corrige de l'examen du 13 fevrier 2003 - HEC Lausanne

Ecole des HEC, Université de Lausanne EXAMEN DE STATISTIQUE ET ECONOMETRIE APPLIQUEES
SEMESTRE D'HIVER 2002-2003 Enseignants : J.-Ch. Lambelet et A.-C. Molina Nom, prénom : ......................................................
Pour chacun des 10 sujets ou questions imprimés en gras ci-dessous, on vous
propose un certain nombre de réponses ou de commentaires. Chaque réponse ou
commentaire appelle une réaction de votre part indiquée par Juste (J) ou
Faux (F). S.v.p. utilisez le carré au début de chaque réponse ou
commentaire. Notez que tous les réponses ou commentaires proposés pour un
sujet ou une question quelconque peuvent être justes, tous peuvent être
faux ou certains justes et d'autres faux. Pour qu'une réponse ou un
commentaire doive être considéré comme faux, il suffit qu'un de ses
éléments le soit. Un carré laissé en blanc sera considéré comme une
réaction incorrecte. La note sera déterminée par le pourcentage des
réactions correctes, en tenant compte du fait que si vous répondez au
hasard vous avez une chance sur deux de tomber juste (une notice
explicative se trouve sur le site du cours du semestre précédent). Le
corrigé de cet examen sera mis sur le site du cours dans les jours qui
suivent. Le présent document compte 4 pages. Il doit être rendu à la fin de
l'examen, lequel est d'une durée de 60 minutes. 1. La règle de Taylor appliquée à la Suisse (cours du 29 octobre 2002)
a. (F Cette règle vise à déterminer le niveau souhaitable de M0, la
« monnaie de banque centrale ». (niveau souhaitable du taux
d'intérêt à court terme
b. (F L'objectif ultime de la BNS est une inflation nulle. ( basse (vers
1-2%)
c. (F La valeur calculée du Durbin-Watson est « bonne » (pas de rejet de
l'hypothèse nulle de l'absence de corrélation sérielle) pour
l'équation trimestrielle comme pour l'équation annuelle. ( mauvais DW
pour l'équation trimestrielle
d. (J Au moins certains résidus de l'une ou l'autre équation peuvent
s'interpréter en rétrospective comme des erreurs de la politique
monétaire. 2. L'hétéroscédasticité (cours des 5 et 12 novembre 2002)
a. (J En règle générale, l'utilisation des MCO en présence
d'hétéroscédasticité entraîne une perte d'efficience qui est
relativement faible (par rapport à un échantillon identique en tout
point sauf que ( y est homoscédastique).
b. (J Si, en présence de forte hétéroscédasticité, on applique la
méthode des moindres carrés pondérés, on obtient néanmoins un
important gain d'efficience parce que toute l'information est alors
utilisée.
c. (F Lorsque, en présence d'hétéroscédasticité, on applique les MCO
avec la correction de White, les paramètres estimés peuvent changer
de manière importante par rapport à ceux obtenus avec les MCO sans
ladite correction.( ne changent pas du tout
d. (F Le test de White est le seul qui permette de détecter la présence
hétéroscédasticité. ( Il y en a plusieurs autres 3. Équations simultanées I (cours des 19+26 novembre et 3+10 décembre
2002)
a. (J Un modèle à plusieurs équations peut ne pas souffrir de
simultanéité - cela dépend de sa structure. ( modèles récursifs
b. (J Lorsqu'il existe, le biais de simultanéité peut être très
important ou à peine perceptible - cela dépend des caractéristiques
dynamiques du système d'équations.
c. (F Le propre d'une équation de forme réduite est de ne comprendre que
des variables endogènes à droite du signe = . ( « que des variables
exogènes »
d. (F La présence d'un biais de simultanéité peut être détectée grâce au
test de Durbin-Watson. 4. Équations simultanées II (cours des 19+26 novembre et 3+10 décembre
2002)
a. (F La condition d'ordre pour déterminer si une équation stochastique
dans un système d'équations simultanées est suridentifiée s'énonce
comme suit : « Si le nombre de variables exogènes exclues de
l'équation est plus petit que le nombre de variables endogènes
incluses, alors l'équation est suridentifiée ». ( « (...) plus grand
que »
b. (J Si une équation stochastique est exactement identifiée,
l'utilisation des moindres carrés indirects (MCI) permet de calculer
des valeurs uniques pour ses paramètres structurels.
c. (J Pour une équation exactement identifiée, les MCI et les DMC
(doubles moindres carrés) donneront des estimations identiques des
paramètres structurels.
d. (F Une équation sous-identifiée doit être estimée par les DMC. ( Elle
ne peut pas être estimée par les DMC
5. L'analyse des séries temporelles (cours du 17 décembre 2002)
a. (F L'analyse des séries temporelles (ou chronologiques) permet de
vérifier si le comportement d'une quelconque série de ce type est
conforme à la théorie économique. ( Cette analyse est « athéorique »
b. La première étape dans l'analyse d'une série chronologique quelconque
est de s'assurer que cette dernière est stationnaire. Le test que
l'on utilise communément à cette fin est appelé « test de Dickey-
Fuller » (à remplir, s.v.p.)
c. (F Si l'autocorrélogramme d'une série stationnaire quelconque révèle
à la fois une décroissance exponentielle des coefficients de la
fonction d'autocorrélation simple et un pic significatif pour le
premier retard dans la fonction d'autocorrélation partielle, on se
trouve vraisemblablement en présence d'un processus de moyenne mobile
du premier ordre (MA(1)(. ( AR(1)
d. (J L'analyse d'une série chronologique quelconque pourra être
considérée comme réussie si (a) on obtient un R2 relativement élevé,
(b) les résidus finaux sont clairement du « bruit blanc » et (c) le
modèle retenu prédit relativement bien pour les dernières périodes de
l'échantillon alors qu'il a été estimé avec un échantillon ne
comprenant pas ces dernières périodes (« out-of-sample
forecasting »).
6. « Mais quel est donc le taux d'inflation actuel ? » (Présentation du 7
janvier 2003)
a. (J Si, sur la base de données trimestrielles ou mensuelles, on mesure
l'inflation (la croissance, etc.) « à l'européenne », un avantage est
que l'on n'a pas besoin de corriger pour les effets saisonniers.
b. (J Il semble - mais il n'est pas encore prouvé - qu'en lissant une
série mensuelle quelconque au moyen d'un filtre HP et en calculant
selon la méthode « américaine » les taux de changement à partir de la
série lissée, on puisse identifier relativement tôt et de manière
fiable les points de retournement (pics et creux) dans la série des
taux de changement.
c. (F Un des avantages de la méthode « américaine » est que les taux de
changement estimés ne varient que peu au fur et à mesure que les
données de base sont révisées. ( Ils varient souvent beaucoup
d. (F Lorsqu'on a lissé une série avec une des méthodes disponibles
(spline, filtre HP, X11), on peut estimer le taux de changement
instantané à partir de la dérivée de la série lissée, cette dérivée
étant calculée au point dans le temps qui nous intéresse. ( La série
lissée restant discrète, on ne peut calculer de dérivée 7. « Suisse = pays riche et stagnant ? » (Présentation du 14 janvier 2003)
a. (F La méthode des PPA permet de comparer le niveau des prix dans
diverses économies d'une manière qui est indépendante des taux de
change de marché. ( Au contraire, ce niveau dépend du taux de change
de marché
b. (F En raison d'une forte sous-estimation de la croissance en Suisse
selon les statistiques nationales, la stagnation apparente de
l'économie suisse dans les années 1990 est une illusion.
c. (F En comparaison internationale, le PIB par tête est relativement
élevé en Suisse et il en va de même pour la productivité par heure de
travail. ( La productivité par heure de travail est tout juste dans
la moyenne des pays industrialisés
d. (J « En Suisse, beaucoup de gens travaillent et ils travaillent
beaucoup ». Juste ou faux ?
8. La montée électorale du parti nazi (présentation du 21 janvier 2003)
a. (F Dans les équations de Frey-Weck, le coefficient de la variable
« chômage » est une estimation de la probabilité que les chômeurs ont
voté pour tel ou tel parti politique. ( Nonobstant le titre de
l'étude, cette variable doit être considérée comme un indicateur de
la situation économique générale
b. (F Un des points forts de l'étude de Frey-Weck est que les résidus
des estimations sont analysés très soigneusement. ( Ils ne sont pour
ainsi dire pas analysés
c. (J Un autre point fort est que le ou les modèles de Frey-Weck
permettent de simuler ce qui se serait passé en Allemagne si la
Grande Crise n'avait pas eu lieu .
d. (J L'analyse de Frey-Weck ne tient pas explicitement compte d'un
certain nombre de facteurs à long terme (legs de la défaite de 1918,
tradition militariste, etc.) parce que ces facteurs peuvent être
tenus pour constants dans la période étudiée. 9. « Y a-t-il discrimination salariale contre les femmes en Suisse ? »
(Présentation du 28 janvier 2003)
a. (F A priori, il y a un argument puissant contre la perpétuation de la
discrimination salariale - à savoir le rôle de l'éthique dans le