genres, formes, tons - Le capes de lettres modernes en clair - Chez

... examen méthodiq ont pour but de développer une lecture cursive efficace et
non l' ... les aspects illocutoires et perlocutoires des actes de parole, la dimension
...... la dimension illocutoire = le fait de chercher à exercer une action sur autrui ...

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Envoyé par Djack GENRES, FORMES, TONS
Patrice SOLER, PUF, 1er cycle, 2001.
? Bucolique :
- Le lieu de l'imaginaire littéraire, le locus amoenus : chez
Virgile, il tient dans une alliance de mots et de sensations :
ombrages épais, gazon tendre, fraîcheur des eaux sereines,
fontaine où l'on converge pour mener les troupeaux, un temple
parfois pour ne pas faire oublier l'inscription du lieu lui-même
ds des cultes aux divinités pastorales. Ms ce lieu, loin de se
réduire ç un paysage physique et visuel, correspond à une société
idéale et un ensemble de genres littéraires que rassemble
l'inspiration pastorale.
- Vecteur du mythe de la retraite contre les agitations de la
société.
- Dimension onirique parfois.
- La figure du berger qui prend parfois des connotations très
religieuses. + Le berger figure rustique du poète.
- L'Arcadie libertine du 17ème : celle où la nature apparaît d'abord
comme un espace idéal où l'être humain, libéré du joug que lui
imposent les conventions sociales, retrouve sa vérité pp et celle
du monde. Il peut mener à bien ses réflexions et ses expériences,
affranchi des opinions reçues.
- Association condition de berger / maîtrise de la musique. Ou
encore, mélange de récit et de multiples formes poétiques,
chansons... qui n'ont pas rompu avec leur attache à
l'accompagnement musical.
- Dimension métalittéraire de la bucolique : c un genre qui se
regarde, qui se veut intellectualisé (d'où la possible reprise par
Valéry par exemple).
- Dissonance originelle de la bucolique entre la forme (le vers
épique) et le contenu (le monde des humbles). ? Burlesque :
- La litt est tte imprégnée de la hiérarchie des registres de style
d'origine rhétorique, et il ne peut y avoir de burlesque, dans
certaines formes datées, que si le lecteur maîtrise le code
rhétorique. Car c en perturbant les conventions rhétorico-
stylistiques qui régissent durant des siècles la production et la
réception de la litt que l'on produit les deux registres
dissonants, le burlesque et l'héroï-comique.
- La base rhétorique : convenance et disconvenance. La convenance
est un concept cardinal sur lequel pivote littéralement la
rhétorique. Elle désigne l'exacte adaptation du discours à ttes
les variables, internes et externes, de la situation de parole.
Variables externes : l'énonciation, la nature de l'auditoire,
sociale, biologique et politique. Variables internes : aspects
illocutoires et perlocutoires de la prise de parole, le genre
rhétorique du discours (judiciaire...). La dissonance dans cette
convenance participe du burlesque.
- L'héroï-comique : disconvenance entre, d'une part, la condition
sociale d'un perso, ses actes et attitudes qui relèvent d'un
registre bas, et d'autre part, le niveau de lgg, les connotations
renvoyant au genre noble.
- Le burlesque : perso nobles ms comportements triviaux. Le
burlesque est d'abord un jeu qui prête à sourire. Par contre, avec
Hugo, par ex, le burlesque va dans le sens d'une « magnification »
des perso et non de leur ridiculisation.
- Burlesque et parodie sont très proches, parfois indiscernables.
- De la disconvenance à l'inconvenance : au-delà des jeux de
travestissements datés, héroï-comique et burlesque ont une portée
satirique et morale.
- Le burlesque comme farce, lorsqu'on frôle l'énorme. Le burlesque
vire, selon les époques, les mentalités et l'état d'esprit du tps,
au bouffon, au farfelu, au saugrenu et qu grandguignolesque.
- Burlesque et grotesque : le burlesque, co on l'a vu, est solidaire
d'une pbi rhétorique de la litt ? le grotesque s'inscrit dans un
refus, justement, de cette emprise rhétorique. Cf Hugo, préface
Cromwell : il donne au grotesque des fondements avt tt
métaphysique et ontologiques). En outre, il regroupe deux
tonalités différentes ss ce terme : le ridicule et la difformité. ? Cantique :
- A l'origine du cantique, la notion biblique de bénédiction :
« la bénédiction est un don qui touche à la vie et à son
mystère, et c un don exprimé par la parole et par son mystère.
La bénédiction est autant parole que don, diction que bien,
parce que le bien qu'elle apporte n'est pas de la zone de
l'avoir, ms de celle de l'être. Détailler les richesses de la
bénédiction biblique c en réalité mettre en lumière les
merveilles de la générosité divine, et la qualité religieuse de
l'émerveillement que suscite chez la créature cette générosité.
- Le cantique est donc une parole de reconnaissance, mais
particulièrement en réponse à la Parole créatrice et salvatrice.
- Le cnatique mêle deux actes du langage : célébrer et raconter.
D'autre part, le contexte signale plsrs fois un accompagnement
musical et dansé.
? Caractère :
- Incision et gravure : les définitions de Furetière ou de Fumaroli
insistent sur la notion de figure, de dessin : cela suppose que
« la visibilité et le relief favorisent la procession des images,
en portant plus vigoureusement la trace des essences originales »
(Fumaroli).
- Une conception de la littérature : investigation d'ordre
ontologique ; l'auteur de caractère marque les hommes, les
répartit en types = anthropologie fixiste (pas de chgt des hommes
selon La Bruyère).
- Une origine rhétorique : d'une part, la persuasion, qui suppose
que l'on connaisse les voies adaptées à chc ; d'autre part,
l'orateur crée la persuasion par la confiance que son discours
suscite ; il doit donc veiller à modeler une image favorable de
lui. Au livre II de al Rhétorique, Aristote propose donc une suite
de caractères, ms construite selon une typologie abstraite =
initiateur du genre ! Le caractère, en litt, relève de la rhé
épidictique ; il met en scène les m?urs pour louange ou blâme.
- « Récit manqué, métaphore masquée » (Roland Barthes) : « le
caractère est un faux récit, c une métaphore qui prend l'allure
d'un récit sans le rejoindre vraiment ; [...] l'indirect de la
litt est ainsi accompli : ambigu, intermédiaire entre la
définition et l'illustration, le discours frôle sans cesse l'un et
l'autre et les manque volontairement toutes deux ».
- Associé aux images d'une cartographie morale. On mène le lecteur
de lieu en lieu pour lui apprendre à reconnaître les pièges de
l'existence, les caractères des hommes qui se trahissent par des
marques distinctives malgré les masques et les masques de mots,
les illusions... = cela rejoint l'image traditionnelle de la vie
comme route où l'homme doit être guidé.
- La théâtralité du genre : par rapport à la comédie. Par référence
au masque / au topos du théâtre du monde.
- Caractère différent de la satire : plus bref, pas de « je » mais
effacement derrière la figure du philosophe, le « je » étant celui
d'un ingénu tombé dans le monde.
- Contamination caractère / mémoire : dans le mémoire, il peut y
avoir des portraits qui se règlent sur le modèle du caractère.
? Déploration :
- Genre en vers où la parole dit le deuil d'un perso de rang noble
ou de statut exemplaire. Elle convoque un auditoire, réel ou
fictif, pour lui offrir le spectacle et le pathétique de la
douleur.
- Par extension, peut s'entendre comme le moment dans un ensemble
plus vaste où un perso se lamente, non pas nécessairement sur une
mort, ms sur une perte ou une situation cruelle.
- Origines : la déploration est tendue par une double postulation,
tantôt plus effusive, tantôt plus oratoire. La dominante effusive
vient du thrène, chant de deuil en Grèce ancienne et surtt des
parties chantée de la tragédie grecque ou romaine. Elle vient
aussi des épigrammes funéraires antiques. - La dominante oratoire
elle-même puise sa force ds les ch?urs tragiques : par eux, la
tragédie est un spectaculaire rituel de déploration. De même, ds
la rhétorique judiciaire à Rome surtt, la déploration est un lieu
privilégié de la péroraison.
- La tragédie, spectaculaire rituel de déploration : ds la
dramaturgie du 16ème siècle, la tragédie est une longue
déploration, tantôt vigoureuse, tantôt plaintive, d'un malheur en
train d'advenir.
- La déploration : un genre rhétorique. (cf les catégories du genre
oratoire).
- Interférences : sermons et déploration. Rapports complexes entre
les deux genres de la consolation et de la déploration / entre la
déploration et la satire parfois.
- Exciter ou épurer la douleur ? Ds le théâtre antique, catharsis :
le ch?ur relaie le perso principal dans l'expression de