Sécurité incendie d'installations solaires photovoltaiques - amemp

Si un incendie se déclare à même le système photovoltaïque ou sur d'autres ...
Depuis longtemps il exige un examen pour ce domaine/cette compétence.

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Les installations photovoltaïques sont-elles dangereuses, en cas d'incendie
?
[pic]
par Serge Koltchine, colonel de sapeurs-pompiers professionnel, directeur
adjoint du SDIS des Yvelines, Expert près la Cour d'Appel de Versailles.
Le cas d'espèce du panneau solaire photovoltaïque nous conduit à une
réflexion portant sur les risques nouveaux de ce dispositif de production
de courant électrique. Outre ce risque l'inventaire peut comprendre
potentiellement : - le risque mécanique (chute du ou des panneaux)
- le risque toxique (résine à base de polymère enrobant les cellules, le
mylar, isolant électrique, le tedlar, polymère fluoré pour protéger les
surfaces).
Jusqu'à 900 vots en courant continu !

Ce dispositif produit du courant continu pour ensuite être converti en
courant alternatif. Ce sont les rayons solaires (les photons, particules
sans masse) qui excitent les atomes de silicium lesquels vont déclencher
des mouvements ioniques des électrons et créer du courant. Ce processus
peut générer une tension électrique pouvant atteindre 900 volts en continu.
(effets du courant continu sur l'organisme humain : 2mA seuil de
perception, 130mA seuil de fibrilation cardiaque).
On peut d'ores et déjà affirmer que la nuit, même avec un éclairage
artificiel puissant, il n'y aurait pas de production d'énergie électrique.
On peut aussi affirmer que la silice (le sable) n'est pas un matériau
combustible, il fond vers 1400 °C.
Les risques sont ceux de l'électricité avec une problématique majeure, ON
NE PEUT PAS ARRETER LA PRODUCTION D'ENERGIE ELECTRIQUE LE JOUR. Donc il
faut tenter d'isoler le panneau des rayons solaires, c'est
l'obscurcissement.
Afin d'obtenir un obscurcissement artificiel il a été tenté (en Allemagne)
de recouvrir les cellules photovoltaïques du dispositif par « un tapis de
mousse ». L'Ecole des sapeurs-pompiers de Munich a aussi procédé à des essais en les
recouvrant avec de la mousse plus « dense » (module de tentative 2) ou en
prolongeant le temps de « recouvrement ». Le but de ces tentatives était de
pouvoir trouver une méthode pour intervenir sur le courant continu.
Résultat : au plus tard 5 min après le « jet de mousse » - et dans les
trois cas - la tension initiale est revenue à 100%.
CONCLUSION : LE RECOUVREMENT PAR DE LA MOUSSE D'UN DISPOSITIF PV N'EST PAS
ADAPTE ET NE MET PAS EN SECURITE LES AGENTS QUI INTERVIENNENT SUR LE
MODULE. IL N'EXISTE DONC ACTUELLEMENT AUCUN DISPOSITIF, MOYEN, AUCUNE
TECHNIQUE PERMETTANT D'INTERVENIR LIBREMENT SUR DES PV - NE SACHANT PAS
COMMENT INTERVENIR SUR LE COURANT CONTINU.
Par contre tous les dispositifs situés en aval de l'onduleur (courant
continu en courant alternatif) peuvent être neutralisés.
Les points faibles de ce dispositif, à l'expérience, concernent le câblage
situé en amont du convertisseur. Le risque majeur d'échauffement se situe
sur les connections (raccordement avec des connecteurs spécialisés), sur
les point de passage (conducteur blessé ou plié), sur les points de
fixation de la canalisation électrique sur les poutres en bois.
Dans tous les cas : un risque !
Qu'il s'agisse d'intervenir en cas d'incendie du dispositif ou en cas
d'inondations, dans les deux cas, le système photovoltaïque présente un
risque. Une tension de 120 volts provoque déjà des lésions graves sur le
corps de la personne. (48 volts en alternatif, 100 volts en continu sont
les tensions qui au-delà sont dangereuses) Dans la plupart des cas, il faut
savoir que la tension du générateur solaire est nettement plus élevée -
pouvant atteindre les 850 volts. Plus l'intensité électrique est élevée,
plus les dommages corporels seront graves.

Le jet d'eau utilisé par les pompiers présente normalement une résistance
électrique. De plus, le pompier se tient en général à distance de la source
de tension électrique. Mais cette « résistance » électrique du jet d'eau
suffit-elle à mettre hors de danger les pompiers lors de ce type
d'intervention ?
Le premier problème, on ne sait généralement pas si une maison est équipée
ou non d'un système photovoltaïque. Chaque propriétaire devrait laisser
cette information bien visible.

Des solutions...
Un dispositif de « coupure » devrait être situé à proximité du générateur
solaire et être résistant au feu.
Un dispositif « automatique de coupe » devrait être mis en place - ne
dépendant pas d'une alimentation électrique - le feu pourrait ronger les
câbles d'un tel dispositif.
Un dispositif manuel devrait être pensé.
Il existe un autre problème, qui n'a rien à voir avec le courant : il est
malheureusement concevable que, sous l'effet du feu, les « rails
d'aluminium » sur lesquelles est déposé le dispositif photovoltaïque se
déforment et se détachent de leurs fixations. Il est alors possible que la
totalité des panneaux solaires tombe du toit et que, d'une part, cela
compromette les actions des services de secours, et, d'autre part, provoque
des accidents.
Faudra t'il laisser brûler ? Faudra t'il attendre la nuit pour parfaire une extinction ?

Nul doute, les Services d'incendie et de secours sauront s'adapter aux
nouvelles technologies !
Selon le Monde du 23 mars 2010, 37% des installations sont non conformes
(51% métropole) ; les installateurs sont sans formation ni compétence
requises et les particuliers peuvent bricoler leur propre installation.
[pic] Avis de la Commission Centrale de Sécurité du 15 novembre 2009 portant sur
les Etablissements Recevant du Public Toutes les dispositions sont prises pour éviter aux intervenants des
services de secours tout risque de choc électrique au contact d'un
conducteur actif de courant continu sous tension. Cet objectif peut
notamment être atteint par l'une des dispositions suivantes, par ordre de
préférence décroissante :
- un système de coupure d'urgence de la liaison DC est mis en place,
positionné au plus près de la chaîne photovoltaïque, piloté à distance
depuis une commande regroupée avec le dispositif de mise hors-tension du
bâtiment ;
- les câbles DC cheminent en extérieur (avec protection mécanique si
accessible) et pénètrent directement dans chaque local technique onduleur
du bâtiment ;
- les onduleurs sont positionnés à l'extérieur, sur le toit, au plus près
des modules ;
- les câbles DC cheminent à l'intérieur du bâtiment jusqu'au local
technique onduleur, et sont placés dans un cheminement technique protégé,
situé hors locaux à risques particuliers, et de degré coupe-feu égal au
degré de stabilité au feu du bâtiment, avec un minimum de 30 minutes ;
- les câbles DC cheminent uniquement dans le volume où se trouvent les
onduleurs. Ce volume est situé à proximité immédiate des modules. Il n'est
accessible ni au public, ni au personnel ou occupants non autorisés. Le
plancher bas de ce volume est stable au feu du même degré de stabilité au
feu du bâtiment, avec un minimum de 30 minutes.
- une coupure générale simultanée de l'ensemble des onduleurs est
positionnée de façon visible à proximité du dispositif de mise hors tension
du bâtiment et identifiée par la mention :
"Attention - Présence de deux sources de tension :
1- Réseau de distribution ;
2- Panneaux photovoltaïques (en lettres noires sur fond jaune) ». - un cheminement d'au moins 50 cm de large est laissé libre autour du ou
des champs photovoltaïques installés en toiture. Celui-ci permet notamment
d'accéder à toutes les installations techniques du toit (exutoires,
climatisation, ventilation, visite...) ;
- la capacité de la structure porteuse à supporter la charge rapportée par
l'installation photovoltaïque est justifiée par la fourniture d'une
attestation de contrôle technique relative à la solidité à froid par un
organisme agréé ;
- lorsqu'il existe, le local technique onduleur a des parois de degré coupe-
feu égal au degré de stabilité au feu du bâtiment, avec un minimum de 30
minutes ;
- sur les plans du bâtiment, destinés à faciliter l'intervention des
secours, les emplacements du ou des locaux techniques onduleurs sont
signalés :
- le pictogramme dédié au risque photovoltaïque est apposé :
à l'extérieur du bâtiment à l'accès des secours,
aux accès aux volumes et locaux abritant les équipements techniques
Sécurité incendie d'installations solaires photovoltaiques [pic]
Publié par Greenkraft expertise
Type de document : Fiche pratique
Le 28/06/2010
Le non respect des règles édictées par le guide de l'ADEME ( Document :
Générateurs photovoltaiques raccordés au réseau - Spécifications techniques
relatives à la protection des personnes et des biens - Guide pratique à
l'usage des bureaux d'étude et installateurs - version 01/06/06 ), par le
guide UTE 15 712 et par la plupart des constructeurs ayant édités des
notices de poses complètes ( Schuco, Solar World, Scheuten, etc....) peut
entrainer des conséquences extêmement grave, allant de la mise en péril des
biens à la mise en danger de la vie d'autrui.
Ces règles mettent en évidence deux points importants:
- La qualité de la mise à la terre des panneaux ( section, materiaux,
précautions anti glavaniques)
- La nature des connexions des panneaux entre eux.
Mise à la terre des panneaux photovoltaiques en toiture
Les panneaux solaires photovoltaiques, dès le lever du soleil et même s'ils
ne sont pas encore raccordés à un onduleur, produisent des tensions de
l'ordre de 400 à 600 volts, en courant continu, sous 4 à 10 amperes.
C'est, à peu de choses près, les caractéristiques d'un poste de soudure à
l'arc, dont chacun sait qu'il peut délivrer des arcs électriques
impressionnants.
D'autre part le courant continu, qui peut , beaucoup plus que le courant
alternatif du réseau, provoquer facilement des paralysies cardiaques ou
respiratoires, est un facteur de dangerosité plus important que n'importe
quel autre appareil domes