Les médicaments psychotropes

Les troubles neuro-végétatifs : sécheresse de la bouche ou salivation excessive,
..... Examens biologiques complémentaires (Recommandations de la HAS23) ... Il
est recommandé de ne pas faire de régime sans sel et de veiller à lutter contre ...

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LES PSYCHOTROPES
Bonjour, Ce document réservé exclusivement aux étudiants IDE / ASD, permet d'avoir
un aperçu global des médicaments utilisés en psychiatrie. Au cours de votre stage, nous aurons l'occasion de faire une formation
pratique des psychotropes avec des techniques pour les retenir. Je vous souhaite une bonne lecture, et je reste à vos entières dispositions
pour vous plus amples détails.
Votre Maitre de Stage Mr AFIFI DJAMEL
CADRE DE SANTE 1. Qu'est-ce qu'un médicament psychotrope ?
C'est un médicament qui agit sur les mécanismes neurobiologiques du cerveau
afin d'améliorer les troubles ou les dysfonctionnements de l'activité
psychique.
Au niveau du système nerveux, l'activité psychique se traduit par des
réactions biochimiques au sein des cellules nerveuses (appelées « neurones
»). Les neurones synthétisent des substances appelées neurotransmetteurs*
(ou neuromédiateurs), dont les plus connus sont : la dopamine, la
sérotonine et la noradrénaline.
Ces neuromédiateurs interviennent dans le fonctionnement normal des
neurones mais peuvent aussi, lorsqu'ils sont en quantité anormalement
importante ou au contraire insuffisante, entraîner des troubles, qui se
manifestent par certaines pathologies comme la schizophrénie, les troubles
de l'humeur ou les troubles anxieux. Ce fonctionnement est d'une grande
complexité, car il fait intervenir de nombreux systèmes biochimiques.
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La recherche scientifique a pu démontrer que des anomalies de biologie
cérébrale étaient associées aux troubles psychiques. On sait par exemple
que des anomalies du système sérotoninergique (c'est-à-dire l'ensemble des
neurones qui utilisent la sérotonine comme neurotransmetteur) sont
observées à la fois dans les troubles de l'humeur, dans les troubles
psychotiques et schizophréniques et dans les troubles anxieux.
Les médicaments psychotropes modulent les effets des neurotransmetteurs :
ils améliorent ou stabilisent les anomalies de fonctionnement des cellules
nerveuses.
Toutefois, il faut être très prudent sur les liens de causalité. En effet,
si certains antidépresseurs ont un effet sur les neurotransmetteurs comme
la sérotonine, cela ne signifie pas que la cause de la dépression est un
manque de sérotonine. « Un niveau bas de sérotonine ne cause pas la
dépression, pas plus qu'un niveau bas d'aspirine ne ne cause un mal de
tête.
2. Comment agissent les médicaments psychotropes ?
Les médicaments psychotropes, suivant leurs propriétés spécifiques, se
fixent au niveau des récepteurs* neuronaux et entraînent des modifications
biochimiques dans le but d'améliorer la neurotransmission.
Bien qu'on ne connaisse pas parfaitement le mécanisme d'action de ces
médicaments, on sait identifier leurs effets et les utiliser pour soulager
les troubles psychiques. On sait quel type de médicament sera efficace pour
un trouble donné et quelles précautions sont à prendre avec chaque
médicament. Tous les médicaments, en particulier les neuroleptiques,
n'agissent pas sur les mêmes récepteurs*, ce qui explique la variabilité
des réponses à ces médicaments.
La mise au point d'une nouvelle molécule nécessite au moins dix années de
recherches cliniques*, pendant lesquelles toutes les informations sont
recensées et font l'objet de nombreuses expertises et essais cliniques,
avant la mise sur le marché.
Après sa commercialisation, un nouveau médicament fait l'objet d'une
surveillance continue par les centres régionaux de Pharmacovigilance. Tout
effet grave ou inattendu causé par un médicament doit être signalé
rapidement par tout personnel soignant. 3. Les différentes familles de médicaments à effet psychotrope
On distingue cinq grandes classes de médicaments :
. Les neuroleptiques et/ou antipsychotiques,
. Les antidépresseurs,
. Les régulateurs de l'humeur ou normothymiques,
. Les tranquillisants ou anxiolytiques,
. Les somnifères ou hypnotiques.
On utilise également fréquemment d'autres médicaments, en particulier :
. Les antiépileptiques (utilisés pour traiter l'épilepsie, les troubles de
l'humeur et parfois certaines douleurs),
. Les correcteurs, médicaments parfois associés aux neuroleptiques dans le
but de corriger certains effets indésirables. 3.a les neuroleptiques
En 1952 a été découverte en France la Chlorpromazine (Largactil®), première
molécule à effet neuroleptique identifié. Les neuroleptiques sont des
médicaments qui participent à la prise en charge des patients atteints de
psychose.
Les neuroleptiques sont classés selon différents critères : leur structure
chimique, leurs propriétés antipsychotiques (action sur le délire et les
hallucinations), leur durée d'action, leur présentation.
Les effets thérapeutiques et les effets indésirables peuvent varier, d'une
molécule à l'autre, et ils sont également variables suivant les
sensibilités de réponse des patients.
Depuis une dizaine d'années, le terme « antipsychotique », d'origine anglo-
saxonne, est utilisé pour désigner la nouvelle génération de médicaments
neuroleptiques, qu'on appelle aussi parfois neuroleptiques de seconde
génération, ou antipsychotiques atypiques de deuxième génération.
Dans quelques cas toutefois, certains symptômes « résistent » à l'action de
ces médicaments.
Les neuroleptiques de 1ère et 2nde génération n'entraînent pas de
dépendance psychique. . Action pharmacologique des neuroleptiques :
Première génération : les neuroleptiques connus depuis la Chlorpromazine
(Largactil®) sont l'Haloperidol (Haldol®), la Cyamémazine (Tercian®) la
Lévomépromazine (Nozinan®,) le Flupentixol (Fluanxol®), la Loxapine
(Loxapac®) et le Zuclopenthixol (Clopixol®). Ces produits ont les actions
suivantes :
. antihallucinatoire : ils diminuent les hallucinations auditives,
visuelles, sensitives ou autres.
. antidélirante : ils atténuent ou font disparaître les idées délirantes.
. sédative : ils apaisent et diminuent l'angoisse, l'agitation ou
l'agressivité, qui accompagnent les précédents symptômes.
. désinhibitrice : ils améliorent le contact du patient avec la réalité.
Deuxième génération : les neuroleptiques que l'on appelle aussi «
antipsychotiques » ou « neuroleptiques atypiques » sont la Clozapine
(Leponex®), l'Amisulpride (Solian®), la Rispéridone (Risperdal®),
l'Olanzapine (Zyprexa®), l'Aripiprazole (Abilify®), la Quétiapine
(Xeroquel®), le Xeplion® palmitate de palipéridone et l'Asenapine
(Sycrest®).
Il faut souligner que ces médicaments sont aussi efficaces que les
neuroleptiques de première génération sur les signes positifs (délire,
hallucinations, excitation), semblent plus efficaces sur les signes
négatifs (ralentissement, retrait affectif, qui ressemblent à la
dépression), et améliorent la cognition (processus de la pensée, de la
mémoire, de la concentration, de l'apprentissage).
Ils n'ont pas les effets indésirables neurologiques sérieux graves et
sévères que sont les dyskinésies tardives de la première génération. Cela
ne veut pas dire qu'ils sont dénués d'effets secondaires. Cependant, ils
apportent un plus en terme fonctionnel et ainsi, améliorent la qualité de
vie des patients schizophrènes. À long terme et associés à d'autres
traitements psychosociaux, ils permettent une meilleure insertion dans la
communauté.
Par ailleurs la possibilité d'une prise unique journalière peut être plus
simple qu'avec les neuroleptiques classiques.
L'un d'entre eux, la Clozapine (Leponex®) agit sur certaines formes de
psychoses « résistantes » à tous les autres traitements ; il est réservé à
des patients qui n'ont pas eu de réponse satisfaisante avec d'autres
neuroleptiques.
Parmi les plus récents, l'Aripiprazole (Abilify®) présente un mécanisme
d'action un peu différent sur le système dopamine-sérotonine du cerveau et
agit également sur les symptômes positifs ou les symptômes négatifs de la
maladie, à court ou à long terme. . Les différentes formes des neuroleptiques
La forme orale se présente en comprimé, en solution buvable ou en comprimé
orodispersible. Elle est à prendre régulièrement une ou deux fois par jour,
selon la prescription médicale. Cette forme nécessite une attention
quotidienne et une bonne implication du patient et de son entourage.
Cette forme est en général utilisée dans la phase initiale de la prise en
charge. La forme injectable existe sous deux présentations :
. à effet immédiat, qui peut être administrée en urgence en cas de crise
d'agitation par exemple, avant de prendre le relais par une forme orale,
. à effet prolongé dit «Neuroleptique à Action Prolongée» (NAP), dont
l'action se maintient plusieurs semaines. Un des principaux avantages est
de garantir une meilleure observance du traitement par le patient, et de
prévenir ainsi les rechutes.
Actuellement cette forme à « action prolongée » existe pour cinq
neuroleptiques : Haloperidol action prolongée (Haldol decanoas®),
Pipotiazine action prolongée (Piportil L4®), Flupentixol libération
prolongée (Fluanxol LP®), Fluphénazine action prolongée (Modecate®) et
Zuclopenthixol action prolongée (Clopixol AP®).
Parmi les antipsychotiques de deuxième génération, on compte depuis 2005 la
Risperidone action prolongée (Risperdal consta LP®) qui a une durée
d'action de 14 jours, mais dont les trois à quatre premières semaines de
traitement doivent être accompagnées par u