D - La Presse

Si l'on fait globalement l'examen de cette nouvelle dynamique à trois (État, .....
Examen de l'expérience acquise en la matière durant la décennie 90 à partir du
BIT. ...... (Eds.), Transnationalism from Below, New Brunswick, Transaction Pub.,
pp. .... les chômeurs et les sans emploi: le rôle de la micro-finance, CRISES-
UQAM, ...

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Mise à jour : 1er mai 2009
A
à Selon Grevisse, on répète à, de et en, devant chaque terme, sauf dans les
cas suivants :
- les termes coordonnées constituent une locution toute faite (condamner
aux frais et dépens) ;
- les termes représentent un même être et objet (mon ami et collègue
Pierre) ;
- les termes concernent des êtres ou objets étroitement associés (aux
officiers, sous-officiers et soldats).
Cela dit, quand une énumération est vraiment très longue, il peut être
justifié de faire sauter ces prépositions. abandon scolaire Voir drop-out. abattre
Au Québec, abattre a conservé le sens « de blesser ou tuer quelqu'un avec
une arme à feu », comme en témoigne l'usage fréquent que font les médias de
ce verbe. Mais cet usage crée une ambiguïté : la personne atteinte par
balle est-elle encore vivante ? Les dictionnaires français sont beaucoup
plus clairs : abattre quelqu'un, c'est lui porter un coup mortel. abord (à prime)
L'expression à prime abord est incorrecte. On dira plutôt de prime abord ou
au premier abord. aborigène
Voir Amérindien. abréviation
La question du pluriel des abréviations est assez compliquée.
Réglons d'abord le cas de celles qui sont des symboles : km (kilomètre), h
(heure), kW (kilowatt), etc. Elles restent invariables.
. Il a parcouru 100 km.
Réglons aussi le cas des abréviations qui forment un sigle. Ils ne prennent
pas la marque du pluriel.
. Menace de grève dans les CPE.
Les abréviations réduites à l'initiale redoublent souvent au pluriel. Le p.
de page, par exemple, devient pp. et le M. de Monsieur devient MM.
En revanche, quand l'abréviation conserve la dernière lettre du mot, le
pluriel se marque comme s'il s'agissait d'un mot entier. Mme (Madame)
devient Mmes. Mlle (Mademoiselle) devient Mlles. On écrit 1er, 1ers, 1re,
1res, 2e, 2es, etc.
Quand une abréviation ne garde pas la dernière lettre du mot, mais se
termine par un point, l'abréviation reste invariable. Ex. (exemple), Exc.
(Excellence), Etc. (et cetera).
Quand l'abréviation ne garde pas la dernière lettre, mais forme un mot
tronqué (ex. bio, grano, décontract, etc.), le mot peut rester invariable.
Cela dit, l'usage est assez flottant.
. Des produits bio, des produits bios. abreuvoir
Ce mot désigne un « lieu aménagé pour faire boire les animaux ». Pour les
humains, on emploiera plutôt fontaine. abrier
Le verbe abrier vient de l'ancien français. Selon Gérard Dagenais, il
signifiait « mettre à l'abri, particulièrement du froid et de la pluie ».
Vraisemblablement sous l'influence de habiller, on écrit parfois abriller.
Abrier est sorti de l'usage en France, mais il est resté vivant au Québec
dans la langue populaire. Son sens s'est d'ailleurs étendu. Il ne fait plus
seulement concurrence à couvrir. Il est également synonyme de cacher,
dissimuler, masquer, protéger, recouvrir, s'habiller chaudement. Et c'est
sans compter défendre, excuser, justifier. Ce sont ces verbes qu'il
convient d'employer en français soutenu.
. Il faut se couvrir pour bien dormir.
. Il faut s'habiller chaudement aujourd'hui.
. Il a recouvert ses semences.
. Il protège ses arbres pour l'hiver.
. Il cherche à masquer ses écarts.
. Personne ne pourra justifier ses mensonges. abriller
Voir abrier. absence (en l')
La locution en l'absence de est relative aux individus.
. La réunion du Conseil a eu lieu en l'absence du ministre des Affaires
étrangères.
Sous l'influence de in the absence of, on l'emploie aussi abusivement pour
les choses. Dans ce cas, on emploiera plutôt faute de.
. Faute de preuves, il a été relâché. abus physique Cette expression est un calque de physical abuse. On la rendra en français
par mauvais traitements, sévices ou violence corporelle.
. Hausse du nombre de sévices signalés à la DPJ.
. Ce garçon a subi de mauvais traitements. abus sexuel L'usage tend à considérer comme synonymes les locutions abus sexuel et
agression sexuelle. C'est d'ailleurs ce que fait la dernière édition du
Multidictionnaire, tout en soulignant, il est vrai, qu'abus sexuel demeure
critiqué. On retrouve également abus sexuel dans le Robert, mais le
Larousse résiste encore. Quant à la presse, au Québec comme en France, elle
hésite de plus en plus entre les deux expressions. Alors ?
Abus sexuel est un calque de sexual abuse ; il faut donc se demander si cet
emprunt à l'anglais est vraiment utile. Certains auteurs établissent une
distinction entre l'agression sexuelle, qui serait accompagnée de violence,
et l'abus sexuel, qui relèverait plutôt de l'abus d'autorité. Abus sexuel
devient ainsi un euphémisme qui tend à diminuer la gravité du geste.
Exemple éloquent de cette tendance, des membres du clergé préfèrent parler
d'abus sexuels plutôt que d'agressions sexuelles dans le scandale des
prêtres pédophiles.
Pour ma part, je continue à conseiller l'emploi d'agression sexuelle. abusé
Ce mot est un anglicisme au sens de maltraité, violenté, agressé.
. Des enfants maltraités. abusif
Cet adjectif est un anglicisme au sens de dénaturé, pervers, qui maltraite.
. Un père dénaturé. académique
Ce mot désigne principalement « ce qui est propre à une académie ». Il n'a
pas le sens de didactique, enseignant, théorique.
. Un ouvrage didactique.
. Le personnel enseignant.
. Une question théorique.
L'emploi d'académique au sens de scolaire ou d'universitaire est critiqué.
Le Multidictionnaire considère ces sens comme des anglicismes. Le Petit
Larousse et le Petit Robert les classent comme régionalismes. En français
soutenu, il est préférable de les éviter.
. L'âge scolaire.
. Une année scolaire.
. Un programme universitaire. accaparer Le Petit Larousse mentionne l'emploi de ce verbe à la forme pronominale, au
sens de s'emparer de, en Belgique. On aurait pu ajouter au Québec, où cet
usage est également répandu. Mais ce régionalisme est critiqué.
. Boris Elstine a accaparé tous les pouvoirs.
Dans certains contextes, on peut aussi employer s'arroger des droits ou
s'approprier des biens. accent
Voir majuscules. accidenté
Accidenté a pris avec le temps le sens de « qui a subi un accident ». C'est
ainsi qu'on peut parler avec justesse d'une automobile accidentée ou d'un
accidenté du travail.
Quant au verbe accidenter, peu usité chez nous, il se dit d'une personne
« qui a causé un accident ou un dommage à une autre ».
. Ce chauffard a accidenté deux personnes. accidenter Voir accidenté. acclamation (par) Pendant longtemps au Québec, on a condamné l'expression par acclamation.
Pourtant, cette locution est entérinée tant par le Petit Larousse et que
par le Petit Robert au sens de nommé ou élu sans concurrent, à l'unanimité. accommodation
Ce mot a en français le sens d'adaptation. Il ne signifie pas capacité
d'accueil, chambre d'hôtel, dépanneur, hébergement, logement, pension,
services.
. Il y a un dépanneur au coin de la rue.
. Les touristes trouveront à Québec un hébergement diversifié. accommoder Ce verbe est un anglicisme au sens de rendre service, satisfaire, aider,
arranger, trouver un arrangement, faire plaisir.
. Les horaires ont été modifiés pour rendre service aux parents.
Accommoder n'a pas non plus en français le sens de accueillir, desservir,
loger, recevoir. Ces sens viennent de l'anglais to accommodate.
. La salle peut accueillir 500 personnes. accompagner
Ce verbe se construit indifféremment avec de ou par. accomplissement
Le mot accomplissement est un anglicisme au sens de couronnement,
réalisation.
. La médaille d'or de Lareau aux Jeux olympiques aura été le couronnement
de sa carrière.
. Le plus bel exploit de Sabatini aura été sa victoire aux Internationaux
de tennis des États-Unis. accord
Lorsque ce mot désigne un texte ou un document politique, il prend une
minuscule s'il est déterminé par un nom propre.
. L'accord du lac Meech.
. Les accords de Camp David.
Il prend une majuscule s'il est suivi d'un nom commun ou d'un adjectif.
. L'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce. accréditation
Le mot accréditation est un anglicisme au sens de « reconnaissance
officielle d'un organisme par une autorité ». On dira plutôt agrément.
. Ce centre d'accueil a reçu son agrément du ministère des Affaires
sociales.
En revanche, on peut parler avec justesse de l'accréditation d'un
diplomate, (auprès d'un chef d'État), d'un journaliste ou d'un photographe
(auprès d'un organisme). L'OLF accepte également la locution accréditation
syndicale. acculer (au pied du mur) La locution acculer au pied du mur, qu'on emploie souvent chez nous, est
pléonastique. On entend aussi à l'occasion accumuler au pied du mur, mais
c'est, bien entendu, un perronisme. L'expression juste est mettre au pied
du mur. Elle signifie « acculer quelqu'un à un lieu, une situation, qui lui
enlève toute échappatoire ».
. La période de réflexion de Paul Martin a mis Jean Chrétien au pied du
mur.
. Les deux victoires des Red Wings à Raleigh ont acculé les Hurricanes à
la défaite.
. Elle l'a mis au pied du mur. Cette fois, il devait choisir.
. Le Canadien au pied du mur. accusé Dans notre système judiciaire, un accusé reste présumé innocent aussi
longtemps qu'on n'a pas établi sa culpabilité. C'est pourquoi on évitera de
parler des victimes d'un accusé, même lorsque les témoignages paraissent
accablants. On se contentera de parler des plaignants.
. Procès Hilton : l'identité des plaignantes ne pouvait être révélée. ace Ace est un mot emprunté à l'anglais en 1928 pour désigner une « balle de
service qui fait le point, l'adversaire n'ayant pu la toucher ». Pourquoi
ne pas employer as ? Parce que ce terme désigne une « personne de grande
valeur, qui réussit parfaitement (d'abord dans le d