Introduction - TEL (thèses-en-ligne)

Nous verrons ainsi que l'examen des variations fines d'usage, non explicitées
par les travaux en sociologie, renvoie à d'autres ...... XML, RDF, RDFS.

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Université De Nice Sophia Antipolis Ecole Doctorale Marchés et Organisations THESE de Doctorat en Sciences de Gestion Conception d'une solution TIC pour favoriser l'émergence de projets
innovants : une approche usage
- L'expérience KMP- Présentée et soutenue publiquement par
Amandine PASCAL Le 12 décembre 2006
Directeur de recherche : Mme Catherine THOMAS Professeur à l'Université de Metz JURY Rapporteurs : M. Pierre-Jean BENGHOZI - Directeur de Recherche CNRS à l'Ecole
Polytechnique M. Serge PROULX - Professeur à l'Université du Québec à Montréal M. Franck TANNERY - Professeur à l'Université Lumière Lyon II Suffragants : M. Alain CHIAVELLI - Professeur à l'Université de Nice Sophia Antipolis M. Bruno DELÉPINE - Directeur adjoint du pôle Solutions Communicantes
Sécurisées, Vice Président de l'association Telecom Valley -responsable
projet KMP-, Directeur CRM de la Société Philips Semiconductors L'Université n'entend donner aucune approbation ou improbation aux
opinions émises dans les thèses. Ces opinions doivent être considérées
comme propres à leurs auteurs. Remerciements J'ai songé tout au long de mon travail de thèse au moment où, la
rédaction aboutie, je rédigerai enfin mes remerciements. Je n'imaginais
alors pas à quel point il serait difficile d'exprimer, avec la maladresse
qui me caractérise et si peu de lignes, ma reconnaissance à toutes les
personnes qui ont su me soutenir pendant ces longues années. Je pense bien évidemment en premier lieu à mon directeur de thèse,
Mme Catherine Thomas, qui a su me donner goût à la recherche et avec
laquelle j'ai pu entretenir des débats qui ont nourri et stimulé ma
réflexion. Merci également d'avoir été là jusqu'aux dernières heures de la
rédaction. Je tiens également à remercier les membres de l'équipe DCC et tout
particulièrement Mr Alain Chiavelli et Mme Evelyne Rouby pour m'avoir
encouragé et permis de finir ce travail dans les meilleures conditions. Mes sincères remerciements vont également aux membres de mon jury,
Messieurs Pierre-Jean Benghozi, Franck Tannery et Serge Proulx pour m'avoir
fait l'honneur d'être rapporteurs. Je souhaite également exprimer ma gratitude à tous les membres du
laboratoire de recherche GREDEG pour le soutien affectif, intellectuel et
matériel qu'ils m'ont délivré durant ces années de recherche. Merci
également à Mme Yvonne Giordano, directrice de l'équipe Rodige, de m'avoir
permis de présenter régulièrement mes travaux lors de conférences. J'ai eu la chance d'avoir participé pendant cette recherche à un
projet passionant et enrichissant et je souhaite vivement remercier
l'ensemble des personnes avec qui j'ai partagé cette aventure. Merci tout
particulièrement aux « KMP girls » qui se reconnaitront ici et à Bruno
Delépine qui me fait l'honneur de participer au jury de la thèse. Enfin, je pense bien évidemment à ma famille et mes amis pour leur
soutien, leur compréhension et leur affection. Ce travail est un peu le
leur et je les en remercie. Sommaire
Introduction Générale 1 Chapitre 1 : De la diffusion à l'appropriation des solutions TIC : une
approche en termes d'usage 14 Introduction 15 1.1. Apports de la sociologie des usages 18 1.2. Sciences cognitives et usages 49 1.3. Les apports de la théorie de la structuration à l'appropriation des
TIC 65 Pour une articulation des approches ... 97 Chapitre 2 : Les pratiques de montage de projets innovants dans les
partenariats recherche publique / recherche privée 100 Introduction 101 2.1. La création de connaissances : une pratique collective 103 2.2. Les problèmes spécifiques des partenariats de recherche publique /
privée dans le contexte des télécoms 142 Conclusion 179 Chapitre 3 : Une démarche de co-conception dans une approche usage : le cas
KMP 182 Introduction 183 3.1. L'intégration des usagers dans la démarche de co-conception 185 3.2. Méthodologie de la recherche 215 3.3. Le contexte de l'intervention : le projet KMP 243 Conclusion 282 Chapitre 4 : Résultats et discussions 285 Introduction 286 4.1. Identification des acteurs sophipolitains, de leur base de
connaissances et de leurs interactions 288 4.2. Les étapes : analyse chronologique de la démarche de co-conception 301 4.3. Les boucles de co-conception : le rôle des objets intermédiaires de
conception 338 4.4. Les trajectoires d'usage : le rôle des objets frontières 356 4.5. Retour sur les principes de construction 382 Conclusion générale 414 Références bibliographiques 419 Annexes 437 Liste des figures 476 Liste des tableaux 478 Liste des encadrés 479 Table des matières 480
Introduction Générale
« Les activités qui occupent la place centrale ne sont plus
celles qui visent à produire et à distribuer des objets, mais celles
qui produisent et distribuent du savoir et de l'information ». Drucker [1992 : 95][1].
Drucker [1992] reconnaît que la société a connu durant ces deux
derniers siècles trois phases d'évolution successives. La première phase
correspond à la « Révolution Industrielle » et se caractérise par une
diffusion rapide des nouvelles techniques de production. La seconde phase
se définit comme une « Révolution Productive » et coïncide avec l'avènement
du taylorisme et la nécessité de produire plus avec une efficience
maximale. Enfin, la troisième phase correspond à la « Révolution
Managériale » et se caractérise par une nouvelle prise en compte de la
connaissance dans ce qu'il est courant aujourd'hui d'appeler la nouvelle
économie. Selon Mairesse [2002], l'avènement de cette nouvelle économie se
situe dans un mouvement long de transformation des économies qui
d'agricoles, puis industrielles, sont devenues surtout des économies de
services, et plus fondamentalement des économies du savoir. Dans ce
contexte, la dimension intellectuelle des activités économiques est de plus
en plus importante et les activités de création et d'acquisition de
nouveaux savoirs deviennent essentielles. 1 La création de connaissances : un enjeu actuel Plus précisément, cette nouvelle économie résulte en fait de
l'interaction forte entre le mouvement long de l'économie de la
connaissance, la révolution des technologies d'information et de
communication[2] et la mondialisation de l'économie. L'augmentation de la
concurrence qui en résulte devient une nouvelle cause d'accélération des
innovations. Dès lors, les innovations permanentes, fondées sur un
accroissement des connaissances scientifiques et de leur diffusion quasi-
immédiate, rendent la gestion des connaissances essentielle.
1 La création de connaissances dans les économies modernes
Un grand nombre de travaux récents d'origines très variées ont
récemment contesté la vision dominante issue de la littérature « post-
coasienne » selon laquelle la firme pouvait se définir comme un ensemble de
contrats qui, dans un univers d'information imparfaite, assurait la gestion
des conflits individuels et canalisait les comportements à travers la mise
en place d'incitations appropriées [Cohendet et Llerena, 1999]. Ces
« nouvelles » approches s'accordent sur une hypothèse commune : l'attribut
essentiel de la firme est constitué par ses compétences ou capacités
organisationnelles. Le Mouvement Ressources - Compétences, issu des travaux
pionniers de Penrose [1959], soutient ainsi que l'avantage compétitif
résulte des différentiels de dotations en ressources organisationnelles
critiques et de leurs combinaisons. Plus précisément, cet agencement de
ressources et de capacités a pour objectif de créer et / ou de développer
des compétences organisationnelles qui fondent la performance des
organisations. Or, comme le souligne Grant [1996], le marché des ressources
est devenu le lieu d'une compétition dynamique. La connaissance devient
ainsi la ressource stratégique la plus significative pour l'entreprise.
L'enjeu consiste donc à comprendre la base de connaissances de la firme
comme un ensemble de capacités lui permettant d'augmenter ses chances de
survie et de croissance. Dans une optique similaire, Kogut et Zander [1996] insistent sur le
rôle clé des connaissances dans la compétition actuelle en notant que ce
qui fonde l'avantage des firmes par rapport au marché réside dans leur
capacité à créer et à transférer des connaissances. Pour l'OCDE [2000], la
capacité de créer, de diffuser et d'exploiter les connaissances est devenue
l'une des principales sources d'avantage concurrentiel, de création de
richesse et d'amélioration de la qualité de vie. Dans une perspective
similaire, le sommet européen de Lisbonne en 2000 marque la résolution des
chefs d'Etat et de gouvernements de faire de l'Union Européenne l'économie
de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique au monde d'ici
à 2010.
2 Création de connaissances : un besoin de variété et d'interactions Dans la concurrence exacerb