Informations patients concernant le myélome multiple

PIC. 1. NATIONS. UNIES. Distr. GENERALE. UNEP/FAO/INC.7/1/Add.1 ... Point 3
: Activités du Secrétariat et examen de la situation en ce qui concerne les fonds ...

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Informations aux patients atteints de myélome multiple
Le myélome multiple est une forme de cancer qui atteint les plasmocytes.
Ceux-ci résident essentiellement dans la moelle osseuse, ce sont les
cellules qui produisent normalement les anticorps. Ces cellules
spécialisées dérivent des lymphocytes appelés lymphocytes B. Dans le
myélome, une seule cellule devient maligne et produit une quantité très
importante de cellules identiques, toutes sécrétant la même
immunoglobuline. Normalement, les immunoglobulines, présents dans le sang,
ont des structures extrêmement variées qui reflètent la variété des cibles
infectieuses qu'il peut être nécessaire de combattre. Chez les patients
porteurs de myélome, de très grandes quantités d'un seul type d'anticorps
sont produit. Cette forme d'anticorps est appelée paraprotéine et est
présente dans le sang et ou dans les urines dans à peu près 99 % des cas.
Le taux des anticorps normaux est le plus souvent effondré. Cette
paraprotéine entraîne une déformation du profil électrophorétique des
protéines du sang, appelée "pic monoclonal". Ce pic monoclonal n'est pas
synonyme de myélome, car il peut également se voir dans d'autres conditions
: pic isolé (pic monoclonal " de signification inconnue"), au cours de la
maladie Waldenström (il s'agit alors d'une immunoglobuline de type igM), au
cours de la leucémie lymphoïde chronique ou d'autres syndromes
prolifératifs ou lymphomes.
Les lésions osseuses sont une des caractéristiques du myélome multiple. La
destruction osseuse (lacune, fracture spontanée, déminéralisation diffuse)
est due à une activation par les cellules du myélome des cellules appelées
ostéoclastes, qui détruisent normalement l'os. Ces lésions sont vues sur
les radios osseuses et sur l'IRM.
Plus rarement le myélome multiple peut s'accompagner d'hypercalcémie : une
augmentation du calcium dans le sang cause une déshydratation et une
insuffisance rénale, voire des troubles de la conscience, et finalement des
troubles cardiaques qui peuvent entraîner la mort.
Le diagnostic de myélome multiple repose sur la présence d'une paraprotéine
(pic monoclonal) dans le sang et/ou les urines, et la présence d'un nombre
excessif de plasmocytes anormaux dans la moelle osseuse. Les lésions
osseuses ne sont pas forcément présente au diagnostic, mais peuvent
apparaître au cours de l'évolution.
Ce type de cancer peut être traité par des cures de chimiothérapie, ce qui
permet dans la majorité des cas de faire régresser le pic monoclonal. En
fonction de l'âge, il est proposé au patient une ou deux autogreffes de
cellules souches. Ces traitements ont permis de d'augmenter
significativement la durée de vie des patients. Il est par contre très rare
de pouvoir parler de guérison dans le myélome.
QUI EST ATTEINT DE MYÉLOME MULTIPLE C'est un cancer du sujet âgé. Inconnu chez l'enfant, il apparaît
exceptionnellement avant l'âge de 40 ans (2 % des cas) et il augmente
continuellement avec l'âge des patients. Il est deux fois plus fréquent
chez l'homme que chez la femme. Environ 3000 nouveaux cas sont
diagnostiqués chaque année en France.
QUELS SONT LES TYPES DE MYÉLOME MULTIPLE ? Il peut survenir (20 % des cas) chez une personne suivie pour un pic
monoclonal de signification inconnue (MGUS pour Monoclonal Gammathy of
Unknown Significance). Il s'agit d'un pic monoclonal isolé, découvert lors
de bilans systématiques, et dont la fréquence augmente avec l'âge. Le bilan
effectué ne montre pas de diminution des immunoglobulines normales, pas de
lésion osseuse, pas d'hypercalcémie, la NFS est normale, et enfin l'examen
de la moelle osseuse, s'il montre un discret excès de plasmocytes, ne
montre pas d'anomalie morphologique de ceux-ci. Les différentes
immunoglobulines normalement produites sont les IgM, IgG, IgA, IgD et IgE.
La forme la plus fréquente d'immunoglobuline pathologique dans le myélome
est IgG suivie de l'IgA, les myélomes à IgD ou IGE sont exceptionnels. Une
forme particulière de myélome est dite à "chaînes légères". Il correspond à
la sécrétion par les plasmocytes tumoraux d'une partie incomplète de
l'immunoglobuline dite "chaînes légères Kappa ou Lambda " sans sécrétion de
la chaîne lourde (IgG, IgA, IgD ou IgE). Dans ce dernier cas, il y a peu ou
pas de pic monoclonal dans le sang, par contre il existe une
hypogammaglobulémie sévère et une protéinurie dans les urines, faite de
chaîne Kappa ou Lambda, qui est dénommée protéinurie de "BENCE JONES".
Causes du myélome multiple Il n'y a pas de facteur de risque bien défini du myélome multiple. Parmi
les causes suspectées figurent l'exposition aux radiations ionisantes, et
des expositions à des agents chimiques.
Il n'y a pas de facteur héréditaire dans le myélome ni d'évidence d'excès
de cas dans la famille de patient atteint de myélome. Quels sont les signes et SYMPTOMES du myélome multiple ? Au moment du diagnostic environ 70 % des patients ont des douleurs
osseuses, conduisant à des radiographies, celles-ci permettant de découvrir
des lésions osseuses pouvant être responsables de fractures pathologiques
(survenant pour un traumatisme minime ou spontanée) ou de tassements
vertébraux ; les os les plus souvent touchés sont les vertèbres. Ces
lésions vertébrales peuvent être à l'origine d'une compression de la moelle
épinière, responsable de paralysie des membres inférieurs (paraplégie), de
troubles sensitifs, de rétention d'urine, voire de paraplégie si les
lésions siègent au niveau de la colonne cervicale.
Le myélome multiple peut aussi se révéler par les signes de mauvais
fonctionnement de la moelle osseuse, dû à un envahissement par les
plasmocytes anormaux, tumoraux :
*Une anémie qui se manifeste par une fatigue et un essoufflement anormal à
l'effort.
Plus rarement une hypercalcémie peut être à l'origine d'une déshydratation
et de troubles de conscience amenant à faire un bilan sanguin.
Enfin les anomalies de laboratoire peuvent amener au diagnostic : une
augmentation de la vitesse de sédimentation (VS), examen peu spécifique
mais souvent réalisé comme examen de débrouillage ; elle conduit à faire
une électrophorèse des protides sériques, qui permettent la découverte du
pic monoclonal.
COMMENT LE MYÉLOME EST DIAGNOSTIQUÉ La présentation clinique du myélome est très variée il n'y a pas de signe
qui est propre à cette maladie. Certains patients sont totalement
asymptomatiques au moment du diagnostic, et seuls des examens biologiques
amènent au diagnostic.
Les fractures pathologiques spontanées doivent faire penser à un myélome
multiple. Les radiographies de tout le squelette permettent de mettre en
évidence les fractures, ou des lacunes "à l'emporte-pièce", ou une
déminéralisation diffuse (comme dans l'ostéoporose).
L'électrophorèse des protides sériques, qui montre le pic monoclonal, et
complété par une immunofixation, qui précise le type d'immunoglobuline
pathologique ( IgG, IgA, IgD, IgE chaîne légère Kappa ou Lambda), et par la
recherche et la quantification de la protéinurie de BENCE JONES.
L'examen du frottis de moelle osseuse montre un excès de plasmocytes,
souvent anormaux (de grande taille, avec plusieurs noyaux, avec des
nucléoles...). De façon rare, ces plasmocytes peuvent circuler dans le sang
(on parle alors de leucémie à plasmocytes).
Une fois le diagnostic confirmé par ces trois examens (électrophorèse des
protides sanguines et urinaires (pic monoclonal), frottis médullaire
(excès de plasmocytes anormaux) et radio osseuse), les autres examens sont
pratiqué pour juger de la gravité du myélome multiple :
- numération formule sanguine : la présence d'une anémie, d'une baisse des
plaquettes ( thrombopénie) et ou d'une baisse des polynucléaires
neutrophiles est un signe d'agressivité du myélome.
- une hypercalcémie est également de mauvais pronostic
- le dosage de la créatinine sanguine, reflet de la fonction du rein,
permet de détecter une insuffisance rénale, fréquente dans les myélomes
multiples à chaîne légère;
- une élévation de la bêta2 micro globuline, est également un élément de
mauvais au pronostic.
- L'analyse des chromosomes des plasmocytes de la moelle osseuse est
réalisée à la recherche d'une délétion du chromosome 13, facteur de gravité
dans le myélome multiple.
CLASSIFICATION ET STADES DU MYÉLOME MULTIPLE Comme la plupart des cancers, une classification en stade est utilisé dans
le myélome multiple, afin de porter les indications de traitement. Elle
témoigne de la quantité de cellules tumorales et de leur agressivité.
Bien qu'assez ancienne, la classification de DURIE et SALMON divise les
myélomes en trois stades en fonction de la quantité de paraprotéine
produite, du nombre de lésion osseuse, de taux de calcium sanguin et
d'insuffisance de production médullaire (hémoglobine et ou plaquettes
basses). Une éventuelle atteinte de la fonction rénale ajoute une sous-
classification en A (pas d'atteinte rénale) ou B atteinte rénale. (Annexe
1).
À ces trois stades, qui sont toujours d'actualité, deux paramètres de
mauvais pronostique ont été ajouté : une délétion du chromosome 13q dans
les plasmocytes (déterminé par le caryotype), et un taux de Bêta 2
microglobuline élevé. QUEL EST LE TRAITEMENT DU MYÉLOME ? PRINCIPE DE TRAITEMENT Les patients totalement a