytoplasmique, elle-même entourée de la paroi cellulaire plus rigide qui
assure l'intégrité structurale de la bactérie. www.nirgal.net/ori_intro.html 1.1.2 Paroi cellulaire : On peut distinguer deux grandes classes de bactéries, caractérisées par une
architecture distincte de la paroi cellulaire qui les entoure, laquelle
peut être identifiée à l'aide de la coloration de Gram. Cette coloration a
été développée en 1884 par le médecin danois Christian Gram. Elle est
devenue depuis la coloration la plus largement utilisée en bactériologie.
Essentiellement, elle met à profit la capacité qu'ont certains colorants de
se lier distinctement aux diverses composantes de la paroi cellulaire.
Ainsi, un colorant basique tel le crystal violet sera fortement lié aux
molécules du peptidoglycane de la paroi cellulaire des bactéries à Gram
positif, tandis qu'un colorant acide tel la safranine sera retenu davantage
par le riche contenu lipidique des parois des bactéries à Gram négatif
(tandis que le crystal violet sera délavé vu son faible attachement aux
lipides). L'image suivante nous montre deux bactéries lors de la coloration
de Gram. Les Staphylocoques sont des coques à Gram positif violet, que l'on
peut voir sur l'image. Escherichia coli est, quant à elle, rosée. C'est
donc une bactérie à Gram négatif. Coloration de Gram
Staphylocoques et Escherichia coli
[pic]
http://pedagogie.ac-aix-marseille.fr/geniebio/microbio/microbio.html A) Bactéries à Gram positif :
Chez ces bactéries, la paroi cellulaire est constituée principalement de
peptidoglycane. C'est la couche principale. L'épaisseur de cette couche est
beaucoup plus importante que pour les bactéries à Gram négatif. On peut
imaginer le lien interpeptidique (« peptid bonds » sur l'image) dans le
peptidoglycane (en orange) sur les deux images qui suivent. Dans la paroi
cellulaire des bactéries à Gram positif, des acides téichoïques (« teichoic
acid ») sont imbriqués dans le peptidoglycane. [pic]
http://www.hhmi.org/biointeractive/Antibiotics_Attack/bb_1.html L'épaisse paroi cellulaire de ces bactéries confère une protection physique
à la membrane cytoplasmique (« cell membrane »). La paroi sert également de
barrière nuisant à la libre circulation de grosses molécules de part et
d'autre de la membrane cytoplasmique. Malgré le fait que le peptidoglycane
protège la cellule, celui-ci a également un gros inconvénient : il est
facilement attaqué. J'explique. Certains traitements rendent le
peptidoglycane très susceptible de s'affaiblir. La pénicilline, un
antibiotique très utilisé, a la particularité d'en inhiber la synthèse.
Lorsque la pénicilline entre en contact avec une bactérie à Gram positif,
cette dernière sera facilement attaquée, car sa paroi cellulaire ne pourra
plus se régénérer. De plus, un enzyme, appelé lysozyme, dissout le
peptidoglycane. Ce n'est donc pas une si bonne protection qu'on pouvait le
penser au départ. Ces deux substances que sont la pénicilline et le
lysozyme affaibliront la paroi, et cela aura comme effet de déformer la
bactérie jusqu'à éclatement. B) Bactéries à Gram négatif :
Chez les bactéries à Gram négatif, la paroi cellulaire est constituée de
trois couches. Les deux premières couches, les plus externes, sont
composées de phospholipides et de protéines. Elles forment la membrane
externe (« outer membrane »). Sous cette membrane se trouve la troisième
couche de la paroi, constituée d'un mince feuillet de peptidoglycane, qui
ressemble beaucoup au peptidoglycane de la bactérie à Gram positif, sauf
que la nature de son lien peptidique n'est pas le même. Sur l'image qui
suit, on peut voir ces couches. [pic]
http://www.hhmi.org/biointeractive/Antibiotics_Attack/bb_1.html La membrane externe se distingue de la membrane cytoplasmique par sa
composition, en ce sens qu'elle contient des lipopolysaccharides et des
lipoprotéines. La membrane externe agit comme un tamis moléculaire,
laissant circuler les molécules de poids moléculaire inférieur à 1 200
daltons. C'est à travers les porines (« porin »), sorte de canaux
protéiques, que ces molécules peuvent circuler. La paroi cellulaire de ces bactéries est donc complexe et délicate.
L'action néfaste de la pénicilline et du lysozyme sur les bactéries à Gram
négatif sera donc beaucoup moins forte, la principale raison provenant du
fait que le peptidoglycane n'est pas directement exposé au milieu externe. Voici, regroupées dans un même tableau, les différentes caractéristiques
associées à l'architecture respective des parois cellulaires des bactéries
à Gram positif et à Gram négatif. |Caractéristiques |Gram positif |Gram négatif |
|Structure de la paroi |Épaisse (15-80 nm) |Mince (10-15 nm) |
|cellulaire |Une seule couche |Trois couches |
|Composition de la paroi|Peu de lipides (1-4 %) |Beaucoup de lipides |
|cellulaire |Peptidoglycane (50 %) |(11-22 %) |
| | |Peptidoglycane (10 %) |
|Susceptibilité à la |Plus susceptible |Moins susceptible |
|pénicilline et